Si vous saisissez votre mot de passe PUIS votre e-mail, vous aurez la confirmation que ça n'a aucun effet particulier. Attention à ne pas confondre vos minuscules et vos majuscules.
Vous avez oublié votre mot de passe ?
Inscription
Vous avez oublié votre mot de passe ? Il reste un espoir ! Saisissez votre adresse e-mail ; nous vous enverrons un nouveau mot de passe. Cette procédure est quasiment gratuite : elle ne vous coûtera qu'un clic humiliant.
Nous vous avons envoyé un email sur votre adresse, merci d'y jeter un oeil !

CONDITIONS D'INSCRIPTION :

1. Vous devez nous adresser, via le formulaire ci-dessous, un texte (format .txt inférieur à 100 ko) en rapport avec le football, dont la forme est libre : explication de votre passion, anecdote, aventure, souvenir, essai, commentaire composé, portrait, autobiographie, apologie, réquisitoire, etc. Vous serez ensuite informés de la validation de votre inscription par mail. Les meilleurs textes seront mis en ligne sur le Forum.

2. Nous ne disposons pas d'assez de temps pour justifier les retards d'inscription ou les non-inscriptions, et ne pouvons pas nous engager à suivre une éventuelle correspondance à ce sujet. Merci de votre compréhension.

Nous avons bien reçu votre candidature, on y jette un oeil dès que possible. Merci !

Partager :

Clubs français : le niveau de l'amer (thune)

En dépit des belles victoires du PSG et de Monaco, la Ligue des Champions est bien difficile pour nos couleurs. L'occasion de poser une nouvelle fois la question de l'évolution du niveau du football français
Auteur : Curtis Midfield le 28 Sept 2000

 

A mi-course de la première phase de la Ligue des Champions, le bilan des clubs français apparaît mitigé avec 12 points pris sur un total possible de 27. Les défaites face aux Norvégiens de Rosenborg, aux Grecs de l’Olympiakos ou aux Ecossais des Rangers marquent les difficultés que rencontrent nos couleurs pour le moment. S’il est bien entendu trop tôt pour présager de l’issue de la compétition, le constat actuel n’est guère reluisant. Se pose, dès lors, une nouvelle fois, la question récurrente de l’évolution du niveau du championnat de France. Cette interrogation née des conséquences de l’arrêt Bosman a donné lieu ces dernières années à de farouches polémiques. Evolution logique et inéluctable pour les uns, la dégradation de la qualité sportive de nos équipes est contestée de façon virulente par les autres.
Ces derniers, il faut bien le reconnaître, sont de moins en moins nombreux et ont des arguments de plus en plus ténus. Votre serviteur étant un reflet de cette évolution puisque ayant basculé dans le camp de la majorité depuis peu. Devant la haute sensibilité de ce débat touchant à la fierté nationale, il nous faut essayer de raisonner en termes mesurés et pas forcément définitifs.

