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Dans les cartons des Dé-Managers : #55

Sans faire trop de bruit, Thomas Müller réalise une nouvelle belle saison. Celle des Girondins est un peu plus ordinaire mais le potentiel est là. Cette semaine, on regarde également les Chiliens jouer, compte les caviars de Pastore et lit Bielsa penser.

Auteur : Les Dé-Managers le 7 Avr 2015

 

 

Changements de dispositifs ou de joueurs, batailles philosophiques et stratégiques, échecs et réussites… Chaque semaine, les quatre Dé-Managers proposent leurs billets d’humeur.


* * *

 

Sans détonateurs, le Bayern a toujours ses penseurs

Christophe Kuchly – “Il joue au football de la bonne manière, il défend, il attaque, il contrôle la balle quand il le faut, il renverse quand il le faut. Et, quand il doit finir l’action, il finit. Il fait ce que le jeu lui demande de faire.” L’hommage de Thierry Henry à Thomas Müller est intemporel, et sa pertinence s’est encore vérifiée samedi, lors du match au sommet entre le Bayern et Dortmund (1-0). Une rencontre pas complètement maîtrisée par les Bavarois, qui s’en sont sortis grâce à leur duo d’attaquants.
 

 


 


Avec un cinquième titre de champion en vue – sixième si l’on compte celui de D3 avec la réserve barcelonaise – et une troisième Ligue des champions encore possible, Pep Guardiola a le palmarès pour lui. Mais il y a une équation que l’entraîneur de quarante-quatre ans a parfois quelques difficultés à résoudre: comment jouer sans un élément déséquilibrant. À Barcelone, le système bien rodé était sublimé par Lionel Messi. Désormais, ce sont Arjen Robben et Franck Ribéry – surtout le premier – qui doivent “faire leur truc”, être les éléments disruptifs d’un jeu de possession qu’on peut annihiler si l’on en réussit la lecture, comme l’avait fait Guus Hiddink avec Chelsea lors de la fameuse “fucking disgrace”.


Plombé par les blessures, le Bayern n’a plus vraiment de trublions pour animer son jeu. Et, face à Dortmund, c’est une formation très prudente qui est entrée sur le terrain: Müller et Lewandowski devant et… c’est tout. Trois défenseurs, Xabi Alonso, Lahm et Schweinsteiger devant eux, et les projections de Rafinha et Bernat sur les côtés pour apporter du danger. Résultat: une possession équilibrée, un adversaire dangereux et des attaques placées très rares. Heureusement, Thomas Müller est le joueur le plus intelligent du monde.


Oui, on sait déjà que Robert Lewandowski est travailleur et que Müller prend les espaces mieux que personne. Mais impossible de ne pas être admiratif devant un attaquant qui reste efficace malgré les efforts et un joueur sans poste qui ne s’invite dans le match que pour le faire basculer. L’action du but est d’ailleurs symptomatique: dribble et passe en profondeur du Polonais, départ de son partenaire à la limite du hors-jeu, conclusion en deux temps. Le net surnombre des défenseurs est dominé en quelques gestes, comme lors de toutes les occasions bavaroises. De quoi compenser, d’une manière bien différente, l’absence des percutants dribbleurs.
 

 

 

 

Et Bordeaux dans tout ça ?

Raphaël Cosmidis – C’est peut-être la première fois qu’on parle des Girondins dans les Cartons depuis les premiers jours de la saison, lorsque la réactivité tactique de Willy Sagnol face à Monaco avait permis aux Aquitains de faire un coup (victoire 4-1). Depuis, disons que Bordeaux a su se faire discret, hormis ce 3-2 face au PSG. Et pourtant, les Bordelais ne sont pas si loin du podium. À six points de l’Olympique de Marseille après leur succès devant Lens, ils affrontent d’ailleurs les Phocéens dans quelques jours. Oui, Bordeaux peut viser le podium. Et la Ligue des champions. Dit si vite, c’est presque effrayant.


