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Dans les cartons des Dé-Managers : #25

La tristesse s'invite, après les décès de Tito Vilanova et Vujadin Boskov. Mais le football continue, avec ses acteurs récurrents, de Mourinho à Girard en passant par de Boer, et ceux d'un week-end, Kalas, Paredes et les autres.

Auteur : Les Dé-Managers le 29 Avr 2014

 

 

Changements de dispositifs ou de joueurs, batailles philosophiques et stratégiques, échecs et réussites… Chaque semaine, les quatre Dé-Managers proposent leurs billets d’humeur.


* * *

 

Vilanova, le dernier combat

Raphaël Cosmidis (@rcosmidis) – Tito Vilanova s’est éteint, vendredi 25 avril, après quasiment trois ans à combattre un cancer de la gorge. Les joueurs du championnat espagnol ont porté un brassard noir ce week-end, en hommage à celui qui avait emmené le Barça vers une Liga historique lors de la saison 2012-2013.
 

 


 


Les Catalans se sont recueillis à de nombreuses reprises depuis le décès de leur ancien coach. Au Camp Nou et au Madrigal, notamment. Juste avant le coup d’envoi du match face à Villarreal, Sergio Busquets n’a pu retenir quelques larmes. Lui, aujourd’hui meilleur milieu du monde à son poste, mais simple anonyme lorsque Guardiola et Vilanova prirent la tête du secteur sportif en 2008. Et symbole du chantier effectué par les deux tacticiens.


Formé à la Masia, joueur à la carrière modeste, Tito n’était pas simplement l’adjoint d’un révolutionnaire. Il était révolutionnaire lui-même. “Nous sommes différents. Gagner ne suffit pas”, déclara-t-il un jour à El Pais. Il était presque inévitable que José Mourinho, aux principes totalement contraires, lui mette le doigt dans l’oeil, un soir de Clasico. Vilanova et Mourinho, défenseurs de deux écoles opposées: la fidélité, la foi en son plan face au pragmatisme, à l’adaptation. Deux approches qui définissent désormais le football, parfois embourbé dans un débat philosophique que les enjeux compliquent.


Vilanova aura attendu l’été 2012 pour être sur le devant de la scène, pour diriger le Barça, tout seul. En charge de l’équipe, il abandonne les expérimentations extrêmes de Guardiola (le 3-4-3 de 2011-2012), réinstalle le 4-3-3 et remporte la Liga en atteignant les 100 points, égalant ainsi le record du Real Madrid. Il y a quelques mois, l’actuel entraîneur du Bayern Munich a reconnu qu’il avait quitté la Catalogne parce qu’il ne parvenait plus à motiver les joueurs barcelonais. Vilanova les fit se relever des défaites de 2012 pour retrouver la victoire en 2013. Un talent de leader limité puis finalement interdit par le retour de sa maladie. À la fin de sa seule saison comme entraîneur en chef, Tito doit quitter son poste.


Habitué aux seconds rôles jusqu’aux derniers mois de sa vie, il a influencé le football depuis les coulisses, appliquant à merveille les idées qu’il partageait avec Guardiola. Vilanova était un homme de l’ombre qui, une fois dans la lumière, a vu son existence assombrie par le cancer.
 

 

 

Principe actif

Julien Momont (@JulienMomont) – “Je ne comprends pas.” Le regard dur, le verbe acerbe, Francis Gillot a avoué son impuissance, dimanche soir, dans la grande salle de presse du Stade Pierre-Mauroy. Impuissance quant au début de match manqué par les Girondins à Lille. Impuissance face à des joueurs incapables de se lâcher, en dépit d’une fin de saison dénuée d’enjeux. L’entraîneur bordelais s’est placé, a posteriori, dans la peau d’un technicien qui subit, sans aborder ses propres leviers d’action.


La motivation inégale et le déchet technique d’une partie des onze titulaires aquitains invitaient pourtant à des ajustements tactiques, principalement pour s’extraire de l’intense pressing nordiste dans l’entrejeu et gagner en potentiel de déstabilisation. Mais Francis Gillot a maintenu son 4-2-3-1 tout au long de la rencontre, y compris après les entrées de Faubert et Bellion. Un système sur lequel se calquait parfaitement le 4-3-3 lillois en phase défensive, une aubaine pour les Dogues dans l’optique de préserver leur avantage, acquis dès la 23e minute.
 

 


 


À l’inverse, René Girard a su faire les ajustements nécessaires en temps voulu, avec la part de réussite qui récompense parfois les audacieux. Lorsqu’il remplace Origi plutôt que Mendes, à la 66e minute, l’entraîneur lillois privilégie l’implication défensive du second à l’adresse et la percussion du premier. Ce choix, influencé donc par des paramètres défensifs, comme René Girard l’a reconnu après le match, a apporté des dividendes offensives avec le but du break du Cap-Verdien deux minutes plus tard.


