Le cable réseau du serveur étant presque saturé, merci de ne vous connecter qu'en cas d'absolue nécessité de vous amuser. Attention à ne pas confondre vos minuscules et vos majuscules.
Vous avez oublié votre mot de passe ?
Inscription
Vous avez oublié votre mot de passe ? Il reste un espoir ! Saisissez votre adresse e-mail ; nous vous enverrons un nouveau mot de passe. Cette procédure est quasiment gratuite : elle ne vous coûtera qu'un clic humiliant.
Nous vous avons envoyé un email sur votre adresse, merci d'y jeter un oeil !

CONDITIONS D'INSCRIPTION :

1. Vous devez nous adresser, via le formulaire ci-dessous, un texte (format .txt inférieur à 100 ko) en rapport avec le football, dont la forme est libre : explication de votre passion, anecdote, aventure, souvenir, essai, commentaire composé, portrait, autobiographie, apologie, réquisitoire, etc. Vous serez ensuite informés de la validation de votre inscription par mail. Les meilleurs textes seront mis en ligne sur le Forum.

2. Nous ne disposons pas d'assez de temps pour justifier les retards d'inscription ou les non-inscriptions, et ne pouvons pas nous engager à suivre une éventuelle correspondance à ce sujet. Merci de votre compréhension.

Nous avons bien reçu votre candidature, on y jette un oeil dès que possible. Merci !

Partager :

Arsenal-Liverpool: splendeur et misère du foot anglais

Regard sur un sommet précoce de la Premier League, ou le beau jeu fut gâché par les mauvais sentiments et les cartons: la chasse au Vieira est ouverte en Angleterre...
Auteur : Pierre Martini le 22 Août 2000

 

Voilà donc, deux jours après la première, la deuxième journée d'un championnat anglais dont le calendrier est totalement déréglé par les télévisions. Quand on ne joue pas à midi, on joue le lundi: c'est le cas de cet Arsenal-Liverpool, dont l'affiche semble en outre arriver bien tôt dans la saison.
A Highbury , du fait de la petite taille du stade, la réalisation télévisuelle change agréablement et rapproche le téléspectateur de l'action: la caméra principale est placée à la fois plus bas et plus près du terrain que dans la majorité des stades. On échappe donc aux plans larges habituels qui surplombent excessivement le jeu et écrasent la perspective. L'impression de vitesse est saisissante, ainsi que la possibilité de voir vraiment les duels, même si le manque de recul oblige à des mouvements du type spectateur de tennis. Le réalisateur anglais, très sobre, n'intercale des plans serrés sur les joueurs ou des ralentis que lors des arrêts de jeu. On est très loin des mises en scène de certains virtuoses français qui feraient bien d'épurer un peu leur style. Fin de la parenthèse.

Sous le coup d'une défaite contre Sunderland, Arsenal a pourtant très vite montré une plus grande maîtrise du jeu, remettant déjà quelques pendules à l'heure. Les départs d'Overmars et Petit ne sont pas négligeables, mais l'effectif londonien a toujours de quoi impressionner. Le recrutement bien inspiré est d'ailleurs salué par le but de Lauren, milieu offensif côté droit, qui nous avait impressionné à la Coupe d'Afrique des nations avec le Cameroun. Son homologue sur le flanc gauche n'est autre que Robert Pires, très actif et à créditer d'un bon match. Henry quant à lui semble toujours planer et son activité est impressionnante: il place deux jolis tirs, imité par Grimandi, mais le score ne change pas avant la pause. Entre-temps, McAllister s'est rendu coupable d'un attentat sur Vieira et est rentré prématurément au vestiaire. On se dit à cet instant que l'arbitre fait un poids, une mesure, et protège cette fois le milieu français, exclu à la première journée mais présent ce soir (dans l'attente de sa sanction).
La domination d'Arsenal reste évidente au début de la seconde période, mais les Reds en jaune vont parfois très vite vers le but de Seaman par quelques rushes de Heskey, et Hamman oblige le gardien à une belle parade sur un tir puissant.

