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C1 beau roman > huitièmes aller

Auteur : The A Team le 22 Fev 2008

 


Schalke-Porto : 1-0
Liverpool-Internazionale : 2-0
Roma-Real Madrid     : 2-1
Olympiacos-Chelsea : 0-0
Celtic-Barcelona : 2-3
Lyon-Man. United : 1-1
Arsenal-Milan : 0-0
Fenerbahçe-Sevilla : 3-2


Les gestes des huitièmes

• L’improbable fenêtre de tir trouvée par Gerrard, dont la balle rasante vient se figer dans un des minuscules défauts de l’armure intériste.
• Le contrôle orienté aux quarante mètres de Totti, qui efface gentiment Heinze de la pelouse et permet au capitaine romain de jouer un deux contre deux d’école avec le pétaradant Mancini.
• L’absence de gémissements et le regard clair de Réveillère devant les passements de jambes de Cristiano Ronaldo, qui prouve que le traumatisme Mancini est derrière lui.
• L’aile de pigeon défensive nappée d’une relance propre comme un sou neuf exécutée par Réveillère devant Cristiano Ronaldo, qui prouve qu’ils ont vraiment fait du bon boulot, chez OL Thérapie.
• L’équilibre et la vitesse d’exécution de Benzema qui, au milieu d’une marée rouge, alors qu’il est dos au but et recule, parvient en deux secondes et trois centièmes à: se retourner, enchaîner contrôle pied gauche – contrôle pied droit – patate pied gauche et donner un orgasme à Thierry Gilardi.
• La spéciale d’Henry enroulée sous les aisselles, qui vient mourir dans le petit filet de Boruc malgré la parade des yeux du portier écossais.
• Le râteau de Messi permettant au Barcelonais d’échapper aux bras accueillants de McManus, avant de crucifier Boruc.


Les anti-gestes des huitièmes

• Le dégagement – sur un centre lyonnais pourtant anodin – totalement dévissé par Ferdinand, qui passe à quelques centimètres du but gag de l’année, voire de la décennie.
• La touche rebond tentée par ce clampin de Wes Brown sur le dos d’un Giggs infichu de planquer ses talons.
• L’agilité du panda déguisé en Victor Valdès, lobé quasiment sur sa ligne de but par Robson.
• La théâtrale simulation de Fucile qui, trois heures après le vague coup de coude donné par Asamoah pour se décharger de son encombrant sac à dos uruguayen, s’écroule en déclamant ses dernières volontés.



La bannette

La compétition pas comme les autres
Bernd Schuster (L’Équipe) : "On a marqué un but, c’est fondamental en Ligue des champions".

L’entraîneur moins royaliste que le Real
Bernd Schuster (L’Équipe) : "On n’a pas été assez réalistes".

L’équipe qui n’avait pas fait ses devoirs
Didier Drogba (L’Équipe) : "On a maintenant deux semaines pour étudier cette équipe de l’Olympiakos et trouver des failles".

La toute première fois
Arsène Wenger (L’Équipe) : "Nous étions trop nerveux […] Cela nous promet un match retour très excitant".

L’entraîneur qui va chez But
Alain Perrin (L’Équipe) :  "Le but aurait été d’aller chercher un deuxième but".

L’entraîneur qui regrette d’être allé chez But
Alain Perrin (L’Équipe) : "Ce n’est pas une bonne affaire".

Le coéquipier qui espère que Tevez restera sur la banc la prochaine fois
Patrice Evra (L’Équipe) :  "Au match retour, j’espère qu’on montrera un autre visage".

Le syndrome Trezeguet
Lilian Thuram (Canal+) : "Vu du banc, on sentait qu’on allait gagner ce soir".

Le syndrome Bonaldi
Roberto Mancini (L’Équipe) : "Je ne sais pas ce qui n’a pas fonctionné".

Le syndrome Gallardo
Sydney Govou (L’Équipe) : "Dans les couloirs, on avait un rôle important à jouer".

