Bravo et au boulot!
Lyon s'est imposé face à Bratislava et participera pour la première fois à la Ligue des champions. Mais pour y faire bonne figure, il faudra remédier à certaines lacunes...
Auteur : Curtis Midfield
le 24 Août 2000
Plus que le score, on retiendra de cette soirée qu’elle propulse Lyon en Ligue des Champions. L’équipe de Santini rejoint Monaco et le PSG dans la compétition phare du continent et fait ainsi l’économie (provisoire?) d’une crise annoncée. Mais à l’instar de presque toutes les grosses écuries du championnat de France, il lui reste encore beaucoup de travail sur la planche.
En effet, les deux rencontres contre Bratislava ont révélé des failles importantes dans le collectif lyonnais. Plus que tout c’est la présence d’un vrai leader qui semble manquer à cette équipe. Composée de joueurs au talent indéniable, elle souffre quelquefois d’un manque de combativité dans les situations contraires. Et en dépit d’une seconde mi-temps bien mieux maîtrisée que la première, l’OL s’est encore fait peur ce soir contre un adversaire qui n’avait rien d’un foudre de guerre. A sa décharge, nous tiendrons compte de la situation particulière due au syndrome « Maribor » qui a certainement renforcé la peur de mal faire. Peur aimablement aiguisée par un public que ne lui pardonne pas grand chose comme en attestent les sifflets apparus dès la 25e minute. La qualification acquise, nous pouvons espérer que les « gones » joueront dorénavant avec l’esprit plus libre et des supporters plus patients.
Il leur faudra néanmoins trouver des arguments plus solides dans le domaine défensif où marquage et récupération sont encore largement perfectibles. De même, si la qualité hors-norme de l’attaque n’est plus à démontrer, elle souffre d’un manque de soutient que l’éclosion sans cesse retardée de Dhorasoo ne fait que renforcer.
Le futur parcours des Lyonnais en championnat et en coupe d’Europe dépendra donc de leur faculté à renforcer ces faiblesses. S’ils y parviennent, viser le titre national et les quarts de finale européens ne semble pas irréaliste (tout comme pour Monaco et le PSG), dans le cas contraire, une saison encore plus pénible que celle de l’année dernière est à craindre. Deux raisons à cela : le surcroît de matches engendré par la coupe d’Europe qui multiplie les difficultés en championnat et l’impatience du public peu enclin à revivre les errements (relatifs) de la saison passée.
En attendant, saluons l’arrivée, pour la première fois, d’un troisième club français en Ligue des Champions et félicitons les joueurs pour une victoire qui met fin à une pénible semaine aussi bien sur le plan sportif (défaite à Bastia) que sur le plan humain.