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Dans les cartons des Dé-Managers : #5

L’héritage de Marcelo Bielsa au Bayern, les limites du coaching, nos bons et mauvais points, la décla, le schéma, l'action de la semaine et tout plein de liens fascinants...

Auteur : Les Dé-Managers le 26 Nov 2013

 

 

Changements de dispositifs ou de joueurs, batailles philosophiques et stratégiques, échecs et réussites… Chaque semaine, les trois Dé-Managers proposent leurs billets d’humeur d’une semaine riche en jeu.

 * * *


Le code secret des grands coaches

Christophe Kuchly (@ApprentiHorsjeu) – Garder un joueur non-européen dans son équipe suffisamment longtemps, c’est lui permettre de perdre son statut d’extra-communautaire, et donc augmenter sa valeur à la revente. Ainsi, n’importe qui peut sortir les billets et profiter de ce qu’aura créé le club précédent. Former un joueur à occuper un autre poste est tout à fait différent. Bien sûr, une fois lui ou son coach parti, il n’oubliera pas tout. Mais l’héritage ne survivra que sous certaines conditions. La lecture tactique d’un poste, ce n’est pas tout à fait comme le vélo.

 

javi martinez

 

En faisant de Javi Martinez un défenseur central, Marcelo Bielsa a élargi la palette de celui qui était déjà un joueur complet, capable même de mener le jeu. Contrairement à ce qui a pu être fait avec Mathieu Bodmer, le choix n’était pas que pratique, il était philosophique. À l’image de Pep Guardiola avec Sergio Busquets ou Javier Mascherano, Bielsa a créé un défenseur répondant à son idée du jeu, lui permettant une vraie maniabilité tactique.


Après une saison parfaite sous Jupp Heynckes, qui s’est terminée par une leçon donnée au milieu de Dortmund en finale de Ligue des Champions, Javi Martinez a trouvé en Guardiola le jumeau pragmatique de son ancien mentor. Et s’il est revenu de blessure dans l’entrejeu, c’est en tant que défenseur central qu’il a terminé le match contre Dortmund, Jérôme Boateng laissant sa place à Thiago. Un changement tactique décisif, qui a plus ou moins directement amené les trois buts. La preuve que les grands entraîneurs se comprennent au-delà des équipes.
 

 


L’impuissance des entraîneurs, les joueurs à la rescousse

Raphaël Cosmidis (@rcosmidis) - Le football est injuste, et méprise l’idée de mérite. Il compte seulement les buts, l’action d’envoyer le ballon derrière une ligne, entre deux poteaux et une barre qui les relie. Il s’embête d’un gardien (imaginer un football sans gardien ouvre un champ de nouveaux problèmes tactiques immense). Le football est capricieux.


Samedi, Roberto Martinez a vaincu Brendan Rodgers, mais Everton n’a pas battu Liverpool. Malgré trois buts encaissés, Simon Mignolet a fait un grand match. Malgré le coaching audacieux – et suicidaire – de Brendan Rodgers, Liverpool s’en est sorti, grâce aux miracles de son gardien et à la maladresse de Deulofeu. Le Catalan en année Erasmus, Luis Suarez, sur un coup franc charmant, et Daniel Sturridge, entré pour sauver son équipe, ont rappelé que seuls les joueurs valident le succès d’un entraîneur. Celui de Martinez lors du derby restera officieux.

 

Simon Mignolet

 

Parfois, aussi, les joueurs comblent un manque de leur coach, comme James Rodriguez en seconde période face à Nantes. Englué dans un 4-3-1-2 dysfonctionnel, dont les failles inhérentes ne furent pas compensées (“Il manque un peu de monde sur les côtés”, reconnut Abidal à la mi-temps), il fallut l’éveil brillant du Colombien pour mettre au monde ce match. Placé en 10 derrière Falcao et Rivière, puis derrière Martial et Rivière, James se démultiplia, fut capable de tenir le ballon pour permettre à la transition offensive très lente et trop timide de Monaco d’exister. La performance classique du “10-noyau” sud-américain.
 

 


On a aimé

Le changement de paradigme que connaît le Barça sous l’égide de Tata Martino, dont les frémissements avaient été commentés ici, et qui trouve aujourd’hui sa pleine maturité. En témoigne le troisième but du club catalan, marqué sur un contre alors que Grenade avait l’occasion de revenir à 2-1.


La force tranquille de Zlatan Ibrahimovic. Pas une seule course qui aurait lâché Mario Yepes, mais un match ponctué d’un but et d’une délicieuse passe décisive. Inutile de courir quand Lucas Moura le fait pour deux.


Le remplacement de Mario Mandzukic par Mario Götze. Non pas qu’on adore ce prénom, ni qu’on déteste le Croate, mais enlever un attaquant pour marquer un but est une lubie que Guardiola justifie régulièrement. Évidemment, Götze ouvre le score et c’est l’analyste Pep qui est récompensé.


