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Ballon d'Eau fraîche 2013, les candidats : Sorbon et Perrin

Capitaines de leur ville de naissance, ils sont de parfaits joueurs de club. Et si l'un des deux s'est légèrement délocalisé, il n'en a pas perdu sa fraîcheur. Deux candidats incontestables.

Auteur : Rabbi Jacob le 23 Jan 2014

 

 

Sorbon, en famille

Le parcours de Jérémy Sorbon, l'autre grand front de la génération Bruno Grougi à Caen, est marqué par une indécrottable fidélité à son club formateur. Finaliste de la Coupe Gambardella 2001, il gagne sa place de titulaire lors de la saison 2004/05, alors que son club est en Ligue 2. Au fil du temps, il intègre le décor au point de faire partie des meubles. Il dispute ainsi les 3.420 minutes de la saison 2007/08, un honneur qu'il partage avec Fabrice Abriel et Zoumana Camara. Mais lui n'est ni pote avec Nicolas Anelka, ni international. Au bout de neuf voyages en ascenseur, Jérémy commence à avoir sérieusement la gerbe et décide donc de descendre un peu plus au sud, direction Guingamp. Taulier de la défense et capitaine des Rouge et Bleu, le p'tit gars d'Hérouville fait saigner les cœurs de l'autre côté du Couesnon. Arrivé en fin de contrat au sein d'une équipe qui échoue à retrouver l'élite et à laquelle il aura tout donné, son souhait de rejouer en Ligue 1 est cependant bien légitime.

 

 

Il pose donc ses bagages à Guingamp cet été pour renforcer une équipe en manque d'expérience et peu armée pour la Ligue 1. Le promu n'a guère mieux que le quasi-amateur Kerbrat à aligner en défense centrale aux côtés de Sorbon, qui va jouer les maîtres de stage dans l'élite. Et avec brio puisqu'en 19 rencontres, la défense n'encaisse que 19 pions, ce qui en fait l'une des plus hermétiques du championnat (et ce malgré la présence de Guy Rolland N'Dy Assembée dans les buts). C'est dire si la patience et l'abnégation de Sorbon le distinguent du commun des Jérémy. Homme de duel, il compense une pointe de vitesse limitée par un placement appliqué et une relance qui s'améliore au fil des ans. S'il n'est pas toujours excellent, il exerce son métier avec sobriété, rigueur et constance. 

 

Cette première demi-saison guingampaise est, à bien y regarder, héroïque. D'une part, Jérémy, comme ses petits partenaires, évolue en Ligue 1 avec un équipement Patrick. Chose à laquelle se refusent les participant du Challenge Orange/ Crédit Agricole de la mi-temps par snobisme et par confort. Mais ce n'est pas tout! Dans le derby des Rouge et Noir de Bretagne, il inscrit un précieux but sur corner qui permettra au petit poucet guingampais de terrasser l'ogre rennais, montrant au passage à Sylvain Armand qu'une bonne mâchoire ne fait pas tout dans le football moderne. Son envie et sa grinta tirent vers le haut une belle bande de potes, puisqu'il retrouve à l'En Avant ce bon vieux Reynald Lemaître, avec qui il était en équipes de jeunes puis en pro à Caen, et qu'il a quasiment l'âge du coach.

 

Cool et sympa, le Martiniquais ne loupe pas une occasion de rendre hommage à Titi Deroin, le grand frère normand. Exemplaire sur le terrain, l'homme apparaît toujours posé, simple et non dénué d'humour dans ses déclarations. Le genre de joueur qui viendra toujours saluer le kop même après une défaite à domicile face à Niort. 

 


Point fort
Sa candidature est portée par une dynamique collective évidente, Guingamp transpirant l'eau fraîche à grosses gouttes.
 

Point faible
Son déficit de notoriété.
 

Le slogan de campagne
"Sorbon, pour le moral."

 

 

Perrin, un héros très discret

Il est l’enfant du pays, comme ses glorieux aînés Gérard Farison, Georges Bereta, Bibi Boudarène et Jérôme Four. Loïc Perrin naît à Saint-Étienne la même année que la liquidation judiciaire de Manufrance: c’est écrit, il sera le symbole du renouveau stéphanois. Après des débuts bucoliques dans le club de ses cousins à Périgneux, il rejoint le FC Saint Charles Vigilante, un club de quartier stéphanois exclusivement voué à la formation de jeunes qui évolue à l’Étivallière, aux portes du stade Geoffroy-Guichard. L’ASSE met quatre ans pour récupérer le garçon et l’intègre dans son centre de formation en 1997. Il a alors treize ans.

