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Genesio, Aulas... Y a-t-il (encore) un pilote dans l'avion lyonnais ?

Jean-Michel Aulas semble encore avoir perdu du crédit en annonçant le report de la décision sur l’avenir de son entraîneur. Que reste-t-il désormais à l'OL? Le doute et une fin de saison en apesanteur…

Auteur : Philippe Rodier le 3 Avr 2019

 

 

C’est un métier difficile, entraîneur. Dans les grands moments, le crédit revient principalement aux joueurs. Dans les pires, il faut bien souvent assumer la position du responsable: "En regardant bien, il n’y a que les hommes politiques qui sont autant exposés, expliquait Jocelyn Gourvennec dans colonnes de France Football, en 2016. Les artistes, par exemple, ce n’est qu’une fois de temps en temps. Nous, c’est du lundi au lundi! Entre les conférences d’avant-match, de jour de match, et d’après-match, on est constamment sur le devant de la scène. Entraîneur et homme politique, c’est presque le même métier."

 

Le problème, c’est qu’au sein d’un même parti, il ne peut y avoir qu’un seul chef. Et quand celui-ci vacille, c’est tout le commandement qui en subit les conséquences.

 

 

 

Aulas tout puissant

À Lyon, le modèle de fonctionnement du parti est connu depuis des années. À raison d’un président omniprésent médiatiquement, les entraîneurs se suivent et se succèdent, mais les profils (généralement un homme "du cru", plutôt "taiseux", et surtout capable de supporter les allées et venues de son supérieur hiérarchique dans son vestiaire ou en conférence de presse) ne changent pas pour permettre au dit président de conserver le contrôle sur son club.

 

 

 

 

En près de trente années sous la présidence de Jean-Michel Aulas, cela aura permis à l’OL, alors dans les bas-fonds de la Division 2, de devenir un club qui compte en Europe. La donne a cependant changé de façon drastique: avec l’arrivée de nouveaux investisseurs étrangers dans le championnat de France, l’assurance de participer à la Ligue des champions chaque année n’existe plus, et la possibilité de devenir champion semble désormais être une douce utopie.

 

Un rêve que seuls Montpellier – la première année – et Monaco ont pu réaliser depuis le rachat du PSG par QSI. Et si l'ASM bénéficie d’une puissance financière conséquente, elle n'explique pas tout.

 

 

Le choix des hommes, le pilier principal de la réussite

À Monaco, si le président en place est moins présent qu’à Lyon (et probablement plus occupé à d’autres occupations que le football), c’est d’abord le choix de l’entraîneur qui a été décisif dans le bon développement du projet. Dans un premier temps, Claudio Ranieri est arrivé pour poser des bases convenables, avec un titre de champion de Ligue 2 suivi d’une première saison correcte en Ligue 1. Il a ensuite été remplacé par Leonardo Jardim.

 

"Quand j'ai signé, le projet était un projet fort, pour gagner, avec des joueurs comme Falcao ou James, expliquait le Portugais, en 2014. Puis les choses ont évolué et Vadim Vasilyev a bien indiqué que les choses changeaient. Mais je suis entraîneur de Monaco, je soutiens ce nouveau projet de la même façon que s'il s'agissait du projet initial. Ma fonction est d'aider le club avec des jeunes qui ont besoin de progresser plus vite."

 

Dans les faits, on a là un entraîneur plutôt taiseux, capable de faire passer l’institution avant sa situation personnelle: "Ma fonction c'est aider, pas questionner", ajoutait-t-il ce jour-là. S’il paraît aisé de cibler Bruno Genesio comme responsable de la situation actuellement traversée par l’Olympique Lyonnais, il semblerait surtout que la direction de l’AS Monaco a réussi où celle de Lyon a échoué pendant des années: prendre le risque d’aller chercher un coach avec des idées sur le jeu et la philosophie à mettre en place pour être performant sur la durée. Quand le premier critère est la compatibilité avec un président quelque peu "extravagant", le choix est forcément restreint.

 

 

Aulas tout puissant, oui mais jusqu’à quand?

Manager un groupe, une entreprise ou un club de sport, c’est d’abord être un visionnaire et savoir anticiper. En changeant de modèle sportif (mise en avant plus prononcée du centre de formation) et en se focalisant sur la construction de son nouveau stade, "JMA" avait fait les bons choix pour son club. Forcé de s’adapter à une nouvelle réalité économique – malgré un budget conséquent, environ 280 millions d'euros pour la saison en cours –, il est tout de même parvenu à assurer le développement de son club avec une nouvelle politique pérenne.

 

Aujourd’hui, le club rhodanien peut se targuer de posséder de nombreux jeunes de qualité dans ses rangs (Fekir, Ndombélé, Aouar, Mendy, Tousart…) après avoir perpétué une certaine tradition dans la revente de joueurs vers les plus grands cadors européens avec les départs d'Alexandre Lacazette vers Arsenal, Samuel Umtiti à Barcelone, ou encore Corentin Tolisso au Bayern Munich. Dans les faits, Lyon est toujours capable de produire une "matière première" de qualité.

 

 

D’une certaine façon, c'est ici que le bât blesse. Sous Genesio, malgré une présence régulière en haut de tableau (deuxième, quatrième puis troisième, avant un probable podium cette saison), l’OL ne semble plus progresser, n'atteignant pas la finale de la Coupe de France alors qu'il n'a plus rencontré le PSG depuis la saison 2015/16 et disparaissant de la Coupe de la Ligue avant le dernier carré malgré, là aussi, des tirages abordables (Guingamp, Montpellier puis Strasbourg ces trois dernières années).

