Des dérives inquiétantes
le 17 Juin 2006
De mon temps, on jouait à la belote, mais la grosse folie au sein du groupe, c'est les dominos. Les gars organisent des tournois, se lancent des défis, ils ont complètement délaissé les ateliers ping-pong. Je suis obligé de les calmer parce que tout leur influx y passe. Gallas, par exemple, depuis qu'il a été sacré champion après des joutes dantesques, il regarde tout le monde de haut, il mange en bout de table et on n'a pas le droit de lui adresser la parole sans autorisation. En plus, Dhorasoo, qui ne participe pas, rend tout le monde fou à regarder les parties en ricanant dès qu'un joueur fait une erreur. Le seul avantage que j'y trouve, c'est qu'avec les dominos, on les voit quand même aligner deux trucs de suite de temps en temps.
L'ambiance en a pris en coup, surtout que Sagnol, depuis qu'il a commencé à lire la biographie de Djorkaeff, n'arrête pas d'en extraire des citations. Djorkaeff c'est un peu le De Gaulle du football français: il est arrivé comme un sauveur en laissant les autres se battre, on a eu un mal de chien à s'en débarrasser et au final, il va encore falloir supporter ses aphorismes pendant des décennies. À propos de chanteurs, j'ai regardé l'émission d'Estelle avec Patrick Bruel comme invité. Et bien croyez-le ou non, mais entendre Bruel parler de foot, c'est encore plus insupportable que de l'écouter chanter.