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CAN 2002 : le Mali ou les défis d'une organisation inédite

En attendant l'organisation d'une coupe du monde en terre africaine en 2010, il est permis de se demander comment une Coupe d'Afrique des nations s'organise aujourd'hui. Financement, stades, médias, sécurité, politique… Comment le Mali s'y est-il pris?
Auteur : Satta Massagana le 14 Jan 2002

 

Le Mali est l’un des pays les plus pauvres d’Afrique et son football, malgré quelques épisodes glorieux (notamment la finale de la CAN 1972 sous la férule de l’Allemand Karl Weigang), ne figure pas parmi les forces établies du continent. L’organisation de ce qui s’annonce être la plus intéressante des Coupes d’Afrique des Nations, est donc un véritable défi pour ce pays, que d’aucuns voyaient échouer. Il est vrai qu’au premier janvier, seules les villes de Bamako et Sissako étaient prêtes.
Pour la première fois, cette compétition sera disputée dans cinq villes différentes : Bamako (deux stades) Sissako, Segou, Mopti et Kayes. Grâce à des aides de la Confédération africaine de football, de la FIFA et de la France, et surtout à des investissements sans précédent de l’Etat malien, des stades neufs et des centres d’entraînement aux normes internationales ont été construits pour la compétition. Le complexe de Sissako par exemple, aura coûté au pays près de six millions d’euros.
Plus utiles pour le pays, les infrastructures de transports (aéroports, routes) auront également bénéficié de rénovations importantes. La France a aussi financé à hauteur de 1.21 millions d’euros la mise en place de services d’urgence dans les hôpitaux des cinq villes concernées.

Jamais non plus, une CAN n’aura été autant médiatisée. Or, la situation de l’Office de la radiodiffusion télévision du Mali (l’ORTM) ne permettait pas de réaliser une couverture télévisée complète, à la hauteur des attentes africaines. L’ancienne métropole a donc accordé une enveloppe de 2.9 millions d’euros consacrée à l’équipement de l’ORTM. Mais il a fallu attendre le 10 janvier pour que l’accord soit enfin signé avec l’ambassadeur de France.
Les préparatifs pour accueillir les équipes, les supporteurs et les journalistes du continent africain, ont connu quelques retards. Les capacités hôtelières du pays étant pour le moins limitées, les autorités ont choisi une alternative originale : faire accueillir les représentants de chaque pays participant par une ou plusieurs communes du pays prenant ces invités à leur charge, au nom du principe ancestral de l’hospitalité, le Diatiguiya. Les Maliens sont incités à supporter une autre équipe au même titre que les Aigles maliens.

Sécurité et politique
Suite aux drames de l’an passé au Ghana (National Stadium) et en Afrique du Sud (Ellis Park Stadium), la sécurité est également un des points clés de l’organisation de la CAN 2002. Les autorités maliennes ont mobilisé les forces de l’ordre du pays, notamment les jeunes recrues de l’école de gendarmerie, et les organisateurs misent sur la formation de centaines de jeunes stadiers pour prévenir les risques, et limiter la présence policière dans les stades à l’origine du drame ghanéen. Les nouveaux stades ont également été conçus de manière à permettre une évacuation rapide des spectateurs et d’éviter une bousculade meurtrière.
Par ailleurs, le président Konaré a décrété la fermeture des lycées et universités durant la période de la compétition, redoutant que ces foyers de contestation ne profitent de cette tribune pour reprendre les revendications d’une opposition muselée, qui boycotte depuis quelques années des élections contestables. Pour l’homme fort du Mali, la CAN 2002 est aussi une aubaine pour asseoir une autorité dont la légitimité n’est pas acquise par les urnes. Un succès de l’organisation, ainsi que les investissements injectés dans l’économie locale à cette occasion, permettrait à Konaré de compenser une crise économique rampante depuis la fermeture des frontières françaises et ivoiriennes aux travailleurs malien, et surtout de masquer une conception autocratique du pouvoir. Il n’y a donc pas qu’au Stade de France que l’on peut assister à la récupération politique d’un événement sportif fédérateur.

