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Dans les cartons des Dé-Managers : #7

Milan qui se cherche, des petites équipes qui ne trouvent pas la solution, la définition de la tactique par Oscar Tabarez, le système de Klopp, démonstration de conservation de balle en vidéo...

Auteur : Les Dé-Managers le 10 Dec 2013

 

 

Changements de dispositifs ou de joueurs, batailles philosophiques et stratégiques, échecs et réussites… Chaque semaine, les trois Dé-Managers proposent leurs billets d’humeur.


* * *

 

L’AC Milan, au pays du désintérêt

Christophe Kuchly (@CKuchly) – La multiplicité des matches télévisés permet de tout voir ou presque. Pourtant, le fan neutre, spécialiste ou non, se rendra vite compte qu’il regarde chaque semaine les mêmes équipes jouer, le même type d’oppositions encore et encore. À l’image de tous ces bouquets qui proposent 400 chaînes mais qu’on n’exploite jamais vraiment, le football donne accès mais n’incite pas à aller piocher partout pour autant.


Dans ce contexte, pour attirer au-delà de ses supporteurs, il faut bien jouer, ou tout du moins proposer un spectacle qui incitera à ne pas zapper. Délaisser l’alléchant Leverkusen-Dortmund pour regarder Livourne-Milan samedi n’avait rien d’évident. Mais bon, on n’est jamais à l’abri d’une bonne surprise... Alors, verdict? L’ennui. L’œil qui commence à changer d’écran et le cerveau qui fait comprendre que rien n’oblige à s’infliger ça.

 

AC Milan tactique


Ça, c’est une équipe de Milan qui ne va nulle part, sinon droit vers le mur. C’est Andrea Poli, le relayeur, arrière droit, quand Mattia de Sciglio est sur le banc. C’est aussi Valter Birsa titulaire et sorti à la 38e après avoir fait... une minuscule passe vers l’avant. C’est enfin Antonio Nocerino, sans influence et incapable de faire le lien entre Urby Emanuelson et Kaka… Beaucoup trop de problèmes liés à l’animation offensive et qui se retrouvent dans une statistique: 66% de possession pour 11 tirs, sept de moins que Livourne, 18e. S’il est facile de maîtriser le jeu quand on a les joueurs les plus techniques, être percutant ne vient pas tout seul. Mario Balotelli a certes les qualités pour convertir en buts des demi-occasions, mais ça ne fait que masquer le problème.


Les Milanais n’ont plus les fuoriclasse d’antan, preuve en est l’entrée du toujours très limité M'Baye Niang, ce qui donna lieu à un rigolo duel entre Ibrahim Mbaye et Niang dans le couloir droit. Mais, en mettant en place un axe fort De Jong-Montolivo derrière Kaka et Balotelli, il y a moyen de faire mieux que 18 points en 15 matches, un total gonflé par les nombreux buts inscrits en toute fin de match. Faire briller Kaka avec un vrai projet de jeu durable serait déjà un bon début. Il donnerait au moins envie de s’intéresser au match...

 

 

 

Faut-il euthanasier les machines de guerre footballistiques ?

Philippe Gargov (@footalitaire) – La victoire du Bayern 7-0 contre le Werder, à Brême, est peut-être la goutte d’eau qui fait déborder un vase déjà largement plein. En Allemagne, en Espagne et maintenant en France avec le PSG, quelques monstres écrasent tout sur leur passage. Les amateurs se réjouiront de ce déluge de buts, les détracteurs regretteront les externalités négatives de ces superpuissances, qui n’aboutit qu’à des duels unilatéraux où l’équipe adverse n’a d’autre choix que de se recroqueviller pour obtenir un précieux nul.


La question est d’abord d’ordre politico-sportif: les changements de règlements, notamment économiques mais aussi d’arbitrage, pourraient ainsi pallier les vicissitudes liés aux différentiels de talents individuels. Les politiques de ligues fermées, à l’américaine ou à la qatarie, s’avèrent une réponse alternative – et bien plus discutable – à ces enjeux aussi vieux que le football lui-même. Mais le problème est aussi tactique.

