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DIAPORAMA: la 10è journée du championnat

Après (déjà) dix journées bien remplies, la D1 nous a compilé un classement qui ménage le plus large des suspens pour la suite. Visite guidée des neufs rencontres...
le 2 Oct 2000

 

Lens-Strasbourg: 0-0
Rolland Courbis va devoir de nouveau ouvrir sa boîte à excuses. L’équipe lensoise semble actuellement marquer le pas avec deux points en trois matches. La réussite du début de saison lui faisant actuellement défaut, elle est condamnée à faire un peu de surplace. La rencontre contre Strasbourg fut une démonstration de cette impuissance momentanée. Si l’aspect défensif est toujours bien en place, marquer des buts demeure un problème.
Face à des Alsaciens bien organisés défensivement et ayant parfaitement appréhendé la rencontre, les Lensois ont dans un premier temps subi et joué en contre-attaque. Le match finissant par s’équilibrer puis par tourner à leur avantage à partir de la 20e minute. Pour autant, cette rencontre n’a pas vu une avalanche d’occasions, le jeu se concentrant la plupart du temps en milieu de terrain où les deux équipes avaient regroupé l’essentiel de leurs forces. Les meilleures occasions furent cependant lensoises résultant comme souvent dans ce genre de match de coup de pied arrêtés.
A noter, côté strasbourgeois, le bon match de Belloso à un poste d’arrière droit inhabituel pour lui. Une solution de plus pour l’entraîneur dans un secteur défensif en nette amélioration. Bonne nouvelle pour les Alsaciens, tant il est clair que leur salut passera obligatoirement par une plus grande étanchéité en ce domaine. En attendant, Le Roy sort la tête du billot et son équipe sort la sienne de l’eau.

Troyes-Sedan: 1-1
Les deux équipes surprises de la saison dernière se retrouvaient pour un match qui sentaient bon le rythme fou, les occasions en pagaille, les gestes les plus maladroits et les plus surprenants. Malheureusement, Sedan eu la mauvaise idée de marquer en premier (superbe frappe de Quint) et de se recroqueviller par la suite. Le public assista donc à une course-poursuite dans laquelle Troyes fit son possible pour revenir au score. Jouant vite à une touche de balle, les joueurs de Perrin mirent souvent le ballon à côté et quelquefois les Sedanais hors de portée. Mais ceux-ci, hier, reçurent l’aide de la chance et de Sachy pour retarder l’inévitable. Alors que plus personne n’y croyait, ce dernier se produisit à la dernière minute sur une ouverture géniale, chanceuse et désespérée de Djukic.
Tous furent assez content avec un point. Tous furent tristes avec des Troyens qui méritaient peut-être plus et avec des Sedanais qui se font reprendre deux fois de suite à la dernière extrémité du match.

Guingamp-PSG: 1-1
Au terme d'une période intense de son calendrier, le PSG ramène du Roudourou un point paradoxal: au nombre d'occasions, il aurait pu espérer mieux, mais mené à cinq minutes de la fin, il est parvenu à arracher ce nul. Plus probants sont les progrès accomplis. On a eu l'impression que le collectif parisien commence à s'homogénéiser, et a fait preuve d'une maîtrise accrue. Les lacunes furent plutôt du côté de l'attaque qui n'a pas été capable de convertir les situations favorables, devant un but il est vrai remarquablement protégé par l'organisation défensive guingampaise. Nicolas Anelka ressemble parfois à un attaquant très quelconque, et l'on comprend mal l'écart entre les prestations des attaquants selon qu'ils évoluent au Parc des Princes ou en terre lointaine... L'En Avant, s'il conserve cette rigueur et cette solidarité, risque de devenir une terrible machine à faire déjouer ses adversaires.

Saint-Etienne-Rennes: 0-2
Et le vainqueur est : Paul le Guen!
Grâce à cette nouvelle victoire à l’extérieur, l’entraîneur breton a peut-être sauvé sa tête mais il a sûrement gagné quelques semaines de tranquillité. Côté vert, en revanche, ce qui devait arriver s’est confirmé. Comment aurait-il pu en être autrement après le départ surprise d’un homme qui représentait sans doute bien plus qu’un entraîneur pour nombre de joueurs stéphanois? Soler n’étant qu’un remplaçant de circonstance, l’encadrement du club n’a guère intérêt à se tromper dans le choix de celui qui prendra les rênes de l’équipe. La situation, en effet, est urgente au regard de la prestation fournie par les verts.
Plus défensifs qu’a l’accoutumée (avec cinq défenseurs), les Stéphanois se sont montrés bien peu percutants. Alex s’est retrouvé seul la plupart du temps pour créer le danger devant les buts d’un Bernard Lama encore une fois impeccable. Face à des Rennais bien compacts, les équipiers du Brésilien ont dû attendre la 24è minute et un exploit de ce dernier pour se créer leur première occasion dangereuse. Comme les Bretons laissé passer une bonne demi-heure avant de cadrer leur première frappe, on s’est légèrement ennuyé dans des tribunes où le nom de Nouzaret n’a pas tardé à se faire entendre. Murmures faisant rapidement place à des sifflets nourris après l’ouverture du score rennaise en toute fin de première mi-temps.
La seconde partie de la rencontre suivit en conséquence un schéma de jeu classique entre une équipe plus agressive offensivement et des adversaires jouant la carte du contre. Pour autant, le jeu n’atteignit jamais des sommets, les absences de Pedron et de Guel jouant un mauvais tour à l'animation offensive des Verts. Une frappe de chien de Panov sur le poteau sonna le glas de Stéphanois qui prirent logiquement un second but sur un lob de Diatta.
Ils sont désormais clairement en danger. On a déjà vu par le passé des équipes ayant au moins autant d’atouts se désagréger faute de résultats...

