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Dans les cartons des Dé-Managers : #32

Paul Pogba va très bien, Manchester ne va pas bien du tout, et le Real oscille entre les deux. À part ça, James Milner galope partout, Xavi et Pep Guardiola en ont marre des passes inutiles et Gennaro Gattuso pète un câble.

Auteur : Les Dé-Managers le 23 Sept 2014

 

 

Changements de dispositifs ou de joueurs, batailles philosophiques et stratégiques, échecs et réussites… Chaque semaine, les quatre Dé-Managers proposent leurs billets d’humeur.


* * *

 

Real Madrid : équilibre et grand écart

Christophe Kuchly (@CKuchly) – On peut gagner par six buts d’écart et ne pas être complètement rassurant. L’affirmation semble farfelue et pourtant, c’est bien ce sentiment d’insécurité qui ressort après visionnage du match du Real Madrid face au Deportivo La Corogne, samedi (8-2). Car si la force de frappe offensive madrilène existe, Carlo Ancelotti est obligé de sacrifier une partie de l’équilibre du onze pour que tout le monde ait du temps de jeu. Tout le monde… ou plutôt les recrues phares.
 

 


 


L’an dernier, on a vu qu’il n’y avait pas forcément besoin d’avoir beaucoup de joueurs habitués aux basses oeuvres, de Makelele modernes, pour que le 4-3-3 du Real puisse marcher. Mais il y avait tout de même un milieu récupérateur à la pointe basse du triangle dans les moments clés de la saison: Xabi Alonso lors des deux rencontres face au Bayern en Ligue des champions, puis Sami Khedira en finale. Avec Luka Modric et Angel Di Maria, très bons offensivement mais surtout travailleurs, l’ensemble était cohérent.


Ce week-end, comme contre Bâle et l’Atlético, l’entrejeu était composé de Toni Kroos, Modric et James Rodriguez. Une obligation pour ne pas toucher au trio Ronaldo - Benzema - Bale qui fait du Real l’une des équipes les plus talentueusement déséquilibrées de ces dernières années. Meneurs de jeux redescendus d’un cran, Kroos et Modric sont des références mais sont habitués à jouer avec un premier relanceur, qui couvre également leurs erreurs. Quant à James, s’il peut espérer atteindre le volume et la polyvalence de Di Maria à l’avenir, il en est encore loin, dans les capacités mais surtout dans l’habitude du poste.


À vouloir mettre sur le terrain les millions dépensés, Carlo Ancelotti bâtit une formation en quitte ou double permanent. Face à La Corogne, accepter de concéder une dizaine de situations dangereuses n’est pas trop grave, mais cela risque de se payer tôt ou tard, sauf à étendre les registres des hommes en place. La solution existe pourtant: Asier Illarramendi, acheté comme Isco juste assez cher pour qu’il quitte son club mais pas assez pour le stariser, a stabilisé l’édifice dès son entrée à la place de Karim Benzema. Alors que le 3-2 se rapprochait, ce sont cinq buts qui ont été marqués avec cette composition plus prudente. La preuve que l’empilement offensif n’est pas la seule formule pour marquer. À condition, bien sûr, d’assumer de mettre un champion du monde ou une recrue à 80 millions sur le banc.
 

 

 

Pogba le Megazord

Raphaël Cosmidis (@rcosmidis) – Dans les Power Rangers, série télévisée pour enfants immanquable dans les années 90, les cinq héros (par ordre de puissance: rouge, bleu, vert, rose, jaune – si on ne compte pas le ténébreux power ranger noir et le pur power ranger blanc) s’alliaient pour former un genre de robot géant censé triompher du mal, le Megazord. Le Megazord l’emportait toujours. Il terrassait les méchants les uns après les autres.


Samedi soir, Paul Pogba n’a pas vaincu le mal, seulement l’AC Milan. Il n’était pas seul, mais sa montée en puissance à San Siro a grandement contribué à la victoire des Turinois. En réalité, Paul Pogba n’est jamais seul. Comme le Megazord, sa force semble venir d’une union, celle de plusieurs footballeurs. Par moments, il récupère et percute comme Patrick Vieira. Durant d’autres séquences, c’est son toucher de balle, digne d’un numéro 10, qui éclaire le jeu de son équipe. Sa passe décisive pour Carlos Tevez en est une illustration. Pogba gratte le ballon, oriente, élimine, décale, frappe. Il est tentaculaire, et ses statistiques cette saison en attestent: 2,3 tacles par match, 1 interception, 2,3 tirs, 1,7 key passes, 2,3 dribbles. Sur sa fiche, WhoScored écrit “Player has no significant weaknesses.
 

