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Bouchet redouble

Hey, toi le jeune! Tu ne connais pas le sympathique Christophe Bouchet, ex-président de l'OM candidat à la présidence de la FFF? Rappel et Best of.

Auteur : Jérôme Latta le 26 Oct 2012

 


Le football offre souvent plusieurs vies à ses personnages, qui peuvent ainsi effectuer des come-back plus ou moins fracassants. Christophe Bouchet a connu une vaste bien qu'assez brève notoriété en tant que président de l'OM de 2002 à 2004, durant une des rares périodes de cohérence de Robert Louis-Dreyfus, qui lui avait accordé sa confiance sur la foi... de ses enquêtes assez critiques sur le club. Car Christophe Bouchet a été journaliste avant cette vie-là: sur des radios locales, à l'AFP puis au Nouvel Observateur.

 


"La meilleure équipe depuis dix ans"

Auteur du livre Comment devenir riche et célèbre sans vraiment le mériter, Bouchet n'entendait pas faire carrière comme plumitif: après Marseille, il reprend une société de marketing sportif puis devient directeur général de Sportfive, l'agence de marketing sportif du groupe Lagardère.

 

Une trajectoire bien gérée, ou presque: il quitte Sportfive en 2011, alors que l'entreprise périclite, et en 2012 il prend une veste spectaculaire aux législatives (1,62% à Tours) sous la bannière du Parti radical – une formation politique informe qui convient assez bien à l'opportunisme du personnage et au caractère indéfini de ses idées.

 

À la tête de l'OM, son bilan est d'abord positif: des comptes remis à l'équilibre, l'achèvement de la Commanderie, la Ligue des champions retrouvée. En 2003/04, il sauve sa tête en coupant celle d'Alain Perrin [1] avec lequel il était arrivé, et côté recrutement, réussit un grand coup en faisant venir Didier Drogba – ce qui compense les fiascos Pedretti, Lizarazu et l'imbroglio Barthez [2].

 

La saison s'achève sur une finale de Coupe de l'UEFA, mais c'est la gestion calamiteuse de l'après-Drogba qui précipitera sa chute: à la suite de la vente de l'Ivoirien (pourtant déclaré "intransférable") à Chelsea, il promet "la meilleure équipe de l'OM depuis dix ans", mais voit sa formation rapidement distancée au classement, le poussant à la démission en novembre.

 


Plus antipathique que JMA

Christophe Bouchet est par ailleurs resté dans les mémoires comme un militant acharné du libéralisme appliqué au football, avec des positions de nature à faire passer Jean-Michel Aulas pour un modéré. Il obtient d'ailleurs la réforme du système de répartition des droits TV avec l'introduction du "critère de notoriété".

 

Démagogique et antipathique dans des proportions bien équilibrées, il aura fini par se faire détester de tout le monde. On se souvient qu'il était allé jusqu'à réclamer la restitution du titre de 1993, "remporté sur le terrain" (lire notre article de mai 2003 et ses 267 réactions). Il se signale aussi par son étonnante propension à dire tout et son contraire.

 

Comme c'est le même homme qui, aujourd'hui, vient de se déclarer candidat à la présidence de la FFF avec autant de légitimité à défendre l'intérêt général du football français qu'un ancien patron de l'industrie pharmaceutique à devenir ministre de la Santé, nous vous avons réservé un petit best-of de ses meilleures déclarations de président de l'OM. Vous comprendrez d'autant mieux celle qu'il profère aujourd'hui.

 

[cliquez sur l'image pour l'agrandir]

 

 

 

 

[1] Lire "Le difficile an II de l'ère Bouchet-Perrin". Alain Perrin sera accusé par l'OM de "faits de harcèlement sexuel", "exhibition sur le lieu de travail" et "défaut d'information de l'employeur".
[2] Barthez est recruté à l'automne 2003 en provenance de Manchester United, mais les dirigeants découvrent tardivement qu'il ne sera pas qualifié avant le début d'année. Dans l'intervalle, Vedran Runje – qui accomplissait un joli parcours à Marseille – se décomposera complètement. (lire "Barthez, antithèse")

 

Réactions

  • Pascal Amateur le 26/10/2012 à 08h35
    Un article saignant !

