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Fernandez : incompréhensible ou incompris?

Alors que le bilan provisoire du PSG reste très incertain et que les déceptions sportives s'accumulent, la politique Luis Fernandez suscite les controverses. Tentative d'explication…
Auteur : Pierre Martini le 6 Jan 2002

 

Sans qu'il soit question de mettre en doute son comportement ou sa personne elle-même, et encore moins d'y voir une explication au parcours difficile de son club, comment expliquer que Luis Fernandez soulève autant d'interrogations et de doutes sur ses choix techniques?

Les voies de Luis sont impénétrables
L'action de Fernandez depuis un an, et particulièrement cette saison, suscite en effet une certaine perplexité, quel que soit le bénéfice du doute qui peut encore lui être accordé (la saison est loin d'être finie, son travail mérite d'être jugé sur plusieurs saisons…). En fin de saison dernière, dans en entretien accordé aux Inrockuptibles, Pierre Lescure avait émis un avertissement en réclamant une lisibilité tactique claire dès la saison à venir. "Des résultats, oui, mais d'abord un style", exigeait-il. Que doit-il penser aujourd'hui, sachant que les résultats sont décevants et que le style est introuvable, sinon dans les chorégraphies de son responsable sportif?
L'incompréhension (pour employer un euphémisme) que suscitent les choix de Fernandez tient à l'impression qu'il ne paraît pas très compliqué de composer une équipe-type avec un pareil effectif, dont le problème est plus la profusion de joueurs exceptionnels que leur carence… Pourtant, Fernandez s'est évertué depuis le début de la saison à ne quasiment jamais aligner ensemble ses cinq "stars" (Okocha, Anelka, Aloisio, Alex, Ronaldinho), à fractionner leur temps de jeu, à ne pas reconstituer le duo Alex-Aloisio, à préférer lancer Ogbeche plutôt que relancer la panthère stéphanoise. On remarque que Okocha n'a disputé que 5 parties entières sur 12 disputées, Ronaldinho 4 sur 15, Alex aucune! (voir l'infographie et le commentaire ).

Un turnover frénétique
Il ne s'agit pas de dire que Fernandez procède sans aucun principe tactique, c'est évidemment faux, mais ses principes ont pour trait de n'être pas très identifiables (ce qui irrite les observateurs — comme nous-même). Les compositions varient systématiquement, tant pour la disposition sur le terrain que pour les hommes eux-mêmes, qui changent de poste fréquemment en cours de rencontre ou d'un match à l'autre, quand ils ne sont pas carrément reconvertis (Mendy, Heinze). Les calendriers actuels, les blessures, les sélections et les suspensions obligent la plupart des gosses écuries à un turnover intense, mais aucun entraîneur ne l'a appliqué avec une telle frénésie, sans référence à une ossature ou un système bien défini pour le milieu et l'attaque.
Mais au contraire de l'impression d'improvisation hasardeuse généralement donnée, Fernandez est peut-être trop exigeant tactiquement avec ses joueurs, qui n'ont pas forcément toutes les qualités requises pour s'adapter à une conception plus abstraite et qui sont vraisemblablement demandeurs d'un peu de stabilité et d'options un peu plus définies. On a ainsi constaté des lacunes dramatiques dans la construction du jeu, l'absence de véritable dépositaire de ce jeu (Déhu trop limité, Arteta et Hugo Leal encore jeunes, Ronaldinho un peu individualiste…). Le PSG ne parvient pas à progresser, ses individualités font trop rarement la différence. Il n'y a qu'à voir l'inexistence quasi totale de une-deux et de passes en première intention pour situer les limites de cette équipe. Et les solutions apportées par le sélectionneur parisien n'ont pas remédié à ces problèmes.

