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Bouba Diop 2002, coup de tonnerre à Séoul

Un jour, un but – Le 31 mai 2002, le Sénégalais Papa Bouba Diop fait tomber la foudre et l'équipe de France en marquant le premier but de la Coupe du monde 2002 face aux champions du monde. 

Auteur : Richard Coudrais le 30 Nov 2020

 

 

Au milieu du terrain, Youri Djorkaeff perd le ballon. El Hadji Diouf, lancé sur le côté gauche, se joue du tacle de Franck Lebœuf. Près de la ligne des six mètres, il centre pour Papa Bouba Diop devant la cage, embusqué au milieu de plusieurs défenseurs français arrivés à la rescousse.

 

Le ballon passe sous le nez de Marcel Desailly. Emmanuel Petit intervient devant Bouba Diop pour dégager en corner, mais la trajectoire de son tir trouve Fabien Barthez, qui avait anticipé le centre. Du pied gauche, les fesses dans l’herbe, le milieu de terrain sénégalais pousse le ballon dans la cage.

 

 

 

 

Comme le match du siècle

Nous sommes à la demi-heure de jeu du match France-Sénégal, rencontre d’ouverture de la Coupe du monde 2002, et un coup de tonnerre vient de résonner dans le World Cup Stadium de Séoul. Le Sénégal a ouvert le score contre la France, championne du monde en titre et grande favorite à sa propre succession.

 

Un but assez curieux, pas très beau, mais qu’importe l’esthétique dans un tel contexte. Il rappelle inévitablement celui de François Omam-Biyik qui avait donné la victoire au Cameroun face à l’Argentine de Maradona en match d’ouverture du Mondiale 1990 à Milan.

 

Les joueurs de l’équipe de France commencent à se demander s’ils ne sont pas poursuivis par la poisse. Dix minutes plus tôt, un tir de Trezeguet a été repoussé par le poteau. Surtout, le collectif des champions du monde semble un peu grippé.

 

 

 

 

L’absence de Zinédine Zidane pèse plus lourd que prévu. Le meilleur joueur du monde, blessé quelques jours plus tôt lors d'un ultime match amical, n’a pu être aligné. Roger Lemerre n’a pas voulu modifier son système et s’est contenté de positionner Youri Djorkaeff en lieu et place du grand absent.

 

De leur côté, les Sénégalais avaient préparé la rencontre comme le match du siècle. Tous évoluent dans des clubs du championnat de France, Papa Bouba Diop ayant rejoint le RC Lens six mois plus tôt. Même leur entraîneur est un Français, Bruno Metsu, ancien joueur de Valenciennes, de Lille et de Nice.

 

Pour leur première participation à une phase finale, les Lions de la Teranga ne pouvaient imaginer plus bel adversaire que le champion du monde en titre.

 


Une épopée sénégalaise

La rencontre se poursuit, que les Bleus dominent sans inquiéter outre mesure un bloc sénégalais très concentré. Celui-ci parvient en outre à se créer quelques occasions comme ce tir de Khalilou Fadiga qui percute la barre transversale de Fabien Barthez. Deux minutes plus tard, c’est Thierry Henry qui voit son ballon s’écraser sur le montant supérieur de Tony Sylva.

 

Les Français ne parviendront pas à marquer face au Sénégal. Ils ne marqueront d’ailleurs aucun but durant cette Coupe du monde et seront piteusement éliminés dès le premier tour. La France de 2002 rejoint le Brésil de 1966 parmi les tenants du titre éliminés dès la première phase du tournoi.

 

Pour le Sénégal, à l’instar du Cameroun de 1990, cette victoire historique augure d’un parcours inattendu qui enverra les Lions jusqu’en quart de finale de l’épreuve. Papa Bouba Diop sera lui-même un des grands animateurs de cette épopée, avec deux nouveaux buts lors du troisième match contre l'Uruguay (3-3).

 

À ?ita, les hommes de Bruno Metsu sortent la Suède sur un but en or, mais chutent ensuite à Osaka contre la Turquie, sur un but en or également.