  • Marius T le 26/10/2012 à 08h43
    Il faut le pendre à un croc.

  • Henri Désiré Landreau le 26/10/2012 à 08h52
    La déclaration sur Bakayoko est le signe que cet homme n'a plus toute sa tête.

  • Jean-Noël Perrin le 26/10/2012 à 10h11
    "En 2003/04, il sauve sa tête en coupant celle d'Alain Perrin [1] avec lequel il était arrivé, et côté recrutement, réussit un grand coup en faisant venir Didier Drogba – ce qui compense les fiascos Pedretti, Lizarazu et l'imbroglio Barthez [2]."
    ----

    Je ne sais pas si cette phrase était censée en tenir compte, mais Pedretti et Lizarazu sont précisément arrivés l'été qui a vu le départ de Drogba et leur "fiasco" s'est plutôt ajouté à celui d'un départ plus ou moins bien géré (d'autant que l'une des déclarations de l'article "tout et son contraire" fait justement état du caractère intransférable de ce dernier, un mois avant qu'il signe à Chelsea...)

  • theviking le 26/10/2012 à 10h50
    Oui, enfin les "intransférables", on sait que ça fait partie de la communication quant aux négociations de transferts, qui sont généralement niées jusqu'à ce que ce soit effectif. (bon on peut aussi avoir le cas contraire avec Beckham à Paris)

  • Tonton Danijel le 26/10/2012 à 11h19
    Il n'a pas tort sur Bakayoko, je le regrette, je connais aussi des supporters qui le regrettent tant ce joueur était une source inépuisable de running gags (enfin, pas trop running quand même...).

  • Licha Sauvage le 26/10/2012 à 13h28
    Quand j'étais ado, je pensais comme lui sur Monaco, mais vraiment : je ne comprenais pas pourquoi il y avait un club d'un pays différent et à la fiscalité avantageuse qui jouait les premiers rôles en première division. Avec le temps, j'ai fort heureusement appris à m'en foutre et à me dire que c'était quand même très extrême comme pensée.

    Et j'ai acheté un maillot floqué Bakayoko à la boutique de l'OM sur la Canebière le 29 décembre 2002.

  • I want my Mionnet back le 26/10/2012 à 13h42
    La phrase sur le stade Louis-Dugauguez est géniale sachant qu'il a été financé à plus de 50% par le conseil général, 20% par la région et 15% par le club (je n'ai pas les chiffres en tête mais c'est dans ces eaux là) et qu'il a coûté environ 5 fois moins cher qu'un des nouveaux stades actuels au Mans ou à Valenciennes.

    A moins que Marseille se situe entre Revin et Givet, l'argent de l'OM est resté bien au chaud pour acheter Delfim, Chapuis et Olembé pour le prix de Dugauguez.

  • syle le 26/10/2012 à 14h59
    Licha Sauvage
    aujourd'hui à 13h28
    Quand j'étais ado, je pensais comme lui sur Monaco, mais vraiment : je ne comprenais pas pourquoi il y avait un club d'un pays différent et à la fiscalité avantageuse qui jouait les premiers rôles en première division. Avec le temps, j'ai fort heureusement appris à m'en foutre et à me dire que c'était quand même très extrême comme pensée.

    ------------

    Itou, sauf que je ne trouve toujours pas que ce soit particulièrement extrême, comme pensée.
    Ca ne se borne d'ailleurs pas au foot. Le régime monégasque me déconcerte bigrement...

  • Meilleur Second Rool le 26/10/2012 à 17h34
    I want my Mionnet back
    aujourd'hui à 13h42

    [...]

    A moins que Marseille se situe entre Revin et Givet, [...]

    --------------------------------------------

    C'est peut-être une explication au nombre de maillots et survêtements de l'OM qu'on voit sur et à côté des terrains de districts dans la pointe...
    (par contre, tu m'apprends que le club a participé au financement du stade, je ne le savais pas)

    Blague à part, merci pour cet article. Je ne me rappelais que du Christophe Bouchet démago sur le thème du titre de 1993, j'avais complètement oublié son côté apôtre de la pensée aulassienne.

La revue des Cahiers du football