Une équipe à son image
C'est alors qu'il faut s'interroger sur le genre d'entraîneur qu'est l'ancien international. En schématisant, on dira que cette profession se partage entre deux approches générales totalement opposées. La première concerne les techniciens qui s'adaptent à leur effectif et s'attachent à déterminer le système et le mode de gestion qui exploitent au mieux les qualités disponibles. L'autre comprend les entraîneurs qui ne sont satisfaits que s'ils ont entièrement construit leur équipe et, la plupart du temps, conquis la plupart des responsabilités au sein du club. On sait les retards occasionnés il y a un an par la prise de pouvoir de Luis, qui a ensuite obtenu entièrement satisfaction pour détenir aujourd'hui toutes les cartes.
Surtout, poussé à l'extrême, ce dernier modèle définit certaines incompatibilités. C'est ainsi que la volonté d'écarter les stars de l'équipe est contradictoire avec l'exploitation des qualités spécifiques de ces individualités, qui semblent devoir disparaître dans le schéma tactique.

Le poker perpétuel
Fernandez est de toute évidence un homme de "coups", il donne l'impression de vouloir prouver que la victoire n'est pas le produit d'une disposition tactique plus ou moins rationnelle, et d'une stratégie générale à peu près stable, mais du génie du coach, qui va "sentir" l'esprit du match, tirer les ficelles et montrer qu'il détient une vérité inaccessible au béotien. Comme s'il ne fallait surtout pas que le mérite du résultat soit attribué à quelqu'un d'autre… On en a un exemple historique au sein du PSG, lorsque Artur Jorge, en demi-finale de la C3 1993, avait préféré aligner un Rai hors de forme plutôt qu'un Weah impitoyable en coupe d'Europe. Si le coup de poker avait été gagnant, il aurait valu à son auteur des louanges très personnelles. Perdant, il coûte très cher… Jouer contre les probabilités pour que le coup et l'admiration qui en résultent soient encore plus impressionnants, défier la logique, tromper ces ignares de journalistes, on sent que le programme est peu ou prou celui de Fernandez. Ainsi, on ne verra pas Alex contre Marseille, pourtant auteur sous le maillot stéphanois d'un triplé et d'un quadruplé contre les Phocéens… Trop évident?

Un style inadaptable ?
On se souvient qu'à l'Athletic Bilbao, il n'avait pas procédé autrement, son équipe s'en remettant toujours à une bonne part d'irrationnel et d'enthousiasme pur. Ce schéma efficace dans le cadre du club basque est-il transposable à un "grand" club, qui se dote de joueurs de très haut niveau (donc chers)? L'insistance mise sur l'exemplarité du jeune Ogbeche montre que Fernandez entend mettre cette satanée génération ingérable sous sa coupe, et ce souci est parfaitement justifié sur le principe. Mais le propre des responsables de grands clubs n'est-il pas d'être "ego-compatibles" avec leurs joueurs les plus talentueux et de savoir gérer leur participation? Aujourd'hui, alors que les prestations d'Agostinho prêtent à sourire, Paris cherche un milieu gauche. Malgré les promesses, Laurent Robert n'a pas été remplacé. L'incapacité du club à relancer Anelka est-elle imputable au seul joueur? Peut-on vraiment atteindre les objectifs élevés avec un tel temps de jeu accordé à des joueurs certes vaillants comme Cissé, Mendy ou Ogbeche, mais un peu limités. Alors que des atouts majeurs restent sous-employés, l'équilibre de l'équipe reste précaire et son niveau global insuffisant, ne serait-ce que pour assurer un minimum de suprématie à domicile.

Muller, son contraire
Dans une très intéressante interview (France Football, 04/01), Joël Muller défint des choix stratégiques largement différents dans la gestion des ressources humaines. Prenant le contre-pied d'une conception généralement admise (et souvent défendue dans ces pages) qui valorise la continuité des effectifs, l'entraîneur lensois se résout à l'impossibilité de construire des équipes dans la durée, et prend son parti de l'individualisme croissant des joueurs. Plus pragmatique que cynique, l'ex-Messin constate l'irréductibilité des objectifs personnels et se concentre sur la création "d'un groupe de gens qui, durant le temps qu'ils vont vivre ensemble, vont s'apprécier, se respecter et avoir envie de s'améliorer, quel que soit leur âge". Au contraire de son collègue parisien, il accepte de gérer des cas extrêmement différents sans essayer de les faire entrer dans le même moule (en risquant des conflits), mais en "proposant un schéma d'objectifs communs à partir de ces motivations personnelles". Cette collaboration est certes provisoire, mais elle doit justement être performante dans le cours terme. On a d'ailleurs le sentiment que le Racing fait jouer ses joueurs au maximum de leurs moyens et qu'il est à l'abri des psychodrames — alors que Diouf n'est certainement pas plus facile qu'Anelka. Muller a sa propre philosophie tactique, mais elle s'adapte aux moyens et aux hommes à sa disposition, elle fait preuve d'une certaine souplesse. On voit en quoi le calme et réaliste Lorrain propose un contre-modèle au bouillant et inflexible Fernandez…

