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Dans les cartons des Dé-Managers : #40

Un peu de théorie, beaucoup de pratique. Ce nouveau tour du monde de la semaine footballistique vue des pelouses passe notamment par Valence, Munich, Turin.. et Metz. On peut vraiment dire que personne n'est oublié.

Auteur : Les Dé-Managers le 2 Dec 2014

 

 

Changements de dispositifs ou de joueurs, batailles philosophiques et stratégiques, échecs et réussites… Chaque semaine, les quatre Dé-Managers proposent leurs billets d’humeur.


* * *

 

Ces dépassements de poste qui dépassent l’entendement

Philippe Gargov (@footalitaire) – Intéressante anecdote relayée dans le dernier numéro de Vestiaires Magazine, qui consacre ses pages “Coach de légende” à l’illustre Raymond Goethals. Jean Fernandez, alors jeune adjoint débutant à Marseille, y relate sa première rencontre avec Raymond-la-science, fraîchement intronisé coach de la cité phocéenne. Nous sommes alors en janvier 1991, à l’aube d’une épique épopée qui mênera l’OM sur les cimes de l’Europe. Alors que Jean Fernandez l’interroge sur la pertinence de mettre Basile Boli au coeur d’une défense à trois inédite à Marseille, le vénéré Belge clopant lui répond ceci: “Arrête de me parler de bien ressortir les ballons! Un défenseur, il relance où il veut, je m’en fous. Un défenseur, il faut d’abord qu’il défende! Avec Boli en dernier homme, un joueur rapide, puissant, fort dans les duels et dans les jeux de tête, il va rattraper toutes les erreurs des autres.
 

 


 


Au-delà de sa croustillance, cette citation reflète avec une acuité frappante les mutations que connaît le football depuis vingt ans maintenant, et plus précisément l’évolution des postes reculés dans la contributions aux phases offensives. On pourrait ainsi la mettre en parallèle de cette analyse, qui en est le parfait contre-pied: “L’Ajax [de Louis van Gaal] réalisait en moyenne, j’ai calculé, trente-sept passes vers l’arrière. Le supporter voit ça comme un refus de jouer, mais indéniablement, cette passe vers l’arrière, c’est le début d’une nouvelle attaque.” La citation est signée d’un certain Marcelo Bielsa, qui fait aujourd’hui frémir le Vélodrome comme le faisait Goethals en son temps...


Voilà, en un sens, toute l’étendue du chemin parcouru en un presque quart de siècle. Les joueurs reculés ont aujourd’hui une influence directe sur le jeu offensif d’une équipe, malgré leur rudesse ou leurs défaillances techniques. S’il était à l’époque habituel, voire souhaitable, de contraindre les défenseurs à des rôles purement défensifs, la tendance s’est inversée avec le temps, tendant vers une hybridation des postes toujours plus dense et surprenante. On l’a vu durant la Coupe du monde, et on le mesure chaque semaine au Bayern, où Manuel Neuer se mue régulièrement en vrai-faux libéro, n’hésitant pas à s’éloigner de sa surface pour participer au jeu de son équipe, notamment grâce à ses relances de qualité. Le jeu au pied n’est-il pas l’arme secrète des grands gardiens, qui maîtrisent parfois le jeu long mieux que des ribambelles de défenseurs?


De même, point commun à la dernière journée de Liga et de Serie A, deux milieux reculés ont ce week-end sauvé leur équipe dans les dernières minutes de leurs matches respectifs: Busquets avec Barcelone – après une partie navrante dont il est en partie responsable –, et Pirlo avec la Juve en conclusion d’un énième derby turinois gagné par la Vieille dame. Certes, voir le Maestro marquer n’est pas forcément chose rare (voir l'anecdote un peu plus loin); mais là encore, nous sommes témoins d’un affranchissement tactique que Raymond-la-science aurait peut-être jugé hérétique. Après tout, Pirlo n’est-il pas lui même né d’un dépassement de fonction, lui le freluquet placé en sentinelle?