Le courage de Claudio Ranieri qui sort Radamel Falcao. Blessé ou non, le Tigre ne faisait que des mauvais choix devant le but, glissait, gâchait. Son remplaçant, Martial, légitime la décision de son coach en étant à l’origine (lointaine il est vrai) du but.


L’activité de Ross Barkley au milieu d’Everton. Vif, technique, fin dans le jeu, élancé. Vingt ans en décembre. Déjà un tube.


Le match esseptionnel de Robert Lewandowski contre le Bayern Munich, imbattable dans les duels, créateur, technicien, trop fort pour Dante et Boateng réunis. Qu’il rejoigne les Bavarois serait vraiment trop facile. Splendide, aussi.


Le métamorphe Philipp Lahm, un coup false 6, un coup “interior” comme on dit au pays des milieux, et un coup de retour au poste de latéral droit. En gardant toujours la même justesse et la même disponibilité au travers de son placement. Aux échecs, Lahm serait la reine.


Toby Alderweireld a peut-être la même tête que le rappeur Macklemore, mais il a surtout une capacité d’anticipation et de relance immédiate parfaite. Avec Godin et Miranda, l’Atlético peut passer les fêtes au chaud.


René Girard, palme d’or du pragmatisme, ne peuplera pas les rêves de milliers d’enfants. Mais il sait construire une équipe solide capable de se procurer suffisamment d’occasions pour marquer.


Sami Khedira blessé, Isco l’a remplacé au milieu. Un positionnement bas pour lui, qui ne l’a pas empêché de réussir son meilleur match depuis des mois.


Fernando Llorente à la réception des passes longues d’Andrea Pirlo et les autres? Séduisant sur le papier, de plus en plus efficace sur le terrain. Avec aussi Tevez, Vucinic et Quagliarella, la Vieille dame a rarement été aussi séduisante.
 

 


On n’a pas aimé

Le milieu de Liverpool, qui une semaine sur deux, selon la qualité de l’adversaire, se fait dominer façon masochiste, pas aidé par Brendan Rodgers. Ni par Joe Allen, titularisé pour aider Gerrard et Lucas. Auteur d’un match moyen et fossoyeur du 3-1 pour les Reds, l’ancien de Swansea rate un retour pourtant si désiré…


L’entêtement de Floyd Ayité à vouloir tirer de loin. Les probabilités ne sont déjà pas en sa faveur, et elles chutent encore plus étant donné sa qualité de frappe.


La prestation cataclysmique de la défense de Getafe. Jouer à 10 contre l’Atlético n’est pas aisé et vouloir revenir au score est louable. Mais dégarnir l’arrière-garde sans jamais aller de l’avant n’a aucun sens. Alors si les défenseurs marchent…


La présence de Josuhua Guilavogui sur le banc. Non pas pour ce qu’il aurait pu apporter, mais pour ce qu’elle dit des lacunes d’un joueur international… et de l’inanité de certains recrutements. Il faudra beaucoup de travail technique et surtout tactique pour qu’il puisse soutenir la comparaison avec Tiago et Gabi, insolents de facilité. À 12 millions, ça fait cher le travail de post-formation.


Rétrospectivement, les bouderies de Haris Seferovic. Le Suisse est un bon joueur, mais Carlos Vela est plusieurs niveaux au-dessus. Et son association avec Antoine Griezmann peut aboutir à une action d’éclat à tout moment.
 

 


Le tableau statistique

 

Probabilité de marquer selon la distance du tir en Ligue des champions. 5.122 tentatives nous disent que frapper de plus de vingt mètres ne vaut pas vraiment le coup. (Via Reddit)
 

 


La décla

“Il me rappelle beaucoup Jamie Carragher. Je ne pense pas qu’il faille le juger du point de vue du talent ou de ses compétences mais plutôt sur son cœur, son envie, sa détermination à se battre pour l’équipe.” Steven Gerrard au sujet de Jon Flanagan, vingt ans et étonnamment bon contre Everton samedi.
 

 


Le bonus linguistique

Info trouvée sur le fil Twitter de Jonathan Wilson : le département de lettres et de linguistique de l’Académie des sciences hongroise a lancé un programme visant à étoffer le vocabulaire du football. Le premier mot? “Tükörszéls”, qui signifie “inverted winger”.
 

 


L'action de la semaine

Les Anglais ont exporté le football en Amérique du Sud il y a plus d’un siècle. Aujourd’hui, ils prennent des cours particuliers auprès du Chili.
 

 

 

 


La revue de presse anglophone

Un homme tombé amoureux de Juan Roman Riquelme narre sa quête de l’être aimé.