 

Longtemps au-dessus du lot en France, Lyon n'a plus gagné un titre depuis 2012. Et ce n'est pas vraiment un hasard si, à la mi-temps de la demi-finale de Coupe de France face à Rennes, le virage lyonnais a fait résonner ces mots: "On veut tous que Genesio se barre, mais la priorité c'est la finale!" Un objectif manqué, dont il faut trouver le responsable. L'entraîneur en place, ou celui qui l'a choisi?

 

 

L’heure d’entamer un nouveau cycle

Désormais âgé de soixante-dix ans et de plus en plus proche de la retraite, "JMA" semble perdre la main sur les événements qui entourent la vie de son club. En témoigne cette conférence de presse absolument lunaire à la sortie de l’élimination de son club mardi, avec un Bruno Genesio à la mine déconfite jouant le rôle du mauvais élève aux côtés du proviseur). Car la prolongation de son entraîneur "n’est pas écartée", mais "dépendra des résultats " jusqu'à la fin de la saison. "Catastrophé par cette performance", le président expliquait ainsi qu’il avait pris la décision de jouer l’avenir de son entraîneur – et donc de son club – sur un seul match. Un processus décisionnel légèrement étrange pour un dirigeant avec autant d’expérience

 

En résulte une humiliation totale pour un entraîneur qui ne méritait pas de vivre un tel instant: "Il n’y aura pas de reconduction jusqu’à la fin de la saison (comme cela aurait pu être le cas en cas de qualification pour la finale de la Coupe de France, et de podium en Ligue 1). On prendra une décision en fin de saison." Après avoir vécu un tel moment, Genesio pourrait donc… conserver son poste.

 

Mais alors, deux questions subsistent: le changement, c’est pour quand? Et surtout, l’ambition affichée est-elle à la hauteur du potentiel réel du club? Imaginons ce qu’aurait pu faire un Lucien Favre, alors choix numéro 1 et actuel leader de Bundesliga avec Dortmund, à la tête d’un tel effectif. Invité à s'exprimer sur sa carrière sur la scène de l'Olympia en début de semaine, Arsène Wenger expliquait: "Le jeu doit être traité comme la religion. Lui seul dicte tes choix." Voici quel doit être le critère premier pour le choix d’un entraîneur: le jeu.

 

 

 

 

"On est dans un monde qui a beaucoup changé. On a réussi à s'inspirer du passé, mais surtout se projeter dans le futur et donc faire des choses différentes des autres clubs", expliquait Aulas le 13 mars dernier sur Europe 1. Pour lui, l’étau se resserre. Avec un coach contesté par ses supporters, une communication maladroite et une présence très souvent inutile sur les réseaux sociaux, "JMA" va devoir trouver la solution pour éviter de continuer d’accentuer l’ambiance délétère qui règne au-dessus de son club – et surtout pour exploiter au mieux les qualités de ses jeunes joueurs.

 

Selon certains, il paraît que l’amour dure trois ans. Et il semble désormais judicieux de changer d’entraîneur en fin de saison, ne serait-ce que pour entamer un nouveau cycle. Au casting, le choix semble limité. À l’image d’un Florentino Pérez transformant Zinédine Zidane en sauveur idéal après le passage de Rafael Benitez, Aulas pourrait se tourner vers la possibilité d’introniser Juninho à la tête de l'équipe première.

 

Un tel choix ci lui offrirait par la même occasion une certaine forme de "paix" avec ses supporters: "Les gens attendent un grand nom, expliquait l’actuel entraîneur lyonnais pour Le Monde en 2018. Un mec qui a déjà gagné des choses. Je le comprends, car je n’ai pas une carrière de grand joueur. C’est normal que le jour où Juninho revienne, il ait plus de légitimité que moi. Il a tout gagné ici.."

 

Réactions

  • Sens de la dérision le 03/04/2019 à 17h35
    C'est un peu dommage d'oublier tous les à côtés un peu moche de Monaco : une remontée qui n'est pas due qu'à Ranieri mais aussi à un max de pognon (louche il me semble en plus), une saison présente moche (se faire sortir en 16ème par Metz à domicile, c'est quand même un peu plus moche que se faire sortir par Rennes en demi). J'aimerais aussi bien voir le modèle monégasque sur 20 ans, juste pour voir.

  • Radek Bejbl le 03/04/2019 à 18h35
    Rends le compte Jean-Michel.

  • Gone with the Greens le 03/04/2019 à 22h43
    Z'êtes vraiment obligés de reprendre le sabir aigri de la presse sportive, de tronquer les propos de JMA (comme sur l'équipe TV ce soir). L'OL vous gêne OK, mais de la à comparer la gestion de Monaco ou boulot accompli par JM Aulas à Lyon, c'est juste risible. Allez plutôt chercher vos scoops du côté de la cannebiere, genre gâchis c'est quand même beaucoup plus fort, et demander aussi à Rennes s'ils ont plus à dire sur le centre de formation de L'OL ou sur ceux ce l'ASM ou de L'OM...

  • Radek Bejbl le 04/04/2019 à 00h35
    Si tu veux écrire un article sur un autre club tu es le bienvenu. Comme ça ses supporters pourront eux aussi dire qu'ils gênent, ça nous permettra de varier les plaisirs.

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