Seuls 36% des internautes parviennent à saisir leur e-mail / password du premier coup. En feras-tu partie ? Attention à ne pas confondre vos minuscules et vos majuscules.
Vous avez oublié votre mot de passe ?
Inscription
Vous avez oublié votre mot de passe ? Il reste un espoir ! Saisissez votre adresse e-mail ; nous vous enverrons un nouveau mot de passe. Cette procédure est quasiment gratuite : elle ne vous coûtera qu'un clic humiliant.
Nous vous avons envoyé un email sur votre adresse, merci d'y jeter un oeil !

CONDITIONS D'INSCRIPTION :

1. Vous devez nous adresser, via le formulaire ci-dessous, un texte (format .txt inférieur à 100 ko) en rapport avec le football, dont la forme est libre : explication de votre passion, anecdote, aventure, souvenir, essai, commentaire composé, portrait, autobiographie, apologie, réquisitoire, etc. Vous serez ensuite informés de la validation de votre inscription par mail. Les meilleurs textes seront mis en ligne sur le Forum.

2. Nous ne disposons pas d'assez de temps pour justifier les retards d'inscription ou les non-inscriptions, et ne pouvons pas nous engager à suivre une éventuelle correspondance à ce sujet. Merci de votre compréhension.

Nous avons bien reçu votre candidature, on y jette un oeil dès que possible. Merci !

Partager :

FC St. Pauli - l'état de rébellion

Étrangement, les Cahiers du foot ont attendu douze ans pour vous présenter leur club préféré: un centenaire de Hambourg singulièrement populaire... qui revient dans l'élite cette année.
Auteur : Toni Turek le 25 Mai 2010

 

Nombreux sont les clubs de football centenaires qui existent outre-Rhin. La plupart d’entre eux arborent d’ailleurs l’année de leur fondation dans leur nom et sur leur blason. Parmi les plus connus: Hannover 96, Schalke 04, le Bayer 04 Leverkusen, le BVB 09 Dortmund… Ce groupe des centenaires vient de s’agrandir: ce mois-ci, le Fussball-Club Sankt Pauli fête le centième anniversaire de sa création officielle. S’il évoluait seulement en 2. Bundesliga, jusqu'à la saison passée, ce club du quartier du même nom du port de Hambourg demeure l’un des plus populaires du pays. Et sa renommée ne s'arrête pas aux frontières allemandes.


st.pauli_logo.jpg"Vainqueur du vainqueur de la Coupe intercontinentale"

Populaire… Et pourtant! St. Pauli affiche un palmarès national vierge. Le club ne s’est même jamais qualifié pour une Coupe d’Europe. En fait, le FC St. Pauli est une équipe de deuxième rang, qui effectue quelques incursions sporadiques en première division… ou en troisième (1). Logiquement, ses titres de gloire sont rares: quatre titres de champion de troisième division (1981, 1983, 1986, 2007), cinq titres de champion de deuxième division (1964, 1966, 1972, 1973, 1977) (2). Et une place de leader de 1. Bundesliga, après un succès 4-2 sur les "Lions" du Munich 1860, pour la première journée de la saison 1995/96.

Moyen, irrégulier, le FC St. Pauli est une équipe de "coups", surtout dans son antre du Millerntor-Stadion, bouillant chaudron où il profite de l’indéfectible soutien de ses fans. En février 2002, poussé par ses 20.000 supporteurs alors qu’il est bon dernier de l’élite, l'équipe nordiste est ainsi capable de vaincre 2-1 un Bayern de Munich qui a pourtant gagné la Coupe intercontinentale deux mois plus tôt. Le club s’arroge le surnom de Weltpokalsiegerbesieger ("vainqueur du vainqueur de la Coupe intercontinentale"). Quatre ans après, en Coupe d’Allemagne cette fois, St. Pauli se fait encore remarquer: après Burghausen et Bochum (D2), puis le Hertha Berlin (D1), il vainc le Werder de Brême en quarts (3-1), malgré les deux divisions qui séparent alors les deux clubs.