Réactions

  • harvest le 15/01/2002 à 02h57
    Normal que la France rende une (petite) partie de ce qu'elle a pu piller en Afrique ; dommage que ce soit sous le règne d'un potentat contestable.
    Enfin , pour une fois que ce ne sont pas des armes qu'on distribue. Quoique ... les gendarmes et autres militaires maliens ont peut-être aussi été ré-équipés à l'occasion;

  • piem le 15/01/2002 à 05h39
    Question géographie, le Paris-Dakar passe-t-il au Mali ?

    Sinon, c'est bien on aura construit des routes pour les démolir l'année d'après...

  • sare le 17/01/2002 à 07h38
    Bonjour,

    Pour réagir à votre article, j'aimerais apporter quelque précisions :
    - Konaré, actuel président du Mali a été élu au terme d'un scrutin au suffrage universel direct (comme en France!!). Vous parlez de sa gestion autocratique? Cela reste à voir, en tous les cas, il n'est pas cité dans la liste des autocrates qu'on retrouve régulièrement dans la presse
    - "Pour l’homme fort du Mali, la CAN 2002 est aussi une aubaine pour asseoir une autorité dont la légitimité n’est pas acquise par les urnes" écrivez-vous. La CAN comme moyen d'assurer son pouvoir? On peut se demander à quoi servirait d'assurer son pouvoir pour un président dont le mandat s'achève en 2002 et qui au terme de la constitution ne pourra pas se représenter? (il n'y a pas eu de modification de la constitution)

    S'il vous plait, vérifier vos sources. Ce n'est pas un site d'information généraliste mais si vous devez évoquer les phénomènes liés à l'envirronement des grandes compétitions, faites nous le plaisir de vérifier.

    PS : vous avez évoquer dans un autre article la victoire du Cameroun aux JO comme la première victoire d'un équipe africaine dans une compétition majeure, pour mémoire, le Nigéria a remporté les JO avant le Cameroun.

  • alain theRoc le 17/01/2002 à 14h33
    COmplètement d'accord avec toi, sare.

    Et au niveau juridique, je te raconte les approximations ;-))

  • Grego le 18/01/2002 à 03h30
    d'accord avec SARE, Konaré est un des moins autocrates du continent, et un des seuls qui va se casser volontairement (allez voir ce qui se passe en Guinée, à côté, et souvenez-vous que Diouf le sénégalais aurait truqué les résultats contre Wade s'il n'y avait pas eu une telle mobilisation civile pour contrer les agissements de l'administration du pays ).
    Une autre modif: on dit Sikasso et non Sissako...
    Sinon, j'ai un peu peur de l'appui à l'Office de radio-télé: en général, en Afrique ces trucs là c'est pire que notre ancienne ORTF au niveau lèche du pouvoir en place... Hélas, la France finance ce genre de trucs dans plusieurs pays, si elle n'avait que ça comme égarements.

  • Salentino le 20/01/2002 à 07h30
    En réponse à la réaction de l’intervenant sare.

    L’objet de cet article n’est pas une analyse de la situation politique du Mali, ni une étude comparée des états africains, ni un quelconque hit-parade des atteintes aux droits de l’homme en Afrique. L’opinion que je formule trouve sa source dans l’écoute quotidienne de Radio France Internationale, la lecture de journaux comme Le Monde, le Journal du Jeudi, Courrier international, ainsi que la consultation des rapports d’Amnesty International et de la Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH). Par ailleurs, il m’arrive de temps à autre de consulter les médias affiliés au pouvoir de Konaré.

    Je vous conseillerai à mon tour de diversifier vos sources et d’éclairer les discours officiels ou les analyses superficielles à la lumière des faits. De plus, vous apportez la contradiction (et je vous en remercie) à certains éléments cités improprement (gestion autocratique au lieu de conception autocratique du pouvoir), en oubliant ceux qui contredisent votre opinion et que vous ne pouvez réfuter comme je vais le montrer ci-dessous (boycott des élections présidentielles, par exemple). Peut-être arriverons-nous alors à un terrain d’entente.

