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Ce n'était pas leur destin

Bonus web – Dossier "Les mal-aimés du foot". Cantona, Ribéry : comment ces deux mal-aimés potentiels se sont métamorphosés en chouchous nationaux ?
Auteur : Nico Paul (avec Grégory Protche) le 22 Nov 2006

 

Une exclusion de l’équipe de France après avoir traité le sélectionneur national de "sac à merde" ; un renvoi du centre de formation lillois pour indiscipline; un maillot jeté à terre, des doigts tendus vers le public pour signifier son mépris de l’entraîneur et des supporters; un transfert après seulement six mois passés en L1 pour fuir vers les ors turcs puis un retour mouvementé en France... À eux deux réunis, Éric Cantona et Franck Ribéry écrasent la concurrence en termes de bad boy attitude. Manifestement, les deux hommes possèdent un art bien à eux d’alimenter la chronique médiatique, à dix ans d’intervalle. De quoi assurer aux deux milieux de terrain un statut de parfaits boucs émissaires pour les supporters français? Raté: chacun à leur manière, les deux hommes ont au contraire réussi à devenir des icônes.


Canto, l'antihéros

Il en faut pourtant bien moins que cela à tout une flopée de footballeurs pour récolter sifflets, injures et autres joyeusetés sur les pelouses de l'hexagone. Christophe Dugarry fut pendant longtemps l'objet de la vindicte populaire pour avoir été trop proche de Zinédine Zidane. Christian Karembeu a même réussi la remarquable performance de susciter le courroux des supporters de l'équipe de France sans le moindre motif valable. Avec leur CV, Canto comme Ribéry ont pour leur part échappé à l'opprobre public. Question d'époque. Car les deux hommes ont tous deux bénéficié d'un contexte favorable à leur transformation en gendre presque idéal.

Le véritable avènement populaire du Marseillais date en effet de son exil anglais en 1992, après plusieurs passages chaotiques à l'OM, Bordeaux, Montpellier, et enfin Nîmes. Le milieu du ballon n'a alors pas grand-chose à voir avec celui que les amateurs de ballon rond connaissent aujourd'hui. D'une part, dans cette première moitié des années 90, le public français peine à se trouver des stars nationales au sein d'une équipe de France en crise, marquée par les échecs successifs de l'Euro 92 en Suède et les éliminatoires de la World Cup. Ensuite, dans la France pré-Bosman, les Français évoluant (et réussissant) à l'étranger se comptent sur les doigts d'une main. C'est dans ce climat très particulier que le n°7 mancunien trouve un terreau favorable pour devenir le chouchou d'une partie du public français, qui tient son antihéros et aime à s'encanailler en vouant un culte à ce frenchy parti exporter l'arrogance nationale Outre-Manche.

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Ribéry, Français d'aujourd'hui

Dix ans plus tard, l'apparition de Franck Ribéry sur la scène médiatique n'est pas vraiment comparable de comparable. Il aura suffi de quelques enflammades au Vélodrome pour soulever Phocée, et d'une série de crochets et de coups de rein sous le maillot bleu pour convaincre la Nation. Contrairement à Canto, Ribéry n'est pas une star. Il ne relève pas le col de son maillot et le menton pour célébrer un but, ne méprise pas les journalistes venus l'interviewer après une rencontre, ne cherche manifestement pas à cultiver son image. Au contraire.
Malgré sa gueule de travers, sa réputation d'ingérable, et son arrivée rocambolesque à l'OM, le Nordiste a finalement quelque chose de profondément rassurant pour le peuple des tribunes. C'est en effet l'un des derniers représentants du football d'avant, des dribbleurs et des vanneurs, de ceux pour qui le foot est, plus qu'un sport, un jeu, des tripoteurs qui font rêver même quand ils perdent. De ceux qui ont encore dans le regard un bout des yeux gourmands du public dont ils sont issus. Prolo, habitué à fréquenter des Maghrébins, né dans un quartier populaire au début des années 80, décidé à ne faire que ce que ses choix lui dictent, ambitieux: c'est un Français d'aujourd'hui. Plus encore: un Français de demain. Pas étonnant, donc que les jeunes se retrouvent dans ce "Gaulois de quartier" qui leur ressemble.

Finalement, en retournant une situation initialement mal engagée, les deux hommes ont démontré la fragilité du statut d'homme public... et lancé involontairement un magnifique message d'espoir pour les plus jeunes nominés au Ballon de Plomb.

Réactions

  • hobbes le 22/11/2006 à 02h35
    Prem’s
    Bof bof, Si je suis d’accord sur la partie de Canto, cela me semble un peu tot pour hisser Ribery en nouveau hero ou joueur de « comme Avant »
    Le public est prompot a creer de nouvel star comme il est rapide a enterer des joueurs sur le declin...
    On en reparle dans 5 ans

  • Carlos Alberto le 22/11/2006 à 03h15
    "habitué à fréquenter des Maghrébins"

    c'est une aptitude particulière ça ?

  • José-Mickaël le 22/11/2006 à 06h49
    Je voulais faire une remarque à propos de l'impopularité de Dugarry et Karembeu.

    En 1998, Dugarry avait ciré le banc de touche de Barcelone avant de rentrer à Marseille au mercato. Il n'avait pas été transcendant, c'est le moins qu'on puisse dire. Pour la majorité des gens, il n'avait pas le niveau pour aller en équipe de France. Il avait constitué la surprise de la liste des 22 d'Aimé Jacquet, et beaucoup estimaient qu'il avait pris la place d'Anelka (par copinage avec Ziadane...) C'est pour ça qu'il est devenu impopulaire.

