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Dirigeants: fermez-la!

Présidents ou managers interviennent de plus en plus souvent, notamment après les matches pour les commenter de façon pas toujours très intelligente. Les déclarations de René Ruello relancent le débat sur un certain hooliganisme patronal...
Auteur : Jamel Attal le 2 Sept 2000

 

Le phénomène n'a rien de nouveau dans le football professionnel: de tous temps, les présidents de club se sont épanchés dans les médias, notamment pour faire valoir leurs envahissantes personnalités. A une certaine époque, ce furent les patrons flamboyants qui occupèrent le devant de la tribune, en mandarins omnipotents: les Marcel Leclerc, Roger Rocher, Francis Borelli ou Claude Bez s'offraient une notoriété sans commune mesure avec l'importance de leurs PME respectives, mettaient en scène leur propre épopée (avant que la justice ne s'en charge elle-même).
Aujourd'hui, dans la nouvelle ère de la nouvelle économie du nouveau foot-business, les dirigeants reviennent plus souvent qu'à leur tour au micro, au gré de campagnes plus politiques que sportives. C'est ainsi qu'il fallut subir la saison dernière les discours néo-libéraux de Jean-Michel Aulas, Gervais Martel et consorts, déterminés à abattre le bolchévique Noël Le Graët. La pauvreté des arguments, dignes d'une Jean-Pierre Gaillard ou d'un Jean-Marc Sylvestre, avaient montré les limites intellectuelles de nos petits patrons devenus gros.
Le problème est que l'ingérence patronale ne connaît plus de limites, et que nos "responsables" interviennent à tout bout de champ et le plus souvent pour faire souffler un vent mauvais sur les arbitres ou les adversaires. Il est d'ailleurs étonnant de constater leur incroyable manque de sang froid, comparativement à des entraîneurs et des joueurs qui restent en général plus mesurés que leurs boss, acceptant le résultat et connaissant les véritables et nombreuses raisons d'un échec... Le dirigeant semble finalement plus proche du supporter que du professionnel: l'hystérie des Bompard-Soler, la nervosité de Triaud, la suffisance de Perpère, les colères de Martel ou les menaces de Ruello provoquent régulièrement des dérapages aussi ridicules que dangereux. On ne sait plus trop s'il s'agit pour eux de mettre la pression ou s'ils ne la supportent plus...
Ces réactions intempestives, de plus en plus fréquentes, montrent aussi que les dirigeants sont moins enclins à accepter la seule logique sportive, comme s'ils refusaient tout frein à leur grandissant pouvoir. On voit le danger d'une telle dérive: la logique économique s'accommode très mal de la logique sportive, tellement aléatoire et qui dépend d'impondérables inacceptables pour eux (joueurs ou arbitres par exemple)...

Ruello accuse Gallardo de "polluer les matches" et espère que "les arbitres le sanctionneront ou qu'un joueur s'en chargera". Désolé René, mais le football a infiniment plus besoin de Gallardo que de toi, dont les propos bas du front montrent bien lequel de vous deux appartient à une espèce nuisible. Il n'y a aucune chance qu'une Ligue nationale qui leur appartient désormais édicte une telle règle, mais rien n'empêche les Cahiers du foot de le faire: dirigeants, vous êtes interdits de micro dans les 48 heures qui suivent une rencontre. Tout contrevenant sera taclé par derrière.

Réactions

  • M.Yips le 02/09/2000 à 00h00
    Il n'est pas possible de généraliser simplement avec le cas de M.Ruello. Même si le sympathique dirigeant lyonnais aurait mieux fait de garder ses impressions d'expert pour lui, au lieu d'en faire profiter toute la France du football, la plupart des dirigeants ne méritent pas les critiques que vous leur infligez. Perpère suffisant? Il n'a jamais fait de mal à une mouche, et ne s'est jamais, pour autant que je m'en souvienne, montré méprisant envers l'un quelconque de ses collègues. Triaud "nerveux"? Ca signifie que soit le dirigeant reste calme, et il est "suffisant", soit il est plus sanguin et alors il est "nerveux" (ce qui n'a jamais constitué un énorme défaut). A tous les coups on perd... Il est d'ailleurs curieux de noter que, comme vous l'admettez vous-même, le phénomène n'a rien de nouveau; l'ingérence des présidents est vieille comme le foot. On peut d'ailleurs remarquer que c'est le bon Bernard Tapie (non cité dans l'article) qui détenait la palme dans le genre, avec des inoubliables engueulades de joueurs à la mi-temps. Ne crachons pas sur les présidents et les managers:le foot pro, c'est aussi eux. Que serait devenu le Milan sans Berlusconi? Le Real sans Bernabeu puis Sainz? Qui parlerait encore du Bayern sans le travail de Beckenbauer? On peut dire enfin que les propos déplacés sont plus l'oeuvre des entraîneurs (Roux, Courbis...) et des joueurs (Cantona, Cantona, Cantona...) que des présidents. C'est vrai que c'est marrant de taper sur eux parce qu'ils portent des cravates, mais quand même...