 

Bayern Guardiola tactique


En effet, le succès de ces grosses machines ne peut s’expliquer uniquement par le talent de quelques-uns. Les entraîneurs ont une lourde responsabilité dans ces scores écrasants. Ceux des “petites” équipes s’avèrent souvent plus que frileux – la faute à l’épée de Damoclès du licenciement. Mais les coaches des “grosses” équipes sont loin d’être exempts de tout reproche: quand Pep Guardiola invite ses joueurs à s’emparer du jeu dans sa totalité, d’en assurer seuls la maîtrise spatiale, temporelle et technique, il nie implicitement le droit à l’adversaire d’exister.


Certains y voient une forme de respect. Mais le véritable respect serait de plaider en faveur d’un rééquilibrage des forces. Ou au moins de laisser à l’adversaire une chance de ne pas boire la tasse. Guardiola se plaint de voir ses plans de jeu quitter le secret du vestiaire. Mais si cela permet aux coachs adverses de préparer leurs contre-plans, est-ce vraiment une mauvaise chose? Dans ce contexte, on se prend à rêver d’un Wikileaks du coaching, qui permettrait aux petits de concurrencer les gros sur leur propre terrain. Et d’en finir, peut-être, avec ces tristes matches à sens unique.

 

 

 

On a aimé


La double course croisée de David Alaba et Franck Ribéry sur le sixième but bavarois, peut-être le seul à sauver de la septante infligée au Werder, qui nous rappelle que les chorégraphies footballistiques valent les plus beaux ballets du Bolchoï.


Adoubé par Johan Cruyff, déjà espéré en sélection, le jeune milieu Davy Klaassen enchaîne les prestations de haut vol. Et quand il marque, c’est avec classe.


Les dribbles d’Eden Hazard, à la fois contre Stoke et Sunderland. Obligé de mettre deux hommes sur lui pendant tout le match, Gus Poyet a tout de même vu son équipe de Sunderland incapable de le contenir.


Vitesse Arnhem continue à mener les débats aux Pays-Bas et c’est en grande partie dû aux performances de Lucas Piazon. Vitesse, qualité technique, finition: à dix-neuf ans, il a déjà tout ce qu’il faut. Le PSV, apathique défensivement, s’est laissé marcher dessus (6-2).


Sans faire de bruit, le Borussia Mönchengladbach revient à hauteur de Dortmund et confirme son statut de très bon club du championnat. Avec un effectif homogène et bien construit, Lucien Favre continue à prouver qu’il est un excellent coach. En attaque, Max Kruse confirme qu’il n’est pas en sélection pour rien tandis que Marc-André ter Stegen, excellent contre Schalke, continue à accumuler de l’expérience. Et comme Juan Fernando Arango, peut-être le meilleur tireur de coups francs au monde depuis cinq ans, est toujours vaillant, chaque coup de pied arrêté est une occasion de but.


Alessandro Diamanti, perdu au milieu de partenaires médiocres à Bologne, qui enchaîne les caviars sans que personne n’en profite. Au lieu d’être passeur décisif, il se contente tristement de n’être que passeur.


Southampton et ses sept Anglais titulaires continue à faire le jeu, même si ça ne paye pas toujours au niveau comptable. Le but contre City ne vient pas d’une erreur du gardien, une Pantilimonade, mais d’un exploit de Pablo Osvaldo.


Alfred Duncan n’est pas encore un produit fini mais, à voir la manière dont il a dominé le match au milieu face à Milan, il devrait pouvoir postuler à une place à l’Inter une fois de retour de son prêt à Livourne. La Team Duncan va vite s’agrandir.

 

 

 

On n’a pas aimé


Les relégations de Fluminense et Vasco da Gama. Autant pour les joueurs qui sont dans ces équipes (Fred, Rafael Sobis, Juninho Pernambucano, Diego Cavalieri, Wendel, Dario Conca) que pour le symbole. Souhaitons-leur de pouvoir garder leur groupe comme ce fut le cas de Palmeiras cette année (Jorge Valdivia, Alan Kardec) pour remonter rapidement. Une Serie B brésilienne qui perd Paysandu, relégué en Serie C, et son latéral droit buteur au joli nom: Yago Pikachu.