Le syndrome Henry
Arsène Wenger (L’Équipe) : "Kolo Touré est touché au mollet et devrait en avoir pour trois ou quatre semaines. C’est à cause de la Coupe d’Afrique des nations". Celle de 2006?

Le syndrome Milan AC
Jean-Michel Aulas (L’Équipe) : "On est passés à cinq minutes du score idéal".

Le syndrome Molinari
Lilian Thuram (Canal+) : "C’était bizarre d’être menés 2-1".

Le syndrome Aulas
Jean-Michel Aulas (L’Équipe) : "La préparation a été difficile avec des médias qui ne jouent pas le jeu et qui essaient de déstabiliser la meilleure équipe française".



ol_ldc.jpgLe Lyon est encore en vie ce soir

Gérard Houiller l’annonçait la veille sur les plateaux de Canal+ (et c’est pas tous les jours que l’on prendra Gérard Houllier en tête de gondole d’une analyse footballistique). En coupe d’Europe, le match aller est primordial, puisqu’il n’offre que trois situations: se mettre en position favorable, préserver ses chances ou les hypothéquer pour de bon. Lapalisse aurait pu le dire, mais il était bon de le rappeler avant un match qui voyait le retour de la figure du nain français, chère à Jean-Michel Larqué.

OL Light pour match équilibré
Les pronostics de déroute allaient bon train, dans un avant match qui prédisait presque un tour de coupe de France entre une CFA2 et un leader de L1. Le discours convenu des Mancuniens sur l’air de "Attention, hein, pas de complexe de supériorité" était même franchement humiliant pour une équipe très régulière en Ligue des champions, à défaut d’y être géniale. Et comme la C1 est une compétition à part – exemple: Liverpool y est bon – cet OL dégraissé restait suffisamment expérimenté et ne subit aucunement le match, comme ce fut un peu vite annoncé. Un match équilibré, voire très "ligunesque" avec le sens inné de la passe de Giggs et Kallström en plus. Les quelques temps forts furent bien exploités par chacune des équipes, même si les occasions franches ne furent pas légion.
On suspectera que MU a pris Lyon, comme Lyon avait pris Le Mans quelques jours avant, soit un simple moment à passer en vue du match suivant. Réciproquement, Lyon visait le zéro but encaissé, notamment grâce à un milieu à cinq qui bouchait les transmissions anglaises, obligeant Ronaldo et Giggs à s’exiler loin sur les côtés. Il y avait, côté gone, juste ce qu’il faut de mouvement offensif pour espérer un peu mieux. De fait, Lyon l’eut pu, espérer mieux, malgré cette composition d’équipe propre à faire hurler un supporter (Clerc) mais à calmer un dirigeant (Grosso). Avec l’expérience de l’automne, Perrin sait comment se donner du mou dans la laisse.


Boulot derrière, génie devant
Compétition européenne, prime-time, TF1, bref, un maximum de visibilité pour que les décriés du moment (Coupet) ou depuis longtemps (Boumsong) fassent taire les cyniques, en marquant les esprits. Ils le firent proprement, le premier annihilant les percées de Rooney ou les frappes d’un Ronaldo qui roulait à l’ordinaire, le second jaillissant parfaitement à l’approche de la surface. Gros boulot défensif pour tout le monde au milieu, et un îlot de génie, là, tout seul devant, avec deux videurs de boite de nuit juste pour lui. Grands, costauds, antipathiques mais pas suffisamment malins pour l’empêcher de rentrer en basket. De l’autre coté, une équipe qui attend d’être menée et l’entrée remuante de Tevez pour mettre un peu plus de volonté dans sa finition, et emporter le précieux nul sur un but frustrant malgré la magnifique remise de Fred.