Bastia-Metz: 1-0
Ils sont leaders et sont peut-être les moins étonnés de cette position: les Bastais ont effacé leur précédente défaite à Furiani contre Rennes. Grâce à leur victoire, ils peuvent continuer à rêver. Face à la redoutable carapace messine, ils ont su se montrer patients et ne sont pas découragés. Beaucoup d’activité (Ferreira impressionnant sur son aile) et plusieurs occasions (dont deux poteaux) ont marqué une première mi-temps plus qu’agréable et ponctuée par un but amplement mérité. Mérité mais légèrement involontaire tant le pied de Casanova semblait traîner ici par hasard. Notons que Lachuer est encore le passeur décisif, tout comme sur les deux derniers buts des Corses.
Ceux-ci pratiquent à domicile un jeu chatoyant qui justifie pleinement leur place de leader. Ils ont, de surcroît, la chance de pouvoir s’appuyer sur une des meilleures triplettes offensives du moment (Lachuer, Née, André).
Un tiers de celle-ci ferait d’ailleurs le bonheur des Lorrains. Car s’ils continuent à aligner les scores étriqués avec une belle régularité, ils sont désormais en leur défaveur. Le problème se trouvant du côté de leur incapacité à marquer et même à être dangereux. Pour la plus mauvaise attaque du championnat, un renfort ne serait sans doute pas superflu.

Toulouse-Auxerre: 0-1
Toulouse perd un nouveau match, et son entraîneur dans la foulée. Giresse va renforcer sa terrible image de loser, et le TFC se présente déjà en éternel candidat à la descente. L'opération de sauvetage commence assez tôt dans la saison, mais elle sera délicate, car les six point engrangés. A l'image d'un Revault qui regarde passer le coup franc de Guivarc'h ou d'un Libbra qui tombe au lieu de frapper, et malgré quatre attaquants en second epériode (avec l'entrée de Barkero), les Toulousains sont restés impuissants devant des Auxerrois qui se refont un moral avec leur première victoire en cinq journées. Daniel Rolland pouvait compatir aux malheurs de son collègue après le match, il n'en est pas passé très loin lui-même...

Nantes-Lille: 0-0
La confrontation entre deux des équipes les plus "joueuses" du championnat s'est donc achevé sur un match nul et vierge qui montre le déficit offensif des deux équipes. Moldovan, Olembé et Savinaud n'ont pas réussi à tromper un bon Wimbée, donc à offrir aux spectateurs de la Beaujoire leur deuxième victoire à domicile. Va-t-on travailler devant le but à la Jonelière? Les solides Lillois, quatrièmes, restent aux avant-postes du classement, onze rangs devant leurs adversaires de dimanche. Mais à trois points seulement...

Monaco-Bordeaux: 2-2
L'opération rédemption se poursuit pour les Girondins, qui sont allés chercher un nul très honorable au stade Louis II, après avoir été menés par deux buts. Les quintuples buteurs européens se sont partagés les points mais aussi les mi-temps. Gallardo avait commencé par fêter son retour de suspension en servant Nonda, lequel effectuait le premier de ses ratés. L'Argentin déborde ensuite, talonne pour Di Tommaso qui profile un centre tendu que Simone oriente de la tête au fond des filets. Le meneur monégasque n'en reste pas là, enchaîne un magnifique contrôle qui met Battles dans le vent et une volée que Ramé admire amèrement.
Un corner repris par Pauleta, opportuniste, remet pourtant immédiatement les Girondins dans le coup, et ils reviendront en dominateur pour la seconde période. A la 81è minute, Wilmots est à la finition d'une belle action offensive. En cinq matches à domicile, l'ASM n'a remporté que deux victoires...

Marseille-Lyon: 1-1
Match inquiétant pour l'OM, qui souffre certes de quelques absences, mais qui à onze contre dix n'a pas réussi à faire la différence, se laissant même sérieusement inquiéter par des Lyonnais qui confirment leur (lente) montée en puissance. Le penalty de Marcelinho ayant échoué sur le poteau a certainement fait basculer le match, l'occasion laissée à Anderson dans les mêmes circonstances n'a pas été ratée par ce Brésilien-là. Juste avant cette mini-trève, l'Olympique du Nord a retrouvé quelques assurances, celui du Sud n'a pas solutionné ses principales lacunes, malgré un Belmadi impressionnant. Le prochain recrutement d'un attaquant pourra-t-il en résorber certaines?

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