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Ballon d'Eau fraîche 2013, les candidats : Daf et Saez

L'un a arrêté sa carrière, l'autre vient de signer en Ligue 2. La fin d'une époque pour deux joueurs qui auront passé plus d'une décennie dans leur club.

Auteur : Christophe Kuchly le 25 Jan 2014

 

 

Daf en direct

Omar Daf pourrait être le premier Ballon d'Eau fraîche à avoir cumulé trois fonctions l'année de son élection. Il l'a en effet commencée en tant que joueur, l'a poursuivie en tant qu'adjoint, a fait un petit passage en tant qu'entraîneur principal avant de redevenir adjoint. Tout ça, évidemment, dans son club de cœur: Sochaux. S'il n'a pas particulièrement marqué la saison d'un point de vue sportif, avec seulement quatre apparitions dont deux en Coupe, Omar le sage s'est illustré bien au-delà du gazon.

 

 

Deux clubs, un agent. Le Sénégalais n'est pas un adepte du changement. Fidèle à ses amis, à ses principes, il fait l'unanimité. Plus jeune, alors qu'il est un cadre de sa sélection, il a l'opportunité de partir à l'étranger. L'Ajax et Newcastle sont notamment intéressés mais Sochaux refuse. Lui se plie à la décision sans faire de vagues. "J'ai respecté et je n'ai jamais eu aucun regret. Je ne pouvais pas jeter tout ce que j'avais vécu ici", assure-t-il. Malheureusement, son physique le lâche alors qu'il vit les meilleurs moments de sa carrière. Même blessé, il fait tout pour honorer ses convocations avec le Sénégal. C'est ainsi que, pour soulager une périostite qui devrait théoriquement le laisser sur la touche, il met des glaçons sur son tibia avant d'entrer sur le terrain. Le genre d'attitude qui inspire le respect d'un vestiaire. Quand il y a un différend au sein du club, il intervient. Problème réglé. Pas d'éclats de voix, simplement l'autorité naturelle du sage, de l'exemple. Lorsque Francis Gillot le pousse hors de Sochaux, Omar Daf part à Brest où il porte le numéro 25, celui du Doubs.

 

Sentant le poids des années arriver et son corps le lâcher progressivement, il commence à passer ses diplômes d'éducateur... quitte à sacrifier ses vacances. Il a beau avoir disputé un quart de finale de Coupe du monde, il accepte sans rechigner de jouer une partie de la saison 2013 avec la CFA (9 matches), qu'il aide à se maintenir. Ses portraits 2011 et 2012 avaient déjà largement dressé le contour de ce personnage atypique, parfois rugueux sur le terrain mais irréprochable à l'extérieur, toujours prêt à venir discuter de manière informelle et chaleureuse avec les supporters comme les journalistes. Un homme qui n'hésite pas à ramener des maillots à ses voisins, offrir son short ou dépanner les partenaires question hébergement.

 

Jean Fernandez, qui l'a eu sous ses ordres, est dithyrambique: "Omar, est quelqu’un à l’écoute. Il a toujours le souci des autres, même si parfois il tient à être discret. On sent aussi qu’il est pédagogue, disponible, avisé. Et évidemment, ça, ça attire de la sympathie. C’est un homme qu’on aime suivre, que personne n’a jamais critiqué dans le milieu. C’est assez rare! Tout le monde est prêt à se défoncer pour lui… (…) Il n’y a pas un matin où il entrait dans le vestiaire sans le sourire, sans la bonne attitude." Propulsé entraîneur par intérim après la démission d'Éric Hély, il remporte la première victoire de Sochaux pour ses débuts sur le banc. Lui qui veut s'occuper des jeunes vit ça comme "une bonne expérience qui servira pour la suite" et laisse sereinement Hervé Renard prendre le relais. En tout cas, peu importe son rôle à l'avenir sa philosophie ne changera pas. "On peut être exigeant, rigoureux et rester accessible. Il n’y a pas à changer, à se donner un genre. Je resterai moi-même. Commencer à Sochaux, ce n’est que du bonheur. On m’a fait confiance, je remercie encore les dirigeants." C'est désormais à lui de recevoir les "merci", et quel meilleur cadeau qu'un Ballon d'Eau fraîche?