    Au début des années 1990, les militaires ayant déposé le régime de Traoré, rendirent rapidement le pouvoir aux civils. Une constitution démocratique a été instaurée et des élections libres se sont déroulées de manière acceptable. Alpha Konaré a donc accédé au pouvoir démocratiquement, et a commencé par tenir un discours progressiste donnant beaucoup d’espoirs à son peuple et aux amis de l’Afrique. Avec le Sénégal, le Bénin et le Ghana, le Mali fait certes donc partie des quatre Etats d’Afrique occidentale les plus démocratiques. Cependant, il est apparu progressivement un décalage non négligeable entre les déclarations de bonnes intentions et la réalité des faits et de la pratique du pouvoir. A la différence des autres Etats cités, des atteintes graves aux droits de l’homme et à la constitution malienne ont été commises par le régime d’Alpha Konaré depuis 1997 notamment.

    La réélection de Konaré en 1997 ne saurait en revanche être considérée comme un modèle de scrutin démocratique. Le mode de scrutin est en lui-même comparable à celui que l’on connaît en France, mais les conditions dans lesquelles ont été tenues les élections législatives, présidentielles et municipales de cette année-là, auraient dû invalider l’ensemble de ces scrutins. Les observateurs internationaux ont d’abord porté des réserves sur les législatives d’avril 1997. Au-delà de l’impréparation matérielle des autorités, la critique principale porte sur la constitution des listes électorales et la distribution des cartes électorales. La Constitution prévoyait en effet que de nouvelles listes devaient être établies après le scrutin de 1992, et mises à jours annuellement, ce qui ne fut pas fait. De nombreux électeurs de zones réputées favorables à l’opposition ne reçurent pas leur carte. Dans d’autres lieux plus proches de Konaré, le nombre d’électeurs dépassait le nombre de personnes en âge de voter, et il était facile de se procurer plus d’une carte. La contestation s’applique également aux modalités d’attribution du marché de l’informatisation du fichier électoral, remportée dans un premier temps par la société Talal, mais retirée arbitrairement pour être confiée à une entreprise dirigée par le beau-frère du président. Par ailleurs l’opposition reproche la nomination d’un proche de Konaré à la présidence de la Commission Electorale Nationale Indépendante (sic). De nombreux recours furent donc déposés ; également par le parti du Président, l’ADEMA. La Cour constitutionnelle annula le scrutin. Mais le gouvernement refusa de remédier aux dysfonctionnements graves constatés notamment au niveau des listes électorales. L’opposition boycotta donc l’élection présidentielle qui suivit en mai. Konaré obtint donc un score peu coutumier des démocraties véritables, 95.9%. Le taux de participation officiel de 29% est surestimé de moitié selon le rapport de la FIDH. Si l’on ne saurait parer l’opposition malienne de toutes les vertus, loin de là , on peut mesurer ainsi à quel point son appel au boycott du scrutin a été suivi par le peuple malien. On ne peut non plus considérer qu’Alpha Konaré a été élu légitimement.

