Le cable réseau du serveur étant presque saturé, merci de ne vous connecter qu'en cas d'absolue nécessité de vous amuser. Attention à ne pas confondre vos minuscules et vos majuscules.
Vous avez oublié votre mot de passe ?
Inscription
Vous avez oublié votre mot de passe ? Il reste un espoir ! Saisissez votre adresse e-mail ; nous vous enverrons un nouveau mot de passe. Cette procédure est quasiment gratuite : elle ne vous coûtera qu'un clic humiliant.
Nous vous avons envoyé un email sur votre adresse, merci d'y jeter un oeil !

CONDITIONS D'INSCRIPTION :

1. Vous devez nous adresser, via le formulaire ci-dessous, un texte (format .txt inférieur à 100 ko) en rapport avec le football, dont la forme est libre : explication de votre passion, anecdote, aventure, souvenir, essai, commentaire composé, portrait, autobiographie, apologie, réquisitoire, etc. Vous serez ensuite informés de la validation de votre inscription par mail. Les meilleurs textes seront mis en ligne sur le Forum.

2. Nous ne disposons pas d'assez de temps pour justifier les retards d'inscription ou les non-inscriptions, et ne pouvons pas nous engager à suivre une éventuelle correspondance à ce sujet. Merci de votre compréhension.

Nous avons bien reçu votre candidature, on y jette un oeil dès que possible. Merci !

Partager :

Du monde aux Balkans

L'équipe de France a repris le collier à Sarajevo en assurant l'essentiel, c'est-à-dire en entretenant le sentiment d'une continuité avec son parcours allemand, même si tout reste à (ré-)écrire...
le 17 Août 2006

 

Les matches internationaux de reprise, en plein mois d'août, sont généralement de pénibles pensums qui voient s'affronter des équipes à court de condition, leur prestation étant perturbée, de surcroît, par des changements pléthoriques... Il y a toutefois des exceptions, comme le France-Côte d'Ivoire d'il y a un an, qui avait placé le retour de Zidane, Makelele et Thuram sous le signe d'une belle réussite. Mais en 2004, pour la prise de fonctions de Raymond Domenech à Rennes, la rencontre face à cette même Bosnie-Herzégovine n'avait enchanté personne et n'était restée dans l'histoire que pour des polémiques dispensables (les portables bannis pendant les massages et les protège-tibias obligatoires à l'entraînement).
En ce mois d'août 2006, on est bien loin de ces deux précédente situations, au lendemain d'une finale de Coupe du monde et dans la perspective d'une difficile phase qualificative pour l'Euro austro-suisse. Mais face à une équipe bosniaque rugueuse et déterminée, les Bleus ont justifié leur statut par une victoire à l'extérieur. Il n'en fallait pas plus.


Des coups et des chantiers

L’une des interrogations majeures, avant ce match de reprise, concernait la capacité des Bleus à capitaliser sur leurs acquis mondialistes. La reconstruction étant devenu une notion taboue, il s’agissait donc, a priori, de n'agir que par retouches pour avancer avec confiance vers l’Euro 2008. A ce titre, le match joué à Sarajevo aura confirmé un certain nombre de certitudes, tant au niveau des forces de cette équipe que des chantiers prioritaires.
Au rayon des satisfactions : une envie de bien faire et un véritable sens du collectif, comme une assurance contre les gros passages à vide. On avait vu des joueurs capables de se rendre sans cesse disponibles pendant la Coupe du monde, cette leçon semble bien retenue. On aura remarqué également que l’équipe de France reste une équipe de coups, patiente et capable sur une seule accélération, un seul mouvement, de prendre à revers son adversaire. La ressemblance frappante entre le but de Gallas et celui de Vieira contre l’Espagne est un signe...

Côté chantiers, celui des coups de pieds arrêtés défensifs commence à s’apparenter à un running gag, mais il a le mérite d’être clairement identifié. Avec ces joueurs ou avec d'autres, les bons réglages finiront bien par être trouvés dans ce domaine. Enfin, le plus gros défi de Domenech pour les années qui viennent était déjà apparu en Allemagne, et n’est toujours pas résolu: l’animation offensive. Seule faiblesse notoire des Bleus pendant le Mondial, elle n’a pas disparu comme par magie. Il reste maintenant deux ans pour trouver des solutions et des automatismes, avec l’avantage certain de connaître avec une quasi-certitude trois des quatre joueurs qui se partageront les places de titulaire en 2008...



