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Galette à la pêche <br>(les poings sur les i)

Second regard de la série: "mais que s'est-il passé à Marseille ce dernier vendredi?"
Si c'est le lot des matchs à enjeu de faire monter l'adrénaline, principalement en fin de saison, les débordements de vendredi soir ont dépassé l'entendement, surtout à Marseille, où Christophe Galtier, homme de l'ombre, a considérablement terni l'image de propreté et d'humilité que souhaitait ces derniers temps Eric Di Meco.
Auteur : Jean-Baptiste Outa le 10 Avr 2000

 

Encore une journée de championnat où les nerfs ont été mis à rude épreuve. C'est le lot des matchs à enjeu de faire monter l'adrénaline, principalement en fin de saison. Seulement cette fois, les débordements ont dépassé l'entendement, surtout à Marseille, où Christophe Galtier, homme de l'ombre, a considérablement terni l'image de propreté et d'humilité que souhaitait ces derniers temps Eric Di Meco.

Contrairement à ce qui a été dit, principalement sur l'antenne de Canal +, la première mi-temps du match opposant deux anciens favoris (l'un a confirmé, pas l'autre) du championnat 2000, n'a pas été aussi heurtée que cela. Certes, des tacles auraient pu être évités, mais c'est malheureusement encore le fait de beaucoup trop de matchs aujourd'hui. Il fallut attendre le geste inadmissible de De La Pena sur Farnerud (une méchante baffe en pleine face, pas un coup de coude Monsieur Sars) pour voir les choses réellement s'envenimer. Une série d'altercations vit alors le jour, et ce n'est plus une seule baffe qu'il fallait voir, mais un peu plus. Luccin, Martini du côté marseillais, Cristanval, Gallardo du côté monégasque, ont été les principaux acteurs de cette bataille de rue mal rangée. Comme d'habitude dans pareille situation, on se demande quel intérêt trouvent les joueurs dans cette façon de régler les comptes. Une claque de Martini sur Gallardo, un coup de tête de Gallardo sur Luccin, une autre claque de Cristanval sur Luccin, une cuiller de Luccin sur Gallardo, et l'on s'étonne que le foot soit autant décrié.
Dénoncer tel ou tel joueur comme le coupable de ces échauffourées serait malvenu tant le spectacle fut d'une désolante équité. C'est minable, c'est tout.
Mais le drame qui s'est noué dans les couloirs du Stade Vélodrome l'est encore plus.
Gallardo est le roi incontesté de la provocation, et si l'on peut admettre qu'il réagisse à certains tacles, nous ne comprenons pas qu'il aille se bagarrer gratuitement, qu'il balance des menaces de coups de tête aux joueurs qui le chargent dès que l'arbitre a le dos tourné... Ses coups en douce pourraient remplir dix livres. Ses dirigeants n'ont dès lors pas le droit de déclarer qu'il est une cible trop facile. C'est à eux de calmer cette tête de teigne, en amont. Ils ont pourtant été prévenus des capacités de Marcello Gallardo (Rennes, Montpellier, Auxerre et Lyon l'avaient déjà déclaré ouvertement, c'est une tête à claques, un fourbe).
Donc, que Galtier ait été provoqué par Gallardo ou non, il n'avait pas à réagir comme il l'a fait. Les propos de Casoni ou Di Meco n'y changeront rien. Quand on a un rôle de dirigeant, de cadre, on se doit d'assumer jusqu'au bout. Le piège Gallardo était facile à éviter. Quelle excuse pourra trouver Galtier devant la Ligue sachant qu'il était forcément au courant des facultés du gnome argentin pour l'arnaque et la provoc?
Galtier gâche un peu plus l'image déjà bien noire du foot. Et l'on se dit que si les cadres s'y mettent, il n'y a plus de raisons pour éviter les drames rencontrés sur certains terrains de la banlieue parisienne, voire même les comportements incroyablement violents de supporters (cf. le couteau reçu sur la tête par Di Biaggio en Roumanie, ou la tendance à la démence des supporters parisiens à Saint-Etienne ce week-end).
Cette histoire est véritablement regrettable, d'autant qu'elle se déroule encore à Marseille. Combien de temps faudra-t-il à Eric Di Meco pour panser les plaies, nettoyer le passé et mettre en place son fameux plan de sauvetage d'un club en déroute?
D'un autre côté, elle met en exergue la propension de Canal + à envenimer les scandales. Il a été très net dans cette histoire que Canal + avait pris parti pour les Monégasques. Seul Marseillais à s'être exprimé plus de deux secondes sur l'affaire: Eric Di Meco. La majorité du temps, les Monégasques ont eu la parole. Pour entendre des Marseillais, il fallait se brancher sur TF1 (un moment pressenti pour reprendre le club ndlr). Si Canal + prend le risque de tuer la poule aux oeufs d'or qu'est Marseille, c'est que la raison doit être bonne. Savent-ils quelque chose sur cette histoire que l'on ne saurait pas? La mine déconfite de Paganelli à la mi-temps du match pour annoncer l'expulsion de Gallardo indiquerait-elle que le Paga aurait tout vu. De même sa façon de soutenir les propos insensés (au moment de l'interview en tous cas) d'Etorri, laissant filer l'idée que tout ceci aurait été prémédité, avant la reprise du match, était-elle le reflet d'un futur témoignage en faveur des Monégasques ou d'une reconnaissance implicite que leurs caméras auraient dû se trouver là logiquement sans l'interdiction marseillaise très mal gérée par la chaîne crypteuse? Quid de ce comportement des journalistes de Canal +, à leur tour attaqués à ce sujet par Campora le lendemain dans "Jour de foot"?
Cette horrible histoire n'est pas terminée. Galtier a tout faux de toutes façons. Mais la Ligue aura du mal à faire le tri, sauf si de réels témoignages, objectifs, viennent entériner l'une ou l'autre version des faits. Que s'est-il passé sur Canal à ce moment-là? On aimerait le savoir...

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