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Ballon d'Eau Fraîche 15/16, les candidats : Hatem Ben Arfa et Jérémie Bréchet

Hatem Ben Arfa et Jérémie Bréchet, deux anciens de l'OL revenus en Ligue 1 après des passages à l'étranger, inaugurent la présentation des candidats du Ballon d'Eau Fraîche 2015/16. 

Auteur : Roger Cénisse et Julien Momont le 2 Mai 2016

 

 

 

Hatem Ben Arfa, pour le plaisir du jeu

Hatem Ben Arfa Ballon d'Eau Fraîche? L'idée aurait pu faire rire il y a seulement un an et demi, alors que le natif de Clamart était en pleine disgrâce chez les Magpies, après un prêt raté à Hull City et une incompréhension notoire avec Alan Pardew.

 

 

Depuis, l'international français a rencontré Claude Puel, a failli s'engager à Nice à l'hiver 2014, transfert raté de peu à cause d'une interprétation un peu trop zélée des règlements par la FIFA. Alors libre, Ben Arfa aurait pu signer n'importe où ailleurs en juin – et les propositions alléchantes n'ont pas manqué. La Turquie et l'Asie étaient prêtes à faire un pont d'or à l'ex-Marseillais. Mais Hatem avait donné sa parole au président Rivère. Fidèle à sa parole donnée, il s'entraîne seul, entretient sa condition physique et signe à Nice quasiment dès l'ouverture du mercato d'été.

 

De dribbles dévastateurs en passes précises, Ben Arfa régale sur les pelouses de L1, en n'oubliant pas de se mettre au service du collectif, endossant sans barguigner le rôle de grand frère pour des gamins comme Koziello et les autres, dans l'effectif le plus jeune de L1. Il va porter le club aux portes de la C1. Et au fil des interviews transparaît ce qui semble être le moteur du nouveau Ben Arfa: le plaisir. Plaisir de jouer, plaisir de marquer, plaisir d'évoluer dans un collectif, comme à la fin de ce Saint-Étienne-Nice où il déclarera aux micros de Canal+ qu'il "aurait aimé que ça dure trois heures tellement ils prenaient de plaisir sur le terrain". Et même lorsqu'il enverra une pique sur le style des Angevins, c'est encore la notion de plaisir du jeu qui guidera sa réaction.

 

Le plaisir et les challenges, évidemment. Lors d'une interview récente à L'Équipe, Ben Arfa fermera clairement la porte à un départ vers l'un des pays où les dollars coulent à flots pour les grands noms en préretraite. Il se murmure même qu'il serait prêt à rester à Nice si le club se qualifiait pour la Ligue des Champions … ce qui fait rêver les supporters des Aiglons. Quant à lui, Ben Arfa a deux rêves: l'Euro 2016, et le Ballon d'Or. Ces ambitions qui pouvaient prêter à sourire avant sa rédemption, quand il "ne lui rest[ait] plus qu'une vie", comme dans Mario. Aujourd'hui, elles semblent un peu moins loufoques, l’Euro en particulier.

 

Le Ballon d'Or. Il en "rêvait à Hull, en rêvait quand il a commencé le football, en rêvera tant qu'il jouera", dira-t'il dans L'Équipe. Comme tous les supporters rêvaient de ça gamin et s’imaginaient marquer le but vainqueur de l'Euro ou du Mondial, même sur des cages avec deux pulls posés par terre. Car en fait, le Ben Arfa nouveau, c'est un peu ce gosse qu'on a tous été. Amoureux du foot, du jeu, des rêves plein la tête, avec un tout petit peu plus de talent.

 

Point fort

Le plaisir qu'il prend sur le terrain et qu'il donne à ceux qui le regardent.

 

Point faible

Il a joué en Premier League.

 

Slogan

Survivre à 1987 est possible.

 

 

Jérémie Bréchet, le revenant

Je n’étais pas dupe: je savais qu’à trente-cinq ans, ma cote était aussi élevée qu’une Twingo de 1990. Je n’allais pas lutter contre une certaine logique qui veut qu’un joueur comme moi ne trouve plus de club de Ligue 1.” Voilà comment Jérémie Bréchet détaillait sa situation au moment de rejoindre le Gazélec Ajaccio, en 2014, dans une interview pour L’Équipe en septembre dernier. L’ancien défenseur de l’OL, de l’Inter, de la Real Sociedad ou du PSV a tout de même prolongé sa carrière, parce qu’il “aime trop ça”: “J’aime le football pour le football. Ce qu’il y a autour, je m’en bats les couilles.

 

 

Son expérience l’a amené à prendre du recul sur ce milieu qui lui a permis de très bien gagner sa vie, “un environnement compliqué” qui l’a aussi mené à d’inévitables dérives. “J’ai perdu beaucoup d’argent dans les voitures, j’ai fait des conneries. (...) N’est pas Mickaël Landreau qui veut! Lui, il était mature à douze ans!” Lucidité sur son niveau et son milieu: check.