Ces interrogations en engendrent d'autres. Quelle est la marge d'erreur accordée au manager parisien? En d'autres termes, quel bilan lui serait fatal au terme de cette année? Peut-il espérer la continuité de son poste en cas de déception? Qu'en pense Jean-Marie Messier? Car comme pour l'OM, on imagine le scénario tragique d'une "ultime chance", d'un sursis au-delà duquel le malade sera achevé par un retrait total de l'actionnaire.
Mais peut-être ne faut-il pas sous-estimer le caractère irrationnel du football, qui permet à des hommes comme Luis Fernandez de réussir en dépit des apparences et des critiques…

Réactions

  • MerciLilian:-)) le 07/01/2002 à 02h24

    Comme vous, j'ai envie de répéter: "la saison est loin d'être finie, son travail mérite d'être jugé sur plusieurs saisons...", parce que c'est vrai et qu'il m'est facile de partir en live contre Luis Fernandez, uniquement à cause de préjugés.
    C'est vrai que son style et sa manie de répéter: "J'ai gagné une Coupe d'Europe, moi Monsieur!" peuvent agacer, lorsque l'on voit sa gestion, pour la moins énigmatique.

    Quand on voit les moments flamboyants que le PSG de Robert & Co proposaient, on ne peut que rester perplexe!!
    Je me souviens même d'avoir presque rêvé, grâce à cette équipe au début de saison.
    Aloisio symbolisait une joie de vivre et les supporters avaient toutes les raisons de croire que l'équipe avait bel et bien un "style" et pouvait espérer des "résultats".
    Ensuite, il semble bien que Ronaldinho était prêt à devenir le patron, mais comment être serein lorsqu'une procédure aussi minable et interminable plane au-dessus de sa tête?

    Après la récente défaite contre Monaco, Luis a déclaré: "A l'extérieur on se sent plus à l'aise. Au Parc on ressent comme un blocage l'extérieur on se sent plus à l'aise. Au Parc on ressent comme un blocage."
    On a vu ca où d'accepter ce genre de choses!!!??
    Dans les Guignols!!??

    Lorsque ManU perdit plusieurs matches d'affilés récemment, non seulement Fergusson a vaillamment défendu Blanc et Barthez, mais en plus il a su remotiver son équipe et on voit le résultat aujourd'hui.
    Si Fernandez avait l’étoffe des plus grands et avait réellement une vision à moyen ou long terme, il ne se sentirait pas obligé de se justifier systématiquement. La vérité est qu’il semble bien faire passer ses petits intérêts personnels avant ceux du club. Je suis certain que si le PsG avait pris un entraîneur étranger ou pourquoi pas Gili et en toute humilité et discrétion, au lieu d’un mec qui a fait de son «grand retour chez lui », un grand feuilleton médiatique, le PSG serait une équipe presque imbattable aujourd’hui.
    Ce gâchis est pour l’instant insupportable.
    Une ville comme Paris doit tout de même pouvoir proposer autre chose qu'une élimination aux t.a.b face aux Rangers.

  • marco le 07/01/2002 à 03h48
    j'ai pas tout compris, ML...

    sinon moi ben il m'enerve luis

  • harvest le 07/01/2002 à 04h05
    Si Luis avait proposé plus que 50.000 balles par mois à son adjoint de toujours , Alonso , il en serait pas là.
    Mais il est pas si mauvais que ça : il a réussi à fourguer Anelka et Robert aux anglais .