    Au plus fort des contestations de l’opposition, A. Konaré prononça ainsi un discours aux atours démocratiques plaisant beaucoup dans les chancelleries occidentales, déclarant notamment qu’il avait besoin d’une opposition, alors que les forces de l’ordre réprimaient violemment les manifestations de cette opposition (plusieurs morts par balle à déplorer) et emprisonnaient les leaders de ses quatre principaux partis. La mobilisation ne cessa pas, et les scrutins législatifs et communaux furent boycottés de même. La libération de ces prisonniers politiques (décrits comme tels dans le rapport d’Amnesty International) fut obtenue au bout de grèves de la faim.
    Ainsi donc, le scrutin est libre sur le papier, mais pas dans les faits. De même, la liberté de la presse est garantie et le Mali possède une presse variée et nombreuse. Mais des journalistes sont emprisonnés arbitrairement (le directeur du Nouvel Horizon en septembre 1998 par exemple) et des pressions sont exercées en période électorale (sabotage de Radio Kayira à Bamako en 1997). A. Konaré affiche médiatiquement son refus de la peine capitale et commue les condamnations à mort en peines de prison, mais Amnesty International atteste de la persistance de l’usage de la torture par les autorités. La liberté d’expression est inscrite dans la constitution, mais les écoutes et ouvertures de courrier sans mandat sont fréquentes, les universités sont bouclées à chaque moment délicat pour le pouvoir (visite de Jospin par exemple), et un leader étudiant est arrêté à la suite d’un coup monté.
    Une journée dédiée aux droits de l’homme donne chaque année la possibilité aux Maliens de poser des questions aux ministres dont les réponses sont évaluées par un jury d’honneur (belle idée dont on devrait s’inspirer d’ailleurs), mais les questions dérangeantes sur les événements évoqués précédemment sont systématiquement écartées. Dans la Constitution, les droits de la femme sont égaux à ceux de l’homme, mais rien n’est fait dans la pratique pour les faire appliquer, car les principaux responsables religieux s’y opposent. Une commission d’enquête nationale est nommée pour investiguer sur les événements de 1997, mais elle ne pourra jamais se réunir, aucun budget n’étant alloué. D’autres exemples sont à noter, comme la détention abusive des enfants de l’ancien dictateur.
    Ainsi la FIDH peut constater: "Le Mali est donc un pays contradictoire avec une façade bien connue à l’extérieur, celle d’une certaine progression démocratique fréquemment citée en exemple, et de l’autre, de sérieux dérapages et des coups d’arrêt au processus démocratique".

    A la lumière de ces faits qui contredisent les déclarations de bonne intentions, on peut donc constater une conception autocratique (et non une gestion comme vous me l’attribuez, mais le terme autocratique peut être débattu) du pouvoir chez Konaré, car les pouvoirs législatifs et judiciaires sont soumis à l’exécutif, et des atteintes sérieuses à la Constitution et aux Droits de l’homme sont établies. Ainsi, il y a quelques mois, le Président Konaré a essayé d’apporter des modifications à la Constitution, modification comportant quelques régressions démocratiques. Face à la mobilisation de l’opposition et devant la crainte d’un résultat défavorable devant les urnes lors du référendum, il a certes reculé. Mais il n’en demeure pas moins que telle était son intention.

    La dernière touche apportée au portrait démocratique d’Alpha Konaré est son renoncement à briguer un nouveau mandat conformément à la Constitution. Certes, le respect de celle-ci est un progrès et presque une nouveauté qu’il faut saluer. On peut néanmoins noter, à la lumière des exemples de transition démocratique récents pouvoir (Diouf au Sénégal, Bédié en Côte d’Ivoire), que s’accrocher menait à la défaite. Mais il existe des manières plus sophistiquées de se maintenir tant bien que mal par procuration, et les prochaines élections s’annoncent plus dans la lignée de celles de 1997 que de 2002. Le nettoyage de certaines listes électorales est suspect (notamment chez les Maliens de l’étrangers supposés favorables à l’opposition). De plus, la volonté de récupérer politiquement l’événement constitué par la CAN 2002 est assez manifeste lorsqu’on lit simplement la presse proche du pouvoir. Il faut bien masquer les échecs sur le plan économique.

    Ce n’est certes pas le cas le plus grave que l’on peut déplorer sur le continent africain. Les discours démocratiques apaisés de Konaré, ainsi que ses dénigrements systématiques des revendications de l’opposition, dénotent d’une certaine sophistication par rapport aux méthodes d’un Mugabe au Zimbabwe qui sont bien sûr bien plus contestables. Certains Européens sont séduits par le personnage Konaré, et on peut certes trouver des articles laudateurs. Le Président de l’Assemblée Nationale, Raymond Forni, lui a par exemple dressé un éloge lors de sa visite en France il y a près de deux ans. Ce n’est pas à l’honneur de la France, mais peut-être fallait-il remercier un " ami " si conciliant lorsque la France expulsait des Maliens par charter et fermait ses frontières aux ressortissants de son pays. La solution pacifique de la question touareg est bien entendu à porter au crédit de Konaré (malgré le problème des réfugiés touareg), mais ne saurait justifier de passer sous silence les entorses au processus démocratique.