Le football français dans la nouvelle hiérarchie européenne
Premier point : quels repères utiliser pour jauger le niveau de notre championnat vis à vis de celui de ses voisins ? Seule réponse : les résultats des compétitions de clubs. Ceux-ci sont sévères et marquent la disparition de la France au plus haut niveau. Si la Coupe de l’UEFA peut encore entretenir l’espoir (voir Lens la saison passée), la compétition reine brise dorénavant toutes nos illusions. Sa nouvelle formule chargée de multiplier les bénéfices a également pour but de dégager une hiérarchie plus établie mettant à l’abri des mauvaises surprises les plus nantis. La multiplication des rencontres en servant ce double objectif a ramené le football hexagonal vingt-cinq ans en arrière bien loin derrière l’Italie, l’Espagne ou l’Angleterre. Désormais un club grec, norvégien ou turc peut mettre à bas n’importe quelle équipe française. Situation impensable il y a cinq ans à peine.
Cette amère constatation nous amène à notre second point, les raisons de cette nouvelle médiocrité tricolore. Elles tournent toutes autour d’un même élément : l’argent. La planète foot ne connaît plus que lui et a adopté un registre de comportements et de raisonnements directement liés à son arrivée massive. S’il a toujours joué un rôle important désormais il l’emporte sur tout. L’aspect sportif vient après. Ainsi a-t-on du mal à se souvenir que dans un passé pas si lointain un joueur établissait un plan de carrière basé avant tout sur la renommée sportive. Aujourd’hui une page a été tournée et on ne compte plus les joueurs français de qualité partis à l’étranger pour évoluer dans un club de seconde zone où ils gagneront davantage pour jouer moins bien.
A cet égard, la situation de la France est paradoxale. En effet, le football tricolore apparaît comme étant victime de son succès. La qualité de sa formation lui a ramené deux titres majeurs ces deux dernières années et une pluie de départs. Tout footballeur formé dans l’hexagone est maintenant regardé à l’étranger comme un génie en puissance. Cette situation a peu à peu vidé le championnat de France de ses meilleurs talents. Ce phénomène qui a commencé par les grandes stars locales s’étend aujourd’hui dans des proportions inquiétantes. Tout ce qui brille un peu dans nos contrées est désormais dans le collimateur des clubs voisins. Privée de stars, la compétition française se voit également menacée dans son avenir par un pillage en règle de ses centres de formation.

L'argent des autres
Mais nous direz-vous, pourquoi et comment tout ceci est-il possible? Pour comprendre, il faut en revenir à l’aspect financier. Actuellement les clubs français souffrent sur deux plans complémentaires. D’une part, leurs recettes sont moindres que celles de leurs voisins, d’autre part, ils sont soumis à un régime fiscal bien plus sévère. Il ne faut pas avoir beaucoup voyagé pour s’apercevoir que la passion qui tourne autour du ballon rond est ici bien plus atténuée qu’en Italie ou en Espagne par exemple. Les recettes guichets, celles liées au merchandising et aux droits TV sont donc moins importantes. Comme, dans le même temps, la France à l’instar de l’Allemagne est le pays qui bénéficie des charges sociales les plus lourdes, ce déséquilibre est encore accentué.
Difficile dans ces conditions de lutter à armes égales. Seuls y parviennent pour le moment, le PSG, Lyon et Monaco. Ces trois clubs ont effectué de gros efforts de recrutement et désirent ainsi par ce biais recoller au peloton de tête européen. Des interrogations subsistent cependant à leur sujet. Elles concernent leur capacité à inscrire leurs efforts dans la continuité et le temps qu’il leur faudra pour combler en terme d’expérience le retard pris depuis l’instauration de la nouvelle formule de la Ligue des Champions.
Le Championnat de France peut nous apporter un premier éclairage sur cette dernière question. Force est de constater qu’à l’heure actuelle, aucun de ses trois clubs ne se balade vraiment. Or, même s’il faut prendre en compte certains paramètres qui peuvent expliquer cet état de fait (le rodage de début de saison, le poids des compétitions européennes), le constat brut n’est pas forcément rassurant. Difficile, en effet, de ne pas s’interroger sur la volonté des investisseurs ayant consenti de gros efforts cette année de prolonger une telle démarche dans le cas d’une absence de résultats immédiats au moins sur le marché domestique. De surcroît, ce qui est vrai à Paris, Lyon ou Marseille ne l’est pas forcément ailleurs. On voit mal ainsi Guingamp, Auxerre ou Troyes recevoir un apport financier comparable à celui de Canal +, de M6 ou de Pathé. Même s’il est devenu plus porteur, l’objet football n’est pas suffisant s’il ne s’inscrit pas dans un bassin de population suffisamment large. Disposant de ressources limitées, les clubs de milieu de tableau se voient donc eux aussi en difficulté quant à la possibilité de conserver leurs effectifs. Contraints de laisser filer leurs meilleurs éléments, ils s’appauvrissent à leur tour sur le plan technique. Les jeunes chargés de boucher les trous ne pouvant être immédiatement au même niveau.

