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Di Natale, un footballeur en argent

Passe en retraite – Antonio Di Natale, l'un des attaquants les plus réguliers et les plus fidèles du football italien, tirera sa révérence à la fin de la saison. C'est une bonne bouteille d'eau fraîche qui part avec lui.

Auteur : Christophe Zemmour le 16 Jan 2014

 


Il est le dernier à avoir battu Iker Casillas en phase finale d'un tournoi international majeur [1]. Lancé par un délice de passe en profondeur d'Andrea Pirlo, Antonio Di Natale choisit d'enrouler son ballon sur la gauche du capitaine espagnol au lieu de le crocheter ou de servir sur sa droite Antonio Cassano qui avait suivi. En ce dimanche 10 juin 2012, l'attaquant de l'Udinese ouvre ainsi le score à la 61e minute d'une magnifique rencontre entre la Roja et la Squadra Azzurra. Un match qui reste une référence technique incontournable et dans lequel Di Natale venait de remplacer un Mario Balotelli nerveux et maladroit. Il prend ainsi sa revanche après son tir au but raté quatre ans plus tôt face au même gardien. Adroit, impliqué, travailleur, patient, le natif de Naples a — sur le tard — fait siennes les qualités de fidélité, de régularité et de fiabilité.
 

 

 cc football.ua


Chi va piano va sano, e va lontano

À l'origine ailier gauche, ce sont ses prestations au poste d'avant-centre que l'histoire retiendra de Di Natale. Sa vivacité, sa technique, et surtout son sens du jeu et du but vont faire de lui un footballeur en progression douce mais constante et sûre. Après des passages dans les échelons inférieurs avec l'Iperzola et Varese en Serie C, et avec Viareggio en C2, il monte en Serie A avec son club formateur, Empoli, lors de la saison 2001/02. Une promotion à laquelle il prend une part active avec seize buts au compteur. Treize réalisations aident l'équipe à se maintenir l'année suivante et lui ouvrent les portes de la Nazionale, alors entraînée par Giovanni Trapattoni. Il a 25 ans.
 

Empoli finit avant-dernier en 2004 mais Di Natale s'engage avec l'Udinese pour rester dans l'élite. Titulaire mais peu prolifique, c'est surtout à travers son association complémentaire avec Vincenzo Iaquinta qu'il est utile, participant au parcours de son équipe qui se hisse à la quatrième place et se qualifie pour la Ligue des champions. Le départ de son coéquipier d'attaque va coïncider avec la naissance du joueur régulier et emblématique que l'on connaît. Il commence alors à marquer sa syndicale quinzaine de buts dès 2005/06, jusqu'à décrocher le titre de capocannoniere en 2009/10.
 

À l'âge du Christ, celui dont le nom de famille signifie "de Noël" en italien, inscrit 29 pions et permet à l'Udinese de se maintenir en Serie A. Lors des trois saisons suivantes, il dépasse encore la barre des 20 buts, le club frioulan obtenant ses tickets pour les C1 2011/12 et 2012/13. Mais Arsenal de justesse (alors que Di Natale rate un penalty au retour) puis Braga, aux tirs au buts, empêchent Udine de rejoindre la phase de groupe. Surtout, Roberto Donadoni, Marcelo Lippi et Cesare Prandelli l'emmènent avec eux en phases finales des grandes compétitions internationales, mais pour un succès mitigé. Il échoue face à Casillas en 2008, marque un but pour du beurre en poules en 2010 contre la Slovaquie et ne confirme pas son entrée en jeu fracassante lors de l'Euro des Pays de l'Est.
 

 

Un joueur en argent

Di Natale, c'est aussi et avant tout cela: un attaquant complet et polyvalent, au gabarit moyen (1,70m pour 73kg) mais paradoxalement trapu, qui a surtout rayonné sur la scène nationale malgré son honorable moyenne avoisinant le but tous les deux matches [2] en compétition européenne. Il n'a peut-être jamais été un joueur de la trempe des grands, quoiqu’il fut sous-estimé. Mais son histoire de footballeur en ascension, et fidèle à l'Udinese alors que le Milan lui proposait un contrat, est admirable et elle fait de lui un joueur apprécié et respecté. 