Dans la foulée de la réduction de l’écart girondine, l’ancien technicien montpelliérain a ensuite donné un second souffle à son entrejeu, qui en avait besoin, avec l’entrée de Delaplace. Le passage concomitant à un 4-4-2 losange a accru l’impact retrouvé à la récupération. Alors que les Lillois commençaient à subir de plus en plus la pression bordelaise, ces inflexions leur ont offert une fin de match plutôt tranquille. René Girard a forcé les événements, ou ne les a tout au moins pas subis. Cette posture active a payé.
 

 

 

On a aimé


Une nouvelle fois, mais tout sauf une fois de trop: la merveille de match complet de Luka Modric face au Bayern. Avec ses compères Isco et Xabi Alonso, il a parfaitement géré un milieu allemand pourtant gargantuesque et su lancer les contres, permettant au Real d’être un danger permanent. Une belle preuve que l’on peut être dans une stratégie réactive, laissant l'adversaire attaquer, avec des milieux qui savent créer.


La talonnade de Stéphane M’Bia, geste superbe mais conséquence d’une position un peu trop avancée pour être honnête et d’un contrôle complètement foiré. Une sorte d’allégorie de la carrière d’un joueur alternant fabuleusement le très bon et le n’importe quoi.


Marquer a toujours plus de poids dans un moment décisif. Saluons donc Esteban Paredes, auteur des cinq buts de Colo Colo face à Nublense dans une victoire qui offre le titre de champion au club chilien.


La bonne fin de Torneo Final de Boca Juniors, qui reste sur cinq matchs sans défaite, ainsi que les performances réjouissantes de Juan Roman Riquelme ces dernières semaines, dont ce missile contre Tigres. Les Bosteros exigent d’ailleurs une prolongation de contrat pour El Ultimo Diez.


La première de Ryan Giggs sur le banc de Manchester United. Face à Norwich, le Gallois a initialement pris des décisions fortes (Fellaini écarté, Mata sur le banc, Welbeck en pointe plutôt que côté gauche, Cleverley titulaire), à réussite finale variable. Il a surtout su insouffler, à la pause, un allant offensif après une première mi-temps pataude, sans distinction, alors, avec l’ère Moyes. Comme s’il avait fallu quarante-cinq minutes pour tourner la page. En bonus, un coaching inspiré avec un Mata brillant pendant la dernière demi-heure, le tout certes facilité par un adversaire conciliant.


 

 

On n'a pas aimé

 

Atlético Madrid-Chelsea. L’approche défensive de José Mourinho est certes en cause dans la pauvreté du spectacle proposé. Mais cette stratégie est appréciable pour sa réflexion et son efficacité irréfutable, presque inéluctable. On regrettera toutefois qu’elle n’ait pas été accompagnée d’un projet offensif un peu plus ambitieux – et pas forcément nuisible à sa solidité – pour mieux exploiter les contres. En face, le manque d’imagination et la prise de risque limitée des Colchoneros furent tout aussi critiquables, avec comme circonstance atténuante la rareté d’une telle domination (troisième match de Ligue des champions avec une possession supérieure à 50%, les deux précédents étant face au modeste Austria Vienne). Le retour promet une nouvelle partie d’échecs, instructive tactiquement à défaut d’être forcément spectaculaire.


La fin de saison complètement en roue libre du PSG, symbolisée par un match bancal, dimanche, à Sochaux. On peut difficilement demander à une équipe d’être parfaite toute la saison, mais les Parisiens semblent avoir perdu le fil et leur sérénité en chemin. Un parcours qui se rapproche un peu, dans l’idée, de celui vécu par les Girondins lors du dernier exercice avec Laurent Blanc à leur tête. Pour des conséquences heureusement bien moindres.


Le jeu stéréotypé du Barça depuis quelques temps. Les Catalans ne trouvent pas de solution verticale et confient le soin de créer le décalage à Daniel Alves sur l’aile droite. Trop souvent esseulé, le Brésilien ne peut que centrer dans le vide ou jouer vers l’arrière. Une absence de plan offensif plus surprenante que les énormes lacunes défensives affichées par les Blaugranas cette saison.

 

 

 

L'infographie de la semaine

 

Liverpool a passé une bonne partie du match face à Chelsea à centrer. Et les Blues ont des abris anti-aériens qui renvoient tout, les mêmes que face à l’Atlético. (Via StatsZone).