Des Bleus d'attaque ?

Pour entamer ce nouveau cycle à la tête des Bleus, Raymond Domenech a intimé à ses cadres mondialistes de hisser les nouveaux arrivants à leur niveau de performance. La continuité est assumée dans les propos du sélectionneur et dans l’épatant esprit de compétitivité réaffirmé par les Bleus à Sarajevo. Certes, on n’est pas près de revoir Bernard Mendy dans une défense à cinq comme lors de la prise de fonction de Domenech en 2004 : les certitudes défensives post-Mondial sont tangibles dans ce secteur, malgré quelques imperfections persistantes. Mais la continuité promulguée par le sélectionneur s’est accompagnée d’un revirement sensible dans l’animation offensive, avec le retour d’un soutien aux côtés de Thierry Henry – ce qui n'avait été le cas en Allemagne que lorsque Zizou n’avait pu être aligné, face au Togo.

Pourtant, Florent Malouda semble s’être durablement accaparé le couloir gauche, et, à en juger par ses débuts réussis, Julien Faubert pourrait s’affirmer dans le couloir droit. Malgré de réels atouts sur les côtés, le désormais indispensable Franck Ribéry, pourrait donc avoir un avenir dans l’axe des Bleus, poste auquel il s’est épanoui en fin de saison dernière au sein d’un OM enfin séduisant. Si tel était le cas, l’organisation offensive des finalistes de la Coupe du monde ne se serait peut-être pas envolée en fumée avec la retraite de son n°10. Les polémiques sur l’isolement de Thierry Henry en pointe non plus. Reste à savoir jusqu’où Raymond Domenech poussera son désir de continuité…



Les observations en vrac
> La Marseillaise jouée avec moult fausses notes par la fanfare municipale, c'est pour nous faire comprendre que la Coupe du monde est vraiment terminée?
> Coup de bol : après ses félicitations au néo-retraité Konjic, Franck Ribéry n'a pas jugé nécessaire de faire un tour d'honneur.
> La vérité, Thierry : ta remise pour Gallas, c'est une énième tête ratée?
> Quand Jean-Michel Larqué a demandé à Thierry Gilardi le nom du maître de la boule lyonnaise à l'époque où Willy Sagnol faisait figure de grand espoir de la dicipline, on est passé très près d' une question SMS qui aurait valu son pesant de cacahuètes.
> On ne remerciera jamais assez Jean-Luc Delarue de programmer ses émissions pour qu’elles commencent dès la fin des matches du mercredi, maintenant ainsi la paix et l’équité dans les ménages.


La minute pathologique de Jean-Michel Larqué
41e minute. Saha échoue sur le gardien bosniaque.
"Ah que d'occasions manquées, que d'occasions manquées! Que d'occasions manquées, pour les Français. Il a le dessus, Hasagic, il est en train de prendre le dessus et ça va être très difficile. Beaucoup, beaucoup, beaucoup d'occasions pour les Français…"
Coup franc, Gallas marque.



Les gars

Avec un avant-match qui aura consisté en une interview faite de doléances reprises de volée par son sélectionneur, Coupet ne s'était pas placé dans les meilleures conditions pour retrouver une place de titulaire. Des relances peu inspirées, mais de bonnes prises de balle: il n'a eu beaucoup plus à faire.

Gallas a manqué de confirmer sa réputation de rateur de buts à trois mètres, mais la barre transversale lui a été miséricordieuse. Le reste du temps, il s'est comporté en patron de la défense. Encore hésitant, peu convaincant quant à sa complémentarité avec Gallas, auteur d'une faute (non sanctionnée) sur Misimovic en pleine surface, Boumsong risque de subir assez vite la concurrence des Mexès ou autre Squillaci. Auteur d'une glissade qui l'empêche de couper la remise sur le but de Barbarez, et parfois gêné par les crochets de Berberovic, Abidal a tout de même bien animé son côté, profitant de sa complicité naturelle avec Malouda. Sagnol a traversé le match avec sa mauvaise humeur légendaire, mais sans vraiment exploiter ses qualités offensives (préférant jouer long) ni trouver, encore, la juste distance avec Ribéry. Il concède le coup franc qui amène le but bosniaque, mais exécute parfaitement la combinaison qui précède l'égalisation.