 


Point fort
Cette interview vidéo en deux parties aux moyens sovétiques retraçant sa carrière tout en simplicité. 
 

Point faible
Il n'a joué que vingt-quatre minutes en Ligue 1.
 

Le slogan de campagne
"Daf, beau comme un camion/Le Omar est frais."

 

 

 

Saez, modèle d'équipier

C'est tout à fait symbolique. José Saez, qui n'était pas de la pré-liste initiale, fut sélectionné in extremis dans la liste des nominés au Ballon d’Eau fraîche. Un repêchage à l’image de ses entrées en cours de match, lui l’homme du banc. Un rôle qui ne l’empêche certainement pas de tout donner, jusqu’à parfois se montrer décisif (ah, ce but égalisateur à la dernière minute contre l’OM en septembre 2011 qui l’a définitivement rangé parmi les chouchous du public valenciennois).

 

 

Né en Belgique de parents espagnols et formé au LOSC, c’est au VAFC, après un court passage à Angers, qu'il va poser ses valises. Et pour un bon bout de temps. Car José Saez est du genre fidèle. S’il vécut une éphémère (mais intense) histoire d’amour avec Zlatan lors d’un récent match face à Paris, c’est surtout sa fidélité au club valenciennois (onze ans!) qui le rend si attachant: il est ainsi le dernier rescapé, avec Rudy Mater et Mody Traoré, de la fine équipe qui enchaîna deux montées successives pour passer du National à la Ligue 1 en 2006. Et depuis, si VA réussit tant bien que mal à se maintenir à l’échelon le plus élevé, c’est incontestablement grâce à la mentalité de guerrier de José. Rouage essentiel pour un club qui lutte tous les ans pour sa survie, il fait partie des solides fondations de Valenciennes, avec quelques autres joueurs exemplaires parmi lesquels Penneteau, Pujol ou… Ducourtioux, pénultième vainqueur du Ballon d’Eau fraîche.

 

La nouvelle de son départ en ce début 2014 est donc un petit choc. Le club, en difficulté financière, ne peut guère retenir un José qui se voit offrir un contrat et une place de titulaire à Caen. Mais les adieux seront déchirants. En avant match de VA-Bastia, le public du Stade du Hainaut crie son amour pour "Zé", qui ne peut retenir ses larmes (la légende rapporte que ce furent des larmes d’eau fraîche). "J’ai pleuré trois fois dans ma vie, à mon mariage, à la naissance de mes enfants et là, maintenant." Gageons que le Stade Malherbe de Caen saura faire bonne usage de celui qui suit les traces d’un certain Steve Savidan. Avec une sélection en équipe de France à la clé?

 

Noooooon, car José n’a pas le talent de Savigoal balle au pied, même s’il lui arrive parfois de réaliser des gestes étonnants. Ainsi contre Nantes, lors de son ultime but pour le club nordiste, "El Zé" nous a gratifié d’une improbable reprise de volée lobée en angle fermée. Le but de l'année? L'intéressé a tenu à calmer fissa l’enthousiasme des commentateurs: "Je voulais centrer, j’ai tapé la balle avec le tibia. C’est un but raccroc, comme souvent avec moi..." Le melon, fruit inconnu chez José. Question lucidité sur son niveau, José, tu peux pas test.