    Pour Karembeu, c'est aussi la même raison (= le public estime qu'il n'a pas le niveau des Bleus - d'ailleurs il me semble qu'il a été le plus mal noté des joueurs de la finale 1998), même si les médias ont parfois "intellectualisé" la chose en parlant l'indépendance de la Nouvelle Calédonie et tout ça.

    Cantona, par contre, est devenu de plus en plus populaire à mesure qu'il réalisait de bonnes performances en Angleterre. C'était en quelque sorte notre représentant à l'étranger (l'article a bien souligné qu'il était quasiment le seul - Papin a raté, lui, ses années à l'étranger) et en brillant,il faisait briller le prestige français... Donc il était naturel qu'il soit populaire.

    Bref, le public siffle les mauvais et adule les bons. Pas très original...

  • Tapas Tef y Graf le 22/11/2006 à 09h02
    Bof bof aussi... c'est un peu leger tout ca pour en faire un article. Je n'y vois pas de vraie analyse, me trompe-je?

  • animasana le 22/11/2006 à 09h42
    comparer ribery à cantona,c'est lèger aussi je trouve, on ne qualifiera jamais ribery d'artiste.
    canto a joué les intellectuels, avec ses répliques, la vraie classe.
    Ribery cultive l'image du miracle, du gamin content d'etre à ce niveau, allant voir durant 6 mois comment cela se passe en turquie, puis étant incapable de gèrer un appel d'un club comme lyon...

  • Si le vin vil tord le 22/11/2006 à 10h17
    Ribery, représentant des joueurs de football d'avant? Pas ceux qui faisaient la majorité de leur carrière dans le même club alors. Mais c'est vrai qu'il a réussi à ne pas entrer dans le club des mal-aimés alors qu'il avait tout pour y réussir : déclarations à l'emporte-pièce, girouettisme avéré, attitude déplorable sur le terrain (il s'est bien calmé depuis)... Mais il "mouille le maillot" ou semble le faire. Il n'en faut pas plus pour émouvoir un supporter de football.

  • tessacha le 22/11/2006 à 10h24
    >> José-Mickaël - mercredi 22 novembre 2006 - 06h49
    Pour Karembeu, c'est aussi la même raison (= le public estime qu'il n'a pas le niveau des Bleus - d'ailleurs il me semble qu'il a été le plus mal noté des joueurs de la finale 1998) (...) Bref, le public siffle les mauvais et adule les bons. Pas très original...

    ______


    Le public en question, c'est celui qui comble les travées du Stade de France? Honnêtement, je serais joueur pro, je me pendrais si je venais à être adulé par ce public-là...

    Pour ceux qui ont regardé la finale de 98 plutôt que les notes imbéciles de la presse spécialisée, Karembeu avait été le meilleur élément de la première mi-temps. Navré mais tes arguments me semblent aisés et peu pertinents, José-Mickaël...

    Pour prendre un peu plus de recul historique puisque tu es parti dans ce créneau, Duga et Karembeu avaient été les deux acteurs majeurs de la victoire en Roumanie qui est le match sur lequel ont reposé les certitudes techniques des futurs Champions du monde. De quoi aduler Duga et Karembeu pendant des générations et des générations selon moi.

  • Portnaouac le 22/11/2006 à 10h29
    Euuuuh, c'est parce que c'est Mercredi que certains semblent avoir quelques neurones en vacances ou bien est-ce que quelque chose m'a échappé ?

    Non parce que, je ne vois pas à quel endroit les auteurs entendent comparer le jeu de Canto et celui de Ribéry ; au contraire d'ailleurs, il est souligné que le statut actuel dans le coeur du public français n'est pas dû à grand chose ("quelques enflammades au Vélodrome pour soulever Phocée, et d'une série de crochets et de coups de rein sous le maillot bleu pour convaincre la Nation") alors que pour Canto, sa reconnaissance était assise sur un matelas de preuves un peu plus épais.

    L'objet de l'article c'est de souligner qu'on avait là, pour diverses raisons, des types qui disposaient de raison objectives pour subir le sort d'un Dugarry, d'un Karembeu voire d'un Rothen, mais qui, au contraire, se sont retrouvés avec un statut de chouchou du public ; les développements cherchent à identifier les raisons de cette différence de traitement et c'est tout.

    Bien entendu, il n'est aucunement interdit d'analyser un article, d'être d'accord ou pas,... ; mais le principe, c'est quand-même de partir de ce que dit cet article, et non de ce que l'on a cru y lire, voire de ce dont, en lisant son titre, on a imaginé qu'il allait traiter...

    (après, je trouve également que la phrase "habitué à fréquenter des Maghrébins" sonne très mal et donne un peu l'impression de tomber là comme un cheveu sur la soupe ; curieux...)

  • Coldo3895 le 22/11/2006 à 10h30
    L'image de "rebelz" de Cantona m'a toujours fait marrer...
    Comment peut-on jouer les révolutionnaires, hautains et "hors du système" quand on est le joueur le plus sponsorisé de l'histoire ? Y compris après la retraite...

    Pour moi, il y a comme une légère contradiction.

  • ravio le 22/11/2006 à 10h59
    tessacha : oui, oui, oui et oui !

    carlos alberto : on est d'acord...

La revue des Cahiers du football