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Dans les cartons des Dé-Managers : #54

La Premier League est à l’honneur cette semaine, en bien et en mal, tandis que Gérard Piqué nous parle du nouveau Barça. Puis on file au Pays Basque pour se rémémorer l’Athletic Bilbao de Marcelo Bielsa et écouter Ander Herrera.

Auteur : Les Dé-Managers le 24 Mars 2015

 

 

Changements de dispositifs ou de joueurs, batailles philosophiques et stratégiques, échecs et réussites… Chaque semaine, les quatre Dé-Managers proposent leurs billets d’humeur.


* * *

 

Arsenal : sans pressing, il reste des taches

Christophe Kuchly – C’est la zone grise d’un match, le moment où une équipe pousse pour égaliser et que l’autre se replie, celui où la tactique n’a plus trop d’importance tant le rythme est élevé et le rapport numérique – d’habitude largement en faveur de la défense – proche de l’égalité. Cette période un peu folle, qui dure habituellement quelques minutes dans les fins de matches, a duré plus que de raison dans la rencontre entre Monaco et Arsenal. Et, dans une étonnante inversion des rôles et un degré à peine moindre, dans celle entre Newcastle et ces mêmes Gunners. Les deux fois, l’équipe qui devait marquer n’a pas réussi. Mais que de frayeurs évitables…


Il est très compliqué de bien réagir quand l’adversaire prend tous les risques. Le problème posé change complètement et on est rarement préparé à voir un Per Mertesacker débarquer aux avant-postes et dévier tous les ballons. Une fois replié devant son but à dégager le plus loin possible, on a quelque part déjà perdu. On remet son destin entre les mains de la chance – souvent avec succès parce qu’il est plus facile de ne pas encaisser que de marquer – mais, dans l’absolu, ces frayeurs pourraient tout à fait être évitées.
 

 


 


L’image ci-dessus est un instantané de Newcastle-Arsenal. Les Magpies sont alors menés 2-1 et poussent pour égaliser face à une équipe dont le 4-2-3-1 recule de plus en plus depuis la pause. Sur une attaque placée et alors qu’il reste une bonne quinzaine de minutes, le premier rideau se trouve beaucoup trop bas et, surtout, ne coupe quasiment aucun circuit de passe. Une simple course croisée de Rémy Cabella permet de se retrouver devant la défense, avec Sissoko tout en haut et Ayoze pour offrir des solutions. Cette action, qui arrive dans la phase “d’attaque-défense” juste avant celle de “all-in” évoquée plus haut, est plus facile à éviter. Et pourtant.


Pourtant, Arsenal doit la victoire à son gardien, David Ospina, alors que Newcastle avait passé quarante-cinq minutes à ne rien faire de menaçant. Évidemment, l’adversaire a haussé son niveau. Mais les Gunners ne doivent leurs frayeurs qu’à un pressing très sporadique et une fâcheuse tendance à reculer sans bloquer Cabella, en balade pendant la deuxième période parce que facilement trouvé dans les espaces. Jouer haut est le meilleur moyen de garder le ballon loin de son but. Les hommes d’Arsène Wenger le savent d’ailleurs bien, eux qui ont aussi pu croire en leurs chances quelques jours plus tôt parce que Monaco refusait le jeu.


Ce n’est pas la première ni la dernière fois que la situation arrive, notamment en Premier League, où on presse traditionnellement peu. En regardant le nom des joueurs sur le terrain, et en partant du principe que les joueurs d’Arsenal n’étaient pas cramés (on court toutefois moins en pressant intelligemment qu’en pourchassant le ballon), on aurait pourtant pu espérer autre chose. Une gestion plus proche de celle de Barcelone dans le Clasico, qui a passé les dernières minutes à faire tourner dans le camp adverse. Histoire de limiter au maximum le recours à la chance.
 

 

 

 

Et si Manchester United s’était trouvé

Raphaël Cosmidis – Le 3-4-2-1 de Liverpool était né à Old Trafford, mi-décembre. Le Manchester United de Louis van Gaal est peut-être venu au monde à Anfield, dimanche. Avant que Steven Gerrard n’entre en jeu pour quelques secondes, le temps de prendre un carton rouge aussi idiot que triste, les Red Devils avaient accompli quelque chose en première période, une certaine harmonie. Ce que recherche l’ex-sélectionneur des Pays-Bas depuis son arrivée en Premier League.


Ander Herrera, grand acteur de la victoire mancunienne (2-1) ce week-end, le dit plus loin dans cet article. Louis van Gaal aime la supériorité sur les ailes, le jeu en triangle, le jeu long utilisé à bon escient, pour passer rapidement d’un flanc à l’autre. Manchester United a fait tout ça et un peu plus face à des Reds pourtant en forme. Les quarante-cinq premières minutes ont été une démonstration: un 4-3-3 très étiré, qui donne de l’air à Marouane Fellaini (absolument excellent) et Herrera à l’intérieur du jeu, étouffant au passage Jordan Henderson et Joe Allen, déchiré entre les préoccupations axiales et les deux contre un à l’avantage de United sur les côtés.
 