Ce qui devrait être une anomalie tend aujourd’hui à devenir la norme. L’endurance des joueurs permet de couvrir des surfaces de terrain impensables à l’orée des nineties. Comment pouvoir maximiser cette nouvelle donne en métamorphosant le jeu de l’équipe? C’est à cette question que les docteur Moreau de la tactique, les Mourinho et les Guardiola, répondent chaque semaine. Ils transforment les ailiers en buteurs (Messi, Ronaldo), les latéraux en trequartistas (Lahm), et les gardiens en libéros… d’autant qu’en matière de croisements improbables, tout reste encore à inventer.


Ce football que l’on observe chaque week-end, jamais Goethals n’aurait pu l’imaginer en son temps. Il aurait même sûrement gueulé, avec son accent si reconnaissable, “qu’un gardien, il relance où il veut !”. Ce qui ne l’empêche pas d’être l’un des tacticiens les plus influents du paysage footballistique français et européen. Mais puisse Neuer obtenir ce Ballon d’Or qu’il est le seul à vraiment mériter, non pas pour lui donner tort, mais pour souligner à quel point les temps du football ont changé.
 

 

 

Nuno + André Gomes > Nuno Gomes

Raphaël Cosmidis (@rcosmidis) – Le championnat d’Espagne n’est plus un hydre à deux têtes. Pas pour l’instant en tout cas. Si le Real Madrid affiche une réelle supériorité (seize victoires de suite, record du club), ça bataille derrière, entre un Barça chancelant mais à 31, un Atlético juste derrière, et deux ambitieux qui tentent de rivaliser, le FC Séville, facile vainqueur de Grenade ce week-end (5-1), et Valence, qui affrontait justement les Catalans dimanche.
 

 


 


Défaits au bout du temps additionnel par Sergio Busquets, pour son petit but annuel, les hommes de Nuno auraient mérité mieux, après avoir su jongler entre des phases où il fallait tenir, avec un bloc compact sur le terrain, et d’autres où il fallait presser ce Barça parfois maladroit au coeur du jeu. “Il faut reconnaître que la possession du Barça force à défendre plus bas, mais il faut surtout savoir où exercer le pressing et avec qui”, expliquait le coach de Valence au terme de la rencontre. Chose que son équipe avait bien comprise, sans être récompensée.


En phase offensive, aussi, ses joueurs ont su s’exprimer. Disposés dans un 4-1-4-1 sans le ballon qui devenait 4-2-3-1 avec, les Valencians ont joliment explosé en contre, bien aidés par la vitesse de Rodrigo sur l’aile gauche et les appuis d’Alvaro Negredo dos au but. Mais dimanche soir, la star s’appelait André Gomes: 1,88 mètres d’élégance qui ont assis Busquets et Mascherano à plusieurs reprises, pris par les feintes de corps du Portugais prêté par le Benfica. André Gomes n’a pas l’air rapide, ni très puissant, mais il brise des lignes, comme tous ces autres meneurs grands par la taille et souvent par le talent (Pastore, Féret, Riquelme) qui voient derrière l’horizon défensif érigé par l’adversaire.


Joueurs différents, ceux-là déclenchent quelque chose de visuel chez le spectateur, parce qu’ils rendent beau quelque chose qui n’a pas besoin de l’être. “It’s not the words you say, it’s how good you look when you’re saying them”, plaisantait Ricky Gervais en 2010, alors qu’il présentait les Golden Globes. Une boutade qui s’applique parfaitement au football, à quelques mots près.
 

 

 

On a aimé


Voir les joueurs du Borussia Dortmund remercier les supporters venus faire le déplacement à l’Emirates en milieu de semaine, malgré la défaite contre Arsenal (0-2). Cela n’a pas empêché une nouvelle contre-performance le week-end en championnat, mais contribue sans doute à une atmosphère plus apaisée.


Le Racing n’est plus qu’à une victoire du titre de champion d’Argentine et il le doit un peu à Diego Milito, auteur de deux buts face à Rosario Central (3-0). À trente-cinq ans, le sosie combiné de Stallone et De Niro retrouve les sommets après quelques années plus difficiles et ça nous fait plaisir.


À nouveau, le match d’Adem Ljajic, en grande forme ces dernières semaines. Face à l’Inter, le Romain a confirmé qu’il avait du talent, de la vivacité, et surtout, qu’il était capable de comprendre le jeu. Une bonne période pour le Serbe, qui était peut-être le seul joueur à ne pas avoir progressé à la Roma depuis l’arrivée de Rudi Garcia.