 


 


Mais plus que l’absence de faiblesses, c’est l’éventail de ses points forts qui subjugue. Pogba ne fait pas tout, il maîtrise tout. Là où certains se spécialisent, par choix ou par contrainte, le Français est naturellement doué, et le football ne lui a refusé aucun talent. Pogba, c’est le Megazord sans les Power Rangers à l’intérieur. Un monstre à lui seul, un hydre footballistique.
 

 

 

On a aimé


Le dispositif tactique parfait du Borussia Dortmund face à Arsenal (2-0) qui a une nouvelle fois montré qu’on pouvait avoir l’une des philosophies de jeu les plus proactives en ayant pourtant moins le ballon que son adversaire. Énomes travailleurs et pourtant encore lucides pour marquer, Ciro Immobile et Pierre-Emerick Aubameyang méritent également des louanges.


Voir Marko Basa prouver, une nouvelle fois, qu’il est au-dessus du lot en Ligue 1 à son poste. On ne va pas se plaindre de pouvoir profiter d’un tel joueur, mais quand on voit sa qualité technique, matérialisée par des râteaux, roulettes et relances difficiles tout en sûreté, on se dit qu’il est sans doute meilleur que pas mal de joueurs offensifs. Et qu’il y a une anomalie à le voir encore à Lille, même si la discrétion de sa carrière est à l’image du personnage.


L’entrée de Morgan Sanson pour Montpellier en deuxième période contre Lille (et le passage au 4-4-2 opéré par Rolland Courbis). Le jeune milieu de terrain français a transformé les Héraultais par son calme et sa technicité et poursuit son excellent début de saison. Récemment, Louis Nicollin reconnaissait que le conserver l’été prochain serait compliqué. En espérant qu’il rejoigne la Liga, où son jeu brillerait.


La prestation de Maxime Gonalons face au Paris Saint-Germain. Impressionnant à la récupération, le capitaine lyonnais a contribué à éteindre un Ibrahimovic certes peu inspiré par ailleurs. Il a enrayé nombre d’offensives parisiennes par son placement intelligent et sa solidité dans les duels. tout en étant précis dans son jeu de passes (96 % de transmissions réussies). Un match plein.


 

 

On ne sait pas trop

 

L’Atlético a fait bien assez pour battre le Celta, se procurant beaucoup plus d’occasions que d’habitude, marquant ses classiques buts sur coups de pieds arrêtés, mais rien n’est allé dans son sens: but exceptionnel de Pablo Hernandez (rien n’obligeait Miguel Angel Moya à quitter son but), penalty concédé bêtement par Miranda et gardien adverse en état de grâce (2-2). Malgré tout, cela rappelle que la dernière saison était marquée par une grande réussite, qui ne se reproduira pas forcément. Surtout sans Filipe Luis, dont le départ pour aller sur le banc de Chelsea est un échec pour tout le monde, notamment pour le football.


 

 

On n'a pas aimé

 

Voir la défense lilloise aussi facilement mise hors de position face à Krasnodar (1-1). Les Nordistes ont multiplié les situations dangereuses mais sans parvenir à en faire de réelles occasions, et leur stratégie pour marquer, créer le surnombre, s’est retournée contre eux en offrant des boulevards en contre.


Le n’importe quoi géant que fut la défense du Dynamo Minsk face au PAOK Salonique (6-1). On souhaite vraiment au club biélorusse qu’aucun pari suspect n’ait eu lieu sur ce match car il sera vraiment difficile d’argumenter que “non non, on n’a pas fait exprès, on est simplement très mauvais”.


Ce Bayern inoffensif à Hambourg (0-0), qui n’est pourtant pas une terreur du championnat. Et revient cette vieille réflexion alors que Franck Ribéry et Arjen Robben n’étaient pas là: les systèmes de Pep Guardiola sont-ils viables offensivement en l’absence d’un excellent soliste pour jouer les détonateurs?


Était-il vraiment nécessaire de dépenser quasiment 200 millions d’euros pour renforcer Manchester United quand le système expose le tout jeune Tyler Blackett à de multiples situations de un contre un en défense? Vous avez deux heures.