 

 

C’est Frédéric Antonetti qui l’appelle chez les pros, un mois après l'obtention de son baccalauréat et son intégration en équipe réserve. Il dispute quelques bouts de matches lors de la saison 2003/2004 qui voit les Verts remonter en Ligue 1 (l’homme du renouveau qu'on vous dit!). Après une année d’apprentissage, il s’installe à partir de la saison 2005/2006 comme un titulaire indiscutable au poste de milieu de terrain. En mars 2006, Loïc Perrin se blesse à Marseille, le début d’une longue histoire avec l’infirmerie stéphanoise. Entre mars 2006 et mars 2012, il accumule treize blessures dont deux ruptures des ligaments croisés du genou. Sa fragilité musculaire fera dire à Galtier qu’il a "le moteur d'une F1 dans une carrosserie de Golf." Malgré le sort qui semble s’acharner et des supporters qui désespèrent de le voir poursuivre une carrière prometteuse, Loïc s’accroche et revient à chaque fois sans se départir de sa sérénité. Finalement, en neuf saisons de Ligue 1, il ne dispute que deux fois plus de trente matches, en 2007/08 et en 2012/13... deux saisons où les Verts se qualifient pour l’Europe. Un hasard?

 

À l’inverse, les saisons 2008/09 et 2009/10 sont marquées par des blessures et des résultats médiocres (17e place) avec un scénario relativement similaire: Perrin joue, les Verts gagnent, Perrin est blessé, les Verts perdent. À l’été 2010, il éprouve l’envie de changer d’air. Monaco se manifeste mais l’ASSE s’accroche à son capitaine. Le joueur accepte la situation et réalise même un superbe début de saison. Il est le joueur préféré de Robert Herbin qui, dans ses chroniques du Progrès, ne manque jamais de souligner son importance dans le jeu stéphanois: "Il apporte car tout ce qu’il fait est propre, simple et collectif." Après avoir été trimbalé à tous les coins du terrain (milieu défensif, milieu droit, arrière droit) sans jamais rechigner, c’est Christophe Galtier qui décide de le fixer au poste de défenseur central en août 2012. Cette position lui permet de faire l’étalage de sa science du placement et de la relance.

 

D’un naturel calme et tranquille, il fait preuve d’une correction exemplaire sur le terrain. Il n’a ainsi jamais été expulsé et on ne l’a jamais vu éructer sur un arbitre ou un adversaire. S’il est discret et réservé, ses différents entraîneurs n’ont jamais hésité à lui confier le brassard de capitaine. Il fait l’unanimité au sein du groupe par son engagement sans faille et son sens du collectif. Depuis l’arrivée de Christophe Galtier aux commandes, il s’épanouit au sein d’un groupe travailleur et solidaire qui lui ressemble, et la stabilité enfin trouvée lui convient complètement. Pourtant avare de déclarations, il parle aujourd’hui de terminer sa carrière au club.

 

Loïc Perrin ne s’est jamais servi de son pedigree pour obtenir l’affection du public. Joueur old school, il ne dispose pas de site internet ni de comptes sur les réseaux sociaux. Il est pourtant devenu l’ambassadeur du club. Il est ainsi très présent dans les actions de ASSE Cœur-Vert (association qui met en œuvre ou soutient toutes opérations ou associations d’intérêt général, notamment en faveur d’actions citoyennes, sociales et caritatives) dans les écoles, hôpitaux et autres clubs ligériens. Seize ans que l’homme du renouveau fait le bonheur de Saint-Étienne. Ça mérite bien une récompense. 

 


Point fort
En tant qu’ancien homme de verre, il s’y connaît en ballon et prendra soin de son trophée.
 

Point faible
S’il gagne, il est capable de faire passer son élection inaperçue.
 

Le slogan de campagne
"Pour avoir la pêche, Perrin Ballon d’eau fraîche!" 
 

 

 

Réactions

  • Moravcik dans les prés le 23/01/2014 à 02h42
    J'ajouterai qu'il a été très brièvement en EdF espoirs 4 sélections), mais que cela avait suffi pour recevoir le brassard. A Sainté, capitaine il l'est devenu à 22 ans.
    Il y a des gars comme ça pour qui le brassard est une évidence.

