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Des îles d'avenir

L'équipe de France remporte le premier set de la partie en trois manches gagnantes qui doit l'amener à l'Euro 2008 • La nalyse • Les observations en vracLes garsPériple en la demeureRibéry, sexy centristeDeux minutes de plaisir
le 15 Oct 2007

 

On a tort de dire qu'il n'y a plus de petites équipes: elles existent toujours, mais elles deviennent simplement de plus en plus difficiles à jouer et proposent de trop fréquentes purges – qu'on les batte sur un score de tennis ou sur un penalty arraché dans les dernières minutes (Andorre-France 1999, référence du genre). Le football contemporain, ses styles de jeu et ses tactiques, ont certainement rendue la partie trop jouable pour des formations qui vont mettre la dernière énergie à compenser  leurs lacunes techniques.

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La nalyse

C'est ainsi que les qualifications pour les phases finales ont étendu le concept de "petit Poucet" de la Coupe de France au football des sélections nationales. L'élimination n'est pas directe, en l'occurrence, mais elle menace les favoris à chaque faux-pas...
Les Îles Féroé restent cependant une toute petite équipe. Samedi après-midi, l'avantage pris au bout de huit minutes a permis de résoudre une équation qui aurait pu se compliquer au fil des minutes. Contrairement à l'édition 2004, ce Féroé-France a toutefois vu évoluer une équipe locale trop faible pour laisser croire qu'elle pourrait résister plus de quelques minutes. Sans forcer leur talent ni faire le spectacle, les Bleus ont en quelque sorte rétabli sur le terrain la normalité qui a manqué à ce déplacement épique.

Transformée en match exhibition, la rencontre restera dans les mémoires pour quelques premières – titularisations ou buts en bleu – et pour l'utilisation d'un milieu en losange qui a positionné Ribéry en meneur axial et Rothen en homologue de Toulalan côté gauche. Une option singulière dont on ne sait si elle pourrait être reconduite contre une opposition plus consistante...


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Les mouettes des Féroé sont beaucoup plus précises que leurs footballeurs.


Les observations en vrac

• Domenech a titularisé Rothen pour que Trezeguet reçoive enfin des centres précis?
• Réussir à retrouver la sélection  nationale après trois saisons au PSG, c'est ça le seul exploit de la rencontre.
• Trop c’est trop : après les banderoles racistes en Lituanie, un supporter des Iles Féroé chante "Darladirladada", des Bronzés, pendant tout le match.
• Imaginez la carrière qu'aurait pu faire Benpedretti.


Le compliment à trois vitesses
Thierry Henry : "Je pense à Karim qui marque à tous ses matches de championnat. À Hatem, qui a marqué dès sa première sélection, et à Jérôme, que je connais depuis longtemps".

La défense à trois
Jean-Michel Larqué (TF1) : "Stoppée par le bas-ventre de la défense, mais la volée était bien partie".

Le top prédictions
1. David Astorga (5e minute) : "Le vent va jouer un rôle dans ce match hein, indéniablement".
2. Jean-Michel Larqué (14e) : "Eh dans ces matches-là, surtout quand on mène deux à zéro, ahhhr… à la limite on se laisserait dominer… l’équipe de France se laisserait dominer, elle n’en aurait que plus d’occasions de placer des contres".
3. Christian Jeanpierre (28e): "L’important, c’est de prendre les trois points !"



Les gars

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Landreau aurait pu souffrir du vent qui tempêtait sur Torshavn, mais les Féringiens ne se sont que trop peu aventurés à frapper de plus de vingt mètres. Il n'y a pas eu de McFaddensen parmi eux.

Sagna avait besoin de partir de loin pour faire la différence, et ça ne lui est pas arrivé assez souvent. Il a tenté de combiner, mais le jeu français penchait trop à gauche pour que l'on tire des conclusions de sa titularisation. Evra a longtemps été bloqué par Rothen et Henry qui prenaient son couloir. Il a fini par trouver sa place par intermittence, et par laisser entrevoir ses capacités offensives dans les trente derniers mètres.
Les régulières sautes de concentration de l’équipe ont été visibles en défense, et on a parfois eu l’impression que Thuram devait sonner le réveil à chaque incursion adverse. Abidal a notamment paru ailleurs et son inattention aurait pu coûter un but sur corner.