  • piem le 07/01/2002 à 04h17
    Cette année par la magie de la mauvaise fois, je prends le parti non pas de défendre Fernandez (je suis assez d’accord avec l’analyse de Pierre Martini), mais plutôt de défendre les résultats du PSG.

    Bien évidemment Paris n’est pas à la hauteur des ambitions de titre de début de saison, mais n’est-ce pas une logique récurrente et implacable pour le PSG qui tous les ans se présente comme un candidat au titre tel l’OM, Lyon, Monaco ou Bordeaux où chaque année les mêmes illusions de titre se répandent au travers de recrutements faits d’énigme, d’espoirs et de déceptions. Il n’y a qu’un champion par an et, depuis l’hégémonique OM, on n’a plus vue d’équipe conquérir un tire 2 saisons de suite… pire encore, Auxerre, Lens, Bordeaux, Nantes, Monaco, 5 champions différents en 5 ans dont 3 outsiders. Les dirigeants des grands clubs ne devraient-ils pas se parer de la fausse modestie auxerroise systématique de la lutte pour le maintien ?

    Pour en revenir aux actuels résultats du PSG, si le jeu parisien ne présente qu’un effet de flou permanent dans lequel on peut difficilement distingué une cohérence rationnelle, les résultats ne me semblent pas si catastrophiques.

    En effet, souvent dans une conception dont l’ASSE fut le contre exemple, il est probable que l’intertoto avec son calendrier hypothéquant la préparation du début de saison engendre souvent des effets pervers sur la constance des clubs qui la dispute jusqu’au bout et l’étende jusqu’à l’UEFA. On peut d’ailleurs y voir aussi une explication du turn-over parisien puisque c’est, je crois, le club français qui a disputé le plus de match officiel.

    D’accord, pour le titre c’est plié, mais on constate aussi que les clubs qui subissent de lourdes « contraintes » européennes pourtant très rémunératrices éprouvent souvent des difficultés en championnat. Et, en dépit d’un classement pas très flatteur, le PSG est encore bien positionné pour pouvoir espérer une qualification en intertoto ou en UEFA compte tenu d’éventuelles victoires dans les coupes pour les équipes du haut du panier puisque la 4 ème place est réservée aux girondins !-))

    Pour apporter mon point de vue sur les questions posées par l’article :

    * la marge d'erreur accordée au manager parisien, je ne la connais pas mais on peut déjà constaté qu’elle est plus grande que celle de Bergeroo et, à mon avis, aussi fonction des Supporters parisiens qui ne s’en prennent pas encore à Fernandez.

    * Quel bilan lui serait fatal au terme de cette année, je pense que le parcours en Coupe pourra peut-être plier définitivement son sort, quoique Fernandez jouisse toujours d’une certaine aura et qu’il peut toujours se reposer sur la fameuse « saison » de transition avec des + et des – qui s’équilibreront si le club est européen puisque les saisons de Paris sont plutôt une répétition de mauvais souvenirs entre-coupés de timides réveils.

    *Qu'en pense Jean-Marie Messier? Je pense que lui s’en fout… En fait, c’est plutôt Canal + qui doit se faire du soucis puisque c’est Canal qui reste propriétaire et qui doit faire des économies pour rehausser son seuil de rentabilité. Dès lors, je pense qu’il y a du souci à se faire de ce côté là parce que Canal n’a plus aujourd’hui les moyens d’injecter déraisonnablement de l’argent dans des filiales à la rentabilité aussi peu rationnelle…