    Certains observateurs français se plaisent également à croire qu’il n’y a pas d’alternative crédible à Konaré et son parti et que l’opposition est immature et incapable de gérer le pays convenablement. Je note toutefois qu’avant 1981, ce genre de discours était régulièrement tenu en France à propos de la gauche qui a démontré depuis sa capacité à gouverner (aussi mal que la droite diront les mauvaises langues). De surcroît, le taux très élevé d’abstention (85% et 71% selon les sources indépendantes et officielles, respectivement) aux élections présidentielles de 1997 note un soutien de fait du peuple malien à l’appel au boycott lancé par les partis d’opposition. Et c’est le propre d’une démocratie de savoir redonner la parole au peuple par les urnes lorsqu’une crise des institutions est en cours.

    Je suis d’accord que l’on doive regarder ces pays en cours de démocratisation avec bienveillance. Il faut soutenir les efforts en ce sens. Mais à la lumière des événements, on peut douter légitimement que la mouvance présidentielle de Konaré mette le Mali sur les rails de la démocratie. Les Droits de l’Homme ne se bradent pas, et ce serait faire injure à l’Afrique et aux Africains que de les penser dignes d’une simple façade de démocratie. Beaucoup d’espoirs étaient placés en cet homme, Alpha Konaré, lorsqu’il a reçu le pouvoir par les urnes. On peut raisonnablement s’estimer déçu par la tournure de son exercice du pouvoir. Et ce ne serait peut-être pas non plus faire une bonne chose pour l’Afrique que de le présenter comme un modèle. Même si certains dirigeants européens élus démocratiquement ont une certaine tendance à tenter de l’appliquer.

    J’espère que ces éclaircissements auront permis de recadrer le débat. Les faits évoqués ci-dessus sont pour la plupart vérifiables sur les sites web de la FIDH et d’Amnesty International.

  • sare le 23/01/2002 à 07h19
    Bonjour,

    C'est avec un grand plaisir que j'ai pris connaissance de votre réponse à mon intervention. Elle a le mérite d'être complète sur les manquements du régime Konaré aux règles de la démocratie.
    De nationalité béninoise, je suis très fier de ce que les béninois ont fait en matière de transition démocratique et de ce fait ne peut cautionner qu'on détourne les règles instaurées par les maliens avec autant de peine. Mon intervention n'avait donc as pour but de rester fidèle à l'image médiatique de Konaré (l'ancien professeur débonnaire) mais l'utilisation du terme autocratique ne me paraissait pas approprié (il est effectivement à souligner que je me suis moi même trompé dans les termes que vous avez employé : gestion au lieu de conception). La perversion du système à des fins de réelection n'en est pas moins condamnable.
    De plus, que la CAN masque les carences économiques de Konaré pour permettre l'élection du candidat de l'ADEMA (le parti du président actuel) est une chose essentiellement différente d'une tentative pour assoire une légitimité pour un président sortant. Sans être un fan du président malien, ce sont des points qui me semblent importants de souligner. J'insiste sur ce point, je ne tiens pas à faire ce que vous appelez "un portrait démocratique d'Alpha Omar Konaré". Loin de là et c'est la raison pour laquelle j'ai eu plaisir à lire votre réponse et les éclaircissements que vous apportez à vos lecteurs. Comme vous, je me tiens au courant de l'état de mon continent, non pas par les discours officiels, mais par RFI (cela n'a rien à voir mais le correspondant de RFI à Bamako est un béninois comme moi et un ami. Si j'étais français, je pousserais un COCORICO. Ouf!!) et les organisations que vous citez (Amnesty et la FIDH).
    Les rares processus démocratiques en Afrique ont besoin d'être encouragés, même par les discussions comme la notre, surtout en ce moment où, de la Guinée au Zimbabwé, quelques présidents donnent raison à un certain M. Chirac qui en d'autres temps professait que l'Afrique n'était pas prête pour la démocratie.
    Pour finir, bravo pour le travail que vous faites, pour un site non-généraliste, vous élargissez l'angle de vos articles et surtout....répondez à vos contradicteurs!!
    Merci et à +


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