Xativa joue certes sur un minuscule terrain synthétique, mais la performance du Real Madrid, contraint au nul chez cette équipe de D3 en cadrant seulement deux tirs, fut catastrophique.


Hernanes a visiblement décidé de passer la saison à dormir. Comme Lucas Biglia se contente du minimum sans prendre de risques et que Antonio Candreva ne possède pas de touche “passe”, la Lazio souffre énormément.


Les productions sans aucun sens du Werder Brême. Devenue célèbre pour son jeu offensif un peu fou, l’équipe a perdue une partie de son identité avec le départ de Thomas Schaaf. Contre le Bayern, le Werder a combiné indigence offensive et absence de défense. Il y a pourtant du potentiel, même si Gebre Selassie et Ekici ont plus des noms à faire un 3.000 mètres steeple qu’à jouer au foot. Aussi belle soit la démonstration offensive du Bayern, difficile d’apprécier un tel spectacle.

 

 

 

Le schéma de la semaine

Le tableau tactique de Jürgen Klopp avant le match retour de Ligue des champions face à Malaga (3-2), exposé au musée de Dortmund. (via @AlexHoliga)

 

 

 

La décla

“Les livres peuvent dire beaucoup de choses mais un entraîneur doit avoir ses propres concepts et, pour moi, ça s’appelle la stratégie, ou stratégie de jeu. Pour moi, la stratégie de jeu est la manière de jouer idéale, comment vous voulez que votre équipe évolue. La tactique entre en ligne de compte quand il y a un adversaire mais souvent, en tant que coach, vous entraînez votre équipe sans savoir quand la compétition commencera ou qui sera votre adversaire. Dans ces moments-là, vous travaillez sur la stratégie de jeu, qui est un idéal, quelque chose d’inaltérable, avec des fondements techniques, tactiques et psychologiques. La tactique mise en place avant un match sera toujours basée sur cette philosophie de jeu que vous prêchez depuis longtemps et qui est la pierre angulaire de tout ce qui est travaillé ensuite sur le terrain.” Oscar Tabarez, le sélectionneur uruguayen, dans un long entretien dans le dernier numéro de The Blizzard.

 

 

 

La vidéo de la semaine

 

Analyse d’une phase de jeu de Villareal face à Valence lors de la saison 2011/12 pour montrer comment la flexibilité du milieu de terrain aide à conserver la possession.

 

 

 

La revue de presse (presque) anglophone


Première Touche s’attarde sur la première défaite du PSG cette saison face à une équipe d’ETG mourinhesque.


Moins créatif, moins solide, moins efficace, Manchester United ne doit pas viser trop haut cette saison suggère The Guardian.


Michael Cox met en lumière le travail de Ross Barkley, l’un des meilleurs éléments d’Everton cette saison.


Barcelone avait-il besoin de ce changement de style apporté par Tata Martino? L’avis de thesefootballtimes.


La prestation de Laurent Koscielny, impeccable contre le puissant Romelu Lukaku, a marqué les esprits et prouve la qualité du joueur pour Bleacher Report.


Yohan Cabaye est le chouchou des fans à Newcastle. Sam Tighe, à l’aide d’images et de gifs, explique quelles sont ses qualités.


 

 

 

Réactions

  • La Metz Est Dite le 10/12/2013 à 01h31
    "Mais les coaches des “grosses” équipes sont loin d’être exempts de tout reproche: quand Pep Guardiola invite ses joueurs à s’emparer du jeu dans sa totalité, d’en assurer seuls la maîtrise spatiale, temporelle et technique, il nie implicitement le droit à l’adversaire d’exister."
    --> Ah parce qu'on peut reprocher à un coach de vouloir avoir la possession ? J'avoue ne pas comprendre où vous voulez en venir sur cette idée-là. Le blâme est plutôt à adresser aux règlements qui font les richesses se concentrer?