  • houvion le 07/01/2002 à 04h21
    Je partage pleinement l'analyse de Pierre Martini et de ML.
    Mais surtout ce que je retiens c'est son irresistible penchant pour les coups. En effet, il ne semble plus avoir progressé tactiquement depuis Bilbao et montre ses limites managériales aux destinées d'un grand club comme le PsG.
    Hier à Cannes, à Paris et à Bilbao ses coups lui ont permis d'assoir une certaine notoriété et prétendre à des postes techniques dans des clubs prestigieux comme le Barça, mais il lui ont été fatal notemment dans la perte du titre au profit d'Auxerre en 96. De plus, ces mêmes clubs espagnols un temps intéressés par son profil, l'ayant cotoyé pendant 4 saisons ont plus remarqué son côté fantasque que sa maitrise tactique. D'ailleurs à la fin de son bail basque, aucune proposition concrète ne lui a été faite et sa nomination au sein du PsG a plus été motivée par le facteur " je comprends ces jeunes et je saurais les épanouir au contraire de Bergeroo"; voyez le résultat.
    En fait, Fernadez, à mon sens, n'a pas la dimension intellectuelle et psychologique requise pour le poste qu'il occupe dans ce club: Incapacité à gérer des stars, manque de lisibilité tactique, projet sportif flou, utilisation abusive de la méthode Coué...
    Des entraineurs étrangers style Van Gaal, Capello ou français comme Muller, Houiller, Wenger voire Baup rempliraient parfaitement cette tâche.

  • Océane le 07/01/2002 à 05h10
    Bravo pour cet article.
    Je pense qu'il n'y a pas grand chose à rajouter...
    J'ai lu hier soir l'article de FF mentionné par Martini... Révélation nocturne !!! Joel Muller, anti - fernandez, (dans son approche de la gestion d'un groupe, dans ses choix de stabilité tactique, ...) est le type de coach qu'il fallait au PSG.
    Too late.... on est obligé de se trimbaler l'hystérique jusqu'à ce que son bilan lui soit fatal... Je pense d'ailleurs que le départ de Luis ne sera pas essentiellement lié à son classement à la fin de la saison mais plutôt motivé par une absence de cohérence et de style. Je suis d'accord sur le fait qu'il est nécessaire de laisser du temps à l'équipe (jeune, talentueuse et perfectible) pour parfaire sa construction, mais la question est : Luis en est-il capable ?
    ;o(((

  • MerciLilian:-)) le 07/01/2002 à 05h29


    LOL Marco. Mon non plus.

    Enfin, à force de regarder du Calcio et de la Premier League, je me demande si finalement on ne déteste pas le football chez nous et des forces obscures (humour) ne feraient pas tout pour le ridiculiser.
    Coupe du Monde ou pas, rien ne semble avoir changé. Le but suprême semble être de continuer à faire un résultat de prestige de temps en temps (battre le Bayern lorsque l’on est déjà éliminé, par exemple), pour permettre à des journalistes d’écrire ou de dire «comme quoi, il ne faut faire de complexes » ou bien en parlant « d’exploît » pour un oui ou pour un non. Ils continuent même de répéter des lieux communs qui ne sont plus valables depuis l’arrêt Boosman : « le foot italien est comme-ci, le foot anglais est comme cela. »