st.pauli_millerntorn1.jpg
Photo: katzenberg-fotografie.de
St. Pauli, c’est un petit poucet dont il faut savoir se garder, mais qui ne côtoie le haut niveau qu’occasionnellement. Rien de comparable avec le HSV, le grand et puissant club de Hambourg: le Hamburger Sport-Verein, sextuple Meiste et double lauréat européen (C2 1977 et C1 1983), a un palmarès qui sied mieux à cette grande ville-état, deuxième agglomération la plus peuplée d’Allemagne. Là réside une explication – partielle – à la popularité de St. Pauli. Ni titre ni grands noms (3) passés par ses équipes? Le vide de son armoire à trophées et cet anonymat sportif sont assumés par le FC St. Pauli: n’affiche-t-il pas mi-fièrement, mi-ironiquement, la mention "Non established since 1910" sur son site web?



Nordistes anti-racistes

Le FC St. Pauli est connu pour avoir été le premier club allemand à s’être vigoureusement mobilisé contre le racisme et l’extrémisme, à une époque où le hooliganisme se portait bien. Le club hambourgeois a par exemple très tôt fait modifier ses statuts et le règlement de son stade, pour bannir les mauvais comportements des supporteurs et donner l’exemple. Mais en fait, c’est même dès 1963 que St. Pauli a agi dans ce domaine, en devenant le tout premier club pro d’outre-Rhin à aligner dans son équipe première un footballeur d’Afrique noire: l’attaquant togolais Guy Acolatse. Engagé, le club du nord l’est également contre le sexisme: en 2002, la publicité d’un magazine masculin a ainsi été retirée de l’enceinte du Millerntor-Stadion, car jugée dégradante vis-à-vis des femmes.

st.pauli_gegen.jpg
Cornelius Littmann
L’homophobie est un autre fléau dénoncé par le FC St. Pauli. Une attitude logique, quand on sait que  Cornelius Littmann, président du club depuis 2003 qui vient tout juste de quitter ses fonctions, est un homosexuel déclaré. S’il y a un tabou général sur l’homosexualité dans le foot, St. Pauli entend ne pas s’y plier. Sur ce thème, Littmann est d’ailleurs récemment intervenu dans le cadre de l’affaire "Kempter vs. Amerell", qui a animé les chroniques outre-Rhin il y a quelques semaines. À propos de ce scandale, qui a débuté avec la révélation par un arbitre de 27 ans du harcèlement sexuel exercé par un porte-parole des arbitres de la fédération, Littmann a indiqué que la présence d’arbitres homos dans le foot pro lui était connue depuis longtemps. Et à cette occasion, il a renouvelé ses critiques envers le comportement de la fédération qui, pour lui, n’agit pas pour briser ce tabou et inciter à une plus grande tolérance.



Nordistes anti-fascistes

Mais la lutte la plus célèbre des fans de ce club hambourgeois reste celle menée contre l’extrême droite - St-Pauli Fans gegen Rechts. Les supporteurs du club brun/blanc militent souvent et activement contre le fascisme et le néo-nazisme. Si tout se passe bien lors des manifestations préparées avec les membres du réseau FARE (Football Against Racism in Europe), cela ne va pas sans heurts en championnat, comme lors des matches opposant le FC St. Pauli aux clubs de l’ex-RDA.
Si le club évite le Dynamo Dresde et les clubs de Leipzig qui évoluent à des échelons inférieurs, des clashes ont souvent lieu avec Cottbus et Rostock. Sur ces matches classés à hauts risques, il est banal que les plus fanatiques des deux camps tentent d’en découdre pour une troisième mi-temps "cocos" vs. "fachos". Triste exemple en novembre 2009 à Rostock: des affrontements violents ont fait 28 blessés. En 2008 déjà, la police était intervenue avec gaz lacrymogènes et canons à eau, pour un bilan de 15 personnes blessées et 52 arrêtées (4). Seule manière d’éviter les batailles rangées… et les sanctions de la Ligue: suivre l’exemple du Hansa Rostock qui, fin mars, a ainsi renoncé à organiser le déplacement de 500 de ses fans à St. Pauli.