Les deux buts du Feyenoord contre Séville, tenant du titre, jeudi soir en Ligue Europa (2-1). Le premier est placé sous le signe d’une insolente lucidité, le jeune Jean-Paul Boëtius ayant l’esprit d’offrir le but à Jens Toornstra après avoir tricoté trois ou quatre défenseurs espagnols, là où tant d’autres auraient sûrement continué en solo. Le second but, signé Karim El Ahmadi, est un bijou d’insolence cristallisée. Une reprise de volée en feuille morte, comme pour mieux parachever une soirée pleine de maîtrise de la part de la jeune garde de Rotterdam.


La précision du pied gauche de Lionel Messi, à la 93e minute d’un match contre Valence (1-0) qu’il avait vécu de loin, entre l’aile droite et l’axe. L’Argentin a déposé un ballon sur la tête de Neymar, avant que Sergio Busquets ne déboule dans la surface pour un but pas vraiment dans ses habitudes.


Le boulot défensif de Javier Pastore contre Nice, presque seul Parisien à avoir survécu à la mi-temps. Huit tacles et une interception au total pour El Flaco, qui s’endurcit et fait mieux que ses camarades du milieu additionnés: Thiago Motta et Blaise Matuidi (quatre tacles et zéro interception chacun).


 

 

On ne sait pas trop

 

L’Ajax a été plutôt séduisant en première période au Parc des Princes (1-3), la semaine dernière, grâce notamment à une belle qualité technique dans l’entrejeu. Mais le manque de poids offensif des Néerlandais, incapables de faire la différence en attaque placée dans les trente derniers mètres, laisse dubitatif sur la viabilité de leur approche de possession à l’échelle continentale.


Le système bâtard de Roberto Mancini, avec deux axiaux sur les ailes: Kuzmanovic à gauche, et Guarin à droite. Le technicien italien aime ces faux 4-4-2, avec deux joueurs qui partent du flanc pour venir s’exprimer dans l’axe (le Colombien l’a d’ailleurs plus fait que l’ancien de Stuttgart). À Manchester City, ces hommes-là s’appelaient Nasri et Silva, pour un jeu plus léché et plus contrôlé. Au Stadio Olimpico, l’Inter a surtout centré (vingt-trois tentatives), marquant deux fois sur de telles situations. Un plan clair, qui ne met pas forcément en valeur les éléments les plus prometteurs de cette équipe, dont le jeune Kovacic, entré en cours de jeu.


 

 

On n'a pas aimé

 

Les Stéphanois auraient certes pu battre Qarabagh sans qu’il n’y ait rien à redire tant ils ont eu d’occasions (1-1). Mais c’est un minimum face à une formation d’un standing bien moindre et privée de plusieurs titulaires. Comme pour Lille, la qualification est envisageable, mais que de difficultés pour prendre son destin européen en main.


Le relâchement de la Roma en seconde période face au CSKA Moscou (1-1), en Ligue des champions, la semaine dernière. Les Romains ont arrêté de jouer, ont reculé, ont subi et ont logiquement fini par craquer. Désormais, un nul face à City pourrait ne pas suffir pour accéder aux huitièmes de finale.


C’est officiel, Botafogo est relégué en Serie B brésilienne, plombé ce week-end par Santos et Leonardo Damiao (0-2). Ce n’est pas le premier club historique à descendre ces dernières années et la plupart l’ont assez bien digéré, à l’image de Vasco da Gama, qui fera son retour dans l’élite l’an prochain. Mais l’ancienne équipe de Doria ne sera peut-être pas la seule grosse victime puisque Palmeiras (Valdivia, Cristaldo), qui reste sur cinq défaites de suite, n’a qu’un point de marge sur la zone rouge avant la dernière journée.