Jonathan Wilson raconte comment la raclée vécue par les Anglais en 1953 face aux Hongrois les a amenés à gagner la Coupe du Monde treize ans plus tard.


Jonathan Wilson était en Croatie pour la qualification de Modric, Rakitic et Mandzukic, désormais dirigés par Niko Kovac.


Michael Cox dessine un sombre avenir pour Osvaldo du côté de Southampton.


Instant technique du jour, Counter Pressing (de son petit nom Adin Osmanbasic) s’épanche sur les nouveaux espaces à utiliser dans le football.


Le Guardian réunit Jonathan Wilson et Michael Cox (Zonal Marking) pour un article qui n’apprend rien à personne mais s’amuse à faire un classement des 32 qualifiés pour la Coupe du monde. La France n’est pas première.


 

 

 

Réactions

  • osvaldo piazzolla le 26/11/2013 à 03h27
    C'est un peu fort de café de juger des lacunes de Josuha (pas Joshua) Guilavogui en observant....qu'il est sur le banc. D'autant plus, dans un cas manifeste de transfert fumeux, typique d'une braderie express pour laquelle il apparaît probable que L'Atletico ne voulait pas de Jos et certain que Jos ne voulait pas de l'Atletico.

  • hnrh2 le 26/11/2013 à 09h22
    Sur les stats, que la probabilite de marquer en tirant d'une certaine distance soit faible, ne signifie pas que ca ne vaut pas le coup. Il faut aussi tenir compte de la plus ou moins grande facilite de se mettre en position de tir.

  • Ba Zenga le 26/11/2013 à 09h37
    A propos de 1953-1966, David Winner, dans Those Feet, estime à l'inverse que remporter la Coupe du Monde n'a pas permis à l'Angleterre de changer complètement et de s'inscrire dans la durée parmi les sélections compétitives.

  • johnny gategueune le 26/11/2013 à 10h15
    Sur le rapport distance / efficacité, en particulier pour les tirs de près, il faut aussi prendre en compte l'angle (et aussi la variable tir ou tête).

    Il serait également intéressant d'avoir le pourcentage de réussite pour les tirs à trois mètres et moins face au but, histoire peut-être de tordre le cou à l'expression "occasion immanquable".

  • johnny gategueune le 26/11/2013 à 10h18
    Er merci pour ces Cartons, très intéressants. Tous ces joueurs et toutes ces équipes que je ne connais pas, ça me rappelle l'époque (très lointaine) où je lisais avec intérêt les Inrockuptibles (titre intégral, histoire de mieux dater) sans avoir jamais écouté les groupes évoqués.

  • Sens de la dérision le 26/11/2013 à 10h42
    Je serais curieux de voir les données qui sont à l'origine du graphique. Pourquoi il y a ce point vers les 45m qui a une aussi forte probabilité que les frappes proches du but ? Juste un problème stat avec peu de frappes mais une qui fait mouche ??

  • hnrh2 le 26/11/2013 à 11h24
    Sur les stats, que la probabilite de marquer en tirant d'une certaine distance soit faible, ne signifie pas que ca ne vaut pas le coup. Il faut aussi tenir compte de la plus ou moins grande facilite de se mettre en position de tir.

  • Sens de la dérision le 26/11/2013 à 11h53
    johnny gategueune
    aujourd'hui à 10h15
    Il serait également intéressant d'avoir le pourcentage de réussite pour les tirs à trois mètres et moins face au but, histoire peut-être de tordre le cou à l'expression "occasion immanquable".
    ---
    Il me semble avoir vu une stat il y a plusieurs années comme quoi les face-à-face avec le gardien tournaient la majeure partie du temps en faveur des gardiens et non pas des attaquants.

  • johnny gategueune le 26/11/2013 à 12h01
    Oui mais là tu parles des "duels" avec le gardien. Ce qui m'intéresserait, c'est le taux de réussite "à bout portant" c'est-à-dire devant la "cage grande ouverte" (avec ou sans gardien, celui-ci ayant peu de chances d'intervenir).

  • Radek Bejbl le 26/11/2013 à 12h04
    osvaldo : sa présence sur le banc n'est pas uniquement liée à un manque de chance. Quand un coach qui a joué à votre poste met en place une séance particulière avec des jeunes de l'équipe réserve pour vous transmettre les bases de ce qui est attendu, ce n'est pas bon signe. Et lui-même a reconnu que les exigences étaient très hautes, plus qu'il ne pensait. Ce n'est pas le seul milieu défensif français "limité" et son choix de club fait qu'il lui est demandé beaucoup, mais je trouve assez parlant de voir qu'un international est à des années lumières de Gabi et Mario Suarez, qui sont loin d'être des stars du jeu. Tant mieux s'il finit par percer, mais le Guilavogui brut, tel qu'il a été acheté, ne vaut pas ce prix et n'a pas sa place à l'Atlético.

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