Avec seulement quelques entraînements dans les jambes, Vieira s'est trouvé plus proche de ses performances du début de la Coupe du monde que de la fin. Son rayonnement limité a laissé trop de liberté aux Blancs dans l'entrejeu, mais un délire hallucinatoire a permis aux commentateurs de TF1 de saluer son impact physique. À ses côtés, Mavuba s'en est mieux tiré, inscrivant sa carrière internationale sur une bien meilleure trajectoire que lors de ses précédentes apparitions. Tant mieux, parce que s'il y a un joueur d'avenir – qu'on espère dans la lignée des Deschamps et Makelele –, c'est bien lui.

Une bonne frappe à la 24e minute, une autre violente mais repoussée par Hasagic on ne sait comment (29e), un coup franc lointain intéressant (34e), beaucoup d'activité sur son aile: Malouda semble mieux remis de sa Coupe du monde que lui-même semblait le penser. En revanche, son pendant côté droit a été très discret: la prestation fracassante de Ribéry au Vélodrome, le week-end dernier, masquait probablement une condition physique encore précaire.

Titularisé aux côtés d'Henry (on se serait cru revenu aux matches de préparation d'avant le Mondial), Saha s'est montré volontaire, mais maladroit ou sans réussite, à l'image de cette frappe détournée (7e), de ce duel perdu face au gardien (39e) ou de cette déviation devant le gardien qui passera près du poteau (54e). Henry a démontré son implication, comme s'il ressentait le besoin de prendre en mains une sélection dont il est désormais la seule star planétaire. Sa qualité technique et son influence positive au milieu de terrain, quand il s'y replie, laissent penser qu'il pourrait, un jour, finir sa carrière en meneur de jeu... En attendant, on retiendra sa bonne remise de la tête sur le but de Gallas.

Chez les remplaçants, Wiltord présente désormais le désavantage d'être plus lent que le joueur qu'il remplace… Tout le contraire du vif Faubert, qui ne pouvait mieux fêter sa première sélection qu'avec ce but décisif dans les arrêts de jeu. Givet a assuré les affaires courantes sans subir trop d'assauts de la part des Bosniaques.

Réactions

  • New Zorro le 17/08/2006 à 06h47
    Prems et loin devant les autres.

    Bon résumé et observations pertinentes.

    Sinon on ne dit pas "L'euro austro-suisse"... Avec Ray il faut dire "l'Euro astro-suisse".

  • aulasticot le 17/08/2006 à 08h21
    Bon article dans l'ensemble, mais ça fait bizarre de lire un papier comme ça, très classique, dans les CdF. Mais, au moins, les analyses ne sont pas la copie conforme des pensées de JeanMimi, contrairement à l'équipe.
    Juste 2 3 observations en vrac:
    Henry est capable de traits de génie, mais il privilégie trop souvent cette solution au détriment de partenaires mieux placés, j'en veux pr témoins quelques actions ou il part balle au pied face à 3 4 Bosniaques alors que Malouda fait un bel appel (1ere mitemps). Et il y en a eu bien 4 ou 5 des ocasions comme ça. Pour moi, en dehors de sa belle remise, pas un match terrible, sans que l'on puisse tellement l'imputer à son état physique.

    Et Nino produit il est vrai des prestations de plus en plus transparentes avec les Bleus. Comme l'impression que s'il n'est pas titulaire, il n'arrive pas à bien jouer, à rentrer dans le rythme.

  • rhonalpino le 17/08/2006 à 09h13
    Qui est Nino ?

  • Si le vin vil tord le 17/08/2006 à 09h26
    Nino c'est le surnom de Sylvain Wiltord qu'on pourra bientôt surnommer "le Fantôme". On peut quand même lui concéder une "belle frappe qui aurait mérité mieux".

    Ouf en tout cas je ne suis pas le seul à avoir trouvé Vieira un peu limite (mais meilleur qu'avant le Mondial). J'espère juste qu'un jour il arrêtera ces fautes incessantes et pas très esprit du jeu...