Des solutions politiques, et européennes?
En dépit du lobbying exercés par les pontes de la LNF auprès des politiques pour tenter d’alléger les charges fiscales pesant sur les clubs, nous ne pensons pas que les solutions puissent être franco-françaises. Dans la mesure où il s’agit avant tout de compétitions européennes, c’est à ce niveau que des mesures doivent être prises et seule la solution de l’harmonisation des lois nous semble pertinente. L’exemple en a été donné avec l’UEFA qui a réussi à imposer une licence européenne (pour le moment peu contraignante). Ce premier pas semble traduire une volonté des instances dirigeantes sportives d’imposer à tous les mêmes règles du jeu tant sur le plan du terrain que sur celui de l’économie. Le Real et son déficit surréaliste (près de deux milliards) finiront peut-être un jour par être exclus des compétitions internationales.
Le problème des différences d’imposition entre les pays européens doit bien se résoudre au niveau politique. Et quitte à militer pour une harmonisation des charges patronales et salariales pour le monde du football, nous préférerions tout autant qu’elle s’effectue par le haut. Imposer davantage ce milieu roulant sur l’or n’inciterait guère à crier au scandale. De plus, au regard des salaires pratiqués, notre civisme n’en ressortirait que quelque peu renforcé.
Reste à savoir si ce genre de considération peut entrer dans la tête d’un politique. Car s’il nous faut saluer ce dernier quand il prend la défense des salariés en protégeant la libre circulation des travailleurs dans l’espace européen, nous espérons qu’il saura également être vigilant sur les risques d’inflation salariale démesurée que fait courir la réforme touchant au système de transferts*. Avouons que nous sommes beaucoup plus pessimistes en la matière puisque dans ce cas aucune loi ne serait bafouée. La légitimité des sommes perçues ne pouvant être remise en cause dans la mesure où les principes de respects et de décence ne figurent dans aucun texte réglementaire.
Nous serons, de toute façon, rapidement éclairés sur les intentions des différents acteurs responsables de l’évolution de notre jeu favori. En attendant, il ne nous reste qu’à supporter nos clubs et espérer un exploit qui les enverrait au moins en quart de finale.

* La réforme des transferts actuellement en marche a pour but de supprimer les indemnités de transferts considérées comme illégales par Bruxelles. Elle pourrait amener les clubs à augmenter les salaires des joueurs de façon vertigineuse afin de se protéger des offres éventuelles de rachat de contrat. Ces dernières se basant sur la durée du contrat et sur le montant du salaire perçu par le joueur. Plus celui-ci est élevé, plus le club acquéreur devra payer. A moins que la Commission Européenne n’accepte le principe d’une limitation des salaires...

Réactions

  • splash-la-tomate le 29/09/2000 à 00h00
    Je suis d'accord avec cet article, mais pas totalement. Il faut faire remarquer que l'un des commissaires européens vient de préciser que l'UE ne désire pas la suppression pure et simple des transferts, mais que les footballeurs soient en règle avec les principes généraux des lois du travail en europe. Il admet même que le football a des spécificités qu'il faut respecter (besoin d'une certaine stabilité des effectifs et donc de certaines contraintes pour les joueurs). D'autre part, concernant la liberté des joueurs de se déplacer en europe, je ne crois pas que leur mobilité soit si entravée que cela ! Un joueur qui veut partir le peut dans les faits (wiltord et tous les autres le savent bien). Maintenant, au sujet des clubs français, je pense que trois phénomènes se combinent pour expliquer leur faiblesse relative. D'une part l'arret Bosman qui permet à des clubs riches mais situés dans des championnats faibles de se renforcer de façon importante (ex: Rangers, Olympiakos, Galatasaray, ...). Ensuite, l'incapacité des clubs français à retenir leurs joueurs qui seront bien mieux payés à l'étranger, tout en sachant que les salaires en France ont malgré tout été multiplié par 2 ou 3 ces 3 dernières années. Ce qui signifie que le PSG serait aujourd'hui bien incapable d'avoir l'équipe qu'il avait entre 92 et 96. Résultat, là où le PSG alignait les excellentes prestations européennes, il en est aujourd'hui réduit à essayer de ne pas se faire décrocher par les autres. Aujourd'hui, malgré un effort gigantesque, la victoire sur le Bayern est une grosse performance. En 95, PSG avait fini 1er de sa poule, avec 6 victoires devant le Bayern pour enchainer une victoire contre le Barça et ne tomber qu'en demi contre Milan AC. Je parle du PSG, mais c'est la même chose pour l'OM ! De même, Nantes et Auxerre avaient fait de bons parcours. De tout cela, il est bien évident qu'on a une certaine nostalgie tant ces bons souvenirs semblent lointain aujourd'hui. Enfin, le dernier point me semble dangereux. Je pense que nous risquons d'entrer dans un cercle vicieux : la D1 voit son niveau baisser chaque année, ce qui pousse les bons joueurs à partir vers des championnats plus relevés, affaiblissant encore la D1. Ainsi, les bons joueurs ont une double raison de quitter la D1: le niveau qui baisse et une rémunération moindre. La mobilité plus grande des joueurs de foot risque de ne pas favoriser la fidélité à un club.