 

 


  

Le Ballon d'eau fraîche a un cousin de l’autre côté des Alpes, le Pallone d’Argento (Ballon d’Argent). Il est décerné par l’Unione Stampa Sportiva Italiana et récompense les joueurs ayant fait preuve “de correction sportive, de talent footballistique, d’une bonne mentalité et de générosité”. Le capitaine de l’Udinese a été sacré en 2010/11, rejoignant au palmarès des noms comme Francesco Totti, Luca Toni, Gianfranco Zola ou Alessandro Del Piero.
 

Alors qu'on commence à discuter son utilité dans une équipe probablement trop dépendante de lui, Antonio Di Natale a annoncé au micro de Sky Italia qu'il se retirera des terrains en juin prochain, au Brésil espérons-le pour lui. Le meilleur buteur de l’histoire de l’Udinese a choisi de faire cette déclaration le 6 janvier. Le jour de l'Épiphanie.
 

[1] L'Espagne a cependant encaissé quatre buts lors de la Coupe des Confédérations 2013, un face à l'Uruguay en poules et trois en finale contre le Brésil.
[2] 17 réalisations en 37 rencontres.

 

 

Réactions

  • et alors le 16/01/2014 à 11h54
    C'est une bonne idée de consacrer un article à Di Natale qui est à la fois un footballeur remarquable et une vraie personnalité du foot italien. Mais c'est peut-être prématuré de le pousser à la retraite, il semble que son annonce avait été faite sous le coup de la déception et qu'il pourrait revenir dessus.

    Ca donne l'occasion de revenir sur la dernière décennie de l'Udinese et de s'apercevoir que Di Natale a eu un paquet de coéquipiers mémorables. Rétrospectivement, les effectifs les plus impressionnants sont ceux qui ont atteint deux quatrièmes places, en 2004-05 sous Spalletti (De Sanctis, un vieux Sensini en libero, Jankulovski, Pizarro, Muntari...) et 2010-11 sous Guidolin (Benatia, Isla, Inler, Asamoah, Alexis Sanchez...).

    (Par contre, "Natale" tout seul dans le titre ça fait bizarre, ce serait comme écrire "Tallec ballon de plomb").

  • magnus le 16/01/2014 à 12h48
    C'est surtout que c'est Noel.

    Perso en lisant en diagonale j'ai pensé "un article sur Cesare Natali? quel intérêt?".

    Même s'il ne prend pas sa retraite, j'ai l'impression que c'est une vraie fin de cycle, l'Udinese a laissé passer sa chance de vraiment s'installer plus haut, sans doute qu'ils y reviendront mais peut-être pas avec Di Natale. C'est un peu le Matt Le Tissier italien.

  • Vel Coyote le 16/01/2014 à 17h59
    Ce que l'article ne précise pas c'est qu'il vit un début de saison compliqué, 4 buts simplement au compteur. On verra, il peut très bien en coller une dizaine sur la phase retour et du coup retrouver le plaisir et l'envie de rempiler.

    Un super joueur pas assez reconnu oui. Excellent dans les appels et les démarcations, et puis le geste juste devant le but quand il faut choisir entre la finesse ou la force, le premier ou le second poteau, à ras de terre ou en lucarne, etc.

    J'aurais bien aimé le voir jouer chez lui au Napoli à l'époque où le club se cherchait un buteur, avant Cavani puis Higuain, mais cet attachement à l'Udinese est sympa aussi.


  • sansai le 20/01/2014 à 02h36
    Di Natale, c'est un grand monsieur du foot italien. Un joueur très talentueux qui aurait pu viser plus haut, souvent sollicité (ne citer que le Milan est lui faire injure : la Juve l'a aussi dragué plus d'une fois, dont l'été dernier), toujours fidèle à "son" Udine.

    Je rejoins complètement Vel Coyote sur son extraordinaire sens du déplacement. Ses accélérations dévastatrices, toujours au bon moment, toujours à bon escient, bien au-delà de ses 30 ans, ç'aura été un délice toujours renouvelé.
    Plus facile à trouver que Di Natale, ça n'existe pas. Plus fort face au but, c'est assez rare.

    Toto Di Natale, avec Pirlo, Buffon et Er Capitano Totti, c'est une des personnalités les plus marquantes du foot italien de ces 10 dernières années. Dommage que la Squaddra n'ait pu bénéficier des services de Prandelli que si récemment ; son destin aurait pu y être tout à fait différent.

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