Ces principes contre l’extrême droite, le FC St. Pauli se les est appliqué à lui-même en 1998. Depuis 1970, son stade portait le nom de Wilhelm Koch, le président historique du club (1933-45 et 1947-69). Quand il a été révélé que Koch avait adhéré au parti nazi, un scrutin pour un changement de nom a été organisé et, suite au vote, l’enceinte du Wilhelm-Koch-Stadion a repris finalement son appellation originelle de Millerntor-Stadion.



st.pauli_totenkopf.jpgCabarets et maisons closes

Notons que l’engagement du FC St. Pauli n’est pas que politique, et qu’il ne concerne pas seulement les supporteurs. L’ancien joueur Benjamin Adrion est ainsi engagé dans l’action Viva con Agua, menée conjointement par son ancien club et l’association Welthungerhilfe (Action contre la faim dans le monde). Son but: favoriser l’accès à l’eau potable aux enfants de pays pauvres (5).
Ce côté militant, revendicatif, volontaire et libertaire du club brun/blanc est directement lié au territoire même de St. Pauli, quartier chaud du centre de Hambourg situé du côté de la Reeperbahn, elle-même réputée notamment pour ses night-clubs et ses maisons closes. C’est dans ce secteur que se trouve le Schmidt-Theater, le cabaret dont le désormais ex-président du FC St. Pauli, Corny Littmann, est le propriétaire.

Cette influence culturelle, qui a contribué à l’émergence médiatique et au renom du FC St. Pauli, date des années 1980. A cette époque, le quartier devient une place de choix pour les artistes "alternatifs" et les militants de gauche, qui ont commencé à suivre et à participer à la vie du club local (6). En quelques années, cette combinaison a permis à St. Pauli d’augmenter fortement ses affluences, et l’aura médiatique est allée croissant dans les années 1990, renforcée par des séjours brefs mais répétés dans l’élite.

C’est durant les années 1980 que le Totenkopf, le drapeau à tête de mort, est devenu l’emblème du club et même du quartier de St. Pauli. Cet étendard, qui aurait été à l'origine apporté au stade par un fan surnommé "Doc Mabuse", est devenu le symbole du petit contre les grands clubs nantis – d’où ce nom de Freibeuter ("flibustiers") pris par ces Hambourgeois anti-bourgeois. Fans et artistes ont porté et portent encore le Totenkopf, grâce auquel le Fanladen – boutique officielle et QG attitré des supporteurs du club – réalise un chiffre d’affaires de plusieurs millions d’euros. Question merchandising, le FC St. Pauli n’a rien à envier à certains clubs de 1. Bundesliga.



Hell's Bells et Song 2

Mais plus qu’une tendance politique qui pourrait lui valoir le qualificatif "d’ultra-gauchiste", ce qui caractérise le club de ce quartier de Hambourg est surtout une volonté sans cesse réaffirmée de se dresser contre l’ordre établi et les "mauvaises habitudes" du monde du football.
Ainsi, comme décidé lors d’une assemblée générale tenue en 2007, pas question de modifier ni vendre le nom du Millerntor-Stadion, même si le naming est banal outre-Rhin (7). Hors de question aussi de promouvoir un projet pharaonique comme l’érection d’une Arena moderne – marotte de présidents voulant laisser une grande trace architecturale de leur passage. Un projet a vite été abandonné devant la fronde des supporteurs; il a été décidé que le stade du FC St. Pauli demeurerait à sa place actuelle dans le centre de Hambourg, et serait rebâti tribune par tribune pour éviter un exil le temps des travaux. Mieux, une fois finalisée en 2014, l’enceinte comptera davantage de places debout. Ainsi sont respectées les doléances des fans qui, ici encore plus qu'autre part, sont très attachés aux valeurs et à l’histoire de leur club. Ce n’est pas de sitôt que cessera de retentir au stade le Hell’s Bells d’AC/DC au début des matches, ni le Song 2 de Blur à chaque nouveau but des locaux.