Bordeaux n’est pas une mauvaise équipe. Ce n’est pas non plus une très bonne équipe. Pas encore. La qualité individuelle est pourtant là à certains postes, et en voyant Mariano et Diego Rolan combiner plutôt joliment face à Lens, on s’est dit qu’on devrait regarder les Girondins jouer au football plus souvent. Sagnol avait opté pour un losange ce week-end, dont Grégory Sertic (on l’aime bien) était la pointe basse et Henri Saivet (on l’aime bien aussi) le numéro 10. Privé de Plasil, Chantôme et Khazri, Sagnol a dû faire avec Poko et Traoré, des joueurs percutants mais sans doute pas assez fins pour contribuer à un jeu plus élaboré que ça.
 

 


 


Les Sang et Or ont parfois pris le ballon dimanche, et se sont créés assez d’occasions pour croire aux trois points. Défaits (2-1) par un but de Nicolas Maurice-Belay en fin de match, ils continuent leur saison galère, tout en offrant régulièrement des performances plus emballantes que les moyens et leur effectif ne devraient leur permettre. Les Girondins sont presque l’opposé des Nordistes. Ils engrangent les points, comptent de bons joueurs mais provoquent rarement l’enthousiasme chez le spectateur.


On les a néanmoins vus fêter la victoire avec leurs supporters au terme de la rencontre. Avec 51 points, à sept journées de la fin, ils sont sûrs à 99,998% de faire mieux que la saison passée (53 points au final). Depuis le titre de champion en 2009, le FCGB a toujours terminé entre la cinquième et la septième place. Il est actuellement sixième. Ces dernières années, Bordeaux n’est jamais assez bon pour s’enflammer, et jamais assez médiocre pour paniquer. Pour passer le cap, le mercato 2015 doit être réussi. Un losange Sertic-Plasil-Chantôme-Khazri derrière Rolan et Diabaté, il y a pire perspective. Reste à trouver une défense qui tient la route.

 

 

 

 

On a aimé


Le match de Yannick Ferreira-Carrasco face à Saint-Étienne (1-1). Jusqu’à l’entrée en jeu de Bernardo Silva, le Belge a hérité de la tâche de mener le jeu, plutôt avec succès, même si le reste de l’ASM n’a pas suivi. Dangereux lorsqu’il rentre à l’intérieur du jeu depuis son aile gauche, YFC n’a malheureusement pas trouvé sur le côté opposé Fabinho, souvent en retard sur ses montées.


La performance de Lazar Markovic face à Arsenal, malgré la défaite 4-1 de Liverpool. Propre entre les lignes, très facile dans les contrôles de balle sur des transmissions pas simples, le Serbe a néanmoins raté la passe la plus importante du match, une offrande potentielle pour Sterling. Mais après des atermoiements ces derniers mois, l’ancien de Benfica a offert une belle partition. Brendan Rodgers, le coach des Reds, l’a récompensé en le sortant à la mi-temps...


Ever Banega, à nouveau brillant sous le maillot du FC Séville, vainqueur 2-0 de l’Athletic Bilbao. L’Argentin, toujours aussi clairvoyant dans le jeu, imprime le rythme de cette équipe andalouse aussi simple (jeu direct et long vers Iborra, point d’appui, et ses flèches, Vitolo et Vidal) qu’efficace. Les Sévillans sont à trois points de Valence, quatrième.


Le match d’un Arsenal décidément très emballant ces dernières semaines contre Liverpool. Autour du point de fixation Giroud, les Özil, Ramsey, Cazorla et Sanchez gravitent et combinent à toute allure. Les Gunners ont toujours été agréables à voir jouer, mais en plus, maintenant, ils savent battre les gros.


 

 

On n'a pas aimé

 

La performance amorphe de Guingamp face à l’OL (défaite 1-3 au Roudourou). Cette saison, les Bretons nous avaient habitué à mieux que ces longs ballons sans destinataire, espérant un duel miraculeusement gagné par Beauvue ou Mandanne. À quelques jours d’une demi-finale de coupe de France, on les excusera.