Selon l’évangile de Gérard Houllier, Lyon a donc préservé ses chances de qualification. Qualification qui ferait date, mais qui n’emmènerait qu’à l’étage des quarts de finale. Un niveau trop bien connu. La Ligue des champions est une compétition ingrate.



ol_man.jpgLe match vu du forum :
5 raisons d’espérer, 3 raisons d’être inquiet


Gerland à la détente
=>> Rigoboum Song - jeudi 21 février 2008 - 18:01

D'abord s'agissant des raisons que vous avez d'espérer ne pas vous faire éparpiller façon puzzle aux quatre coins du Théâtre des rêves:

• Cris aura eu deux semaines pour se remettre dans le bain. C'est toujours ça de pris et la charnière de chauves qu'il pourrait former avec mon homme honni (quelle rapide adaptation, soit dit en passant...), quoique faillible, pourrait tout de même offrir quelques gages de solidité.
• Votre Juni be good – qui reste votre meilleure chance de planter un but à Old Trafford – aura eu deux semaines de plus pour se remettre dans le coup physiquement (il est toujours en phase de reprise, non, avec son orteil qui se remet à peine?) et surtout surtout surtout, retrouver sa mire.
• Karim Benzema et Govou marchent sur l'eau cette saison.
• Perrin a deux semaines pour conditionner Ben Arfa à lâcher son ballon.
• Tiens, et si Keita sortait de sa léthargie et retrouvait subitement son appétit de dogue, histoire de justifier sur un match les dix-huit millions lâchés par Aulas?

Maintenant, le sujet qui fâche, les raisons que vous avez de trembler et de vous préparer à une élimination:

• Deux semaines, c'est long et Benzema, Clerc et Grosso ont le temps de se blesser ou de se griller physiquement... des joueurs pas du tout choisis au hasard. Perrin ne dispose en effet d'aucun suppléant de poids pour ces trois-là. Fred, tout engoncé dans son OL sous-pull, n'arrive pas à la cheville du gamin. Pire, Réveillère – un des meilleurs Gones hier et seul joueur capable de suppléer Grosso ou Clerc – sera suspendu.
• Quand bien même ces trois joueurs seraient alignés, vous n'avez donc pas vraiment de joueurs solides pour les remplacer en cas de coup de pompe de fin de match. Les seuls impact players ou pièces de rechange un minimum expérimentés que vous avez – l'énigmatique Delgado, Popito Keita, Bodmer et Squillaci – sont sur le couloir droit, au milieu ou en DC (sauf à supposer que vous ferez jouer certains à des postes qui ne sont pas les leur habituellement).
• Surtout, comme beaucoup l'ont dit, Fergie ne fera pas deux fois la même erreur et cherchera avant tout à se mettre à l'abri en marquant le plus tôt possible. L'intenable grain de sable Tevez et super Nani seront alignés d'entrée. Rooney et Ronaldo entreront en combustion spontanée sous l'effet des chants des supporters mancuniens.



real_bingo.jpgLe Real de Raul arraisonne la Roma

Il n’a fallu que huit minutes au Real Madrid pour rappeler à l’Europe du football qu’il dispose en Raul d’une machine à tuer les matches. Huit minutes pour un but d’école, qui ne modifiera cependant pas fondamentalement les intentions des équipes en présence. L’opposition entre le Real et l’AS Roma ressembla longtemps à une lutte à mort pour le contrôle des ailes. Et alors que les Merengues attaquaient quasiment exclusivement par Robben – lequel avalait son adversaire direct à chacun de ses rushes – les Romains voyaient Mancini buter régulièrement sur Sergio Ramos, tandis que Giuly obtenait une forme de match nul face à Miguel Torres, souvent aidé par Heinze.

Malgré le tableau d’affichage, le Real Madrid menait vite 2-1 au match des coiffures ridicules, Sergio Ramos et Guti surclassant Mexès et son mini-catogan. Côté ballon, avec les défenses très basses de ces deux équipes orfèvres du contre, les espaces au milieu ressemblaient à cette fameuse ligne droite de Longchamp.