  • M.Yips le 02/09/2000 à 00h00
    Oups! Mes excuses à M. Ruello, qui oeuvre au Stade Rennais, et non pas à Lyon. Mais je maintiens le reste de la réaction. Na!

  • dopseu le 03/09/2000 à 00h00
    Eh oui, le phénomène n'est pas nouveau et il existera tant qu'il y aura du fric dans le foot, donc pour toujours. Et plus les enjeux financiers seront grands et plus ces ens là auront tendance à l'ouvrir.
    A l'attention de Yips, je rajouterai simplement que quand l'auteur de l'article parle de la suffisance de Perpère, cela se justifie par de petites phrases comme: "le PSG est la vitrine de la France. L'OM n'existe pas". Outre le fait qu'il faudrait peut-être attendre un peu avant de se poser comme LA formation française actuelle, c'est le genre de propos débiles qui fait monter la pression entre deux clubs et qui pousse les supporters les plus chauds à se taper dessus avant, pendant et après le match. Il est sûr qu'à l'époque Tapie aurait réagi à de tels propos. Ce qui, je le concède, n'aurait fait qu'envenimer les choses. Les dirigeants marseillais actuels -qui brille par ailleurs par leur incompétence- ont eu l'intelligence de ne pas répondre. C'est rare et la presse aurait dû peut-être un peu plus le souligner... Mais quel intérêt de montrer quelque chose de positif émanant d'ailleurs que de la capitale?

  • forezjohn le 04/09/2000 à 00h00
    A mon avis la plupart des présidents ne sont pas si présent que cela au devant de la scène( mis à part Aulas qui se montre beaucoup trop, mais bon je peux pas le saquer comme tout les amoureux du football je crois).
    Vous dites:"l'hystérie des Bompard-Soler, la nervosité de Triaud, la suffisance de Perpère, les colères de Martel ou les menaces de Ruello provoquent régulièrement des dérapages aussi ridicules que dangereux" à croire que ces présidents sont en train de péter les plombs chaque semaine au bord des terrains alors qu'au contraire les épisodes cités ne sont arrivé qu'une pour chacun. Ils ont commis des erreurs( et encore je vais défendre ma paroisse mais ceux qui ont vu le match de l'hystérie bompard soler(Sedan Asse avec M Ruffray) auront surement trouvé l'arbitrage empreint de favoritisme sinon d'incompétence grave)mais seulement dans les cas cités. N'a-t-on jamais vu un joueur s'énerver un peu trop rater un match ou faire je ne sais quelle autre connerie au moins une fois dans sa carrière???

  • zarcoBX le 04/09/2000 à 00h00
    Je pensais pouvoir prendre un background a rayures bleu et rouge, mais bon...

    J'ai donc choisi le rouge, car si on ne peut que regretter la surmédiatisation des presidents de clubs et de leurs declarations, je trouve la caricature des présidents cités un peu injuste.

    Triaud nerveux ?? on le serait a moins quand on sent la pression d'un recrutement raté et gaché en partie par le transfert le plus rocambolesque de ces dernieres années. Qui a sa place n'aurait pas été nerveux devant le comportement des "negociateurs-calculateurs" d'arsenal et de Wiltord lui-même. La plupart des supporters Girondins (dont moi), meme s'ils reconnaissent l'immense talent de ce joueur, aurait probablement craqué et balancé 2-3 claques a Wiltord sous la pression.

    Quand aux déclarations de Ruello, si elles me semblent indignes d'un président, elles ne sont surement pas innocentes! Gallardo est lui aussi un footballeur d'exceptions, mais ttes les declarations tendent a prouver qu'il n'est pas un sain.