  • Ali le 29/09/2000 à 00h00
    Le niveau des championnats est trop difficile à comparer cette année, surtout si tôt dans la saison. Comment interpréter l'élimination de l'Inter par le très limité Helsingborgs (dernier du groupe du PSG) et la déconvenue de Chelsea face au (très) modeste club de Saint-Gall ? Sans compter en LDC la lourde défaite du Milan AC qui va se venger au Nou camp... Doit-on remettre en question le niveau des championnats anglais, espagnols, italiens qui seraient tombés (malheur !!!)au niveau des turcs, suisses, ou grecs ???
    Tout peut-être interpréter et à ce jeu là, je m'y perds complètement...

  • Boot2000 le 29/09/2000 à 00h00
    De tous les cotes, on peut aujourd'hui entendre le niveau de foot baisse en France...
    Alors qu'on m'explique pourquoi les joueurs francais evoluant en France interessent toujours les clubs etrangers... C'est absolument incoherent. Soit on est mauvais et personne s'interesse a nous, soit on garde un niveau correcte dans lequel jouent quelques tres bons joueurs qui interessent toujours les clubs etrangers.
    Il est vrai que nous n'avons pas les milan et autres Juventus. Mais a y regarder de pres:
    En Espagne et en Angleterre seuls 5-6 clubs(par pays) ont un bon niveau europeens. En Allemagne seulement 3-4 clubs. Seule l'italie peut aligner 8 bonnes equipes (et encore si on appelle se faire battre par Helsinborg etre une bonne equipe).
    Moi je parlerai plutot de relative jeunesse des clubs francais et du manque d'experience. Car il faut l'avouer Paris, Monaco, Lyon et Marseille sont de gros clubs qui ont les moyens de lutter au niveau europeen.
    Malgre les moyens financiers incroyables de certains clubs, Lens n'etait pas si loin que ca de s'imposer en UEFA la saison passee.
    De mon cote, le championnat de France est bien plus interessant qu'un championnat d'allemagne ou le Bayern est tjs champion ou encore en Angleterre ou Manchester ecrase tout...

    Enfin, chaque annee on entend: exploit de Marseille contre Manchester, ou exploit de Lens a Keiserslautern ou au Celta Vigo, encore exploit de Paris contre Bayern...
    Des exploits a repetitions, ca ne devient plus des exploits mais une habitude...

  • DV le 29/09/2000 à 00h00
    Il me semble important de mettre en avant le contrôle de la DNCG sur la gestion des clubs français. Au moins nos clubs sont sains sur ce plan. Pour peu qu'un tel contrôle soit exercé au niveau européen, c'est toute la hiérarchie du foot qui pourrait être chamboulée... et on comprend pourquoi ça ne risque pas d'être pour demain.
    L'harmonisation des règles de gestion, et de la fiscalité, c'est sur ces points que la France doit se faire entendre (en Italie les sommes d'argent investies par les entreprises dans les clubs de foot sont déductibles des impôts...).

La revue des Cahiers du football