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Domenech n'aime pas les provocations

On a lu çà et là que ses déclarations sur Materazzi étaient une provocation de plus. Et si, au contraire, le sélectionneur français était incapable de soulever la moindre polémique?
Auteur : Sylvain Zorzin le 13 Août 2007

 

"Raymond Domenech souhaitait-il calmer les esprits ou au contraire susciter la polémique?" interrogeait le site du JDD, peu après la publication de l’interview du sélectionneur français dans Le Parisien. Pour appuyer sa question, l’hebdomadaire reprenait évidemment la citation "J'aurais pu être Materazzi", qui en France semble une allégeance au diable.
Polémique, provocation, dit-on. "On savait l'ancien défenseur de Lyon rugueux, mais de là à l'imaginer insulter un adversaire pour le faire disjoncter..." grimace le JDD comme d’autres. C’est pourtant vers le contraire de ces mots qu’il faudrait se tourner: frilosité, timidité, autocensure. Car un bout de phrase est resté inaperçu, tant le gros mot Materazzi choquait les pères-la-morale du journalisme français.


Hourrah, hourrah pas

"Il ne s’agit pas d’insulter, explique en effet le sélectionneur, mais de provoquer un joueur pour qu’il perde les pédales. (…) Cela fait partie du bagage. Après, il y a les mots que l’on peut dire, ceux que l’on ne peut pas dire. Sur un terrain, tous les moyens consistant à déstabiliser l’adversaire et à utiliser sa faiblesse sont positifs pour l’équipe. L’homme de la Coupe du monde, c’est Materazzi. Je lui dis bravo".

Le point important de l’extrait n’est pas le hourrah hosanna que Domenech semble rondement délivrer au joueur italien. Mais la phrase qu’il ne peut s’empêcher de glisser entre ses considérations de jeu: "Après, il y a les mots que l’on peut dire, ceux que l’on ne peut pas dire".

Voilà donc un homme qui encense le geste de Marco Materazzi, qui considère donc que traiter un membre de la famille d’un footballeur de "pute" est une provocation légitime et non une insulte, qui salue l’esprit des Anglais "à la fin d’un match après t’en avoir mis plein la gueule, t’avoir marché dessus ou craché à la figure", bref, qui considère que la violence est un élément intrinsèque, voire indispensable, au sport – thèse qui, évidemment, se défend. Mais, provocation ou non, la question ne se pose même pas. Car voilà que le sélectionneur appauvrit ses propos avec un fade "Ouais, enfin, quand même, il y a des fois où, hein".


Strict fighter

"Après, il y a les mots que l’on peut dire, ceux que l’on ne peut pas dire". Et quels mots peut-on dire, quels gestes peut-on exécuter? Pas la moindre indication sur cette inédite loi sportive, qui exonèrerait de sanction certains comportements violents et pas d’autres – et quels critères poser, puisque cette phrase semble sortir de nulle part ou à peu près.
Du coup, cet apaisement fait tâche. Comme si Raymond Domenech se rappelait que, par exemple, le racisme n’est qu’une forme de violence – et autant il est facile de louer le "fighting spirit" fait de tacles durs, autant adouber l’inégalité des races est un exercice périlleux. Alors il faut rappeler qu’on ne peut pas tout dire, qu’on ne peut pas tout faire – et tant pis si cela contredit tout ce qui a pu être évoqué plus tôt, et plus tard dans l’interview.

Raymond Domenech a sans doute touché aux limites de sa prétendue provocation. Affolant la presse avec ses bons mots (que certains jugent mauvais), il ne pouvait cependant pas oublier qu’il était au cœur du football français. Qu’aveugles aux ravages du dopage et de la folie financière, les instances du foot mondial condamnent quelques agissements, dont le racisme – lutte si primordiale qu’elle est parfois sous-louée à Nike et autres partenaires.

Cette interview au Parisien n’était donc pas une provocation. Elle était au contraire la preuve que la provocation a ses limites, qu’elle se dégonfle lorsqu’on prétend en user, dès lors qu’on a les deux pieds dans le milieu du foot et qu’on prétend y faire carrière. Certains journaux, aveuglés par le doudou Materazzi, ont vu dans ce soufflé dégonflé un plat ballonné, trop épicé. Ce n’étaient qu’amuse-bouches quand d’autres y voyaient un plat de résistance. Il n’est pas bon d’avoir les yeux moins gros que le ventre.

Réactions

  • Le_footix le 13/08/2007 à 14h24
    Je les trouve tristes les CdF en ce moment... et le foot en général...

    Après tout, quoi, on a eu une très belle 2e journée de championnat, avec de bons matchs, des belles actions, les Verts sont heureux, les Rillettes aussi, Laurent Blanc fait du jeu offensif et technique à Bordeaux, Thil, Loris Arnaud et Johan Audel seront les révélations de la saison, et et de quoi qu'on parle et reparle et rereparle ?

    D'un geste de Källström, de la réaction - ENIEME - de JMA, et de Domenech... Bref de l'arbitrage. Oh ! Il est où le jeu ? Il est où le foot ? Pourquoi on n'en parle pas ?

    A force de remuer la mélasse dans la cervelle, il ne faut pas s'étonner que le foot français soit malade.

  • visant le 13/08/2007 à 14h25
    Arf, c'est p'tet le fait que je sois en pleine digestion mais j'avoue n'avoir pas tout compris à l'article même après relecture...
    Insulte, racisme, provocation, nike, materazzi, fifa, domenech.
    Possible éclairer mon cerveau endolori?