Totti scelle le score
Un rythme incroyable pour le téléspectateur habitué aux étouffants matches de L1, ou aux oppositions tactiques entre Chelsea et Liverpool. Gago, Diarra et Guti jouaient très bas pour lancer Robben – qui s’entêtait seul dans son couloir à vouloir faire son Messi de service (Raul effectuant une tête copyrightée Thierry Henry sur un des seuls centres que le Hollandais daigna donner).
On eut vite l’impression que le match se jouerait à qui se laisserait le plus dominer... la Roma semblant imprenable à ce jeu-là. Un geste de Totti, de ceux qui vous font vibrer les orteils et tressaillir l’échine, de ceux qui vous font regretter d’avoir vu Djibril Cissé jouer au football un jour, scella le score. Et ce très joli match se transforma en bouillie assez infâme à mesure que le Real tentait de refaire son retard de manière complètement désordonnée.
La maison blanche n’eut finalement droit qu’à dix minutes véritablement dangereuses. Lorsque Robben fut remplacé par Baptista, et que les attaquants s’aperçurent soudainement qu’ils touchaient trois fois plus de ballons.


L’intégralité de la contribution de Zinédine Zidane à l’analyse tactique du match
Mi-temps : "Du très bon Robben, du très bon Real".
Après-match : "Ça va être un drôle de match retour, parce qu’il n’y a qu’un petit but d’écart".



Les observations en vrac

• Les célébrations de Thierry Henry sont-elles empreintes d’un message incitant au silence ou sont-elles simplement déplacées?
• On a eu droit à une demi-douzaine de secondes pathologiques de Jean-Michel Larqué, suite à une combinaison Anderson-Ronaldo-Rooney: "Ah là là, il y avait un une-deux pour le troisième…"
• Sur la sortie de Ronaldinho, Puyol a demandé des applaudissements de Celtic Park… qui les a octroyés.
• Ferguson et Perrin inventent le double coaching gagnant retourné: Nani, Fred et Tevez sont décisifs sur l’égalisation mancunienne.
• Imaginez le calvaire de l’attaquant jouant juste devant Robben Arfa.



barca_ronnie.jpgLiga de campeones - Revival à Glasgow

En rapportant de son déplacement un résultat positif (2-3), le Barça a rempli sa mission: se mettre à l’abri. Mais les Catalans ont fait beaucoup mieux que prendre une option sur la qualification, ils ont été convaincants. Pour le retour des Blaugranas à Celtic Park, là où l’équipe de Rijkaard est née voilà deux ans, ceux-ci ont offert un match dont les socios rêvaient depuis deux ans. Le soir où le passé a ressurgi: des individualités fondues dans un collectif impressionnant, à la vitesse de transmission vertigineuse, un Ronaldinho proche de sa meilleure version, volant un ballon dans la défense écossaise pour la transmettre à Henry, qui retrouve ses jambes et ses automatismes d’Arsenal en revenant dans les îles.

L'accueil de Celtic Park
En marquant sur ses deux premières occasions, le Celtic a pourtant compliqué la vie des Catalans, notamment grâce à de bonnes percées sur le côté gauche, desquelles sont nés les deux buts. Mais en plein état de grâce, les joueurs de Neeskens (Rijkaard étant en tribunes) sont revenus par deux fois, sous l’impulsion d’un Messi délicieux et d'un Henry britannique. Le score final n’est finalement que le reflet très atténué d’une supériorité écrasante des visiteurs, dont la deuxième mi-temps a rappelé les meilleures heures de l’équipe championne d’Europe. Inexplicable et surprenant revival, devant un public admiratif et accueillant...
Deux ombres au tableau: la facilité des Écossais à marquer sur leurs rares occasions et les doutes sur leur qualité réelle, malgré leur invincibilité à domicile.