st.pauli_millerntorn3.jpg

Cette volonté de se démarquer des autres peut parfois prêter à sourire. Le FC St. Pauli a ainsi été le dernier club professionnel allemand à disposer d’un tableau d’affichage électronique. Il aura fallu attendre l’année 2008, et l’ouverture de la nouvelle tribune sud, pour que la technologie s’impose au Millerntor-Stadion.
Encore plus (ré)créatif: en 2006, St. Pauli a été l’hôte de la FIFI Wild Cup, un tournoi qui a vu jouer plusieurs équipes nationales non officielles (Gibraltar, le Groenland, la République Turque de Chypre du Nord, le Tibet, Zanzibar). Le club hambourgeois a lui aussi participé à cette compétition; son équipe composée d’anciens y a terminé première de groupe, et quatrième au final, sous le nom original de "République de St. Pauli".



Anticapitalistes… ou presque

Ce goût pour l'indépendance se heurte parfois à une dure réalité économique. Début des années 2000: le club brun/blanc traverse la plus grave crise de son existence depuis sa première relégation en D3. En 2003, le FC St. Pauli en est rendu à sa deuxième descente consécutive, mais la crise n’est pas que sportive: financièrement exsangue, St. Pauli est menacé d’une troisième rétrogradation, administrative celle-là, qui le précipiterait en quatrième division pour la première fois de sa longue histoire – la faute à un cumul de transferts coûteux et ratés et à une gestion calamiteuse. Logiquement, le club se mobilise pour sa survie: vente de son centre de formation, organisation d’un match de gala contre le Bayern, concerts organisés au stade… Les nombreux groupes de fans du club, plus d’une centaine de par le monde, sont alors eux aussi appelés à la rescousse.

st.pauli_millerntorn4.jpg
Photo: katzenberg-fotografie.de
Les fans s’activent efficacement: entre les dons, les ventes de T-shirts marqués St. Pauli Retter ("Sauveur de St. Pauli"), la participation aux opérations Saufen für St. Pauli ("Picoler pour St. Pauli") et Astra trinken, St. Pauli retten ("Boire Astra, sauver St. Pauli") qui sont organisées par les bars et les boîtes du quartier, sans oublier les 11.500 cartes d’abonnement achetées, les supporteurs obtiennent les deux millions d’euros requis par les instances du foot allemand pour la survie du club en troisième division. Cette quête à tout-va indispose cependant les plus politisés des supporteurs, aux yeux desquels la vente de ces T-shirts dans les MacDo du quartier constitue un symbole inacceptable, et mène certains au départ vers d’autres clubs hambourgeois.

Depuis, St. Pauli a apuré ses comptes, en particulier grâce à son parcours de demi-finaliste de Coupe en 2006. Mais il continue dans l’original pour lever des fonds, faute de trouver – et d’accepter – un mécène à la Dietmar Hopp (Hoffenheim). La vente d’abonnements à vie fait partie de cette stratégie: le club nordiste a mis en vente quelques centaines de places à 1.910 euros la place debout et 3.910 euros la place assise (8). Si cette approche a pu causer la colère des fans les plus rigides, elle reste un moyen créatif de gagner de l’argent sans trop remettre en cause l’image familiale du club. Autre source de revenus possible: le club nordiste a créé l’été dernier une marque de vêtements au nom de son stade – une nouveauté en Allemagne – dans le but de compenser la baisse des ressources due à la vente de la marque "FC St. Pauli" en 2003.



Offensive vers l’élite

Côté sportif, le FC St. Pauli fait également parler de lui, en revenant enfin dans l’élite allemande cette année. Sous le commandement de Holger Stanislawski, un ancien défenseur ayant vécu onze saisons au club et qui y poursuit son parcours en tant qu’entraîneur, le club était remonté en 2007 de la troisième à la deuxième division. Cette fois, c’est l’accession en 1. Bundesliga qui a été acquise, notamment grâce à des performances ultra-offensives: St. Pauli affiche une moyenne de plus de deux buts inscrits par rencontre et la meilleure attaque de sa division, entre autres grâce à son buteur/passeur Marius Ebbers (vingt buts et neuf passes décisives à son compteur).

