Diaporama : la 11e journée du championnat
Lyon-Sochaux : 1-1
On avait hâte de voir de plus près l'inévitable équipe surprise de ce début de championnat. Peu télévisés, les valeureux "petits" du championnat sont de plus en plus discriminés par les choix de diffusion des deux opérateurs et ils ne doivent leur apparitions qu'à leurs matches contre un "gros". Du coup, on n'est pas sûr de les voir à leur avantage, à l'image des jaunes et bleus, sous pression à Gerland.
Ne parlons pas d'équipe B pour l'OL, qui gère avec brio un turnover permanent. Au fil des dernières saisons, Santini a modelé un groupe qui accepte parfaitement cette règle du jeu. Il a opté pour une certaine prudence à l'égard de la prolifique attaque sochalienne en alignant une inhabituelle défense à 5 qui faisait de Carrière un meneur placé derrière Née et Luyindula, épaulé par Linarès et Laigle. Pas franchement concluant dans la première partie de la rencontre, les Lyonnais ne parvenant pas à asseoir une domination plus productive
Mais la domination lyonnaise se fait moins productive, et les flèches sochaliennes, moins rares, sont plus acérées : c'est le moment que choisissent les visiteurs pour ouvrir la marque. Là où on attendait Frau et Pagis, c'est Isabey qui surgit pour tromper Coupet d'une tête aussi plongeante que belle.
En seconde période, la pression des Blancs s'accentue et on ne compte plus.les occasions aux abords de l'heure de jeu. Une frappe de Laigle percute la transversale, puis Née oblige Fernandez détourner du bout des gants. Le portier sochalien ne cessera plus de s'employer, mais ce sont encore les Doubistes qui ont les meilleurs coups à jouer, et il leur manque quelques centimètres pour en profiter pleinement. Fernandez parade dans tous les sens, comme sur cette frappe de Juninho, dont l'entrée a apporté un souffle supplémentaire. Mais Luyindula a beau faire des exploits en pleine surface, il lui manque en sortie de dribble un peu de précision et on se demande si les visiteurs ne sont pas en train de commettre un gros coup.
Comme pour confirmer que l'OL sait s'en remettre aux coups de pied arrêtés quand les solutions se font improbables, la délivrance viendra de Juninho, par un coup franc expédié à mi-hauteur dans le petit filet.
Le combat des dernières minutes sera rude, sans permettre à l'OL de reprendre l'avantage et les trois points. Le FC Sochaux a donc parfaitement rempli sa mission, en contrariant la montée en puissance de l'OL, et reste ainsi bien accroché à sa 5e place, à deux points de la Capitale des Gaules.
Observations
Le maillot sochalien, souillé par une tache de pétrole, n'est plus le plus beau de première division.
Carrière sorti, cela signifie qu'on ne le verra plus dans cette position de numéro 10?
Santini a été de bien mauvaise fois dans ses déclarations d'après-match.
Bastia-Rennes : 1-2
L'avantage de l'inconstance rennaise, c'est qu'ils ne persistent pas dans la déprime. Comme la saison passée, ils glanent donc des victoires à l'extérieur qui ne suffisent généralement pas à les relancer. Les trois points sont bons à prendre, en même temps qu'un meilleur équilibre tactique et un opportunisme de bon aloi, dont Chapuis fut l'unique opérateur. A Bastia, la crise guette désormais, à croire que Nouzaret est un spécialiste.
Observations
Pour, Durand c'était match de gala.
Plus on le rénove, moins Furiani fait peur.
Nouzaret : "On a tout fait pour perdre ce match". Mission accomplie.
Guingamp-Monaco : 2-1
Contrairement au scénario imaginé en début de saison, lorsque l'ASM se présentait sous les meilleurs augures, la première saison de Deschamps dans le costume d'entraîneur sera pénible, à la tête d'une équipe à problèmes (refus de Gallardo de s'asseoir sur le banc), incapable de s'imposer à l'extérieur depuis une éternité (octobre 2000) et d'enchaîner les bons résultats. Devant une formation aussi peu inspirée, l'EAG fait figure de costaud du championnat et n'a pas laissé passer les occasions.
Observations
Porato est pour le turnover.
Gallardo est contre.
Nantes-Auxerre : 2-2
A 2-1 pour Auxerre, on se disait qu'on ne ferait pas de diapo pour ce match, tellement la déprime nous saisissait au moment de voir un vrai fleuron du foot français, champion en titre, dans une situation aussi dramatique. Le nul arraché ne suffit pas à réduire l'angoisse nantaise, mais il laisse un vague sursis, avec le constat d'une qualité de jeu en progrès.On remarque que Olivier Quint ne se dérobe pas, il répond aux questions des journalistes avec un discours qui garde son aplomb. Nouvel arrivant dans cette équipe qui ne sait subitement plus gagner, il pourrait chercher à se cacher, au lieu de réaffirmer sa confiance. En perdant tout souci de neutralité, on pourrait sire qu'une remontée du FCNA serait une belle récompense pour la fidélité à un entraîneur et à certains principes. Le bout du tunnel ne peut pas être bien loin.