Toulalan a beaucoup joué long, dans un match qui ne l’exigeait pas. Il a cependant été partout, et avec 112 ballons joués, il n’a laissé que des miettes à Makelele, qui s’est fait discret, hormis sur une faute d’anti-jeu après laquelle il sortit son combo spécial (grand sourire – clin d’œil à l’arbitre). Il ne perd pourtant que trois ballons. Diarra l’a remplacé en cherchant à être plus offensif, et sa qualité de passe a paru bien plus intéressante au milieu du terrain.

Ribéry a vu son actuelle baisse de régime physique compensée par la qualité très relative de l'adversaire. Il lui a suffi d’accélérer pour mettre la défense féringienne à l’envers et servir les trois premiers buteurs. Rothen fut très précieux pour récupérer des ballons au moment où les Féringiens tentaient de ressortir. Il en a touché 107, dont 20 récupérés. Une activité incessante récompensée par un but.

L’avantage avec Henry, c’est que dès qu’il a un ballon à l’approche de la surface, il cherche une position de tir. L’inconvénient, c’est que dès qu’il a un ballon à l’approche de la surface, il cherche une position de tir. Il a parfois semblé ralentir les actions, mais il inscrit un joli but et se fait passeur décisif pour les jeunots. Anelka aura plus combiné avec Ribéry afin de créer des espaces à l’approche du but. Moins influent qu’à l’accoutumée, il a laissé sa place à Benzema qui a apporté de l’originalité et de l’inattendu, procurant aussi un orgasme à Jean-Michel Larqué. Ben Arfa a d'abord semblé manquer d’impact physique pour s’attaquer aux rudes défenseurs adverses, mais il provoque le coup franc transformé par Rothen et clôt la marque.



Ribéry, sexy centriste

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Jean-Michel Larqué, a réclamé dès la cinquième minute que Ribéry se repositionne sur "son" côté droit, mais le Munichois a montré qu’il possédait une palette technique et une activité parfaitement adaptées à un positionnement dans l’axe. Avec la liberté  "d'électron libre" qui lui sied si bien, c'est depuis l’axe qu'il est le plus susceptible de s'exprimer. L’idée fausse d’un Ribéry étincelant sur flanc droit marseillais persiste, alors rappelons qu’il n’y a été astreint qu’en de rares occasions plutôt ratées, Maoulida occupant généralement ce couloir de l’OM époque Ribéry. Déjà à Metz, il développait l’essentiel de son activité à gauche, comme aujourd'hui en Bundesliga. C’est encore sur ce côté qu’il s’est montré décisif samedi soir à Torshavn sur le but d’Anelka. Sa vivacité et sa technique lui permettent de se muer en joueur de débordement de tout premier ordre – ce qu’il n’a jamais été de l’autre côté.

"Un petit peu bizarre"
S’il ne rechigne pas à venir combiner ou proposer une solution en soutenant une offensive à droite, on regretterait que son volume de jeu soit confiné à cette zone. En outre, la qualité de son jeu en profondeur et sa propension à percuter dans l’axe sont des armes trop efficaces pour être négligées – Nasri ou pas. Au terme du premier quart d’heure de jeu, Larqué abandonnera à regrets sa désapprobation: "Je pense que c'est une position que lui a demandé de prendre Raymond Domenech… en tant que meneur de jeu me semble t-il. C'est un petit peu bizarre mais pour le moment, ça semble payer".

Si les Bleus veulent tirer la pleine mesure de Ribéry, ils devront certainement faire confiance autant à sa belle vision pour distribuer le jeu en phase offensive qu'à sa capacité bien connue à mettre un grain folie dans les attaques.



Périple en la demeure

L’idée revient à chaque fois qu’une nation dominante du football européen se charge de mettre une rouste à une des équipes classées au-delà de la centième place au classement FIFA. Faut-il créer un système de divisions – qui existe dans d’autres sports – et éviter de s’infliger trop souvent ces oppositions déséquilibrées? Le débat mêle les tenants de l’universalité du football, les opposants aux cadences infernales et les adversaires des sélections nationales.