 

Cantonné au rôle ingrat du milieu défensif porteur d’eau, ratisseur infatigable de ballons, souvent gentiment moqué par son style atypique de chien fou, il a néanmoins progressé avec son club pour devenir un honnête joueur de Ligue 1. Lui dont on pouvait croire qu’il avait atterri à ce niveau par erreur a toujours compensé une technique plutôt sommaire par un engagement total. Modèle d’abnégation, jamais il ne lui sera reproché de ne pas avoir mouillé le maillot. Au point que certains s’étonnent qu’il n’ait pas acquis ce rôle de titulaire incontestable qu’il a toujours approché sans vraiment l’obtenir. Une seule chose est sûre néanmoins: si d’aventure le Ballon d’Eau fraîche devait revenir à José, c’est en Kangoo qu’il irait le chercher.

 


Point fort
David Ducourtioux lui a enseigné la Ballon d’Eau fraîche attitude pendant plus de six saisons.
 

Point faible
Il est l'homonyme d'un chanteur plus très frais.
 

Le slogan de campagne
"Osez José!"

 

 

 

 

Réactions

  • Tonton Danijel le 24/01/2014 à 17h02
    Eh bien, ça va être dur cette saison... Entre ces deux-là, Danzé, Hengbart, Perrin... Il y a du lourd.

  • Sens de la dérision le 24/01/2014 à 17h09
    Comme Tonton. Deux chouettes portraits ! J'aime bien celui de Saez même si pour moi José Saez = carton jaune. Donc je ne voterais peut-être pas pour lui.

  • le Bleu le 24/01/2014 à 17h45
    Non mais laissez tomber, Omar Daf a gagné.

  • Bulle le 24/01/2014 à 18h49
    Ah, je crois que j'ai trouvé mon favori!

    Je me permets de signaler deux petites fautes dans l'article : Daf qui règle un différent, et Saez que ne peut s'empêcher de retenir ses larmes.

  • le Bleu le 24/01/2014 à 19h05
    Non, on règle bien un différend.

  • Radek Bejbl le 24/01/2014 à 19h06
    (J'avais mis différend avec un T et non un D mais c'est changé tout comme les larmes, merci de l'alerte)

    Je dois dire qu'en prenant des infos sur Daf pour faire son portrait, il est devenu mon favori. Impossible de lui trouver un défaut.

  • Ô Mexico le 24/01/2014 à 20h23
    J'ai toujours aimé Daf (je crois avoir milité pour lui il y a un ou deux ans) et je pense qu'il mérite le Ballon d'eau fraîche pour l'ensemble de sa carrière, notamment l'épisode de sa blessure brestoise et son retour, mais ça me dérange quand même un peu qu'il n'ait pas joué cette année. Oui, son passage sur le banc sochalien était super, encourageant, rafraîchissant, mais on élit un footballeur, pas un entraîneur.
    (cela dit, il sera sûrement sur mon podium)

    J'avoue que le portrait de Loïc Perrin m'a beaucoup plus touché, sa fidélité, son fair-play (0 carton rouge !), son moral pour toujours revenir de ses blessures et son influence sur le jeu stéphanois, c'est beau. Mais si on lit intégralement la triple interview de Danzé, ça devient de la concurrence déloyale. La lutte va être acharnée !

  • Raspou le 24/01/2014 à 21h15
    J'avais déjà voté Daf l'an passé, je vais revoter pour lui cette année... D'autant que c'est sa dernière chance, alors que Danzé et Perrin en auront d'autre.

  • Mik Mortsllak le 24/01/2014 à 23h22
    Raspou
    aujourd'hui à 21h15

    J'avais déjà voté Daf l'an passé, je vais revoter pour lui cette année... D'autant que c'est sa dernière chance, alors que Danzé et Perrin en auront d'autre.

    -------------
    Je pensais voter pour Perrin, mais je crois que finalement je vais suivre le même raisonnement.
    Par contre, pas besoin d'attendre pour voter Perrin en Equipe de France.

  • Nagrom le 25/01/2014 à 10h34
    Tout pareil, ce serait vraiment dommage que Daf ne remporte pas ce trophée taillé sur mesure pour lui.

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