st.paulistani_ebbers.jpg
Holger Stanislawski et Marius Ebberg.
Un juste équilibre semble avoir été trouvé par "Stani" entre des cadres trentenaires et des jeunes prometteurs. Du côté des cadres, on retrouve des joueurs rompus à la 2. Bundesliga: Ebbers donc (32 ans, passé par Duisbourg, Cologne et Aix-la-Chapelle), mais aussi le gardien Mathias Hain (37 ans, ex-Fürth et Bielefeld), le défenseur Carsten Rothenbach (29 ans, ex-Karlsruhe) et le milieu Matthias Lehmann (27 ans, ex-Munich 1860 et Aix-la-Chapelle).
Egalement présents dans l’effectif actuel de St. Pauli, quelques footballeurs plus jeunes mais déjà revanchards comme le milieu Charles Takyi (25 ans) et l’attaquant Rouwen Hennings (23 ans) qui ne sont pas parvenus à se faire une place à Schalke et à Hambourg précédemment, le défenseur latéral gauche Bastian Oczipka (21 ans) et l’attaquant espoir Deniz Naki (21 ans), qui eux n’ont pas percé à Leverkusen, et le milieu offensif Max Kruse (22 ans), qui a vécu la même situation à Brême.

Ce retour au plus haut niveau est une nouvelle renaissance pour le FC St. Pauli. Il va permettre de renouer avec les chauds derbies entre l’équipe du centre-ville et les banlieusards du HSV. Outre une source d’animation supplémentaire pour une Bundesliga déjà très vivante ces derniers temps, il constitue indéniablement le plus beau cadeau d’anniversaire pour le nouveau centenaire.


(1) St. Pauli a connu l’élite sur les périodes 1977/78, 1988-91, 1995-97 et 2001/02 - et n’a jamais fait mieux que dixième. Il a joué en D3 en 1979-84, 1985/86 et 2003-07.
(2) Dans ces temps où la Regionalliga (actuelle D4) était encore la D2, le rang de leader ne valait pas une promotion directe dans l’élite: même le premier de D2 jouait les barrages. Classé quatre fois premier et trois fois deuxième de 1963 à 1974, St. Pauli a dû patienter jusqu’à 1977 pour valider son accession en 1. Bundesliga.
(3) Du côté des joueurs d'un peu de renom, citons le milieu de Francfort et de la Bosnie Zlatan Bajramovic, et le buteur croate de Bolton Ivan Klasnic. Ces deux internationaux sont nés à Hambourg et ont fréquenté les équipes de jeunes du FC St. Pauli  avant d’y faire leurs débuts en professionnel en 1998.
(4) Morike Sako, le grand joker français de l’attaque de St. Pauli, avait alors été la cible de cris racistes, et les fans traités entre autres d’"asociaux".
(5) À l’origine de ce projet créé en 2005, un séjour à Cuba où le FC St. Pauli s’était rendu pour un camp d’entraînement et avait joué contre l’équipe nationale locale. Les joueurs avaient alors pu constater de visu la pauvreté de ce pays.
(6) Parmi les artistes supporteurs du FC St. Pauli: Bela B. Felsenheimer (du groupe die Ärtzte), fan au point d’avoir acquis aux enchères le ballon de la victoire de 2002 sur le Bayern.
(7) St. Pauli se distingue une nouvelle fois du HSV qui, lui, a cédé le nom de son Volksparkstadion, devenu AOL-Arena puis HSH Nordbank Arena.
(8) Allusion à l’année de naissance du club.

Réactions

  • Vieux légume le 25/05/2010 à 03h10
    Merci Toni pour l'article, c'était presque prévisible que tu allais en parler.

    Ce genre de clubs décalés, dans le foot désenchanté (le premier qui me colle une référence a Mylène Farmer s'en prend une.) d'aujourd'hui, c'est vachement rafraichissant.
    En espérant que l'Union et le Lok y arrivent a leur tour, dans quelques années...

    Et puis bon, un maillot marron qui ressemble a quelque chose, c'est quand même la classe, surtout en jouant aussi bien.
    Ok, j'ai pu voir que deux de leurs matchs, mais ça donnerait des crises a Pablo Correa.
    (En parlant de leurs maillots, les nouveaux tricots poutrent bien, ça serait avec une totenkopf en fond...)