On peut simplement remarquer que depuis le début des années 90, dix-huit nouveaux pays sont apparus. Ils sont maintenant cinquante-deux à se disputer les seize places qualificatives. Pourtant l’UEFA n’a pas modifié le nombre des groupes de qualification depuis des lustres: il y en avait sept pour l’Euro 84, il y en a toujours sept, vingt-quatre ans plus tard, provoquant un alourdissement des groupes avec quatre matches supplémentaires par période qualificative... Il suffirait de rajouter deux groupes qualificatifs pour réduire le nombre de ces oppositions pittoresques ainsi que les dates mobilisées. Mais avant de faire admettre le bien-fondé du "manque à gagner" qu'impliquerait pour les fédérations et les télévisions cette diminution des rendez-vous, Thierry Henry aura le temps de porter son record très haut.


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À droite du sélectionneur, le laser du fusil à lunette de Gérard Houllier. Le DTN, mal placé, n'a pas pu ajuster sa cible.


Deux minutes de plaisir

Dans la continuité de l’engagement de la deuxième mi-temps, les hommes de Domenech ont enchaîné trois phases de jeu placé en recourant à leur aisance technique et en gérant parfaitement les temps de jeu. Une première séquence de trente secondes pour dix passes bien pensées, bel exemple d’alternance efficace entre jeu long et jeu court, est avortée par un tacle contrariant empêche Evra d’exploiter le mouvement et expédie le ballon en corner.

Sur ce dernier, les Bleus récupèrent ce qu’il est désormais convenu d’appeler le "deuxième ballon". Tentant d’aspirer le bloc adverse, les Français enchaînent une phase de trente et une passes en quatre-vingt quinze secondes (1) qui étire le jeu dans toute la largeur du terrain jusqu’à ce que Patrice Evra se fasse hacher par un tacle illicite. Le coup franc sifflé est celui que Benzema coupera au premier poteau pour inscrire le troisième but. C’était Féroé en face, mais ces deux minutes n'en ont pas moins constitué un vrai plaisir.


(1) À titre de comparaison, l’action interminable au terme de laquelle Cambiasso avait marqué ce si beau but, lors du 6-1 infligé à la Serbie-Monténégro en Coupe du monde, comptait vingt-quatre passes en cinquante-cinq secondes.

Réactions

  • Kasti le 15/10/2007 à 05h48
    Ah, le match de tous les fantasmes: des attaquants qui marquent, des coups francs concrétisés, des bleuets épanouis, des Parisiens heureux (2 pour être précis)...
    Faire le break en 1 minute a beaucoup aidé quand même à calmer ceux d'en face.
    Pour les petits jeunes pleins d'avenir (Benzema, Nasri...), rien de tel qu'un Euro pour les lancer dans une compétition internationale et les voir assez mûrs pour le Mondial qui suit.

  • El mallorquin le 15/10/2007 à 07h56
    Premier but hors-jeu aussi.

  • luckyluke le 15/10/2007 à 08h52
    A noter que 7 groupes, c'est quand même l'idéal pour désigner 14 qualifiés non?

    Avec 9 groupes, il faudrait désigner 5 qualifiés parmi les deuxièmes: par exemple le meilleur deuxième (avec tout ce que ça implique comme calculs) et des barrages entre les autres. Donc quand même deux matches en plus pour 8 équipes.
    Pas terrible.

    Et s'il faut 15 qualifiés (pour un euro à un seul organisateur), ce n'est pas plus simples (par exemple les 3 meilleurs deuxièmes, et des barrages pour 3 autres qualifiés!)


  • luckyluke le 15/10/2007 à 08h55
    Sinon, je préfère la situation où un but comme celui d'Anelka est accordé à celles, hélas plus nombreuses, où des hors-jeu inexistants sont sifflés. D'autant que ça se joue à pas grand chose.

  • Lethal Hurlant le 15/10/2007 à 09h01
    En dehors de...