    Les clubs francais sont de gros loosers, mais le pire, c’est qu’ils sont fiers de l’être. Voilà la vérité. Ce ne serait pas un problème pour moi, s’ils n’avaient pas des budgets de 3-400 millions ! !
    C’est pourtant simple. Ou alors, on s’en fout complètement d’avoir une Ligue Professionnel et l’on reste amateurs (pourquoi pas ? On n’aurait plus de D1 à la télé, tant pis) ou alors on se donne les moyens pour gagner de temps en temps. Mais qu’on arrête les excuses hypocrites comme « DNCG européenne » ou « dopage » généralisé ailleurs. Beckenbauer avait bien dit « Pour ce qu’ils font sur le terrain, les joueurs francais sont les mieux payés au monde. » Depuis 1991, rien n’a changé alors ! ? ? ?
    Je ne peux pas trouver normal qu’un Lizarazu ne puisse pas suivre la même progression dans un club francais, ou que Guy Roux (c’est qui lui ! ! ? ? Il n’a jamais rien fait. Un joueur qui a du talent et qui s’entraîne sérieusement, n’a certainement pas besoin d’un consultant de TF1, dont le seul mérite est d’être resté en Bourgogne durant toute son existence) traite Cissé avec ce paternalisme méprisant. Mais on ne touche pas à Guy Roux. C’est la référence absolue ! ! ! J’en raaaage ! Vite ! les calmants !
    Quand on voit le Stade Rennais et ses millions qui depuis plus de trois ans n’est même pas capable de gagner le championnat, ou Bordeaux, Monaco, PSG, Lyon, c’est qu’il y a un problème complètement dingue. Il faut être nul et fier de l’être ? Si l’on gagne on est un tricheur c’est ca ?
    Pourquoi personne ne veut aller au bout de temps en temps ! ? ?
    Si quelqu’un est tellement fâché avec l’argent dans le football, qu’il arrête de s’y intéresser.
    Le cas Fernandez est tellement typique et moi j’en ai assez que la France du football soit un désastre et la risée de l’Europe, parce que l’on a pas le droit d’être le meilleur et battre tout le monde, ou que l’ on pense trop à sa petite personne, au détriment du groupe.
    Franchement que ce soit l’OM ou un autre, je m’en fous, mais qu’il y ait une locomotive nom de Dieu, au lieu d’une dizaine de club qui veulent être pro, mais pas trop.
    Que l’on oblige tous les clubs à faire venir des entraîneurs et staff Allemands ou autre mecs à poigne durant une période, ils apprendraient peut-être à être bon et pas presque bon.
    Vahid semble y arriver avec Lille, mais comme d’habitude, le club sera en D2 dans dix ans et l’on reparlera de la glorieuse épopée de la bande à Vahid. Ou un autre jargon de Thierry Roland nostalgique.
    Mon discours est encore une fois décousu, mais si vous saviez comme j’en ai assez que les clubs francais doivent être condamner à l’échec alors que ce n’est qu’une question d’état d’esprit et pas tellement de différence de budget.
    Il n’est pas possible d’accepter cette distorsion absurde entre la D1 et l’EdF. Il y a assurément des questions qui ne sont pas posées !
    Désolé si je suis excessif, mais il y a bien des choses à relever dans ce coup de sang.

  • Le Plan le 07/01/2002 à 09h08
    Pour rebondir sur la reaction de ML, j'aimerais quand meme evoquer les environements dans lequel Fernandez et ses homologues de l'OM doivent evoluer:

    - tous les deux sont des clubs a fortes notoriete qui focalisent l'attention des media, dans un pays qui depuis Voltaire a montre une certaine tendance a l'irreverence.
    - Ajoutez a cela le persistant denigrement de la chose footballistique dans la societe francaise, et vous obtenez des postes tres exposes.
    - Dans les deux clubs, les supporters sont tres presents et particulierement virulents, menacant regulierement l'integrite physique des personnes du club.

    Au final, on obtient des entraineurs risee de leur village au moindre faux pas - qui en football est inevitable - pris en otage par des supporters belliqueux et frustres, sans aucun soutien d'une direction demagogue et peu amene a prendre le contre parti de l'opinion publique.

    J'allais oublier, petit 'gateau sur la cerise' pour reprendre une expression chere a fernandez, des joueurs francais qui se comportent comme des stars NBA au moindre but. Seulement en NBA, la concurrence est faible pour les clubs, alors que les clubs francais sont dans un contexte Europeen fetichiste du joueur 'made in Champion du monde land'.

    Je pense que si Fernandez etait parti de zero, il aurait pu reussir au PSG, et je ne lui reprocherait jamais de vouloir fideliser les joueurs. Ce qui m'exaspere au dela de tout, en revanche, c'est de le voir dillipender les quelques actions positives de sa direction pour marquer le coup.

    Sa tache est ardue, mais en refusant le compromis, il l'a rend impossible.

    Quant a la qualification en UEFA, je n'y crois meme plus. Des que les autres equipes auront compris que Paris est incapable de creer du danger, et qu'il suffit de nous contrer, les victoires deviendront tres rares.

  • ibrahima bakayoko le 07/01/2002 à 09h14
    Encore une fois les Cahiers du Foot montrent toutes leurs lacunes footballistiques et leur parti pris !!!
    En effet, Alex n'a pas marqué un triplé et un quadruplé contre l'OM, mais un quadruplé et un doublé ! Un peu de précision que diable ...
    ;o)

  • cavalier sans tête le 07/01/2002 à 10h34
    A propos de précision, qui a marqué le troisième alors ?!

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