La course à l’échalote

Suivons les cinq joueurs encore en activité qui se disputent le titre de meilleur buteur de l’histoire de la C1. Entre crochets, le nombre total de buts marqués lors de cette édition

60 Raul (+1) [4]
53 Ruud Van Nistlerooy (0) [4]
47 Andrei Chevtchenko (0) [1]
43 Thierry Henry (+1) [3]
41 Filippo Inzaghi (0) [3]

(source : uefa.com)



liverpool_access.jpgÀ l'heure ou les grands fauves vont boire

Longtemps, on se serait cru revenu aux grandes heures de la finale retour UEFA 1991 (Roma-Inter 1-0, 1-2 agg.), sorte d’archétype quasi scolaire de l’intelligence défensive et de l’impénétrabilité d’une équipe dressée comme un piège chinois devant ses buts. Pas certain, de ce point de vue, que la sortie prématurée d’un Materazzi (qui semble par ailleurs condamné a payer jusqu’a la fin l’Expulsion) ait beaucoup influé les cinquante minutes suivantes construites par Mancini...

Crouch et les deux nains
Sauf que Rafael Benitez a déjà goûté au sang. Et, comme il le rappelait lui-même au Guardian le matin du match, même si la déroute a domicile contre Barnsley en Cup a semblé sceller l’impatience croissante de ses supporters et de ses employeurs, peu de coaches en Europe égalent son palmarès récent en Champions League. Leçon #1: ne pas s’affoler. Alors que Roberto Mancini a probablement cédé un peu rapidement a la tentation d’appliquer la stratégie standard des équipes réduites à dix – en sacrifiant un Cruz extrêmement efficace dans son rôle de premier rideau pour faire rentrer un Pat Vieira visiblement dépourvu de rythme et de souffle après ses 874 mois d’indisponibilité –, l’Espagnol a su retarder jusqu'à la limite la modification de l’équilibre initial de son équipe. Pas tant par l’entrée d’un Jermaine Pennant toujours aussi discutable des lors que les espaces se réduisent (ce qu’on appelle le haut niveau), même si le but de Kuyt résulte d’un de ses centres, que celle de Peter Crouch, étonnante d’évidence et d’impact dès lors que la charnière centrale interiste ne se composait plus que de nains survitaminés (Cordoba) ou élégants (Chivu, qui semble avoir perdu ce supplément d’âme depuis son exil de Rome).

Gerrard en déclencheur
Et, comme dans toute bonne leçon de ce niveau, il y eut une épiphanie. L’auto-dévoilement du divin. Cet homme ne dribblera probablement jamais cinq adversaires dans un mouchoir de poche, sans même évoquer de roulette ou d’enchaînement de double-contacts. Mais son placement est sans faille, son rythme inégalable, son obsession offensive et sa volonté inébranlable. Steven Gerrard, probablement le meilleur joueur du moment, une fois de plus non content de porter son équipe à bout de bras toute la soirée, est aussi celui capable de déclencher une frappe victorieuse d’une précision diabolique a trois minutes du terme. De celles qui transforment un avenir incertain en sensation pour le spectateur neutre qu’en dépit de la force de frappe offensive affolante de l’Inter, la qualification est déjà scellée.



schalke04_porto.jpgKönigsklasse – du Porto au menu
 
Après la claque reçue contre Wolfsburg (1-2), le calme capitaine Bordon a piqué une grosse colère: encore une fois, son équipe n’a pas su garder la cage de Neuer inviolée. Pour le centième match européen du club, l’objectif des Schalkistes ainsi remobilisés est donc de vaincre sans concéder de but.
La victoire s’est vite dessinée: devant les 54.000 spectateurs de la Veltins-Arena, Kuranyi ouvre la marque presque d’entrée pour les Königsblauen. Après ce but et tout au long de la première période, la domination est germanique, les Schalkois animant le jeu et le match. Mais même si le rythme est vif et les occasions présentes, Kuranyi et surtout l'intenable Rakitic ne réussissent pas à aggraver la marque.
 