    J'ai vraiment bien aimé l'esprit de Henry sur ce match. Il est l'un des premiers à saluer Barbarez; quand il perd un ballon, il revient toujours pour tenter de reprendre la balle. On peut juste lui reprocher parfois un manque d'altruisme (encore que sur le but...).

    Je trouve aussi que ça fait quelques matchs que Sagnol n'arrive plus à monter et à centrer aussi sereinement qu'avant. C'est dommage!

    Sinon j'ai beaucoup conspué Barthez pendant le Mondial pour ses sorties hasardeuses, Coupet nous en a fait une belle en début du match. Très fébrile hier soir...

  • Dom le 17/08/2006 à 09h30
    En attendant, on retiendra sa bonne remise de la tête sur le but de Gallas.
    ------------------------------------------
    Je suis presque sur qu'il a pas fait exprès !!!!

  • lmdp le 17/08/2006 à 09h45
    Je pense que, comme moi, vous avez remarqué qu'au coup d'envoi du match d'hier, le nom de tous les défenseurs (gardien compris) finissait par une consonne ; et que celui des milieux et des attaquants finissait par une voyelle (un A ou un Y, en l'occurrence). Comme moi, vous avez remarqué que cette règle restait valable du temps de Barthez, Thuram, Makelele et Zidane.

    Jusqu'ici, on avait cru que R. Domenech se utilisait le tarot pour choisir ses titulaires. Aujourd'hui, la preuve est faite : c'était le Scrabble(R).

  • bcolo le 17/08/2006 à 09h46
    "Sa qualité technique et son influence positive au milieu de terrain, quand il s'y replie, laissent penser qu'il [Henry] pourrait, un jour, finir sa carrière en meneur de jeu..."

    Tout à fait d'accord, ça fait un moment que je le dis, mais le voir repris par la rédac', ça fait plaisir.

    Une compo pour Géorgie-France (Sagnol et Faubert suspendus) :
    Coupet
    Clerc - Mexès - Gallas - Abidal
    Mavuba - Vieira
    Ribéry - Malouda
    Trezeguet - Henry

  • LokomotivDallas le 17/08/2006 à 09h52
    pour ma part j'ai toujours pensé que Thierry Henry était la solution en n°10 dès lors que ZZ n'y était plus. m^^eme s'il n'a pas le même physique il a les qualités de dynamiteur comparables à Ribéry qui avaient manqué à l'EdF dès le début des qualifs pour la CdM2006.

  • barbaque le 17/08/2006 à 10h21
    "LokomotivDallas - jeudi 17 août 2006 - 09h52
    pour ma part j'ai toujours pensé que Thierry Henry était la solution en n°10 dès lors que ZZ n'y était plus. m^^eme s'il n'a pas le même physique il a les qualités de dynamiteur comparables à Ribéry qui avaient manqué à l'EdF dès le début des qualifs pour la CdM2006."

    >> Quoi, mais vous n'y pensez pas, hérétiques! Un joyau aussi précieux doit être placé seul à la pointe de l'attaque, pour que son rayonnement s'exprime sans l'entrave d'un partenaire atrocement moins doué, pour que ses qualités de buteur arsenalien s'expriment pleinement (même si c'est seulement trois fois par an), pour que sa fameuse vitesse (une bonne vitesse, pas celle d'un Cissé) soit valorisée, etc.
    C'était un message de l'Association des Pierre Menès de la presse sportive française.

  • Jeune Mavuba Vaincu le 17/08/2006 à 11h40
    lmdp - jeudi 17 août 2006 - 09h45
    Je pense que, comme moi, vous avez remarqué qu'au coup d'envoi du match d'hier, le nom de tous les défenseurs (gardien compris) finissait par une consonne ; et que celui des milieux et des attaquants finissait par une voyelle (un A ou un Y, en l'occurrence). Comme moi, vous avez remarqué que cette règle restait valable du temps de Barthez, Thuram, Makelele et Zidane.

    Jusqu'ici, on avait cru que R. Domenech se utilisait le tarot pour choisir ses titulaires. Aujourd'hui, la preuve est faite : c'était le Scrabble(R).
    ----------------

    Cela explique effectivement que Pires, Micoud, Reveillère, Zébina ou Squillacci aient été écartés alors que Dhorasoo, Boumsong et Givet aient été conservés. Par contre Giuly, Anelka et Chimbonda, je comprend pas.

La revue des Cahiers du football