Éloge de la stabilité
Petite compilation instructive des déclarations de Christophe Bouchet faisant l'apologie de la continuité dans la gestion sportive…
le 16 Août 2004
Christophe Bouchet n'est évidemment pas le premier président à avoir limogé un entraîneur après l'avoir assuré de son soutien, ni à avoir remanié son effectif de fond en comble après avoir assuré du contraire. Mais plus que d'autres, il a théorisé les vertus de la stabilité, comme en témoigne ce florilège de déclarations faites depuis son arrivée à Marseille… > "Deux maîtres mots nous guideront : pérennité et stabilité. Il n’y a pas de secret de fabrication: tout le monde sait que les équipes et les clubs les plus stables dans le temps obtiennent les meilleurs résultats" (La Provence 22/04/2002). > "Il est hors de question de parler de bouleversement. Tant qu’Alain Perrin et moi serons là, ça ne sera plus de mise. Pourquoi reprendre les mauvaises méthodes du passé? Je me réfère à l’équipe de l’OM des années 90, c’était quand même une équipe qui avait de la continuité, de la stabilité. Il faut que les joueurs s’attachent à avoir la volonté de se battre pour un maillot, un club, et ça, ils ne le font pas la première année!" (La Provence 24/10/2002). > "Tous les six mois il y a le bazar dans l’équipe dirigeante [de Barcelone]. Avec leur stade, leurs supporters, leurs joueurs, ils devraient tous les ans rivaliser avec le Real et ce n’est pas le cas" (La Provence 24/04/2003). > "Virer l'entraîneur, ce n'est pas la bonne solution, la dernière fois qu'on l'a fait dans des conditions similaires avec Courbis, le club a failli disparaître complètement. L'entraîneur a choisi une voie, alors qu'on s'est plaint trop souvent de l'ingérence de l'administratif sur le sportif, on va lui laisser faire son boulot et, ensuite, on verra à la fin de l'année (…) Nous irons jusqu'au bout de notre démarche et dans une continuité avec Perrin. Le maître-mot, ce sera la stabilité" (OMTV, 10/11/2003). > "Je sais depuis longtemps que les présidents croient que ce sont eux qui décident dans le football, alors que ce n'est pas le cas" (L'Équipe 11/11/2003). > "C'est là qu'on voit si le président résiste à l'environnement (…) En interne, le président peut-être solidaire de l'entraîneur, mais il a plus ou moins de résistance à l'environnement" (L'Équipe 11/11/2003). > "Nous savons que nous avons à construire, que ce ne sera pas facile, qu'il nous faut du temps et de la stabilité, que tout le monde tire dans le même sens. Il faut avoir des nerfs, c'est tout (…) Quand on décide de recruter une équipe jeune et de la renouveler complètement l'été, on sait qu'elle atteindra une pleine maturité au bout de 12 à 18 mois" (La Provence 11/11/2003). > "Durant cette période de reconstruction, il faut absolument de la stabilité. Pas question de revenir en arrière et de tout chambouler à la moindre contrariété. Récemment, des équipes comme Lyon ou Porto nous ont apporté la preuve flagrante que la stabilité était indispensable et un gage de réussite. Je ne vois pas pourquoi Marseille échapperait à la règle (…) Ce serait trop facile de reporter la faute sur le seul Alain Perrin" (FF 14/11/2003). > "Nous savions qu'un jour ou l'autre ce genre de remise en cause se produirait. Mais nous étions parés et préparés. Et Alain Perrin sera toujours l'entraîneur en mai prochain" (FF 21/11/2003). > "L'OM traverse actuellement un petit grain et je me prends un peu de mer sur la tête (…) Il faut juste songer à ne pas s'écarter de notre route, même s'il y a quelques soucis (…) Je ne vois pas quel est intérêt à jeter par-dessus bord le capitaine du navire" (FF 28/11/2003). > "Changer de cap serait une mauvaise décision (…) Avec des virements de bord permanents, on risque de s'enliser" (L'Équipe 09/12/2003). > "À Marseille, les révolutions ne nous ont jamais porté chance" (L'Équipe 19/12/2003). > "Nous avons presque entièrement renouvelé l'effectif. Il n'y a pas de mystère, un groupe doit naître et se former dans le temps. On n'est pas loin d'y être parvenu collectivement" (L'Équipe 19/12/2003). > "Il est inutile de jeter un homme à la mer pour sauver le navire (…) Les changements à l'intersaison sont catastrophiques. L'OM n'a pas un problème d'hommes mais d'organisation" (FF 02/01/2004).