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France-Pologne : série, fais-moi peur

Tribune des lecteurs - L'équipe de France a connu deux décennies d'une rigueur défensive progressivement entrée dans ses mœurs. Depuis le 31 août 1982 pour être précis...
Auteur : Bruno Colombari le 17 Nov 2004

 

On l'oublie souvent, mais les Bleus ont acquis depuis un peu plus de vingt ans une réelle solidité défensive. Le point faible de la sélection, qui aura coûté cher lors de la Coupe du monde en Espagne (douze buts encaissés en sept matches) est devenu son point fort, quels que soient les passages à vide traversés depuis. 234 matches sans carton Il faut en effet remonter au 31 août 1982 pour retrouver le dernier match où les Bleus se sont déchirés en défense, avec un 0-4 au Parc des Princes, sept semaines après la demi-finale historique de Séville. Quatrièmes en Espagne, les Bleus entamaient fort mal la préparation de l'Euro 84 qu'ils allaient jouer à domicile. Ce match catastrophe allait d'ailleurs mettre un terme à la (courte) carrière internationale de Jean-Luc Ettori, déjà plus que limite au Mundial. Une sorte de Guivarc'h avec des gants. Deux cent trente-quatre matches plus tard, les Bleus n'ont jamais fait pire que trois buts encaissés dans la même rencontre, et encore, ça n'arrive pas tous les mois: sept fois en vingt-deux ans ! On se souvient des épisodes récents (2-3 contre les Pays-Bas en 2000 et la Russie en 99). On a déjà oublié les 3-3 contre la Norvège en 98 ou contre la Belgique en 92, ou le 1-3 contre le Danemark en 83 (première sélection de Bats). Plus mémorables : les 2-3 contre la Yougoslavie en 88 (premier match de Platini sélectionneur) et bien sûr contre Israël au Parc en 93, ces deux défaites pesant très lourd dans l'élimination des Bleus aux Coupes du monde 90 et 94. L'ère du blindage On peut donc dater assez précisément à septembre 1982 le début de la période "défense renforcée" des Bleus. L'avènement de gardiens de but de niveau mondial (Bats, Barthez) ou international (Martini, Lama), le recentrage de Bossis puis de Battiston, l'éclosion d'Amoros, l'installation de Luis Fernandez au poste de récupérateur allaient contribuer à une solidité défensive qui n'était jusqu'alors pas le souci de Michel Hidalgo. Même le gros passage à vide de l'automne 86 à l'été 89 (où les Bleus jouaient un peu comme contre les Féroé) n'entamera pas ces nouvelles dispositions. L'arrivée des futurs champions du monde (Deschamps et Blanc en 89, Lizarazu en 92, Desailly en 93, Barthez en 94) a commencé par les lignes défensives, il ne faut pas l'oublier. Et le début de l'ère Jacquet est marqué par une solidité digne de la Brink's (trente matches sans défaite, dont la moitié à mourir d'ennui) et une audace offensive de premier ministre poitevin. Du coup, voir un gardien tricolore aller chercher le ballon au fond des filets devient presque aussi fréquent qu'une réévaluation du SMIC horaire. On se souvient par exemple que lors d'un France-Écosse de mars 2002, la seule occasion adverse est venue à la trentième seconde de jeu, sur une passe en retrait de Lebœuf mal négociée par Barthez. Autrement dit, il fallait faire tout le boulot soi-même. Combien de temps cette série sans déroute défensive durera-t-elle? Difficile à dire, d'autant que désormais, même les matches à deux buts encaissés se font rares (huit fois en cinquante-neuf matches depuis l'Euro 2000, trois fois en trente-trois matches depuis la Coupe du monde 2002). Et si depuis le début de l'ère Domenech, la défense bleue a parfois frôlé la rupture face aux terribles Férovingiens ou aux redoutables Chypriotes, pour l'instant ça tient. Mais mieux vaut ne pas être superstitieux : pour ce fameux 0-4 concédé le 31 août 1982 à domicile, l'adversaire parlait Polonais...

Réactions

  • llacerinho le 17/11/2004 à 02h03
    Preums !