Daniel Alves et Jérémy Mathieu contre Levante. La victoire 5-0 du Barça à l’extérieur a été facilitée par l’expulsion de Vyntra avant la pause. Mais auparavant, la défense catalane avait, comme d’habitude, affichée ses lacunes face aux contres adverses, notamment dans le dos de ses latéraux. Jérémy Mathieu, en retard dans ses couvertures et pas vraiment serein balle au pied, n’a pas impressionné. De même pour Daniel Alves, mais de l’autre côté du terrain, en phase offensive. Une succession de mauvais choix malgré les boulevards laissés sur les côtés par l’organisation en losange de Levante. La confirmation du déclin du latéral brésilien.


La réaction incroyablement enthousiaste des commentateurs de beIN Sports au terme de la première période de Lens - Saint-Etienne. "Pas de but mais du beau spectacle dans le jeu." Soit il s’agit de survendre le produit acheté par la chaîne, soit suivre la Ligue 1 chaque week-end rend moins exigeant.

 

 

 

L'infographie de la semaine

 

La heatmap de James Milner face à Chelsea. Pour faire simple, ça veut dire qu’il court un peu partout. (via Squawka)

 

 

 

 

Les déclas


Je déteste ce tiki-taka, je le déteste. Il consiste à se faire des passes sans aucun sens et sans aucune intelligence. Il ne mène à rien. Ne croyez pas ce qu’on vous raconte: le Barça n’avait rien à voir avec le tiki-taka. C’est une invention. Mon idée est d’avoir le ballon, d’élargir le jeu, d’attirer l’adversaire dans un coin du terrain pour l’attaquer de l’autre côté. Notre jeu, c’est patapam et pas tiki-taka.

Pep Guardiola se dresse contre les idées reçues dans Herr Pep, le livre de Marti Perarnau.


"À l'Euro 2012, on a certainement baissé de niveau. La raison est que nous avions beaucoup de joueurs qui demandaient le ballon dans les pieds et nous n'avions plus la profondeur de Villa et Torres. Regardez la finale contre l'Italie (4-0): sur le but d'Alba, je suis le joueur le plus avancé. Moi! Je n'ai aucune passe en profondeur possible. Heureusement que Jordi arrive comme une flèche. La passe est dans le ton, ça a fait but."

Xavi, lucide sur les manques de la sélection espagnole.


On me taxe d'intégriste de la possession de balle. Non. Pour moi, tous les systèmes, toutes les idées, sont valides et font la grandeur du football. Simplement, je préfère avoir le ballon et être celui qui prend l'initiative, qui attaque constamment. Il faut comprendre une chose: on défend avec le ballon. Au Barça, on ne travaille pas beaucoup l'aspect défensif. Nous ne sommes pas l'Atlético ou Chelsea.

Xavi toujours, dans une interview passionnante donnée à Canal + Espagne. Le reste des réponses est à retrouver ici.

 

 

 

 

La vidéo de la semaine

 

 

L’organisation défensive de l’Atlético Madrid est un modèle de rigueur, de discipline et d’intelligence tactique. Illustration expliquée et analysée, face au Real Madrid. 

 

 

 

L'anecdote


Yacine Brahimi a inscrit un triplé pour son premier match de Ligue des champions dans la victoire de Porto contre le Bate Borisov (6-0), la plus large de l’histoire du club portugais dans la Coupe aux grandes oreilles. Cela n’a été réalisé que six fois auparavant, par des joueurs au profil varié. Le premier fut Van Basten en 1992, ce qui est généralement un bon signe pour la suite. Les autres: Faustino Asprilla en 1997, Yakubu en 2002, Wayne Rooney en 2004, Vincenzo Iaquinta en 2005 et Grafite en 2009.

 

 

 

 

Le débat de la semaine


On passe notre temps à analyser sans trop se mouiller, ce qui est toujours plus facile. Désormais, l'un de nous prendra partie sur un sujet d'actualité tactique. Cette semaine, Julien Momont propose son équipe-type pour redresser Manchester United, un 4-3-2-1:

De Gea ; Rafael, Smalling, Rojo, Shaw ; Herrera, Carrick, Di Maria ; Mata, Rooney ; Falcao.


