Les Belges étaient prévenus. Depuis le début des années 90, l’Italie ne perd presque jamais dans le cours du jeu pendant une phase finale. Restée fidèle à ce principe, Il faudra donc attendre les matches à élimination directe pour la voir sortir de la compétition. Les « diables rouges » devront eux, de leur coté, batailler jusqu’au bout pour atteindre ce stade. En effet, le réalisme italien a encore fait la différence. Le scénario de cette rencontre a répondu aux fondamentaux du genre pour la Squadra. Un bon début de match ponctué par un joli but de Totti lui a permis par la suite de contrôler le cours des opérations. Pliant sans jamais rompre, elle a su, en seconde mi-temps, tuer le match par un superbe deuxième but (Fiore) récompensant une belle action collective. Dès lors, les 25 dernières minutes ne furent plus qu’un long supplice pour des Belges fourbus et démoralisés. Les Italiens arrivés à cet Euro sur la pointe des pieds sont bel et bien là. S’étant plus que rassurés, pratiquant un jeu complet et pouvant toujours compter sur leur traditionnelle solidité défensive, ils s’annoncent comme un sérieux outsider pour la suite de la compétition. Outsider qui pourrait rapidement se transformer en favori si les cadors annoncés (Pays-Bas, Espagne entre autres) venaient à réellement décevoir. Quant aux Belges, leur avenir se jouera au cours d’un troisième match crucial face à la Turquie. Volontaires, sympathiques par le courage qu’ils ont déployé, ils paraissent cependant encore un peu limités pour espérer se mêler à la lutte finale et ce même devant leur public.