 

Grande révélation de la compétition, Papa Bouba Diop poursuivra sa carrière au RC Lens avant de s’installer en Premier League, successivement à Fulham, Portsmouth, West Ham et Birmingham City, un parcours entrecoupé d’un passage de deux ans à l’AEK Athènes.

 

Il totalisera 68 sélections en équipe nationale. Quelques années après la fin de sa carrière, on a appris son décès à l’âge de quarante-deux ans, atteint de la maladie de Charcot. Il laisse à l'histoire son coup de Séoul comme un trait d'union entre les footballs français et sénégalais.

 

 


 

Réactions

  • Sens de la dérision le 30/11/2020 à 10h00
    C'est toujours bizarre quand un joueur de foot part. Surtout quand il a à peu près votre âge.

    Je ne garde aucun souvenir des matchs de l'EDF, je me demande si je les ai vus mais quelle déveine sur le but quand même : le poteau de Trezeguet est hyper bien amené par Petit/Henry mais ça fait contre avec Thuram qui se jette, centre d'un Sénégalais qui atterrit sur le pied de Petit qui envoie le ballon sur Barthez qui le renvoie d'une main sur Bouba Diop à terre.

  • Jamel Attal le 30/11/2020 à 14h08
    Ce but me rappelle irrésistiblement deux souvenirs. Le premier est le fiasco d'une tentative de "live" sur ce site. Outre des performances dactylographiques insuffisantes et une difficulté prononcée à suivre ("Qui c'est qui a fait la passe?"), les vannes tombèrent d'autant plus à plat que ce match ne s'y prêtait pas, entre la défaite et son horaire incongru.

    Le second est le joyeux cortège de Sénégalais qui avait parcouru en musique et en percussions la moitié du 18e arrondissement de Paris, un de ses membres brandissant un poulet (évidemment plumé) au dessus de la foule. Ça m'avait presque consolé de l'entrée en matière des Bleus – qui allaient de toute façon se rattraper lors des deux matches suivants.

  • leo le 30/11/2020 à 14h22
    Sens de la dérision
    aujourd'hui à 10h00
    ---

    Le but sénégalais, s'il est bien très chanceux, ne vient pas sur un contre après le poteau de Trézeguet. C'est sur une relance française et un mauvais contrôle de Djorkaeff.

  • Sens de la dérision le 30/11/2020 à 15h10
    C'est la vidéo qui m'a induit en erreur. J'ai cru que les deux actions se faisaient suite.

  • Milan de solitude le 30/11/2020 à 20h16
    Lebœuf est aux fraises.
    Trezeguet touche souvent le poteau quand il vise la lucarne.
    C'est étrange, j'ai un peu de nostalgie en revoyant ces images. On a gagné quatre ans plus tôt et, tout compte fait, l'élimination quatre ans plus tard a été infiniment plus belle mais douloureuse. 2002, c'était une récréation.

  • Julow le 30/11/2020 à 22h32
    J'ai le souvenir marrant - mais faux ? - qu'au Sénégal, encore un ou deux ans plus tard, la RTS (la télé publique) passait ce but comme un jingle, toutes les heures ou presque...

  • Lucho Gonzealaise le 30/11/2020 à 23h31
    Je n'avais que 10 ans à l'époque, mais malheureusement le souvenir principal que me laisse le parcours du Sénégal, c'est la récupération qu'en a fait TF1 en mode "les français qui ont le melon sont éliminés, soutenons tous le Sénégal et puis ils ont un peu français finalement". Avec en point d'orgue l'émission foireuse présentée par Pernault et Flavie Flament. Si quelqu'un leur avait dit pour El-Hadji Diouf...

    Je me rappelle du coup avoir été très triste qu'ils sortent la Suède (qui s'était sorti du groupe de la mort avec Argentine, Angleterre et Nigéria) et au contraire heureux du but en or d'Ilhan Mansiz en quart.

La revue des Cahiers du football