Diaporama, la 12e journée du championnat
Auxerre-Marseille : 2-0
Le scénario du match n'a pas ménagé un grand suspens, et les personnages ont joué leurs rôles jusqu'au cliché. Après une ouverture rapide du score par Fadiga qui exploite la première approximation marseillaise, il faut attendre le coin du quart d'heure pour voir Bakayoko, seul à 6 mètres, placer sa tête dans les bras de Cool. Les actions phocéennes reçoivent la plupart du temps une fin de non-recevoir de la part de la rigoureuse défense blanche, surtout qu'André Luiz est privé de moyens d'expression. L'AJA est alors dans un fauteuil pour appliquer une tactique qui ne varie pas, zone ou pas zone : laisser venir l'adversaire en lui laissant des ersatz d'occasion et en lui faisant des espaces dans le dos. Fadiga s'en empare sur son aile et ouvrage un centre puissant au bout duquel Cissé couche une volée trezeguetienne.
Les rentrées de Leroy et Nouma ajoutent un peu de jus dans la soupe marseillaise, le second sonne l'heure de jeu avec une bonne volée qui n'inquiète pas Cool outre mesure, mais la domination des visiteurs est plus productive et les répliques des hommes de Guy Roux sont nettement moins tranchantes, malgré deux infiltrations de Cissé et Lachuer et quelques courses de l'avant-centre. Lebœuf ne se contente plus de secouer la tête d'un air désespéré et influe positivement sur son équipe, mais il en faudrait plus pour changer le verdict.
Revenue au complet, la Jeunesse auxerroise revient aussi en forme, au moment où Cissé augmente enfin son compteur, mais elle fut plus efficace que totalement convaincante. L'OM subit ses propres limites, mais redevient peu à peu une équipe normale, qui a perdu… normalement, contre beaucoup plus fort qu'elle.
Observations
Brahim Hemdani : "On fait deux erreurs sur le côté droit, alors ça pardonne pas". Sympa pour Yobo et Méïté.
Le Guy Roux Show, c'est vrai que des fois c'est marrant ("Il est à poil dans le courant d'air").
Jérôme Leroy : "Cette saison, Marseille risque de devoir batailler en bas du tableau". Il a fallu qu'il soit intégré dans l'équipe pour s'en rendre compte?
PSG-Bastia : 1-0
Paris remporte sa deuxième victoire consécutive et si elle fut plus méritée, elle n'a pas pour autant été très brillante, ni très assurée. La première mi-temps avait cependant bien débuté pour le PSG, avec une nette domination concrétisée par une très belle phase de jeu, avec Hugo Leal à l'impulsion, un relais de Ronaldinho et une remise d'Anelka pour l'inévitable Aloisio. Le reste montra une équipe qui ne sut pas transformer sa supériorité technique en marge au tableau d'affichage, handicapée d'un troublant déficit tactique et très stérile en occasions.
Le problème avec les Ultras de Monaco, ce n'est pas leur nombre, c'est qu'ils sont en tribune présidentielle |
Observations
Didier Deschamps : "Il ne faut pas qu'on se voit trop beaux". Voilà une tentation qui n'a pas dû t'effleurer souvent, Didier.
Didier Deschamps : "On craignait Lyon et ce soir, ils ont montré pourquoi". Rectificatif. Il fallait lire: "Lyon craignait ce soir, on n'a pas compris pourquoi".
Lille-Metz : 2-0
Les lois du turnover imposent à Halilhodzic quelques variations, comme le recours, pour la deuxième fois consécutive en championnat, à une défense à cinq, et quelques innovations comme ce front d'attaque flanquant Beck de Sterjovski et Murati. Quant à Cygan, il semble que son absence soit plutôt le fait d'un problème disciplinaire. Comme tout sourit au stratège bosniaque, ça marche aussi, même si ce n'est toujours pas dans la plus grande fluidité. Ce qui change, ce sont les deux premiers buts inscrits par Lille en première mi-temps, une enfreinte grave à son modus victori.
Sans surprise, les Lorrains ne saisiront pas les opportunités de revenir, malgré les efforts de Jaeger et Baticle. Ils restent scotchés au fond du classement.
Observations
Wimbée réussit même des arrêts en pleine poire.
L'arbitre avait choisi de ne siffler que les poussettes messines dans la surface?