Du Porto, oui, mais avec modération 
Le risque de voir Porto égaliser se fait pressant. Surtout qu’à la reprise, les Schalkiens baissaient nettement de rythme. Porto se reprenait et se montrait plus offensif, sans parvenir toutefois à forcer le verrou allemand. Lopez a été le plus proche de l’égalisation à 1-1, à dix minutes avant la fin, mais du bout du pied l’Argentin ne peut projeter le ballon dans les cages, alors que Neuer est battu. Jusque dans le temps additionnel, les Allemands sont dominés, mais ne concèdent pas l’égalisation redoutée.

Au terme de ce premier huitième de finale des Königsblauen, un succès 1-0 est satisfaisant pour l’entraîneur Slomka et ses joueurs, puisque ce Porto, presque sans saveur et en tout cas sans lien avec celui couronné à Gelsenkirchen en 2004, n’a pas marqué. Beaucoup auraient signé pour ce score avant le match. Mais au vu des quarante-cinq premières minutes, le score eût pu être plus ample si les Schalkais avaient su davantage concrétiser – une critique qui leur a déjà été adressée à plusieurs reprises. Le match retour s’annonce d’autant plus serré que Schalke ne se sera pas économisé entre-temps en championnat, Leverkusen et Munich figurant à son menu.

Réactions

  • MUlet le 22/02/2008 à 03h08
    Magnifique ! Merci, la A Team.

  • antigone le 22/02/2008 à 10h01
    Hébé, c'est roboratif, surtout pour ceux n'ayant vu qu'un match, ce qui laisse toujours sur sa faim.

    Merci de donner à manger à ceux qui n'ont plus grand chose, avec idéologie, discours et baratin.

    Accessoirement, là-dessus :

    "Compétition européenne, prime-time, TF1, bref, un maximum de visibilité pour que les décriés du moment (Coupet) ou depuis longtemps (Boumsong) fassent taire les cyniques."

    Ne sois pas si cruelle avec toi-même, A Team. Peut-être était-ce simplement cette pizza qui était difficile à avaler ?

  • liquido le 22/02/2008 à 10h17
    Roboratif ? ROBORATIF ?

    HEY ! Toujours la peche, Philippe Manoeuvre ?

  • Lucarelli 1 le 22/02/2008 à 10h19
    Excellent compte rendu de Liverpool - Inter. J'ajouterais l'excellent match de Steven Finnan, qui part en reconquête du poste d'arrière droit titulaire, abandonné à Arbeloa. Le seul Red à apporter des solutions quand les Italiens bétonnaient.

  • impoli gone le 22/02/2008 à 10h26
    excellentS compteS renduS dirai-je même - bravo

  • animasana le 22/02/2008 à 10h36
    D'accord pour Finnan, qui a aussi profité des errements de ses ailiers pour briller.

  • rom's le 22/02/2008 à 10h54
    "Pour le retour des Blaugranas à Celtic Park, là où l’équipe de Rijkaard est née voilà deux ans"

    J'aurais plutôt tendance à penser qu'elle y est morte, moi.

  • Le_footix le 22/02/2008 à 11h19
    Tiens, vous aussi vous avez trouvé que Wes Brown avait été ridiculisé par Govou et même Grosso - ce qui est un peu humiliant - mercredi ?

  • visant le 22/02/2008 à 11h51
    "Imaginez le calvaire de l’attaquant jouant juste devant Robben Arfa. "

    Excellent!
    Surtout quand on s'appelle Karim Van Nistelrooy c'est gâcher...

  • Tricky le 22/02/2008 à 16h57
    animasana
    vendredi 22 février 2008 - 10h36
    D'accord pour Finnan, qui a aussi profité des errements de ses ailiers pour briller.
    ---------
    Pas seulement.

    Ce petit bijou de geste technique pour lui-meme juste avant que le ballon sorte en 6 metres aurait pu figurer dans les gestes du jour.

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