Auxerre n'a rien à voir avec tout cela et prend un bon point à l'extérieur sans s'embarrasser d'états d'âmes, mais sans retrouver non plus le niveau de jeu qui fut le sien en septembre.
Lens-Montpellier : 2-0
Même si le jeu lensois tend à s'étioler ces derniers, les points continuent de rentrer et le Racing occupe une première qui sera flatteuse si elle est conservée sans plus de brio. Mais la confiance engrangée aidera au retour de cette qualité de jeu observée il y a quelques semaines. Les choses se compliquent pour Montpellier, qui installe son wagon parmi les derniers du classement. Attention à la spirale de la mort qui tue.
Observation
Vercoutre cher.
Marseille-Lille : 0-0
Ivic et son adjoint font signe à Bakayoko de tomber au lieu d'essayer de frapper |
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Sedan-PSG :
Au milieu d'une première mi-temps à l'avantage des Sedanais (confuse côté parisien), un but refusé à Asuar pour un hors-jeu pas très évident est suivi d'une combinaison Aloisio-Ronaldinho qui voit le premier des deux Brésiliens échouer d'une balle piquée presque fatale. En dehors de ces hauts faits, et de quelques combinaisons parisiennes en fin de période (deux frappes d'Anelka), les échanges seront restés équilibrés, les Verts butant sur la bonne organisation défensive de leurs adversaires.
Le jeu reprend sans plus d'imagination parisienne, et bientôt un deuxième but refusé sans raison valable pour des Sedanais maudits. Et pour parfaire le hold-up, le PSG marque dans la minute suivante après un centre tendu de Cristobal qui pertube Oliveira et permet à Aloisio de conclure opportunément. La potion est d'autant plus amère que les Parisiens ont vraiment bien peu de ressources, se limitant à de longs ballons. Mionnet et Hugo Leal sont entrés en lieu et place de Peyrelade et Ronaldinho, pourtant le seul à mettre un peu de lumière.
Paris, irrémédiablement coupé en deux, recule inévitablement, et le but hautement symbolique de Mionnet est à la fois justice et conséquence logique. N'Diefi déborde à droite et son centre est coupé par l'attaquant revenant.
Cissé a croisé Alex, du coup le niveau de jeu remonte. C'est à nouveau un coup de pied arrêté qui fera basculer la rencontre. Déhu s'élève au premier poteau et croise sa tête pour transformer le corner d'Arteta en but. Les derniers instants seront tendus, Mionnet ratant une occasion difficile, et Alonzo nous gratifiant d'une fantaisie finale.
On épiloguera sur l'arbitrage de M. Sars et de ses assistants, qui ont privé les Ardennais d'un scénario plus favorable. Le PSG a cueilli une équipe dans le doute, victime de son changement d'entraîneur et du sort-qui-s'acharne. Le mérite des Parisiens et de son maître tacticien est donc très relatif, tant leur peu de courage est flagrant, tout comme l'impression que les qualités de cet effectif sont nettement sous-employées. Le coaching très "La Corogne 4-3" de Fernandez a cependant été payant, non sans avoir laissé aux Sedanais des chances de revenir au score…
Observations
Tribune présidentielle : Fernandez avec une sucette, Lescure avec un cigare.
Sur le deuxième but parisien, Sachy aurait mieux fait de sauter au lieu de pousser Déhu.
Sortie bidon et claquage dans la foulée : Jérôme Alonzo a voulu compléter le vidéo gag de la journée, par solidarité avec son collègue montpelliérain.
Anelka répond à Canal+. Il veut vraiment redevenir un joueur ordinaire?
Troyes-Lorient : 4-2
Tous les matches entre candidats au maintien ne sont pas ternes. L'ESTAC renoue avec sa verve offensive et une sortie de crise qui la met en bonne place au classement. Malgré deux beaux buts et un avantage à la pause, Lorient a cédé devant les vagues troyennes. Deuxième victoire à domicile pour les Aubois, deuxième défaite à l'extérieur pour les Bretons depuis le début de saison.
Bordeaux-Metz : 1-0
Pauleta fait une Pelé, et délivre les Girondins qui restent au contact de la tête du classement. Après une phase d'euphorie ou presque, les Messins ont renoué avec les doutes. Chacun est donc dans sa moitié de tableau, reste à savoir à quel rang en fin de saison.