  • bergkamp des loges le 25/05/2010 à 05h17
    Je lisais un article sur ce sympathique club dans le monde il y a quelques semaines, et je me demandais pourquoi ce n'était pas les cahiers qui le faisait... Réponse: parce que vous en prépariez un plus complet!
    Sinon pour le club préféré, j'aurais bien mis une pièce sur Livourne, autre club marqué très à gauche...

  • José-Mickaël le 25/05/2010 à 09h15
    Merci pour cet article passionnant sur un club que je ne connaissais que de nom, donc que je ne connaissais pas. Un club allemand qui refuse de vendre le nom de son stade, ça fait plaisir ! Et l'opération "picoler pour St Pauli", génial ! Il est bien parti pour devenir un de mes clubs allemand préférés (derrière Brême quand même).

  • RabbiJacob le 25/05/2010 à 09h17
    Vous vous rendez compte qu'avec ce genre d'article on pourrait presque finir par apprécier un club allemand ?

  • Tonton Danijel le 25/05/2010 à 09h44
    Ah, j'avais vu le match Rostock-Sankt Pauli peu de temps après mon arrivée en Allemagne, et je ne comprenais pas pourquoi il a dégénéré. Sympa comme article, Toni. Et un club aui en plus de passer du AC/DC et du Blur est soutenu par die Ärtzte, c'est la classe.


    "Ces principes contre l’extrême droite, le FC St. Pauli se les est appliqué à lui-même en 1998. Depuis 1970, son stade portait le nom de Wilhelm Koch, le président historique du club (1933-45 et 1947-69). Quand il a été révélé que Koch avait adhéré au parti nazi, un scrutin pour un changement de nom a été organisé et, suite au vote, l’enceinte du Wilhelm-Koch-Stadion a repris finalement son appellation originelle de Millerntor-Stadion."

    Ben, en même temps, Oskar Schindler et Günther Grass aussi avaient adhéré au parti nazi... (il ne devait pas être nombreux, les Allemands qui n'y ont pas adhéré). Wilhelm Koch avait vraiment une participation active au NSDP? Parce que la présidence d'un club aussi humaniste me semble incompatible avec une adhésion aux "valeurs" du nazisme.

  • le Bleu le 25/05/2010 à 09h51
    Au plus fort de son influence, le NSDAP comptait 8 millions d'adhérents (sur 80 millions d'Allemands). Mais c'est un peu comme le PCUS: pour pas mal de membres, c'était surtout une porte vers quelque avantage à glaner (un bon poste, des tickets alimentaires)...

  • Tonton Danijel le 25/05/2010 à 09h59
    Je pense aussi que toutes les personnes un peu influentes en Allemagne avait "intérêt" à adhérer au NSDAP pour ne pas passer pour le gauchiste de service...

  • Mister Frisk le 25/05/2010 à 13h31
    Yes ! Un nouveau club a supporter l'an Prochain après Blackpool en PL. ! Génial !

  • Nasribery le 25/05/2010 à 20h11
    Grandiose ! J'adore ce club un peu par hasard ( grace à Football Manager à vrai dire ^^ ) Je voulais un club avec une histoire, une ame et des supporters, après avoir testé Nottingham forest.

    ça fait donc 4ans que je les suis, chaque semaine leurs résultats, l'année prochaine, ce sera plus simple, content de voir un article, aussi bon, qui en parle !

    Bravo !

  • newuser le 25/05/2010 à 21h09
    Comme Nasribery, j'ai découvert ce club en cherchant un club avec un peu de piquant dans Football manager.

    Mais clairement c'est réellement tout ce que j'aime dans le foot avec surtout l'incroyable impression que ce sont les supporters qui donnent la ligne directrice du club et qui en sont l'âme... et pas pour en faire n'importe quoi comme certains clubs de supporters au relents racistes (je pense surtout au type Lazio, ne voyez pas de pics envers nos amis parisiens)

La revue des Cahiers du football