  • mr.suaudeau le 10/12/2013 à 01h46
    Merci les gentlemen du dé-management pour cette gazette que j'apprécie grandement.

    Je rebondis pour ma part sur le schéma de Klopp, qui me semble une vaste blague. Tu mets les onze noms, tu mets toutes les flèches possibles autour de chaque joueur et ça suffit pour finir dans un musée. Heureusement que cette équipe montre des choses plus concrètes sur le terrain.

    En fait je suis sûr que s'il a vraiment montré ce paperboard à ses joueurs avant le match, c'était plus pour leur faire comprendre qu'il fallait attaquer à tout va et courir encore plus que d'habitude, plutôt que pour exposer un plan de jeu particulier. Ou alors c'est l'accumulation de flèches dessinées au fur et à mesure de son discours d'avant-match sans pouvoir être effacées : à la fin du discours on a toutes les flèches possibles, ce qui ne rime à rien pris en photo dans sa version finale.

    Sinon, Radek Kuchly retweeté par François le Footix ce week-end... Je suis jaloux!

  • Radek Bejbl le 10/12/2013 à 01h59
    @La Metz : Petite précision, c'est signé de Philippe donc ça n'engage que lui, sauf si tu utilises un vous de politesse. A titre personnel je ne le suis pas entièrement sur cette idée : je vois également la possession comme un totalitarisme mais ne le condamne pas. Mais bon, en ce moment c'est sa passion de vouloir rééquilibrer le football par le jeu (on est d'accord pour l'aspect règlement, disons que c'est pas notre angle d'attaque donc on se disperse pas).

    @ lien : Je trouve que ça vaut surtout pour le côté fun/document historique. Je n'y vois pas non plus une profondeur incroyable (contrairement à des gens bien plus intelligents que moi donc j'ai peut-être raté un épisode) mais ça fait un petit clin d'oeil. Sinon j'aime beaucoup ce petit mix entre mon nom et pseudo, ça me va presque mieux que mes deux identités prises séparément.

    NB : Après une paire de semaines un peu plus dans l'ombre, j'ai géré la majorité du machin cette semaine donc j'assure le SAV. S'il y a des erreurs ou imprécisions (comme Kardec arrivé au mercato à Palmeiras et pas déjà présent au début de saison/ce qui ne change certes pas la face du globe) et jeux de mots foireux, c'est probablement moi.

  • La Metz Est Dite le 10/12/2013 à 02h16
    D'accord Radek. J'ai utilisé le vous d'une manière globale. Moi aussi j'aimerais un rééquilibrage car ce genre de démonstration se généralise trop à mon goût.

    Sur le tableau, je n'ai pas réagi mais je le trouve fantastique. Amha çà démontre plus l'état d'esprit avec lequel le Borussia a abordé son match qu'un quelconque tactique.

  • La Metz Est Dite le 10/12/2013 à 02h19
    J'oubliais le principal : toujours très plaisant à lire ces gazettes des Dé-managers.

  • plumitif le 10/12/2013 à 09h42
    Du plaisir à lire effectivement. Etonné aussi de la diatribe contre les entraîneurs totalitaires et la suggestion d'une sorte de tactics cap.
    Avant d'être dans les top clubs ces entraîneurs ont la plupart du temps commencé à des niveaux inférieurs.
    Après c'est le truc classique réussite sociale/pillage de richesses.
    Avec un foot business qui est le stade ultime du capitalisme: enrichissez vous à grands coups de déréglementations avec des institutions régulatrices fantoches ( chez nous Paris et Monaco) et des Etats cultivant l'opiom du peuple.

  • Maniche Nails le 10/12/2013 à 10h20
    Quelle régularité, quelles courbes. On dirait une police stylisée de traitement de texte. Et puis ces flèches qui sont tout sauf une "vaste blague" d'un point de vue esthétique. J'espère qu'il est accroché à côté des Miro et des Kandinsky.
    Tous les petits allemands se font martyriser en primaire ou simple démonstration de plus que M. Klopp est un homme exceptionnel ?

