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Equipe de France, le joli printemps d'une grande année 2000?

Profitant d'une rassurante performance de l'équipe de France en Ecosse, laissons-nous aller à l'optimisme que ses bonnes dispositions offensives suscitent. Les Bleus pourraient bien avoir à l'Euro les moyens de leurs ambitions...
Auteur : Joseph Alfonsi le 4 Avr 2000

 

Une fois n’est pas coutume, abandonnons réserves d’usage et scepticisme de rigueur pour décerner un satisfecit au sélectionneur. Certes, les sujets de débat n’ont pas fini d’accompagner l’équipe nationale dans son parcours. C’est la règle. D’autant que certains choix prêtent effectivement à discussion. Nous y reviendrons. Il n’empêche, Roger Lemerre semble progressivement vouloir s’affranchir d’une filiation pesante, en se démarquant de certains schémas tactiques chers à son prédécesseur. L’occasion, il est vrai, s’y prêtait bien en Ecosse. Les relatives faiblesses de l’opposition et de l’enjeu militaient en effet pour une composition d’équipe conquérante. Nous savons, par expérience, que les incantations de victoires ne suffisent plus à tromper ni l’adversaire, ni les observateurs avertis. La méthode Coué a ses limites. Le passé a en effet démontré combien l’inadéquation des propos et des faits était source de fâcherie avec la presse. Souhaitons simplement que, le premier rendez-vous délicat venu, notre sélectionneur ne se départe pas des séduisantes dispositions dont il semble désormais animé.
Disons-le franchement, il nous fait plaisir Roger. Trois attaquants évoluant devant un meneur de jeu, il y a bien longtemps que le onze tricolore ne s’était pas présenté sous d’aussi bons auspices. Enfin, sommes-nous tentés de dire, une composition qui ne sacrifie pas à la frilosité. On se souviendra, pour mémoire, que sous une autre ère pas si lointaine (1996 contre le Danemark), l’équipe de France pouvait aborder une rencontre dépourvue du moindre attaquant de pointe. Une sombre période de matchs aussi insipides qu’inquiétants sur laquelle l’éclatante victoire de juillet 1998 jettera le voile de l’oubli, en guise de prescription. Reconnaissons que jamais la France n’a connu autant de joueurs de talent aux avant-postes, pouvant allier potentiel, expérience et efficacité. Roger Lemerre a donc le choix. Et c’est tant mieux. Pour la première fois depuis Papin-l’exception (l’arbre qui masqua longtemps la forêt), les possibilités sont grandes. Sans doute vit-on un des rares moments dans l’histoire footballistique de notre pays où, sur le papier en tous cas, l’équipe est forte dans toutes ses lignes. Une aubaine qu’il ne faudrait pas gâcher par des considérations pseudo-tactiques ne traduisant, en général, qu’une certaine forme de frousse. A quoi bon, en effet, trois milieux récupérateurs redondants, qui se marchent sur les crampons, lorsque l’on dispose d’une défense aussi exceptionnelle, de par la qualité individuelle de ses composantes?
A rien, si ce n’est que l’on prive inutilement l’équipe des attaquants nécessaires à son équilibre. Multiplier les attaquants, a fortiori lorsque l’on en possède de cette trempe, revient à multiplier les solutions. Des attaquants de rupture comme Henry (qui a fort judicieusement quitté sa ligne de touche), Wiltord, Anelka, et Vairelles sont des mines d’or susceptibles de faire davantage briller au firmament notre diamant national, Maître Zidane. A quoi bon s’émerveiller benoîtement devant les démonstrations techniques de ce dernier (il est vrai impressionnantes) si celles-ci se résument, comme parfois par le passé, à un exercice de style magnifique mais stérile? En donnant de la profondeur au jeu par leurs appels incessants, ces garçons bénéficieront, immanquablement, en retour des caviars de l’artiste. Le cas échéant, le coach sait également pouvoir compter sur un renard de surface (Trézeguet), aussi bon pivot que finisseur, sur lequel peut venir s’appuyer le magicien Turinois, face à une défense par trop regroupée. La prestation d’ensemble est donc d’autant plus encourageante que Zizou manquait à l’appel.

Les fines bouches diront que ce fut long à se dessiner. Que les Ecossais eurent l’opportunité d’ouvrir le score, ce qui aurait pu modifier la physionomie de la partie. Constatons simplement que les Français ont su maîtriser un sujet que l’on sait coriace à domicile. Qu’ils sont progressivement parvenus à imprimer leur griffe sur le match. Qu’ils se sont, mine de rien, créé maintes occasions de but ou, à tout le moins pour les plus difficiles, des situations de jeu dangereuses. Tant qu’il en sera ainsi, les tricolores pourront naviguer sans encourir de reproches.
Dans une telle configuration de jeu, la question du choix de certains joueurs par rapport à d’autres, aussi élémentaire soit-elle, revêt finalement une importance secondaire, compte tenu de la qualité de tous les postulants. Certes, ce thème attise toujours les passions. Pour ou contre la présence de Dugarry et Pires (quoi qu’il advienne), l’absence de Lamouchi (quoi qu’il advienne), le black-out total sur Cauet (un mystère), chacun y va facilement de sa contribution convaincue, en s’improvisant calife à la place du calife.
D’aucuns penseront que les deux premiers cités bénéficient d’une extraordinaire mansuétude depuis un bail sans avoir véritablement jamais démontré qu’ils étaient incontournables au niveau international. Quand au troisième, on peut s’étonner qu’ayant fait partie des fameux vingt huit, il ne puisse récolter les fruits d’une saison exemplaire avec son club. D’autant que les défections de Boghossian et de Karembeu auraient dû, normalement, lui rouvrir cette porte décidément récalcitrante. Son compère Monégasque Djétou, bien que les deux profils soient dissemblables, connaît, lui, curieusement, un sort plus heureux.

Certains champions du monde sont en fin de parcours (Deschamps, Blanc…). Dès aujourd’hui la relève est assurée, dit-on, et serait même fondée à faire valoir quelques prétentions. L’Euro étant la dernière ligne droite d’un beau parcours, laissons celui-ci s’accomplir. Il n’y a malgré tout, ni urgence, ni scandale. Une page se tournera, naturellement, après la compétition.

Réactions

  • ibrahima bakayoko le 07/07/2001 à 23h45
    Je vous cite :
    "Des attaquants de rupture comme Henry (qui a fort judicieusement quitté sa ligne de touche), Wiltord, Anelka, et Vairelles sont des mines d’or "

    Je rêve où vous avez bien parlé de Vairelles???

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