Monaco-Nantes: 2-5
Avec deux équipes réputées pour la qualité immémoriale de leur jeu collectif, on s'attendait à une partie agréable à regarder, et elle le fut, malgré une "nouvelle pelouse" qui ressemble terriblement à l'ancienne: le gazon princier est parti pour nous faire une grande saison de bosses et de trous (bien que Johnny Hallyday ne soit pas impliqué sur ce coup-là). A 1-0 pour les Monégasques, on a pu craindre le pire pour les visiteurs, mais l'appréhension se trompait de camp. La réponse nantaise arriva presque aussitôt grâce à Monterrubio et à une surprenante passivité défensive des Champions de France. Ceux-ci furent, quelques minutes plus tard, cueillis par un but extraordinaire de Da Rocha. Un Da Rocha omniprésent et omnipotent qui offrit dans la foulée un second but à Monterrubio devant un Christanval encore en vacances. Ziani acheva les rouges et blancs d’une frappe dans le petit filet. A 4-1 à la pause, la cause semblait entendue sauf réaction rapide de Simone et consorts. Le but de Bonnal apporta donc quelques espoirs que les Canaris ruinèrent d’un cinquième but en fin de match.
Monaco nous rejoue encore une fois son scénario favori, celui du lièvre et de la tortue. Avec un point en deux matches et six buts encaissés, les joueurs de Claude Puel ont déjà du pain sur la planche. Pour se remettre dans la course en tête, il leur faudra procéder à de nombreux ajustements notamment dans un secteur défensif un peu dépassé et où s’applique un marquage par correspondance.
Quant aux Nantais, ils ont montré que leur jeu léché pouvait aussi s’avérer efficace en effaçant d'un trait les doutes de la première journée. Cette nouvelle efficacité, si elle venait à se confirmer, pourrait bien leur ouvrir les portes du haut du classement, car leur prestation à Louis II a été réellement impressionnante. En attendant, ce soir, Moldovan a dû se demander pourquoi on l’avait engagé.

Saint-Etienne-Marseille: 3-0
L'OM a donc pris 11 buts en trois rencontres contre l'ASSE depuis le retour de celle-ci en 1ère division, trouvant sa nouvelle bête noire, de couleur verte. De tristes incidents ont malheureusement sali l'événement, avant et pendant le match. Isolés ou en groupe, quelques abrutis arrivent à prendre une rencontre de football pour un affrontement rituel...
Sur le terrain, on a retrouvé les Stéphanois de la saison dernière, mais avec l'impression qu'ils ont franchi un palier, acquis une expérience et se sont renforcés de quelques éléments importants, comme Levytsky et Panov. De nombreux joueurs entament leur deuxième saison de D1 en meilleure connaissance de cause, et surtout l'état d'esprit comme le système de jeu n'ont pas changé. La première mi-temps présente donc des Verts offensifs à l'extrême, récupérant toujours les ballons très haut et jouant systématiquement vers l'avant, en passes, en percussion ou en profondeur. La quinzaine de tirs de tirs adressés vers les cages de Trévisan, avec l'avantage d'un seul but, témoignait cependant d'un ratio d'efficacité toujours aussi faible. Mais personne n'a pu se plaindre du spectacle, à part les supporters blancs qui voyaient leur équipe s'exprimer à peine et sans grand brio en comparaison des envolées adverses.
Paradoxalement, c'est au moment où les Marseillais se montraient beaucoup plus entreprenants et obtenaient quelques situations dangereuses qu'ils furent frappés par la foudre, Alex s'offrant un retour fracassant qui rappelle son entrée dans le championnat contre Nancy il y a un peu moins d'un an.
Avec des individualités comme Pedron, qui se révèle à un niveau très élevé, Mettomo, Aloisio — incroyable dans son rôle de pivot— ou Alex (s'il ne pète pas tout de suite les plombs), l'équipe de Nouzaret peut caresser quelques ambitions. Il lui suffirait peut-être de gagner tous les points bêtement abandonnés lors de l'exercice précédent pour se retrouver sur le podium...
Abel Braga a de nombreux chantiers à gérer, car même si la réussite aurait pu faire revenir le score à 1 partout et changer les leçons du match, la domination des hôtes a été nette et résultait d'une maîtrise technique et tactique évidente. Cet OM travailleur est encore laborieux, et a besoin de patience avant d'en savoir plus sur ses réelles capacités. La saison ne s'annonce cependant pas très confortable.

Sedan-Lyon: 1-1
Ce match très décalé d'une journée saucissonnée n'ayant pu être examiné en salle de visionnage, nous nous en tiendrons aux commentaires d'usage: Comme les défaits du vendredi, l'Olympique lyonnais ne fait de bonne opération ni sur le plan comptable, ni sur celui de la confiance à quelques encablures du tour préliminaire de Ligue des champions. Avec 4 point en deux étapes, les Sedanais affichent eux un bilan rassurant, et partent rassurés sur leur niveau d'ensemble.