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Dans les cartons des Dé-Managers : #29

Les championnats reprennent, les Cartons aussi. Pour cette première de la saison, on parle de l'avenir européen du LOSC, du modèle Simeone mais aussi de Conte, Gaudino, Del Piero et plein d'autres choses.

Auteur : Les Dé-Managers le 26 Août 2014

 

 

Changements de dispositifs ou de joueurs, batailles philosophiques et stratégiques, échecs et réussites… Chaque semaine et pour la deuxième saison, les quatre Dé-Managers proposent leurs billets d’humeur.


* * *

 

Meneur de révolte

Christophe Kuchly (@CKuchly) – En ce début de saison, le grand jeu à Luchin consiste à deviner quel dispositif tactique René Girard alignera au match suivant. Si l’incertitude est là, c’est qu’aucune formule efficace ne se dégage. Ou, plus exactement, ne se dégageait jusqu’à ce week-end et la réception de Lorient. Car si la faiblesse de l’adversaire sur ce match incite à pondérer les affirmations (Bruno Ecuele Manga et Mathieu Coutadeur confirmeront après coup que leur équipe s’est cramée à courir après le ballon en première période), le 4-4-2 losange a montré son potentiel. Tant mieux puisque le déplacement à Porto, celui qui peut amener une belle manne financière, est déjà ce mardi soir...
 

 


 


Contrairement au 4-3-3, le 4-4-2 losange n’a pas d’ailiers mais quatre milieux axiaux, dont un meneur de jeu. Une première particularité, qui oblige les latéraux à beaucoup plus occuper leur couloir. “Il faut savoir s’adapter, confirme Sébastien Corchia, traîné d’un poste à l’autre depuis le début de saison. Cela ne me pose pas de problème, il faut d’abord bien défendre et apporter offensivement si on a l’occasion de le faire.” Surtout, avec un meneur derrière deux attaquants, il faut que celui-ci soit servi et en bonne condition pour que le jeu offensif soit fluide.


Jusque-là, ce n’était pas le cas. On parle des premières semaines mais aussi de l’année dernière. Marvin Martin n’apporte pas, au point qu’on finit par être persuadé qu’il est plus un joueur moyen auteur d’une très bonne saison qu’un très bon joueur auteur de saisons moyennes. Et comme le trident Gueye-Mavuba-Balmont est fixé à la récupération, l’ensemble manque de liant. Manque, ou manquait. Car la rencontre face à Lorient, disputée avec Jonathan Delaplace en relayeur et Marcos Lopes a la mène, a réglé (temporairement?) ces problèmes. Le premier a percé tout en étant le meilleur récupérateur de l’équipe (22 ballons gagnés), tandis que le deuxième a constamment avancé ballon au pied et ouvert des espaces. “Il sent le football, c’est important de le voir peser sur le jeu”, dit de lui René Girard. Lopes, le Benfiquiste, détient une partie de l’avenir européen des Lillois entre ses pieds.
 

 

 

Diego Simeone, l’influent

Julien Momont (@JulienMomont) – Il y a un peu de Diego Simeone chez Pascal Dupraz. Ou l’inverse. Toujours est-il qu’il y avait des similitudes dans la manière de défendre de l’Atlético Madrid et de l’Évian Thonon-Gaillard, respectivement face au Real en Supercoupe d’Espagne et au PSG en Ligue 1. Deux approches volontairement réactives, abandonnant la possession par choix – et peut-être aussi par contrainte technique, face à la supériorité adverse dans ce domaine – et qui sont toutes deux parvenues à leur fin. Les Colchoneros ont remporté le premier trophée espagnol de la saison (2-1 au total des deux matches), l’ETG a tenu en échec le champion de France en titre (0-0). Cette impression risque d’ailleurs d’être fréquente, cette saison, tant l’organisation défensive en 4-4-2 est en passe de (re)devenir une référence en termes de solidité et de stérilisation des possessions adverses.


L’été n’a donc pas altéré la dynamique des Rojiblancos, qui semblent même déjà plus forts collectivement que la saison dernière. L’organisation défensive est la même, dans ce 4-4-2 compact qui coulisse sur la largeur. Les hommes de Diego Simeone ont affiché une discipline et une rigueur sans failles dans leurs efforts et déplacements défensifs. Aucune équipe n’est aujourd’hui aussi efficace pour neutraliser les créateurs adverses, les enfermer dans un couloir en les étouffant sur demi-terrain, sans pâtir des espaces laissés côté opposé grâce à des ailiers prêts à se sacrifier pour le bien collectif.
 

 


 


Même détermination et même volonté pour les Haut-Savoyards face à des Parisiens certes bien peu inspirés en possession du ballon mais aussi en un contre un, là où les Merengues ont malgré tout su s’ouvrir quelques espaces aux abords de la surface adverse. Nuance, tout de même: l’Atlético fait systématiquement preuve de cette imperméabilité défensive, là où celle de l’ETG s’effrite hors des grands rendez-vous.