Les difficultés de Beñat avec l’Athletic Bilbao. L’ancien du Bétis Séville, revenu au Pays basque en 2013 pour devenir le patron du milieu, peine toujours à convaincre depuis. Face à Séville, il a raté des passes évidentes. Manquant cruellement de vivacité, il a surtout enchaîné les mauvais choix. Dans son rôle, c’est la pire chose à faire…


Le mismatch Baptiste Guillaume-Mariano sur le côté gauche de la défense lensoise. Plutôt positionné en pointe d’habitude, le jeune attaquant nordiste a cette fois évolué sur le flanc, où la vitesse du latéral brésilien l’a complètement dépassé.


Gaston Sessa, gardien de Boca Unidos en deuxième division argentine, est toujours cinglé. À quarante-et-un ans, celui qui avait un jour mis un coup de pied dans la tête de Rodrigo Palacio poursuit sa longue liste d’actes incompréhensibles avec un improbable essuyage de crampon contre les All Boys (1-1).

 

 

 

L'infographie de la semaine

 

On vous a expliqué ce qu'étaient les expected goals, et on évoque également souvent les key passes, ces passes suivies d'un tir. Voici en quelque sorte une fusion des deux concepts avec l'ExpG par passe clé, qui permet de voir les passeurs les plus qualitatifs de Ligue 1. Précision: les données concernent également les coups de pieds arrêtés. (via @Birdace)

 

 

 

 

Les déclas


Quand vous souhaitez mettre en place une idée de jeu pour qu’elle se développe, cela nécessite un processus. D’abord pour l’idée en elle-même, et ensuite en raison de la venue de nombreux nouveaux joueurs. Cette idée se développe et s’adapte à la réalité du club et des joueurs. Nous nous sommes vus obligés de nuancer et de changer certaines choses afin de trouver un équilibre et un style de jeu. Mais l’idée de jeu de chaque entraîneur est d’arriver à la victoire, c’est sur la façon d’y arriver que chacun se distingue. Comme entraîneur, ce que je souhaite humblement, c’est d’être capable de dominer chaque aspect du jeu. C’est le travail de l’entraîneur, simplifier au maximum, être capable de trouver des solutions au jeu de l’équipe à chaque instant et faire en sorte que les joueurs progressent. Cela dit, oui, je crois en une identité qui soit prendre l’initiative, avoir la balle dans le camp adverse le plus longtemps possible et attaquer les équipes adversaires avec une idée de repli intense.

Julen Lopetegui, sur ses débuts à Porto et ses principes de jeu, dans une interview accordée à Marca (merci à Matthieu Martinelli pour la traduction).

 

Dimanche, nous allons attaquer tout le match, mais c’est indissociable avec le fait de bien défendre. Il y a trois choses que je voudrais que vous preniez en compte pour bien défendre. La première, que l’on vient de travailler, c’est que chaque joueur éliminé doit avoir un homme qui couvre derrière. La deuxième chose, c’est savoir lire les une-deux adverses, car le PSG est l’équipe qui fait le plus de une-deux en L1. Et la troisième chose, c’est de gagner les un contre un face aux dribbleurs adverses. À ces trois aspects nous consacrerons dix minutes de préparation pour chacun d’entre eux tous les jours. (…) Il n’y a pas plus talentueux dans le football mondial que les cinq joueurs de derrière du PSG, Marquinhos, Maxwell, Motta, Thiago Silva et David Luiz. Et ça c’est un très grand avantage pour nous, parce que nous sommes agressifs et nous pressons. Alors, contre qui je préfère jouer? Contre une défense talentueuse ou une qui ne l’est pas? Contre eux, parce qu’eux vont prendre le risque de jouer et ressortir de derrière. Ils n’aiment pas les adversaires agressifs. Ils aiment être agressifs pour récupérer le ballon, mais ils préfèrent un adversaire passif pour faire tourner.