  • Le_footix le 13/08/2007 à 14h26
    ...j'ajouterais que tant qu'on a des bons matchs, c'est très très dommage qu'on n'en profite pas. Parce que Zidane sait qu'en Ligue 1, c'est un état généralement provisoire.

    Après, on va se taper une 11e journée sous une pluie d'automne, 12 buts marqués avec Lens, Metz, Monaco et Nancy qui triple-verrouillent leur jeu, et on va ENCORE se plaindre.

  • Foot-x le 13/08/2007 à 14h47
    Le_footix je crois qu'on a la même approche ... on aurait pas un lien de famille ?

  • Le_footix le 13/08/2007 à 14h58
    Oui, la grande famille des footix, celle qui est venue au foot grâce à un 4-3-1-2 à trois milieux défensifs... :)

  • Croco le 13/08/2007 à 15h39
    J'aurais dit un 4-3-2-1 mais bon ça doit prouver que je suis pas un memebre de votre glorieuse famille ;-)

  • Barnabé le 13/08/2007 à 15h55
    Domenech n’apporte rien par sa ressassée de propos. Certes.
    Peu importe qu’il joue à la provocation ou non, quel est son objectif ?
    Puisque Raymond aime jouer un rôle dans sa pièce, je lui parierai ces commentaires d’une totale ironie, d’un cynisme global. Raymond s’amuse. Un genre de « peut-on rire de tout ? Oui, mais pas avec n’importe qui ».
    Peut-on trouver un journaliste profond qui expédie les bonnes questions aux remarques de Raymond ?
    Ça vous dit les Cahiers, une contre expertise du cerveau de Raymond ?

    Mais ne faisons pas également le spécialiste effarouché. Des mots dégueu entre footeux y’en a sur tous les terrains, du plus au moins tondu ras. Ce n’est pas beau mais ça existe. Tout juste ne doit-on pas le répéter sur les ondes pour que ne naissent pas de nouvelles insultes dans les cerveaux de bipèdes qui n’y auraient pas encore pensé (utopie).
    Faut pas secouer le cocotier si on a peur de se prendre une noix sur la gueule (métaphore kohlantesque).

    Reste donc l’exemple de bonne conduite que doivent représenter les footballeurs sur un terrain. L’image qui cache ce qui ne sent pas bon.
    La loi chaotique : un crachat de Barthez sur un arbitre au Maroc provoque une inondation de guanos sur les terrains de France, c’est bien connu.

    MM a tué Zizou. C’est effectivement donner beaucoup d’importance à un quelconque défenseur rugueux de Série A qui a eu la chance dans sa carrière de ne pas tomber sur des milieux défensifs intelligents (c'est-à-dire : qui donnent de vrais savates revanchardes avec une innocence à faire offrir des chèques en blanc à Courbis).

    Alors Raymond qui jette de l’huile sur le feu pour préparer Italie - France avec surplus de testostérone, ça ne frise quand même pas l’intelligence gratuite.
    Le truc dans cette histoire, c’est que ça ne sert pas le football. Ça ne sert à rien sans apporter une once de solution.
    Ça donnerait même raison à tous ceux qui pensent (donc, à raison) que le foot n’est qu’un sport de voyous.

    Et aux autres, ceux qui aiment. Nous faisons quoi ? On nie la violence verbale et physique du foot, on fait profil bas ? On dit « oui, mais » ? Faut en parler ou ne pas en parler ? Et comment, avec hypocrisie ou réalisme ?
    Qui peut croire à une charte de bonne conduite signée édictée par Thiriez ? Des points verts, orange et une image à la fin du mois pour le footballeur qui sera resté poli lorsqu’on l’aura coupé en deux à auteur d’un tacle de Materazzi ?

    Malgré tout, j’accepte l’idée que Raymond se sente « ému » en repensant à ses matchs avec les espoirs.


  • Le Che le 13/08/2007 à 15h58
    ouai bon en même temps "la provoc a ses limites bla bla" faut s'entendre sur le sens du mot provoc, dire qu'on se fait enfler par l'arbitrage et que ça profite TOUJOURS aux italiens c'est rappelé un mal lié aux dopages qui a toujours permis de battre les pôvres clubs et sélections FR, tout naifs et propres sur eux.... on s'en tape de MM et ZZ !!! c'est de l'anecdoctique bon enfant, assez classique en somme....cd diego et cie
    faut vivre avec le présent ! et le présent, c'est une juve qui remonte sans être punie, un milan couronné sous les vivas de la foule et des médias..
    si RD avait des couilles il le dirait haut et fort qu'il existe des joueurs corrompu et/ou dopés.....alors si en plus ils trichent....

  • Le_footix le 13/08/2007 à 16h44
    Croco
    lundi 13 août 2007 - 15h39
    J'aurais dit un 4-3-2-1 mais bon ça doit prouver que je suis pas un memebre de votre glorieuse famille ;-)
    ---
    Ca dépend si tu considères Djorkaeff comme milieu ou attaquant.

    Désolés de causer de Jacquet au lieu de RayDo, hein, mais lui au moins il l'a gagnée...

  • JihaiR le 13/08/2007 à 17h12
    Oui, mais puisqu'on te dit qu'en 2006, c'est Zidane qui l'a perdue.

La revue des Cahiers du football