    Mais il faut surtout souligner que sans ses blessures à répétition il serait évidemment beaucoup plus reconnu : c'est vraiment un sacré bon joueur auquel on a affaire là. Mais effectivement discret et exclusivement au service de l'équipe : il n'y a pas beaucoup de gars de son niveau qui auraient accepté de rendre service comme arrière droit, ou de se reconvertir comme défenseur central à 27 ans simplement parce qu'il n'y avait pratiquement plus personne dans l'effectif à ce poste-là.

    Pour terminer sur sa fidélité, cet épisode (unique) où il avait souhaité partir à Monaco s'était produit dans un contexte extrêmement particulier au club, en plein bordel franchement grotesque, avec départs de joueurs, remplacements d'entraîneurs à répétition et directeurs sportifs virés. Une discussion avec Galtier a suffi à le convaincre, et il n'a plus jamais été question de départ.

    Enfin, juste dire que quand on réclame de le voir en EdF, on ne rigole pas. Il y ferait un bien fou. Au poste que vous voulez. Je parie qu'il aurait le brassard.

  • inamoto le 23/01/2014 à 08h06
    Bons tracts de campagne, encore. C'est du solide.

  • RabbiJacob le 23/01/2014 à 08h59
    Jérémyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyy !

    *casse des objets*

  • Sens de la dérision le 23/01/2014 à 09h07
    Ces portraits me semble se cantonner un peu trop sur le sportif. Pour l'état d'esprit, on a quelques mots sur le côté exemplaire sur le terrain mais ça manque de déclarations à mon avis.

    Mais j'ai bien compris le but de ces deux portraits : rappeler aux supporters lyonnais qu'il faut recommencer de militer pour un autre Jérémy aux cheveux gris pour la Coupe du Monde cet été !

  • bolkonsky le 23/01/2014 à 09h49
    Côté déclaration l'ami Perrin il est assez exceptionnel:
    - "aujourd'hui nous avons gagné un trophée, ô cela me rend fin fou"
    - "la grillaton ce n'est pas juste bon au goût, c'est aussi bon pour la santé de ma mémé"
    - "la jambe est probablement cassée, ça me fait quelque peu mal. Je peux passer un petit mot à mon voisin Bertrand? Bertrand si tu m'entends c'est grace à ton coup franc contre Beauvais que j'aime le foot"

  • Basile mais pas boli le 23/01/2014 à 11h08
    Sens de la dérision
    aujourd'hui à 09h07

    Mais j'ai bien compris le but de ces deux portraits : rappeler aux supporters lyonnais qu'il faut recommencer de militer pour un autre Jérémy aux cheveux gris pour la Coupe du Monde cet été !
    ----------------------------------------------
    Tiens, ça me fait penser qu'en temps que seul et unique membre du comité de réhabilitation de Jérémy Toulalan, je militerai ardemment pour sa nomination l'année prochaine...

  • Tonton Danijel le 23/01/2014 à 11h23
    "Joueur old school, il ne dispose pas de site internet ni de comptes sur les réseaux sociaux."

    Beaucoup de joueurs ont cependant des comptes et des sites gérés par leurs fans et non par eux-mêmes.

    Mais sinon, très sympa ces deux portraits, y a du lourd cette année.

  • Alain Delon? Non Alain Deroin. le 23/01/2014 à 12h51
    Sorbon pour le moral, Sorbon pour le moral.

    Sorbon, bon

    Sorbon, bon.

  • grognon le 23/01/2014 à 19h53
    Sens de la dérision
    aujourd'hui à 09h07

    Ces portraits me semble se cantonner un peu trop sur le sportif. Pour l'état d'esprit, on a quelques mots sur le côté exemplaire sur le terrain mais ça manque de déclarations à mon avis.
    ------------------
    C'est vrai. Je ne sais pas pour Sorbon mais pour l'ami Loïc, on n'a trouvé aucune déclaration sortant du strict cadre du foot permettant d'étayer la présentation, pas de site internet, de compte twitter ou facebook et pas d'infos sur sa vie hors stade (en dehors des actions pour l'ASSE coeur-vert)
    Mais son histoire de footballeur est assez éclairante pour évaluer sa personnalité il me semble (et c'est pour ça qu'on a beaucoup parlé du sportif dans le portrait)

  • Maurice Eculé le 23/01/2014 à 20h14
    Pour le coup je trouve positif de ne pas se cantonner aux bons clients médiatiques.

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