Comment écraser les Italiens?
Pour le quart de finale le plus important de l'histoire du foot français qui opposera les Bleus aux Azzuri voici plusieurs conseils à suivre pour être sûr de gagner par au moins dix buts d'écart (voire treize):
LE CONSTAT:
Les Italiens sont des types chics, qui aiment que tout corresponde dans leur garde-robe. Pas une fausse note n'est permise. On les sait capables de crises d'hystérie totale en cas d'échec dans la construction de leur look. Ainsi, ils rasent leur barbe le plus finement possible accompagnant parfaitement le contour de leur bouche (bocca bella) et la pointe de leurs tempes, ils soignent aussi le noir de leurs chaussures afin qu'elles ressortent encore plus au moment où ils caresseront le cuir du ballon blanc.
Ils ont passé la moitié de leur stage de préparation au soleil afin d'équilibrer leur bronzage en fonction de la couleur de leurs cheveux (c'est en vérité ce qui a perdu Ravanelli, dont la couleur des cheveux filait le bourdon à Tardelli qui pourtant ne joue plus depuis longtemps).
Il y a au moins deux Baggio dans cette équipe, qu'il ne faut surtout pas confondre.
Ne pas oublier leur tendance à l'empâtement dans la surface de réparation, qui les rend lourds et fragilise du même coup leur équilibre latin.
LES SOLUTIONS :
Avec un marqueur noir, désorganiser le poil transalpin en traçant de part et d'autre du visage des lignes asymétriques.
Peindre le ballon en marron, couleur qui ne sied pas du tout avec le brillant des chaussures italiennes.
Mettre des gélatines bleues aux lumières du stades, au risque de faire passer le bronzage azzuro pour un effet secondaire de Tchernobyl.
Ces trois conseils ont généralement pour effet de provoquer l'angoisse et de faire venir les larmes aux joues des azzuri, ce qui les déconcentre d'autant plus qu'ils voient alors leur fond de teint fondre et couler. Attention à ne pas trop en faire, les Italiens sont réputés pour pratiquer la menace au suicide dès qu'ils ne se sentent pas aimés. Eviter donc de dire que les Bleus ont aussi couché avec leurs femmes.
Ne cesser d'appeler Dino Baggio Roberto tout au long du match, c'est vérifié, au bout d'un moment, il craque et tire instantanément contre son propre gardien (sans qu'on n'ait pu réellement analyser cette attitude, on peut tout de même discerner alors un rapport père-fils perfide et dégénérant).
Inviter tout un congrès d'arbitres à se réunir dans la surface de réparation, ainsi il n'y aura plus de place où tomber sans se faire mal.
Pire que tout: supprimer les surfaces de réparation, il n'y a rien de mieux pour perdre un Italien sur le terrain.