Le premier rideau de Liverpool face à Ludogorets, si on peut appeler ça un rideau (2-2). C’était plutôt une nappe de table trouée, abîmée par le temps. Brendan Rodgers avait en effet opté pour un duo Gerrard-Lambert aux avant-postes. Deux corps mous et lents avec lesquels il est difficile de presser haut et de harceler le porteur. Quand on se rappelle des déferlantes emmenées par Luis Suarez la saison passée…


La blessure de Sylvain Marveaux contre la Fiorentina (1-2) alors que le meneur de jeu guingampais avait réalisé une superbe partie, tout en toucher de balle et en intelligence. C’est lui qui obtient le penalty et renvoie Basanta aux vestiaires, avant de guider le jeu offensif de son équipe (quatre occasions créées), sans être récompensé. Un triste résumé de sa carrière, celle d’un talent contredit par une condition physique extrêmement fragile.

 

 

 

L'infographie de la semaine

 

Quels sont les meilleurs buteurs des grands championnats européens? L’un des seuls classement où Bernard Lacombe se trouve devant Lionel Messi.

 

 

 

 

Les déclas


Robson est un leader né. Un communicant. Il n’a pas besoin de montrer qu’il est le chef. Van Gaal n’est pas aussi proche de ses joueurs. Il est plus distant, plus discipliné, et il a une personnalité très forte. Les deux m’ont beaucoup enseigné et j’ai tiré quelque chose de chacun. Van Gaal est très fidèle à ses principes footballistiques. Par conséquent, il travaille toujours de la même manière, semaine après semaine. Il répète, répète et répète encore certains exercices. Il veut que les joueurs jouent de manière automatique, de la défense à l’attaque. Il veut que chaque joueur fasse ce qu’il doit faire tout au long du match. Robson aime les joueurs créatifs. Il leur donne beaucoup de liberté. À l’entraînement, il préfère répéter des séquences purement offensives, liées directement au but. J’aime organiser la semaine de la façon dont le fait Van Gaal. L’épine dorsale de chaque semaine clairement définie, on répète des exercices qui sont cruciaux pour mon style de jeu, avec l’objectif que se forgent dans l’esprit des joueurs certains automatismes. Qu’ils pensent en équipe. En défense, je suis le modèle de Van Gaal. Mais en attaque, je penche plus pour la philosophie de Robson, qui aime donner une liberté quasi-totale à certains joueurs, aux deux ou trois qui peuvent te solutionner un match, les libérant en quelque sorte des règles imposées aux autres joueurs."

José Mourinho, en mai 2003, dans El Pais. Le Portugais n’avait pas encore remporté la Ligue des champions, mais il avait commencé à se faire un nom avec le parcours de Porto en Coupe de l’UEFA.


"Le Brésil vit des moments difficiles dans tous les secteurs, et le football reflète cela. On n’a pas de grands joueurs. On vit dans l’espoir de Neymar, qui est excellent, le meilleur du pays, mais dans le passé nous avions plus d’un élément référence dans l’équipe. On a souffert d’une génération perdue. Pour une raison ou l’autre, plusieurs joueurs ont eu des moments difficiles avec leur club. On a pratiquement sauté une génération entière."

Ronaldo, qui n’a sans doute pas complètement tort.

 

 

 

 

La vidéo de la semaine

 

 

Pour conserver de l’énergie à dix contre onze, le Bayern a adopté la tactique Sacchi à l’extrême face à Manchester City, jouant avec une défense extrêmement haute pour mettre les attaquants anglais hors-jeu.

 

 

 

 

L'anecdote


Le but vainqueur d’Andrea Pirlo dans les derniers instants du derby turinois est une rareté. Sa frappe, si elle part d’un endroit habituel, est intervenue dans le jeu… ce qui n’était pas arrivé depuis deux ans et demi. Ses dix-sept dernière réalisations venaient en effet de coups de pieds arrêtés. Et une seule d’entre elles était un penalty, preuve de sa science du coup franc.

 

 

 

 

Le bonus lorrain


Albert Cartier, coach de Metz, explique son travail. “Mon boulot c'est de rappeler qu'on a besoin de tout le monde quand on n’a pas le ballon”, dit-il, en prenant exemple sur Diego Simeone et “l’Atlético Bilbao". On l’excusera, parce que le contenu est intéressant.

 

 

 

 

La revue de presse anglophone

 

Comment battre Chelsea cette saison? Les possibilités sont assez restreintes…


Analyse poussée de la réussite tactique du Real Madrid cette saison (en espagnol).