    De la différence de niveau, pas si souvent à la limite du burlesque, entre certaines équipes qui ne sert même pas le goal-average puisque c'est le particulier qui est pris en compte, me semble-t-il.

    De l'opportunité pour les snipers d'augmenter considérablement leur capital but face à des défenses en carton, rendant, AMHA, le record de Titi anecdotique et sans comparaison avec celui de Platoche (Ô Tempora Ô Mores).

    De l'éventualité, douloureuse, de se faire hâcher menu ou couper en deux par des paysans chaussés de galoches et luttant avec leurs armes physiques à défaut d'avoir un haut niveau de technique, sur un champ de labour entouré de chanteurs tyroliens typiques, quitte à s'attirer les foudres de son président de club (tout ce pathos ne concernant pas forcément le match en question, on l'aura compris).

    De pérenniser l'idée humaniste selon laquelle même les pingouins ou les gerbilles doivent avoir l'insigne honneur, une fois dans leur triste vie de clampins footeux, d'affronter d'égal à égal les grandes nations du football (sauf les artistes d'AmSud et les talentueux d'Afrique).

    En dehors de tout cela, serait-il possible d'éviter aux footballeurs nantis dont la nation se complaît avant la vingtième place européenne, de faire angoisser leur famille à coup de loopings ascensionnels, d'attente en rond au dessus de nulle part, de rase-mottes cascadoriens et/ou d'atterrissage brusque sur trois mètres (où le Point G doit se situer à 4) en plein brouillard à couper au scalpel ?

    Mais aussi de faire atterrir (quand ils y sont arrivés) lesdits pousseurs de balle, trois heures avant le coup d'envoi faisant plus ressembler ces éliminatoires à des actions commando à base de "gogogogo!" avec parachutage en règle ?

    Non parce que le jour où la Lune aura son championnat et que Mars prétendra à l'universalité humaniste du football total, je plains les ceusses qui feront partie de leur zone éliminatoire. Ou pas.

  • José-Mickaël le 15/10/2007 à 09h13
    > Premier but hors-jeu aussi.

    En cas de doute, l'arbitre doit laisser l'avantage à l'attaque. S'il n'a rien sifflé, c'est probablement qu'il avait un doute, donc il a eu raison.

  • 5ylV@iN le 15/10/2007 à 10h39
    Des îles d'avenir ou tøut devient pøssible ?
    Je voudrais pas dire mais entre Les Cdf, le Parisien ou l'Équipe, on a pas le même point de vue sur le placement des milieux de terrain. Ribéry milieu droit chargé de repiquer vers le centre pour les uns, meneur axial pour les autres ; idem pour Rothen en milieu gauche ou défensif. Ce dernier a été bon ici moins bon chez Amaury etc. Des compte-rendu aussi illisibles qu'un projet socialiste. Luis sors de ces cerveaux.

  • Le_footix le 15/10/2007 à 10h46
    La force de Ribéry, c'est qu'il n'est pas milieu droit, gauche ou axial, il est PARTOUT. En même temps.
    Quand le jeu penche à droite, il est à droite pour aider Sagna et Toulalan, et dès que Makélélé fait la transversale sur Evra, bizarrement le Mancunien a déjà une solution avec... Ribéry.

    C'est ce don d'ubiquité qui m'a rassuré, l'an dernier, quant à sa complémentarité avec Nasri, qui lui ne quitte sa position axiale que pour s'excentrer légèrement.

    Bref, d'ici quelques mois les 60 millions de sélectionneurs vont être bien embêtés pour réussir à placer ensemble Ben Arfa, Ribéry, Benzema et Nasri dans leurs compos...

  • arnaldo01 le 15/10/2007 à 11h17
    Le_footix
    lundi 15 octobre 2007 - 10h46

    Ben nan !

    --------Nasri-------
    Ribery-------BenA
    --------BenZ-------

    Et henry/anleka/trezeguet sur le banc !!!

  • ravio le 15/10/2007 à 11h40
    luckyluke
    lundi 15 octobre 2007 - 08h52
    A noter que 7 groupes, c'est quand même l'idéal pour désigner 14 qualifiés non?

    Ou 14 groupes.

La revue des Cahiers du football