    L'analyse sur le fond est assez juste, néanmoins il faut relativiser l'impact de ce fameux France-Pologne de 82 qui n'était qu'un match de gala de mois d'aout avec une équipe chamboulée et des joueurs hors de forme. L' EDF s'est même inclinée face à un club et non pas une équipe nationale, ces matchs de rentree relevaient plus du folklore que de la compétition.
    En revanche, l'équipe des Platini-Larios avait pris un cinglant 4-1 face à la RFA l'année précedente, je trouve la référence un peu plus parlante.
    Sous l'ere Hidalgo, je n'ai pas souvenir d'un autre carton .
    Ceci dit, sauf accident de parcours ou relachement de circonstance, il est très rare que les équipes dites du top ten se prennent des 4 ou 5 à 0. Seule l'Allemagne à subi une humiliation à domicile (1-5) contre l'Angleterre en match officiel, ça fait maigre.
    Maintenant, on sait aussi que prendre 1 ou 2 buts de plus voire prendre une branlée tient à peu de chose et les français ont toujours su l'éviter (dernier France-Rep Tcheque notamment).


  • Carlos Misère le 17/11/2004 à 02h06
    En ces temps incertains de reconstruction pour nos bleus, c'est le genre de piqure de rappel qui fait du bien.

    C'est toujours réconfortant de se dire qu'on est a priori à l'abri d'une rouste ... mais pas encore d'une défaite.

  • tatayé le 17/11/2004 à 02h20
    Bon article, féllicitations.

  • hobbes le 17/11/2004 à 02h57
    Mega LOL pour le: "Jean-Luc Ettori, déjà plus que limite au Mundial. Une sorte de Guivarc'h avec des gants".

    par contre juste une petite question:
    quel est la difference entre le niveau mondial et l' international?

  • Tom Bombadil le 17/11/2004 à 03h03
    Pas convaincu par cet article.
    Certes il accumule des statistiques intéressantes, et relève un fait qui ne l'est pas moins.

    Mais le traitement se résume à une série de bons mots et de piques politiques qui viennent comme un cheveu sur la soupe (sans les juger sur le fond, sur la forme, ça fait un peu je balance ma pique pour la balancer quoi...)

    D'autant plus que j'ai l'impression de rester sur ma faim au terme de l'article : Quelles perspectives, quelle prospective ? Un article, c'est aussi de l'extrapolation, ou tout du moins de l'analyse du présent.
    Là, on a l'introduction, avec la mise en perspective historique. On attendrait logiquement un état des lieux, une opinion sur le devenir de cette solidité sous Dommech... et que dalle.

    Dommage.

  • luckyluke le 17/11/2004 à 07h44
    Mouais
    C'est une tribune de lecteur, pas un article de journaliste non plus, je trouve que c'est déjà très bien écrit, il ne faut pas non plus exagérer. (et puis avant de critiquer, serais-tu capable d'en faire autant?)

    Par contre, je ne comprends pas la réaction "c'était contre un club et non une sélection". On parle bien de la Pologne et non de Stuttgart....

  • luckyluke le 17/11/2004 à 07h46
    Pour préciser (par rapport à la réaction de Llacerinho). Le 1-4 (avec les sifflets du Parc contre Platoche) était bien face à Stuttgart et non face à la RFA, et n'a pas compté comme match officiel ni n'a augmenté le nombre de sélections des protagonistes, alors que le 0-4 en question était bien contre l'équipe nationale de Pologne, et non contre un club.

  • luckyluke le 17/11/2004 à 08h05
    et puis en sous-titre, on aurait pu mettre
    "Il est content, Rocheteau".

  • El mallorquin le 17/11/2004 à 09h08
    "il est très rare que les équipes dites du top ten se prennent des 4 ou 5 à 0."

    Très rare, certes (outre l'Allamagne, il me semble que le Portugal avait pris une correction contre les Bleus), mais trois buts d'écart ça arrive un peu plus souvent. Même en finale de Coupe du monde. ;-)

    "j'ai l'impression de rester sur ma faim au terme de l'article : Quelles perspectives, quelle prospective ? Un article, c'est aussi de l'extrapolation, ou tout du moins de l'analyse du présent."

    Non, un article c'est d'abord un angle, et l'angle de celui-ci, c'est une approche statistique sur les 20 dernières années. Je n'ai pas l'impression que le but de l'auteur ait été de faire une analyse du présent...

  • kalle le 17/11/2004 à 09h42
    Ah, Ettori... C'est quand même pas le plus mauvais que j'ai vu dans las barres de l'EdF.

    9 sélections A
    Demi-finaliste de la Coupe du Monde, 4ème, (1982)
    Champion de France (1988, 1982 et 1978) avec Monaco
    Vainqueur de la Coupe de France (1991, 1985 et 1980) avec Monaco
    Finaliste de la Coupe des Coupes (1992) avec Monaco


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