 


 


Van Gaal a exploité toutes les zones de faiblesses du système de jeu de Brendan Rodgers: la solitude des latéraux, les espaces dans leur dos, l’infériorité numérique de Liverpool au milieu. Et avec Carrick au milieu, toujours disponible pour fuir le pressing adverse, Manchester United s’est attaché à relancer proprement. Sur l’ouverture du score, conclusion d’une action magnifiquement construite, Henderson et Allen sont beaucoup trop proches, manipulés par la circulation de balle mancunienne. Herrera attaque l’espace ouvert puis lance Mata dans le dos de Moreno, au placement toujours aussi erratique. L’ancien de Chelsea, auteur d’un doublé, a joué comme “false right-winger” (faux ailier droit) selon son coach, qui repose ainsi une question déjà abordée récemment. Dimanche, Manchester United avait en tout cas la tête d’une vraie bonne équipe.

 

 

 

 

On a aimé


Le match presque parfait de Marco Verratti contre Lorient (3-1). Positionné en sentinelle, l’Italien a été un chef d’orchestre inspiré, profitant de sa position reculée pour trouver des passes transperçantes ou simplement faire parler son jeu long. Il a aussi été un harceleur insatiable, n’hésitant pas à sortir haut dans le camp lorientais, comme sur le troisième but parisien, pour râtisser des ballons. Et s’il était destiné à ce poste?


Huit tirs, cinq occasions créées pour ses coéquipiers, dix dribbles, mais les chiffres ne disent même pas tout. Contre Manchester City (1-0), Lionel Messi a joué à un niveau fou, confirmant sa montée en puissance des dernières semaines. Insaisissable, toujours aussi à l’aise en partant de son couloir droit, l’Argentin a rassuré ceux qui craignaient avoir perdu son génie à force de blessures musculaires.


Le début et la fin de la finale de la coupe de Belgique, entre le Club Bruges et Anderlecht (2-1). Les Brugeois ont mis une intensité d’enfer dans les premières minutes, ce qui leur a permis d’ouvrir le score. L’issue de la rencontre, elle, a été complètement folle, avec une égalisation de Mitrovic à la 89e avant le but libérateur de Refaelov d’une superbe volée aux vingt mètres dans les arrêts de jeu.


Le match d’Anthony Martial à Reims (3-1). L’attaquant monégasque a été un régal de technique et de vélocité, précis aussi devant le but sur son lob pour le but du break. Depuis les critiques injustes de Christophe Dugarry au début du mois, Martial enchaîne les prestations excellentes.


L’acharnement d’Alassane Pléa face à Lyon, se battant jusqu’au bout pour ramener un résultat contre son club formateur. Il a permis à Nice d’obtenir un penalty en fin de match (victoire 2-1 à Gerland), profitant de la maladresse chronique de Bakary Koné. S’il lève un peu plus sa tête, Pléa, solide dos au but et combatif, pourrait devenir un joli petit joueur.


 

 

On n'a pas aimé

 

Brillant à l’aller, tétanisé au retour: l’AS Monaco nous a fait peur à Louis II contre Arsenal. Les hommes de Leonardo Jardim ont oublié de jouer et ont notamment été ultra-dominés dans l’entrejeu par des Anglais mobiles et techniques. Un non-match sans conséquence, mais qui devra servir de leçon aux jeunes Monégasques en vue de leur quart de finale contre une Juventus impitoyablement efficace.


L’entrée apocalyptique de Steven Gerrard, qui aura passé quarante-cinq secondes sur le terrain pour son dernier derby d’Angleterre. Légèrement tendu, après avoir remplacé Adam Lallana à la pause, le capitaine des Reds a salué le tibia d’Ander Herrera de ses crampons. Liverpool aura presque mieux joué à dix, mais perdu quand même (2-1).


La folie du FC Lorient au Parc des Princes, venu jouer à quarante mètres du but sans exercer de pressing sur les milieux parisiens. Marco Verratti, Javier Pastore et même Thiago Silva se sont régalés de ballons aériens dans le dos de la défense bretonne. Wesley Lautoa a passé le match les yeux vers le ciel.


Voir Markel Susaeta une nouvelle fois sur le banc du côté de l’Athletic Bilbao, comme depuis le début du mois. L’émergence d’Inaki Williams fait du mal à ce très bon joueur, dont le rôle est bien différent de son jeune et percutant coéquipier, mais ne pas le voir fouler la pelouse contre Almeria (2-1), dans une rencontre aux deux visages, fait un petit pincement au coeur.

 

 

 

L'infographie de la semaine

 

Dans quels clubs jouent les internationaux passés ou actuels, à Milan ou Paderborn? Réponse du CIES avec le pourcentage de minutes disputées par ces "capés" cette saison. Pour voir tout ça en grand ainsi que les chiffres de la Liga, ça se passe ici.

