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FIFA : un congrès historique ?

Réassurances financières, Tribunal arbitral du sport, lutte contre le racisme. Blatter a réussi un bon coup politique lors du Comité exécutif et du Congrès de la FIFA à Buenos Aires. Mais le plus important dans l'immédiat, c'est la programmation de la réforme des transferts —encore floue— pour le 1er septembre prochain…
Auteur : Jamel Attal le 8 Juil 2001

 

Blatter toujours debout
Les crises politiques sont chroniques dans le monde sportif, elles sont parfois aiguës, mais en général, à la fin tout finit bien. C'est ainsi que Sepp Blatter est sorti renforcé d'un Comité exécutif et d'un Congrès de la FIFA dont on imaginait qu'ils marqueraient le déclin de son pouvoir et compromettraient ses chances de réélection l'an prochain. Il eût en fait droit à une standing ovation, à une motion de soutien unanime lui renouvelant la confiance des membres, et aux commentaires élogieux des observateurs. Blatter est un animal politique, il l'a à nouveau démontré.
Le Suisse a notamment transformé en "défi" la faillite d'ISL-ISMM, alors que ses adversaires de l'UEFA auraient aimé en faire le motif d'une profonde déstabilisation. Le défi consiste notamment à combler le manque à gagner causé par le retour en gestion interne du marketing. Dans un discours qui fit appel aux sentiments, Blatter a donné aux membres de la confédération l'assurance que la crise était terminée —malgré les pertes occasionnées (260 millions de francs)— et que l'équilibre budgétaire serait rétabli en 2002.

Le constat du racisme
Mais la meilleure contre-attaque consista à compléter le bilan de cette réunion avec des avancées significatives sur les autres dossiers.
D'abord avec des appels très consensuels contre le racisme dans les stades, désigné en toute généralité dans le style des grandes déclarations d'intention qu'affectionnent les notables du sport mondial. Le racisme, c'est mal. Il faut dénoncer le "silence" autour de la question. On a donc fait du bruit, en rameutant les lieux communs ("le football est le miroir de la société", "le racisme est universel"), en invitant les personnalités à s'exprimer à la tribune (Pelé, Thuram…), et de belles déclarations d'intention ont été proférées. Elles ne suffiront pas, et l'on a vu ainsi que les précautions diplomatiques ont empêché d'aborder de front la question italienne, de loin la plus préoccupante à l'heure actuelle. Pour des actions concrètes —comme la définition d'un arsenal répressif— il faudra attendre que la FIFA s'habitue d'abord à parler du racisme.

Un tribunal arbitral du football
Un autre grand moment, pas loin d'être vraiment historique celui-là, fut l'annonce de la création d'un tribunal arbitral du football, chargé à l'avenir de régler les conflits entre les différents acteurs de la discipline. Il s'agit de construire une institution indépendante et forte, afin d'empêcher les recours devant les juridictions administratives ou civiles. On l'a vu en France cette saison, il faudra effectivement une justice sportive crédible et impartiale pour éviter les catastrophes judiciaires. L'enjeu est d'autant plus essentiel que ce "TAF" serait à terme sollicité pour régler les différends entre clubs et joueurs dans le cadre du nouveau règlement des transferts. Et plus largement, il devra aussi justifier la notion de spécificité du sport qui lui vaut d'exister.

Quelle réforme des transferts au 1er septembre ?
Le nouveau règlement, justement, dont on a cru un instant qu'il deviendrait une Arlésienne. La FIFA a choisi decommuniquer très prudemment sur le sujet, affirmant qu'il avait été adopté mais sans en rendre publique la teneur exacte. Seules quelques précisions ont été apportées, qui reprennent des points déjà acquis en mars dernier, lors de la conclusion de l'accord avec Bruxelles :

- interdiction des transferts pour les jeunes de moins de 18 ans (sauf accompagnement par la famille dans le pays d'accueil).
- indemnité de formation pour les clubs pour tout transfert de joueur entre 12 et 23 ans.
- le joueur est libre à 23 ans s'il est en fin de contrat avec son club formateur.
- contrats pro de 1 à 5 ans.
- une période de transfert par saison.
- un seul transfert par joueur et par an.
- au-delà d'une année, les contrats seront étendus à une durée incompressible de 3 ans pour les joueurs de moins de 28 ans, de 2 ans pour les joueurs de plus de 28 ans.
- les ruptures unilatérales de contrat seront sanctionnées, sauf motif sportif recevable.