  • Tonton Danijel le 10/12/2013 à 10h21
    "Xativa joue certes sur un minuscule terrain synthétique, mais la performance du Real Madrid, contraint au nul chez cette équipe de D3 en cadrant seulement deux tirs, fut catastrophique."

    Je regrette qu'il n'y ait pas les mêmes règles en coup du roi qu'en coupe de France, il y aurait sans doute plus de surprises. Les matchs aller-retour suppriment une grosse partie d'aléas de ce genre de confrontation, c'est dommage pour Xativa (mais grosse perf quand même).

  • Jizzkov le 10/12/2013 à 11h10
    Bonjour à tous. Concernant ma "diatribe contre la possession", je vais me permettre un petit prolongement ici. Les textes étant limités dans la gazette, je n'ai pas forcément eu le temps d'être très clair sur les intentions de cette virulente attaque...

    Beaucoup d'entre vous ont pointé l'éternelle question des inégalités financières qui amènent les scores-fleuves... Mon point de vue, que je vais tenter d'approfondir ici, est qu'on a tendance à se focaliser sur les prix et salaires des joueurs (ce qui explique que les principales réponses évoquées soient les salary caps ou les plafonds de transfert). Mais on oublie un peu vite l'impact des infrastructures, moins facilement "mesurable". Or, celui-ci se traduit très concrètement sur le terrain, notamment dans la possession de balle.

    Celle-ci dépend en effet de deux principaux facteurs : la technique de passe et de dribble, et la capacité à récupérer rapidement le ballon. C'est cette dernière qui différencie la possession "à l'ancienne", et la possession moderne indubitablement liée au pressing (donc post-Sacchi). La meilleure illustration à ce jour reste la "règle des cinq secondes" de Guardiola : il ne s'agit pas tant d'avoir la maîtrise du ballon (grâce au jeu de passe), mais bel et bien de le voler à l'adversaire (grâce au pressing) pour ensuite seulement s'en assurer la maîtrise.

    Or, ceci dépend de quelques facteurs fondamentaux, en particulier l'endurance et la capacité d'accélération sur courte distance (facteurs physiques). Bien sûr, la chorégraphie tactique joue un rôle essentiel, mais elle n'est applicable qu'avec un conditionnement physique spécifique... et donc des infrastructures ultra-performantes, permettant de maximiser l'endurance des joueurs, ainsi que leur récupération (qui plus est pour les grandes équipes jouant près de trois matchs par semaine). Mon avis est le suivant : même avec toute la science tactique du monde, une "petite" équipe ne pourrait pas mettre en place un vrai plan de possession de balle (faute d'équipements dédiés en salle de musculation, de masseurs expérimentés pour l'après-match, etc.) La possession, en tous cas dans son acceptation moderne, s'avère donc un privilège réservé aux plus riches.

    En ce sens, posséder le ballon n'est pas une simple "idée" du jeu, que l'on est libre d'apprécier ou de décrier. Elle est l'une des quelques externalités produites par les inégalités budgétaires des clubs, mais une externalité "invisible" et donc moins facilement critiquable.

    C'est le sens de cette diatribe, non pas contre la possession moderne, mais contre le projet de jeu visant à annihiler l'adversaire à l'aide d'armes perçues comme "égalitaires" car essentiellement tactiques, alors qu'elles sont fondamentalement inégalitaires. Mais faute de pouvoir lutter contre cela sur le plan économique (vu le mal qu'on a déjà avec les transferts et salaires...), je proposais de trouver quelques parades tactiques permettant de compenser une partie de ces déséquilibres. L'idée de "tactics cap" proposée par @plumitif, même si ce n'était pas exactement mon idée ici, mériterait à mon avis d'être creusée par les Cahiers...

    Voilà pour l'approfondissement !

  • Parkduprince le 10/12/2013 à 12h17
    Sinon Dario Conca ça fait un moment qu'il s'est barré de fluminense pour aller glaner des titres en chine

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