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France-Brésil 58 revisité [bonus]<br>Les Bleus sous presse

Dubitatifs puis franchement supporters, les médias sportifs français ont couvert français avec enthousiasme. Et couvert d'éloges – parfois embarrassants – le vainqueur brésilien. 

Auteur : Julien Momont le 8 Juin 2014

 


La demi-finale France-Brésil se déroule deux jours avant le départ du Tour de France 1958, que dominera “l’Ange de la Montagne”, le Luxembourgeois Charly Gaul. Ce sont pourtant les sports automobiles qui ont les honneurs des premières pages de L’Équipe, suivis du cyclisme. Le football clôt le journal, avec trois pages sur les deux demi-finales. Le ballon rond n’avait donc pas encore, à l’époque, son caractère hégémonique. À noter tout de même que dans les jours précédant et suivant les matches du dernier carré, France Football rompt son rythme de bi-hebdomadaire pour sortir plusieurs numéros spéciaux.

 

 


“Passion nationale pour France-Brésil”
. Le mardi 24 juin 1958, le matin de la demi-finale de la Coupe du monde, L’Équipe met en avant un engouement populaire qu’elle a largement alimenté. Quelques jours plus tôt, le quotidien sportif avait ainsi lancé un appel “à tous les sportifs d’envoyer à nos joueurs une carte postale d’encouragement”. Une manière de rendre hommage à “notre attachante, notre élégante, notre surprenante équipe de France”, d’après les mots du journaliste Jacques de Ryswick. Un avion est spécialement affrété par le ministère des Transports pour faire parvenir les 800.000 cartes postales destinées aux Bleus, ainsi que pour convier en Suède un proche de chacun des vingt-deux sélectionnés formant "une admirable équipe de football, équipe qui a transformé – phénomène formel – l’opinion que l’on avait de nous en Scandinavie”.

 


Des magiciens "très foncés"

Dans leur traitement de l’équipe du Brésil, et plus précisément de ses joueurs de couleur, L’Équipe et France Football ont employé des expressions qui mettent rétrospectivement mal à l'aise. De Pelé, aligné dans son équipe-type du Mondial 1958, France Football écrit qu’il “possède la fraîcheur physique de son âge. Mais il a aussi toutes les qualités naturelles (souplesse, détente, adresse) de sa race”. Pour L’Équipe: “Il est noir. Pas tant que Didi ou que Zozimo, mais il est très foncé quand même.” Des précisions bien inutiles.
 

“Ce sont des footballeurs de magie, issus d'un autre moule que nos joueurs d'Europe.” Deux jours après la demi-finale, Jacques de Ryswick est encore sous le charme des Brésiliens, les "Harlem Globe Trotters du football”. Hors tournées exceptionnelles, les possibilités de voir jouer le Brésil sont rares. Chose inimaginable aujourd’hui, la Coupe du monde est alors encore l’occasion de surprises et de découvertes. Certaines légendes précédaient déjà la Seleçao. Confirmées sur le terrain, en 1958, à en croire les journalistes français, fascinés par ces “étonnants escamoteurs du ballon qui jouent un ton au-dessus des autres, un football deux fois plus facile, plus allègre, plus coloré, plus serein que tous les autres”.


Un football exotique, d’autant plus séduisant qu’il est éloigné des standards européens. La presse française n’est pas la seule à avoir été conquise: après la demi-finale, le Daily Express britannique parlera d’une “éblouissante exhibition de football”.


France-Brésil 58 revisité [1/3] : Quand personne ne croit aux Bleus
France-Brésil 58 revisité [2/3] : Les lumières de Solna
France-Brésil revisité [3/3] : l'entrée dans l'histoire
 

 

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