Au niveau du plan offensif, là aussi l’idée était la même: capitaliser au maximum sur les quelques contres et coups de pied arrêtés bien placés. Malgré 34% de possession moyenne sur les deux rencontres, les Colchoneros ont ainsi obtenu douze corners, qu’ils ont converti en deux buts. Côté français, l’ETG reste l’ETG, et ses lacunes techniques étaient trop importantes pour espérer un nouvel exploit face à un PSG même réduit à dix. Mais l’esprit était le même, et quelque chose nous dit que Pascal Dupraz ne sera pas le seul à adopter la posture qui a fait la réussite de Diego Simeone.
 

 

 

On a aimé


La reprise de la Liga ce week-end. On n’attend désormais plus que la Serie A pour que la saison soit définitivement lancée.


La montée de Gorka Iraizoz sur un des derniers coups de pied arrêtés de l’Athletic Bilbao contre Malaga. Le portier basque, onzième joueur de champ, a placé une superbe tête, puissante, qui a trompé Kameni, titulaire malgré le recrutement de Memo Ochoa. Seulement voilà, comme dirait Alexandre Boyon, l’arbitre de la rencontre a signalé une position de hors-jeu d’Aduriz, qu’on peine encore à voir.


La performance du jeune José Luis Gaya, latéral gauche de dix-neuf ans et déjà au niveau pour le premier match de Valence en Liga cette saison. Formé chez les Murciélagos, Gaya a fait toutes les sélections de jeunes de l’équipe d’Espagne et on a compris pourquoi en le voyant jouer face à Séville. Rapide, à l’aise techniquement, il confirme que Valence est le premier producteur d’arrières gauches en Europe: Jordi Alba, Juan Bernat, et désormais Gaya.


Les nouvelles expérimentations tactiques de l’alchimiste Pep Guardiola face à Wolfsburg (victoire 2-1). Le Bayern a entamé le match dans un 3-4-1-2 flexible, les replacements défensifs de Bernat en arrière gauche donnant de facto une défense à quatre sans le ballon, avant de passer véritablement en 4-2-3-1 avec Lahm à droite. Les Bavarois ont eu, comme d’habitude, quelques frayeurs défensives mais affiché une belle faculté d’accélération à la récupération du ballon, aidée par un pressing haut en nombre.


Le choc Ajax – PSV (1-3), très enlevé, au cours duquel les visiteurs ont donné une leçon d’attaques rapides à une défense lente et très exposée sur les contres. Du rythme, de l’intensité, deux styles plutôt différents entre le jeu plus patient de l’Ajax et la frénésie du PSV. Un match très agréable à suivre.


 

 

On ne sait pas trop

 

Borussia Dortmund-Bayer Leverkusen (0-2) a laissé une impression étrange. Certes, l’intensité déployée des deux côtés a été impressionnante, avec un pressing permanent et en nombre sur le porteur du ballon. Pendant négatif: le niveau technique du match a été très faible (71% de passes réussies d’un côté, 57% de l’autre), lié à l’impossibilité d’enchaîner deux touches de balle sans être pressé, mais aussi à la concentration importante de joueurs dans l’axe. Au final, la sensation étrange d’un match disputé en mode “cour de récréation”.


 

 

On n'a pas aimé

 

Le soporifique Lille-Porto. Les Portugais étaient supérieurs dans tous les domaines, tant techniquement qu’en vivacité et dans l’animation, surtout dans l’entrejeu. Ils n’ont pas su emballer le match pour autant, mais n’en ont pas eu besoin pour s’imposer. En face, la bonne organisation défensive lilloise n’a pas suffi, et le LOSC a une fois de plus affiché ses limites offensives, la faute à la combinaison d’un manque d’ambition et de lacunes individuelles et collectives.


La naïveté défensive lyonnaise face à l’Astra Giurgiu. Pertes de balle dangereuses dans l’entrejeu, Maxime Gonalons inefficace en sentinelle pour couper les contres adverses, défense très exposée par des latéraux parfois trop haut simultanément, comme Tolisso sur le but de l’égalisation roumaine… L’OL a certes séduit offensivement pendant une demi-heure, mais il ne pouvait espérer mieux avec de telles lacunes derrière.


Le Chelsea léthargique de la première période face à Leicester (2-0). Loin de prendre le jeu à leur compte, les Blues ont subi de longues phases de possession adverse, la faute à l’absence de pressing et d’agressivité sur le porteur du ballon. José Mourinho y voit les conséquences d’une préparation tronquée par les retours tardifs des mondialistes. Chelsea, comme les autres clubs touchés, ne pourra certainement donner sa pleine mesure que d’ici quelques semaines.


L’action qui entraîne le carton rouge de Javier Mascherano face à Elche. Enfin, action… Un grand coup de pompe de Tyton, le gardien, et c’est toute la défense barcelonaise qui se retrouve battue, Jonathas partant seul au but dans son dos. On invoquera les réglages de début de saison mais, avec le Barça, on est toujours méfiant sur ces phases de jeu.