Marcelo Bielsa, à ses joueurs, la semaine d’OM-PSG. Merci à Matthieu Martinelli, décidément partout, pour la retranscription.

 

À Southampton, on a vu comment il souhaitait jouer, avec ce pressing haut, garder la possession du ballon et aller vers l’avant aussi vite que possible. Récupérer le ballon haut, puis se porter immédiatement à l’attaque. Les joueurs se sont bien adapté à Southampton, et c’est ce que nous avons eu à faire à Tottenham. Pour moi, pour mon jeu, presser haut et récupérer le ballon est une très bonne chose. Nous avons amélioré cette partie de notre jeu au fur et à mesure de la saison.

Harry Kane, sur les principes de Mauricio Pochettino, dans une interview accordée au magazine Rabona.

 

 

 

 

 

La vidéo de la semaine

 

 

 

Contre le Brésil, le Chili a perdu 1-0, concédé des occasions et balancé quelques tacles assez violents. Mais les Chiliens, comme à leur habitude et contrairement aux Bleus, ont pris leur destin en main en faisant le jeu dans un système tourné vers l'attaque.

 

 

 

 

Le bonus soleil sauvage


Ça devient vraiment n’importe quoi, les révélateurs de hors-jeu.

 

 

 

 

La revue de presse (presque) anglophone

 

French Football Weekly, blog anglophone consacré au football français, a publié son édition annuelle de “Le 50”, un dossier réunissant les cinquante meilleurs jeunes joueurs de l’Hexagone.


Sympathique article d’Eurosport (France) sur la disparition des ailiers de débordement.


Marcelo Bielsa ne parle jamais dans la presse. Il préfère le faire dans un livre paru dimanche en Argentine. Le titre? “Marcelo Bielsa: les 11 chemins vers le but.” Ça mérite de se mettre à l’espagnol.


D’autant plus que Canal+ Espagne vient de réaliser un documentaire d’une heure sur Paco Jemez, l’entraîneur du Rayo Vallecano et habitué des Cartons.


Comment les analystes se sont imposés dans les staffs des clubs de Premier League.


 

 

 

Réactions

  • le Bleu le 07/04/2015 à 13h49
    J'ai rien compris à l'infographie de la semaine.

  • Yohan Cowboy le 07/04/2015 à 13h52
    C'est un classement en fonction de la qualité de la passe qui précède un tir. Les mieux classés sont ceux qui mettent leurs coéquipiers dans les meilleures conditions.

  • le Bleu le 07/04/2015 à 14h59
    Ou ceux dont les coéquipiers se sont mis dans les meilleures conditions au moment de la passe ? Parce que Njie, en général, il fait son assist à la 85e quand lui et Lacazette sont à 2 contre 1 devant le gardien.

  • Yohan Cowboy le 07/04/2015 à 15h39
    Ce qu'on peut voir, c'est que Njie, comme Lavezzi, fait assez peu de "key passes" par rapport aux autres du haut de ce classement.

    Cela les favorise sûrement, d'autant plus qu'en tant qu'attaquants, leurs passes qui débouchent sur un tir sont sûrement automatiquement plus proches du but.

  • dugamaniac le 07/04/2015 à 18h45
    Je suis pas certain que c'était la meilleure semaine pour faire lumière sur les girondins. Désolé pour Raphaël qu'il se soit tapé ce match.
    Par contre, il est où Gourcuff dans le losange de l'an prochain? A l'infirmerie?

  • osvaldo piazzolla le 08/04/2015 à 01h59
    Est ce que la "key pass" est comptée comme telle si le joueur qui la reçoit contrôle avant de tirer? et (question subsidiaire) est on sûr de la définition selon que c'est Opta ou Prozone (ou quelqu'un d'autre?) qui compte?

La revue des Cahiers du football