Auriverde rage
Matchbox - Brésil-Chili 3-0. Sans régaler les amoureux de football samba, le solide Brésil écarte les outsiders chiliens de leur chemin.
Auteur : Nadine Zamorano
le 30 Juin 2010
Ellis Park Stadium, Johannesburg
Buts: Juan (34e), Fabiano (38e), Robinho (59e)
Arbitre: Howard Webb (Angleterre)
Brésil : Julio César - Maicon, Juan, Lucio (cap), M.Bastos - D.Alves, G.Silva, Ramires - Kaka (Kleberson, 81e) - Robinho (Gilberto, 85e), L.Fabiano (Nilmar, 76e).
Chili : Bravo (cap) - Jara, Contreras (Tello, 46e), Fuentes, Vidal - Isla (Millar, 61e), Carmona, M.Gonzalez (Valdivia, 46e) - Sanchez, Suazo, Beausejour.
La nalyse
Comme en 1998, Brésil et Chili se retrouvent en huitièmes de finale d'une Coupe du monde. L'entame est marquée par un grand engagement de part et d'autre, et par un certain déchet technique. Alertée par une frappe trop croisée de Luis Fabiano (5e) et par un missile de Gilberto Silva (8e), la défense chilienne affiche toutefois une grande qualité de récupération. Comme lors de son match contre l'Espagne, la Roja montre beaucoup de culot et d'engagement. Mais une fois de plus, elle se saborde au plus haut de sa domination. Le Brésil, peu inquiété derrière mais pas brillant dans ses offensives, trouve la faille sur coup de pied arrêté grâce à un coup de caboche de Juan, consécutif à un corner de l'excellent Maicon (34e). Quatre minutes plus tard, Robinho sert Kaka dans l'axe sur une contre-attaque. Le Madrilene envoie une offrande par colissimo à Luis Fabiano, qui crochète Bravo et pousse le ballon dans les cages vides (38e).
Lucio souverain
Comme à son habitude Marcelo Bielsa opère des changements à la pause, avec les entrées de Tello et Valdivia à la place de Contreras et d'un Gonzalez peu inspiré. Pourtant doté d'une redoutable armada offensive avec Beausejour, Suazo, Valdivia et Sanchez, le Chili ne parvient pas à créer des décalages face à une Seleçao qui verrouille ses arrières.
Lucio, qui a mangé du Patrick Vieira au petit-déjeuner, multiplie les enchaînements récupération-percée plein axe-décalage, et déploie à merveille son mètre quatre-vingt-sept dans les duels aériens. Sur une nouvelle contre-attaque auriverde, Ramires décale Robinho, dont le tir ne laisse aucune chance à Bravo (59e). Robinho n'est pas loin de récidiver (74e) mais Bravo réalise une jolie parade sur le missile du gaucher. Le Chili ne déjoue toujours pas, et peut même se prévaloir de quelques actions collectives de classe.
Suazo de malheur
Mais les hommes en rouge ne semblent pas en mesure d'enrayer la machine brésilienne. Suazo, pas encore remis de sa blessure à la cuisse, traîne sa calvitie sur le pré sans apporter le danger durant une grande partie du match. Puis le tirailleur chilien se retourne, frappe, et oblige Julio César à effectuer son premier arrêt (75e). Trois minutes plus tard, il se met de nouveau en évidence lorsque sa demi-volée trouve le haut de la transversale du portier brésilien. Sans se montrer séduisante, la Seleçao gère sa fin de match, en dégageant une solidité défensive et une efficacité offensive à faire pâlir les Pays-Bas, leur prochain adversaire. Pour le joga bonito, il faudra patienter.
Les observations en vrac
• Certes, Marcelo Bielsa peut faire tous les smileys pas contents avec sa tête, mais le réalisateur a-t-il vraiment besoin de nous le montrer toutes les deux minutes?
• Coupe 80's, maillot de corps jaune, et chemise violette: Dunga souhaite nous rappeler qu'à l'instar de Parker Lewis, il ne perd jamais.
• On veut pas être tatillons, mais à combien de postes a joué Vidal pendant cette Coupe du monde?
• Avec ses épaules de quarterback, son maillot extra large et son short de surfeur, on ose imaginer que Julio Cesar a une copine cheerleader.
Vu du forum
=>> Bananja Vidic - 20:52
Julio Cesar, on dirait un frat boy qui revient du Spring Break.
=>> clerks - 21:14
Pourquoi l'Italie joue-t-elle en jaune ce soir?
=>> Tonton Danijel - 21:20
J'espère que de là où ils sont, Télé Santana et Rinus Michels ne pourront pas voir le quart de finale.
=>> Nicaulas - 21:49
La vache j'avais pas percuté. Maicon et Alves titulaires ensembles... deux arrières droits. En fait, Dunga ne fait que copier un système de jeu d'Alain Perrin à Lyon.
=>> wedr2 - 21:55
On peut pas faire quelque chose pour le goitre de Julio Cesar? Il me perturbe en me faisant penser à Edouard Balladur (vous imaginez si je suis émoustillé...).