Beaucoup d’observateurs ont pointé un déclin de l’art de défendre. D’autres voient plutôt des progrès dans celui d’attaquer.


Avez-vous déjà entendu un entraîneur anglais se plaindre d’un manque de compacité, de distances inadéquates au pressing? Nous non plus.


Tottenham commence à jouer comme Mauricio Pochettino le veut. Il était temps.


Le Barça ne presse presque plus, et un retour à l’intensité de la grande époque est peu probable.


L’argent impacte toutes les sphères du football. Même la tactique.


Vous rêvez de Mélisandre de Game of Thrones tout en pensant au 3-5-2 de Louis van Gaal? Ceci vous plaira (on vous prévient, ça n’a aucun intérêt tactique).


 

  

Réactions

  • PCarnehan le 02/12/2014 à 00h36
    Elle est géniale cette photo de Raymond Goethals.
    On dirait Harvey Keitel qui jouerait le rôle de Columbo.

  • Zlatanist le 02/12/2014 à 09h22
    Une citation de Ricky Gervais dans un article des cahiers, ah putain quel pied ! On peut mourir tranquille, maintenant.

    Sinon, bien aimé la vidéo du Bayern, c'est couillu et assez impressionnant de maîtrise cette défense haute à 10 contre 11.

  • leo le 02/12/2014 à 11h09
    Concernant les "dépassements de fonction" ou de poste, j'ai toujours eu un souci avec cette expression : le joueur "doit" faire ce que le jeu demande. Si un espace peut être pris par un défenseur central, il doit le faire et ce n'est pas faire autre chose que son boulot de défenseur central. Si porter le ballon, percuter, éliminer un adversaire peut mettre en difficulté l'adversaire, alors, le défenseur central ou le milieu défensif doit le faire, s'il en a les capacités techniques et tactiques. C'est beaucoup plus une question de niveau du joueur que de consignes, à mon sens.

    Et ce n'est pas nouveau : les latéraux-ailiers existent depuis plus de 50 ans (on avait même des latéraux qui croisaient dans la diagonale du terrain), les meneurs reculés aussi (non, Pirlo et ses entraîneurs n'ont rien inventé, Pirlo a juste excellé à ce poste), les faux-9 qui reculent et les ailiers qui rentrent pour profiter des espaces créés existent depuis au moins 60 ans et on ne voit quasiment plus de défenseurs centraux montant frapper de loin dans le jeu, chose assez commune dans les années 70.

    Le rôle du gardien-libéro est évidemment assez nouveau et pour cause, la règle interdisant de saisir à la main une passe d'un coéquipier n'a qu'un vingtaine d'années (et Edwin Van der Saar servait déjà, sur les phases de construction, de libéro à ses équipes dans les années 90), pour les gardiens anticipant et intervenant très loin de leur but, comme le fait admirablement Manuel Neuer, on a aussi de nombreux exemples avec Olmeta, Molina, Higuita ou, bien avant, Hugo Gatti.

  • Daijinho le 02/12/2014 à 16h53
    Zlatanist
    aujourd'hui à 09h22

    Sinon, bien aimé la vidéo du Bayern, c'est couillu et assez impressionnant de maîtrise cette défense haute à 10 contre 11.

    C'est couillu mais très risqué (pour ne pas dire suicidaire) face à Agüero qui est excellent dans le jeu à la limite du hors-jeu. Ca a marché tant que l'équipe était concentrée, mais ils ont fatigué et l'ont payé. Pep aurait pu tenter de préserver le résultat à 2-1, mais ce n'est pas trop son style de garer le bus.

  • dugamaniac le 02/12/2014 à 22h20
    Barthez jouait très haut aussi, même Olmeta essayait de sortir. Neuer s'il joue aussi haut, ça résulte aussi de la surdomination de l'équipe où il évolue qui le met au chômage technique. Ce n'est pas génial pour moi, c'est juste dommage car Neuer son talent exceptionnel c'est d'empêcher le ballon de rentrer dans ses cages, pas de faire des ailes de pigeon.

    Quant au "dépassement de poste", il était bien plus incarné par la Hollande de 1974 que par n'importe quelle équipe d'aujourd'hui, fut elle composée de monstres physiques. Non?

La revue des Cahiers du football