Mais par ailleurs, d'autres points restent dans le flou, comme la nature des sanctions en cas de rupture unilatérale. Il avait été question d'amendes et de suspensions pour les joueurs, et les représentants de ceux-ci avaient crié au scandale.
De même, qu'en est-il du calcul de l'indemnité de transfert en cas de rupture bilatérale du contrat, qui devait s'effectuer selon un barème tenant compte des années de contrat restantes?

Le règlement devrait être finalisé et officialisé d'ici un mois, et Michael Zen-Ruffinen a affirmé qu'il prendrait effet au 1er septembre prochain. Provoqué par l'intervention de la Commission européenne et donc conçu pour être "euro-compatible", le nouveau règlement sera étendu au monde entier, et sera donc l'occasion d'une réelle harmonisation à l'échelle mondiale, celle du football actuel.
Les joueurs ayant d'ici là le choix entre les deux systèmes, il leur a été recommandé d'attendre le détail du nouveau dispositif. Ces précisions auront-elles un effet sur le marché estival des transferts? Rappelons enfin que les syndicats de joueurs professionnels ont d'ores et déjà saisi un tribunal administratif belge et fourbissent d'autres armes juridiques pour s'opposer à son application.
Ces obstacles surmontés, on pourra examiner l'efficacité de cet encadrement plus strict des mouvements de joueurs en regard de ses principaux objectifs : mettre fin à une inflation irrationnelle, stabiliser les contrats et leur redonner un sens, protéger la formation et les jeunes joueurs… Cette évolution serait décisive si elle parvenait à mettre un terme à une fuite en avant qui aggrave les inégalités économiques et fait basculer dans l'irrationnel la "traite des joueurs".
Le système sera réévalué dans deux ans, mais la transition sera longue puisque les contrats conclu avant sa mise en application obéiront aux anciennes règles… Les clubs devraient avoir le temps de s'y adapter.

Notre dossier réforme des transferts :

Transferts: la révolution était annoncée 05/09/00.
Abolition des transferts: quelles conséquences? 05/09/00.
Transferts: le football divisé face à la Commission européenne 31/10/00.
La copie de la FIFA 31/10/00.
Transferts (1) : le bout du tunnel? 13/12/00.
Transferts (2) : la réforme se précise 13/12/00.
Réforme des transferts : discorde UEFA/FIFA18/01/01.
Réforme des transferts (1) : l'accord cadre 12/03/01
Réforme des transferts (2) : les conséquences 12/03/01

Réactions

  • René Leys le 09/07/2001 à 01h31
    J'ai juste quelques petites questions, pour prouver à gabisu que je ne suis pas Jamel:

    1. Si je vous ai bien compris, les contrats de 5 ans ne seront plus possibles?

    2. Quel est le montant minimum de l'indemnité de formation, et qui en décide le montant?

    3. Les ruptures unilatérales (des joueurs et des clubs?) seront désormais sanctionnées, "sauf motif sportif recevable".
    C'est quoi un motif sportif acceptable?
    Est-ce qu'on pourra continuer à vouloir échanger Trézéguet contre Vieri (ou Dill contre Alex), sans lui demander son avis, comme un vulgaire troc de marchandises?

  • Louis II le 09/07/2001 à 04h40
    Il me semblait qu'un des buts de cette réforme était de limiter les montants des transferts.

    J'aimerais qu'on m'explique comment ces montants vont se limiter avec cette réforme.

    De plus, j'ai l'impression que des joueurs voulant quitter leur club ne pourront plus le faire.
    Ex : Djorkaeff ne s'entend plus avec Brehme : est-ce un motif sportif suffisant?

    J'estime qu'un joueur qui gagnerait dix fois plus ailleurs a le droit de partir de son club (en tout cas, c'est légitime).
    Guy Roux gardera-t-il Mexès pendant cinq ans à 10 000 balles par mois (j'exagère, mais bon...).

    Je pense plutôt qu'on devrait interdire les contrats de 5 ans, surtout pour les jeunes, même si c'est un gage de sécurité pour eux.

La revue des Cahiers du football