 

S’il compte huit clubs différents dans un parcours professionnel long de dix-huit ans, Bréchet a aussi, à ses débuts, rempli le critère de la fidélité en refusant le Barça lorsqu’il évoluait encore à l’OL: “Je leur ai dit non direct. Sans parler d’argent. Je les ai uniquement rencontrés par courtoisie, mais à aucun moment je ne voulais partir. Pourquoi? Parce que je suis Lyonnais. Lyon, c’est ma ville, mon club, mes potes.” Il avait également baissé son salaire en revenant à Sochaux après son passage aux Pays-Bas, un choix dicté par l’envie de retrouver de meilleures conditions de vie pour sa famille.

 

Aujourd’hui, c’est le Gazélec qui bénéficie de son savoir, même s’il est désormais loin du niveau qui lui avait permis de décrocher trois sélections entre 2001 et 2003 (lors de la Coupe des confédérations notamment). Capitaine courage, défenseur solide et propre (à peine huit fautes commises en vingt-trois matches et aucun carton reçu!), il est disponible et ne se prend pas la tête. Après un déplacement au Vélodrome, il avait même ironisé sur quelques relents suspects dans l’enceinte phocéenne.

 

 

Bref, Jérémie Bréchet n’est peut-être pas le candidat le plus saillant à l’échelle du Ballon d’Eau Fraîche, mais il est une valeur sûre, déjà présent lors de la toute première édition avec une belle quatrième place (vous pouvez relire son portrait d’alors, mais essayez de vite oublier que Brandao était aussi candidat à l’époque). Il mériterait bien un podium, non? 

 

Point fort

Les nostalgiques d’Omar Daf, jamais titré, peuvent voir en lui son héritier.

 

Point faible

Son compère en charnière centrale, Rodéric Filippi, devrait récupérer tous les votes corses.

 

Slogan de campagne

Bréchet BG

 

Réactions

  • Sens de la dérision le 02/05/2016 à 11h09
    Je suis partagé sur Ben Arfa. D'un côté, il semble avoir pris du plomb dans la tête, il a l'air posé, d'avoir du recul. Mais d'un autre, il a tout ce qu'il traîne avec lui : d'ailleurs je serai curieux de savoir s'il serait à Nice l'année prochaine en cas de LDC. Le problème ne se posera certes pas, vu que Nice va rater la qualif et que Ben Arfa ira probablement dans un "grand club".
    Idem pour la décla du Ballon d'Or : c'est touchant comme c'est écrit mais c'est aussi très loin d'être lucide sur son niveau. Il a fait presque une année entière bonne, voire très bonne à Nice (c'est déjà pas mal pour lui) : il reste quand même de nombreuses marches avant le Ballon d'Or...

  • José-Mickaël le 02/05/2016 à 13h53
    Je n'ai pas lu l'interview dans l'Équipe, juste la citation de cet article, mais concernant le Ballon d'Or, il emploie le mot « rêver ». Je pense que ce n'est pas la même chose de dire « je rêve du Ballon d'Or » et « mon objectif est le Ballon d'Or » : c'est la deuxième formulation qui serait un manque de lucidité sur son niveau. Non ?

  • le père fouya le 02/05/2016 à 14h23
    Changer le plomb en eau fraîche, à défaut de le le changer en or, c'est déjà une belle performance d'Hatem Ben Arfa.

  • lyes le 02/05/2016 à 17h32
    BenArfa je suis ravi de son titre de MVP et tout à fait d'accord pour le nommer dans cette catégorie "eau fraiche" par contre de la à lui décerner le trophée il manque quelque chose.

    Ok la redemption, le collectif, l'humilité tout ça tout ça. Il m'a vraiment épaté depuis Nice cette saison, hyper proche des gens, sympa à l'entrainement, autographes, photos, vraiment pas l'image que j'avais de lui. Il a même joué le père noël pour les enfants...

    Mais par contre je veux bien qu'on lui décerne le ballon d'eau fraiche l'année prochaine quand il aura ignoré les grosses propositions de salaire pour rester à Nice et mener une campagne folle en europa league. Qu'il garde son humilité encore un moment et j'y croirais vraiment. Surtout après la liste de DD.

  • Zénon Zadkine le 02/05/2016 à 19h03
    La présence de Ben Arfa me semble un peu incongrue. Bréchet est plus convaincant, notamment après avoir relu cette longue interview au Libéro (instant pub) :

    lien

    Lucide, intelligent et passionné.

  • André Pierre Ci-Gît Gnac le 02/05/2016 à 19h22
    lyes215
    aujourd'hui à 17h32

    Mais par contre je veux bien qu'on lui décerne le ballon d'eau fraiche l'année prochaine quand il aura ignoré les grosses propositions de salaire pour rester à Nice et mener une campagne folle en europa league. Qu'il garde son humilité encore un moment et j'y croirais vraiment. Surtout après la liste de DD.

    ----

    Tout à fait d'accord lyes.

  • Moravcik dans les prés le 02/05/2016 à 20h03
    Bréchet, je me souviens aussi de son retour à Sochaux à une époque où il aurait pu signer dans des clubs bien plus gros et pour beaucoup plus d'argent.

    Excellent candidat.

  • Sens de la dérision le 02/05/2016 à 21h54
    Quand même, Brandao nominé pour le Ballon d'Eau Fraîche... ça se voit qu'il faut un Marseillais par édition. Brandao... Brando quoi !

La revue des Cahiers du football