 

 

 

 

Les déclas


Je suis un joueur pour les sessions d’entraînement. S’ils ont besoin d’un cône, ils me posent là.” Tomas Kalas, titulaire face à Liverpool dimanche, dans une interview faite il y a deux semaines. Et l’on rappellera que le Tchèque, champion national en longueur en cadets et troisième sur 100 m (records à 6,96 m et 11’’09 à seize ans) est sans doute le plot le plus rapide du monde et l’un des seuls défenseurs à pouvoir suivre Gareth Bale.


Mon travail est concret et peut être constaté par tous. Recevoir des compliments ou critiques ne me fait pas me sentir bien ou mal, même si je respecte les avis. Cela me rend plus fort, me fait travailler plus dur et penser plus. Je considère les compliments comme étant plus nocifs que la critique.” Paco Jemez, entraîneur du Rayo Vallecano, dont la philosophie de possession a été sévèrement tancée pendant des mois – à l’image de ce 4-0 encaissé contre Barcelone en septembre 2013, mais avec la balle 54% du temps, brisant ainsi la série de 317 matches de suite où les Catalans dominaient ce secteur – mais qui est désormais un excellent 9e de Liga. Et ce malgré une différence de buts apocalyptique de -26 et la pire défense du championnat espagnol.


Le président du PSG m’a souvent invité au stade pour voir les matches de Ligue des champions et de Ligue 1. On a discuté mais, actuellement, je ne pense pas que le club ait besoin d’un profil comme le mien en tant que directeur sportif car il est déjà très bien structuré. Quoi qu’il arrive, on garde un rapport amical et on en discutera à nouveau dans le futur.” Paolo Maldini, dont on dit qu’il attendrait plutôt un appel du pied du Milan.

 

 

 

 

La vidéo de la semaine

 

 

Le Red Bull Salzburg aura été l’une des équipes les plus séduisantes en Europe, cette saison. Le champion d’Autriche a notamment brillé par la coordination de son pressing haut, comme lors de son déplacement à l’Ajax (0-3) en Europa League, en février dernier. Précision: on n'est pour rien dans la bande audio de la vidéo.

 

 

 

L'allégorie de la semaine


José Mourinho implore l'aide divine pour tuer le football spectacle (Esdras 3:10, Production Footballallegorie).

 

 

 

L'anecdote


C’est typiquement le genre de statistique qui dépend beaucoup de l’opposition et du contexte, mais c’est aussi un bon indicateur de l’influence d’un coach sur une équipe: ce week-end, Frank de Boer est devenu le cinquième entraîneur de l’un des sept grands championnats européens à remporter quatre titres d’affilée. Évidemment, ce concept de “top 7” peut se discuter, dans la mesure où le niveau de l'Eredivisie baisse chaque année. Mais l’accomplissement est remarquable pour un entraîneur en poste depuis… moins de quatre ans! Remplaçant de Martin Jol en décembre 2010, et donc sacré quelques mois plus tard, il rejoint Carlos Carcano (Juventus de 1931 à 1934), Miguel Munoz (Real Madrid de 1961 à 1965), Albert Batteux (Saint-Étienne de 1967 à 1970) et Johan Cruijff (FC Barcelone de 1991 à 1994) dans ce club très fermé. Et vu la qualité du jeu proposé par son Ajax, on ne s’étonnerait pas de le voir rapidement dans un grand club, du côté de la Catalogne par exemple.

 

 

 

Le bonus photo : le football au Brésil


Superbe galerie de photos sur le football au Brésil, par le photographe Christopher Pillitz.

 

 

 

La revue de presse anglophone

 

En renforçant la discipline défensive de son équipe, Tony Pulis a redressé Crystal Palace depuis sa prise de fonction en novembre.


Hommage à Vujadin Boskov, disparu cette semaine, avec un très beau portrait paru il y a quelques mois sur In Bed With Maradona.


Démonstration en images de la complexité d’une contre-attaque du Real qui peut pourtant paraître simple, celle qui mène au but de Karim Benzema face au Bayern.


Une archive découverte cette semaine: une longue interview (traduite approximativement mais qui reste compréhensible) de Louis Van Gaal datant de 2009, époque où il coachait l’AZ Alkmaar, dans laquelle l’actuel sélectionneur néerlandais donne son avis sur les différents principes tactiques.


San Lorenzo, dernier champion d’Argentine et miraculé en Copa Libertadores, est bien parti pour continuer son parcours continental grâce à plusieurs jeunes talents.


La preuve statistique et graphique que les attaquants sont bien les joueurs les plus efficaces devant le but, idée remise en cause récemment par des analystes.


 

  

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