"Le retour à quatre derrière a au moins permis de retrouver quelques repères. Titulariser Shaw à gauche permettrait de recentrer Rojo à son meilleur poste tout en gagnant en volume dans le couloir. Reste à protéger cette arrière-garde. En sentinelle, le retour de blessure de Carrick devrait, à terme, apporter plus de stabilité que Blind, technicien raffiné mais peu intimidant. Devant, Van Persie n'est que l'ombre de lui-même en ce moment, et associer Herrera, Di Maria, Mata et Rooney dans des zones rapprochées ferait gagner encore en maîtrise offensive, tout en libérant un Falcao plus efficace seul en pointe. De plus, dans ce 4-3-2-1, le pressing de MU gagnerait en efficacité dans l'entrejeu, point crucial pour être moins exposé derrière."

 

 

 

 

Bonus conférence de presse

 

Gennaro Gattuso, à mi-chemin entre Trapattoni et Cantona, jongle entre anglais et italien et livre un très beau moment aux journalistes grecs. On doit bien rigoler sous ses ordres à l’OFI Heraklion.

 

 

 

 

La revue de presse (presque) anglophone

 

Enquête sur l’empire Jorge Mendes, potentiellement l’homme le plus puissant du football mondial.


Felix Magath a enfin été viré de Fulham. Soigner des blessures avec du fromage ne marche pas très bien, apparemment.


L’incroyable histoire de Paderborn, leader de Bundesliga avant son déplacement à Munich ce mardi.


L’excellent blog The Swiss Ramble est de retour, avec une analyse économique toujours aussi pointue d’Arsenal.


Interview (en espagnol) de Tata Martino, le nouveau sélectionneur de l’Argentine.


Son prédécesseur, Alejandro Sabella, n’a pas encore trouvé de nouveau club. Et il n’a pas très envie de travailler avec des dirigeants capricieux.


Dans un film, Alfrédo Di Stefano joua un personnage kidnappé avant un match. Un an plus tard, la fiction devint réalité. Retour en 1963.


Un peu de théorie tactique, avec le concept des demi-espaces expliqué par Rene Maric.


 

  

Réactions

  • sansai le 23/09/2014 à 04h31
    Sur l'échelle du personal branling, on atteint un bon 11/10 avec ces demi-espaces. Mais c'est intéressant.

  • AKK, rends tes sets le 23/09/2014 à 12h15
    J'ai regardé seulement la première période de Lens-Sainté, sans le son et étant pour Lyon, peu de chance d'être influencé... Et j'ai aussi trouvé que c'était un bon (début de) match : enjoué, ça se projetait vite vers l'avant, ça frappait, ...
    Alors certes, il y avait des manques, mais c'était bien agréable quand même.

  • what_a_metz le 23/09/2014 à 12h30
    Le "player has no significant weaknesses" de Pogba doit être nuancé : la même formule se trouve sur la fiche whoscored de Patrice Evra. Ce qui amène quand même à douter un peu (beaucoup ?) de la fiabilité des appréciations.

  • Raspou le 23/09/2014 à 13h11
    Merci pour le lien vers l'interview de Xavi, j'aime ce gars d'amour. Son passage sur la "perte du mouvement" m'a rappelé une interview de Suaudeau datant de 2006, à propos du Real ex-galactique:

    "J’ai observé la lente dégradation du Real Madrid. Vous savez, quand il n’y a plus que des joueurs qui portent le ballon et plus personne autour pour s’engouffrer dans les espaces, créer le mouvement, c’est éclairant. Barcelone doit également s’en méfier."

  • Daijinho le 23/09/2014 à 15h07
    @what_a_metz
    Dans le cas d'Evra ça se tient aussi, dans la mesure où il a des lacunes énormes dans tous les secteurs du jeu. Pas de faiblesse significative, elle est chez lui généralisée.

  • Sens de la dérision le 23/09/2014 à 15h21
    Je n'ai pas observé de faiblesse dans le fronçage de sourcils chez le bon Pat. Ni dans l'air football.

  • et alors le 23/09/2014 à 15h36
    Plus que des joueurs qui portent le ballon, et plus personne pour donner du mouvement, c'est aussi la raison de l'échec de l'Italie de Prandelli au Mondial. Pirlo, Verratti, De Rossi et consorts (Thiago Motta, Candreva...) se marchaient sur les pieds pendant que Marchisio essayait tout seul d'ouvrir des espaces. Conte a déjà rééquilibré ça en intégrant des joueurs comme Florenzi ou Giaccherini, pas forcément aussi fins passeurs, mais plus à même de faire les appels. (J'entame la campagne pour une meilleure reconnaissance de Florenzi, convenue avec Vel Coyote ; vous en réentendrez parler.)

    Au passage, ce risque guette aussi la Fiorentina de Montella, malgré Cuadrado.

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