C'est reparti: Marseille-Troyes, 3-1
Face à une équipe troyenne venue pour proposer une véritable opposition, cohérente, physique, concentrée et bien organisée, les joueurs d'un Braga remonté ont montré à plusieurs reprises que sans être parfaits, ils savaient respecter les consignes du nouveau coach brésilien, à savoir un jeu radicalement contraire à celui de la version 2.52 de l'an passé.
Auteur : Larbi Felmoine
le 28 Juil 2000
Face à une équipe troyenne venue pour proposer une véritable opposition, cohérente, physique, concentrée et bien organisée, les joueurs d'un Braga remonté ont montré à plusieurs reprises que sans être parfaits, ils savaient respecter les consignes du nouveau coach brésilien, à savoir un jeu radicalement contraire à celui de la version 2.52 de l'an passé.
Tirer des leçons définitives de ce que seront Troyes et Marseille cette saison est totalement impossible, forcément, surtout lorsqu'on se souvient des deux premiers matchs proposés par ces équipes la saison passée (ultra réaliste pour Marseille, extra défensif et frileux pour Troyes) et ce qui s'en suivit. L'on peut malgré tout envisager quelques beaux moments à venir de la part d'Adriano et Maurice côté Marseille, de l'indispensable Boutal côté Troyes. Le rythme peu élevé du match a donné le champ libre à de longs moments de stress pour deux équipes qui se relèvent à peine d'une dernière journée de championnat 99/00 extrêmement pénible. Pour se remettre dans le bain définitivement, il faudra attendre. L'envie de bien faire était là, le reste aux vestiaires, et c'est déjà pas mal.
Louons donc l'esprit téméraire de l'équipe de l'Aube, qui à aucun moment n'a fait de complexes face à l'armada marseillaise (public et joueurs soudés). A bien des moments de la rencontre, elle a même su porter le danger dans le camp adverse avec une minutie impressionnante pour une équipe que l'on invite déjà à rejoindre la D2 l'an prochain. Calme et persévérance sont les deux idées qui ressortent du coaching d'Alain Perrin et son poteau laid. A revoir, car les Troyens ne sont vraiment pas aussi mauvais que cela.
De complexes, les équipes qui rencontreront l'OM n'en feront sûrement plus. Dans de telles conditions, il faudra pas mal de volonté aux Olympiens pour s'en tirer. Et visiblement, ils n'en manquent pas. La présence d'Ingesson est une bénédiction pour les sudistes. Assumant parfaitement son rôle de porteur d'eau et de cheveux rares, le Suédois a été impressionnant. D'autant qu'il a aussi participé largement au jeu défensif, comblant par là même les errements dangereux de Camarra et ceux moins nombreux mais tout autant malheureux de N'Gotty, qui a du chemin à faire jusqu'à Roger Lemerre.
La nouveauté marseillaise, on l'attendait devant, et on l'a aperçu régulièrement dans les actions d'Adriano (futur concurrent de Gallardo dans les crampons des défenseurs???). Cependant, il est difficile de comprendre le choix d'Abel de faire sortir Maurice après vingt minutes de jeu très crédibles des Marseillais en seconde mi-temps, lorsqu'ils jouaient à deux attaquants (Pouget le malheureux et Maurice le valeureux). Sans doute préparait-il discrètement le plus beau but de ce match, le but du 3 à 1 pour l'OM, celui, mérité, d'Adriano.
L'humilité des propos d'Abel Braga à la fin du match est le signe que quelque chose a peut-être changé à Marseille, et dans le jeu, et hors du jeu. Vont-ils tenir jusqu'au bout? On verra bien, et parfois voir, c'est fermer les yeux…
Prochains matchs: Marseille à Saint-Etienne (oops!!!), Troyes reçoit Toulouse.