    Pour finir, avec Perpere, si la encore ses declarations peuvent etre inscrites au panthéon des phrases débiles, et sans le connaitre veritablement, cela me semble injuste de le qualifier d'insuffisant. je n'ai pas de souvenirs d'autres pharses similaires.

    Tous ces présidents seraient recidivistes, j'admettrais ces commentaires, mais la, cela me semble trop.

    Ceux qu'on peut continuer a "tabasser" sont les présidents comme Aulas, ou Martel (il va devenir mignon son club familial....) qui EUX sont recidivistes dans leur discours tjs plus liberal. Ces gens la, les requins du football au meme titre que Berlusconi ou Sainz, sont nuisibles au football, comme l'ont été Bez et Tapie.




  • Fair Play le 04/09/2000 à 00h00
    Et Bernard Tapie alors ? N'a-t-il pas pourtant réuni certaines des caractéristiques (qui a dit toutes ?) que l'auteur du sujet attribue aux différents dirigeants actuels.

  • Patator le 04/09/2000 à 00h00
    D'accord avec votre article mais tout n'est pas si noir.
    Il reste tout de meme quelques Molinari qui ne sont pas encore passes du cote obscur de la force.

  • marsupilami le 05/09/2000 à 00h00
    Les propos de MrRuello sont gravissimes : "châtions Gallardo le chambreur". Il veut qu'un arbitre s'en occupe, avec des cartons à profusion on suppose, ou mieux (pire) un joueur. Sur le terrain comme à Lyon ou dans les couloirs comme à Marseille ? Peut-être que le Monégasque est talentueusement énervant mais est-ce le seul sur un terrain de foot ?

    Quant aux présidents qu'ils remontent dans les loges VIP qu'ils savent si bien développer au détriment du supporter familial qui n'a plus les moyens d'amener ses enfants au Stade (de France, par exemple !)

  • Pierrick le 05/09/2000 à 00h00
    Un dirigeant ne devrait s'exprimer à la presse que sur son domaine de compétence, c'est à dire le FRIC et l'ENTREPRISE.
    Sorti de là, il est sous l'emprise du pouvoir passionnel et pernicieux exercé par le foot sur un individu lambda.
    Qu'il soit pilier de bar abonné en virage ou homme d'affaire habitué aux loges VIP, le supporter de base ou le dirigeant impliqué, sous le feu de l'action, est capable de clamer n'importe quelle atrocité !
    J'espère pour René RUELLO qu'il a rélechi et fait un communiqué d'excuses. Cet appel au lynchage déguisé est une honte.
    Que GALLARDO soit un joueur madré, soit. Mais laissons les affaires du terrain aux hommes de terrain!
    Que les hommes d'affaires se contentent de monter les superbes pompes à fric "foot+média" qui vont les enrichir jusqu'à l'indécence !


  • cyp le 06/09/2000 à 00h00
    Bon, on est d'accord, le foot a malheureusement quittté (et définitivement) la douce innocence de l'amateurisme éclairé, pour évoluer au sein d'un monde dirigé par le libéralisme/capitaliste... Les média y ont un rôle plus de publicitaire/vendeur qu'informatif...Les clubs du devant de la scène sont autant de machines à fric... et leur présidents, des "bissness men". Si on peut imaginer encore quelques "purs passionés", ils n'en restent pas moins pervertis par le système qui semble irrévocable.
    Que ses patrons prennent le droit à la parole c'est tout naturel, qu'ils s'enflamment, disent des conneries, c'est encore plus naturel. Qu'ils profitent de la tribune que leur offre les médias pour vendre leur sauce ou autre c'est naturel aussi. Par contre, si certains dépassent les bornes, par un appel au lynchage ou autres , c'est au corps arbitral ou à je ne sais quel instance de réagir, et de sanctionné si ce n'est le club, mais son dirigeant. Plus que l'interdiction de parler, c'est un contrôle et à un ensemble de sanctions (et pourquoi pas d'ordre financieres) qu'il faudrait mettre en place afin de restreindre les éxactions des dirigeants. Si un supporter jette un Fumi, le club risque des sanctions. Si un présidents lance une bombe (incitation à la haine et autres)...que risque-t-il aujourd'hui ?

La revue des Cahiers du football