La deuxième période du PSG contre l'ETG, pas pire que la première offensivement, mais dans la même lignée: à quoi sert une pause de quinze minutes si elle ne règle pas les problèmes, au moins certains, dans le jeu d’une équipe? Les Parisiens sont revenus sur la pelouse avec le même système, les mêmes hommes, et la même incapacité à défaire le bloc bas et compact des Savoyards.

 

 

 

L'infographie de la semaine

 

El Periodico rappelle les onze de départ des quatre derniers entraîneurs du FC Barcelone lors de leur première journée de championnat. Xavi sur le banc et Victor Valdés parti, ils ne sont plus que deux à avoir été de toutes les aventures: Daniel Alves, fidèle au poste sur son côté droit, et Lionel Messi, ailier qui a depuis migré vers l’axe. (Cliquez sur l'image pour agrandir)

 

 

 

 

Les déclas


Il y a près d’un an, Antonio Conte, nouveau sélectionneur de la Squadra Azzurra, a sorti un livre intitulé Tête, coeur et jambes. Morceaux choisis, grâce à la traduction en anglais de plusieurs passages par l’indispensable Soccer Translator:


Ce que j’ai toujours apprécié chez Carlo Mazzone, c’est sa capacité à rester à jour. C’est faux de dire que l’on ne peut rien inventer de nouveau dans le football. Le football est en constante évolution, comme n’importe quelle autre discipline. Il faut rester constamment à jour.


"Jouer dans l’équipe nationale d’Arrigo Sacchi n’était pas facile. Pour moi et pour les joueurs qui ne jouaient pas au Milan, c’était un choc… Il utilisait le 4-4-2 qui avait fait son succès avec Milan (défense de zone, piège du hors-jeu, équipe compacte, dédoublements et courses diagonales des défenseurs). Sacchi pensait avec l’idée que chacun savait quoi faire, à qui passer le ballon dans différentes situations, comment attaquer et comment défendre. Bouger tous ensemble en équipe."


Dans le vestiaire, j’étais le seul qui avait travaillé avec Carlo Ancelotti auparavant, lorsqu’il était l’adjoint de Sacchi lors de la Coupe du monde 1994. Je sais qu’il est quelqu’un de très bien, très calme et il est pratiquement impossible de se disputer avec lui. Il a une approche de grand frère. Il est immédiatement en harmonie avec le groupe et se fait aimer de tous.

 

 

 

 

La vidéo de la semaine

 

 

On a pas mal parlé de Ruben Neves ces derniers jours en France. À raison car le jeune milieu de terrain de Porto montre déjà d'énormes qualités de maturité et un gros volume pour ses dix-sept ans. Quelques mois plus vieux, Gianluca Gaudinio faisait ses débuts en Bundesliga ce week-end avec le Bayern. Et le jeune allemand, au rôle très important au coeur du jeu, a impressionné. 

 

 

 

L'anecdote


Il y a quarante ans, le mythique Honved retirait le numéro 10 porté par Ferenc Puskas. Depuis, la question de le réattribuer ne s’était jamais posée. Cela pourrait cependant changer très rapidement. En négociation avec Alessandro del Piero depuis trois semaines, le club hongrois lui offrirait le 10 si jamais la signature devenait effective. “Ce maillot a été retiré il y a longtemps mais le président serait heureux de le ramener pour Del Piero et la famille Puskas serait également honorée”, a confirmé Fabio Cordella, le manager du club. Si une telle venue est difficile à boucler financièrement pour un club d’un championnat de moindre importance, le sponsor principal a annoncé être prêt à faire un effort.

 

 

 

 

Le bonus terrains


Une petite vue aérienne des terrains d'entraînement du Bayern révèle une spécificité dans le traçage des lignes... (Via @maccacollins)

 

 

 

La revue de presse (presque) anglophone

 

Après avoir lu ce fantastique article du Telegraph, vous saurez tout sur Louis van Gaal.


Analyse (en espagnol) des premiers points tactiques marquants du Bayern de Guardiola An II.


Quels sont les entraîneurs dont les équipes pressent le plus haut en Europe? Analyse statistique.


Comment mesure-t-on d’ailleurs l’intensité d’un pressing haut? Réflexion et études de cas.


José Mourinho demande l’introduction de “pauses coaching” en Premier League, pour pouvoir faire des ajustements tactiques.


En acceptant d’endosser le costume de sélectionneur de l’Italie, Antonio Conte a pris un gros risque. Analyse de la mission qui l’attend.


Angel Di Maria devrait quitter le Real Madrid. Pourtant, les Merengues auraient encore bien besoin de l’Argentin. Explications, graphiques à l’appui.


Entretien avec Roberto Martinez, où l’entraîneur espagnol d’Everton aborde notamment sa philosophie et la satisfaction qu’il tire du développement de jeunes talents.


 

  

Réactions

  • sansai le 26/08/2014 à 22h59
    Je suis comme vous, je pensais que Lille avait trouvé son animation ce week-end, et je comprends mal pourquoi elle n'a pas été reconduite contre Porto.

La revue des Cahiers du football