 

 

 

 

Les déclas


Nous savons comment nous voulons jouer, nous contrôlons les matches et nous savons profiter des contres. Et en cela nous sommes plus dangereux qu’il y a quelques années. C’est vrai que nous jouons différemment d’avant. Mais je crois que le style et l’idée de jeu sont les mêmes, même si nous avons cherché d’autres solutions pour faire mal à nos adversaires. Peut-être n’est-ce pas du handball mais aucun de nos opposants n’a eu autant de possession de balle et créé autant d’occasions de but que nous.

Gerard Piqué, avant le Clasico, dans El Pais.

 

“[En tant que défenseurs] on a plus d’interventions à effectuer. Avant, nous veillons surtout à ce que l’adversaire ne puisse pas partir en contre. Maintenant, l’équipe adverse a plus de possibilités pour attaquer et cela nous fait participer davantage. D’un autre côté, Luis Enrique ne m’a jamais interdit de dégager loin un ballon. Il veut jouer. Mais il s’agit d’être pragmatique. Quand on sent un risque, peut-être qu’un long ballon dirigé vers les attaquants est une meilleure option que de le perdre en défense. Même sous Guardiola, qui nous obligeait à jouer, j’étais le premier à me débarasser de la balle quand je ne voyais pas d’autre solution. Et maintenant aussi, avec deux gardiens qui sont la crème de la crème dans le jeu au pied, on repart de derrière et on prend des risques. Donc je ne vois pas un grand changement de ce côté.

Gerard Piqué à nouveau, lequel réussit une excellente saison. [Merci à @matmartinelli pour les traductions]

 

C'est (Van Gaal) un amoureux de la possession, et il n'aime pas prendre de risques avec le ballon. Il veut des possessions longues et avoir le ballon parce qu'il estime que les espaces se créent en étant en place, parce que l'équipe a la qualité pour te trouver. De fait, au début il me grondait parce que je venais chercher le ballon, parce que je voulais toujours l'avoir. Mais non, je dois l'attendre. [...] Van Gaal croit aux supériorités numériques sur le côté, aux triangles, à ne pas courir avec le ballon... Bielsa aimait avoir le ballon pour attaquer. Mais il croit au mouvement du joueur, à casser une ligne et l'espace. De fait, on savait que le but idéal de Bielsa était celui qui venait d'un centre d'un latéral repris par l'autre latéral. Il aimait attaquer à six ou sept. Mais bon, Van Gaal comme Bielsa sont des maîtres du ballon. Même si ma chance, c'est que Valverde l'est aussi. C'est l'entraîneur le plus équilibré parce qu'il savait quand attaquer et comment le faire en fonction des adversaires et des terrains. En plus c'est le meilleur en matière de gestion du vestiaire, parce que tout le monde était concentré, impliqué et content. Et je n'oublie pas Aguirre, qui était celui qui regardait le plus le résultat mais même comme cela il était offensif parce qu'il voulait toujours gagner. Ou Milla, qui travaillait comme personne le pressing après la perte du ballon. Je me sens très chanceux parce qu'aucun d'eux ne spéculaient, et je crois au football offensif.

Ander Herrera cette semaine, toujours dans El Pais.

 

 

 

 

 

La vidéo de la semaine

 

 

 

Il y a trois saisons, l’Athletic Bilbao alors coaché par Marcelo Bielsa réussissait une double confrontation d’anthologie face à Manchester United. Javi Martinez, Ander Herrera, Fernando Llorente et les autres, à leur sommet à Old Trafford, allaient chercher une victoire amplement méritée. Long retour sur la prestation basque.

 

 

 

 

L'anecdote


Emmanuel Emenike, qui joue à Fenerbahce depuis un an et demi, vit une saison difficile avec seulement quatre buts marqués. Dimanche, face à Besiktas (1-0), il a subitement enlevé son maillot et s’est dirigé vers les vestiaires. Il n’a cependant pas pu réussir jusqu’au bout son challenge Gourcuff puisqu’il a été arrêté par son staff, qui l’a forcé à reprendre le jeu. Ce n’était pas une blessure qui l’a motivé mais les sifflets du public, le joueur considérant qu’ils étaient de nature raciste. Il sera finalement remplacé par Pierre-Achille Webo tandis que c’est le troisième africain sur la feuille de match, Moussa Sow, qui marquera le but vainqueur dans les arrêts de jeu.

 

 

 

 

La revue de presse (presque) anglophone

 

Louis van Gaal veut partir au sommet avec Manchester United.


Que peut apporter Dick Advocaat, nouvellement nommé, à Sunderland?


Rafa Benitez qui analyse les grands championnats à partir de quelques données. Coup d'oeil dans le rétroviseur, on est alors en 2011.


Avoir la possession et vouloir la garder semble être un crime en Angleterre. Il faudra pourtant changer cette idée pour aller à nouveau loin en coupe d'Europe.


Longue rencontre avec le président de la Fédération roumaine de football.


 

 

 

Réactions

  • Daijinho le 24/03/2015 à 12h52
    Pour ceux qui se le demandent, le Milla dont parle Herrera est l' ex-sélectionneur de la Rojita, Luis Milla, ancien du Barca et du Real Madrid.

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