Il était dit que cette rencontre plaisante devait malheureusement abandonner la logique sportive pour basculer dans les mesures disciplinaires, et l'on a vu un témoignage exemplaire du traitement infligé à Patrick Vieira à la fois par ses adversaires et par les arbitres. Presque systématiquement agressé, notamment par Carragher, il reçoit un premier carton pour avoir réagi trop vivement. A nouveau victime d'une charge sauvage de Hamman, il craque en le taclant rudement quelques secondes plus tard. L'arbitre a peut-être conscience de s'être trompé, mais il ne se rattrape certes pas avec l'expulsion de l'Allemand pour une faute bénigne sur Pires. Le but d'Henry sur un contre parfait viendra adoucir le goût amer d'une victoire d'Arsenal, qui a peut-être perdu ce soir l'un des meilleurs milieux de terrain au monde.
En jetant son maillot au sol, Patrick Vieira a en effet montré très clairement la gravité de son divorce avec le football anglais, et exprimé en même temps son renoncement à s'y adapter. Lors d'un tel match, on a vu le harcèlement et les provocations permanentes dont il fut l'objet. Il existe encore en Angleterre des joueurs du type de Carragher, sortes de bouledogues dressés à seules fins de destruction qui auraient été à leur aise dans certaines défenses centrales allemandes ou néerlandaises des années 80, mais dont on comprend mal l'impunité actuelle. L'éternel débat sur le provocateur toujours moins sanctionné que sa victime ne va pas être tranché ce soir, mais les arbitres tels que celui-ci se montrent impuissants à empêcher le jeu de dégénérer complètement. Sachant que le contexte médiatique des tabloïds encourage de tels lynchages, le problème est loin d'être résolu. On peut d'ailleurs faire le lien entre le traitement réservé aux joueurs étrangers et une certaine xénophobie spécifiquement anglaise, justement relayée par ces journaux.

Le sort de Vieira est d'autant plus cruel qu'il était encore en train de réaliser une grande performance. L'électrochoc de son éventuel départ pourrait provoquer un débat outre-Manche, si un club majeur devait se priver d'un joueur essentiel pour des raisons aussi absurdes, d'un joueur qui n'a jamais connu de problèmes disciplinaires en sélection. Les alibis "ethniques" (du genre le "défi physique" est une tradition dans ce pays) résisteront-ils à une réforme? Le foot anglais est parvenu à expulser les hooligans des tribunes, il lui reste à faire de même sur la pelouse...

PS: Peut-être cet article cède-t-il à quelques accès de chauvinisme en ne disant pas que l'Angleterre n'a pas l'exclusivité de tels comportements (qui semblent cependant plus radicaux là-bas). Mais la vue du match avait de quoi faire perdre ses nerfs au spectateur aussi.

Réactions

  • Fair Play le 22/08/2000 à 00h00
    Le match Arsenal-Liverpool d'hier soir amène à se poser quelques questions : faut-il exiger qu'un joueur soit capable de résister à tous les élans d'agressivité, même les plus extrêmes, dont il est l'objet ? Doit-il savoir se maîtriser à tel point, ou bien alors n'a-t-il plus rien à faire sur un terrain, en dépit de son talent ?
    Ne faudrait-il pas plutôt que les footballeurs soient mieux protégés contre ces véritables casseurs de joueurs et de jeu ? En l'occurrence, si l'on veut bien accepter le premier carton jaune infligé à Vieira, il paraît cependant inadmissible de ne voir Carragher QUE puni d'un carton de couleur identique, alors que le rouge aurait dû s'imposer. Non seulement c'eut été justifié, mais, de plus, ce qui a suivi n'aurait certainement pas eu lieu. Nul doute d'ailleurs que pour la même faute, le Français se serait vu banni du terrain illico, mauvaise image oblige… Mon propos n'est pas de discuter la légitimité des deux cartons jaunes qui ont entraîné son expulsion, mais de mettre en doute les décisions du corps arbitral qui laisse (volontairement ?) le climat se détériorer, et qui en arrive à se laisser lui-même dépasser par les évènements, au point d'infliger une ridicule sanction à Hamann, histoire d'y trouver une improbable rédemption.
    Décidément, on ne voit pas comment l'avenir de Patrick Vieira pourrait se situer plus longtemps dans ce milieu hostile, dans lequel on aura toujours préféré entretenir son image de "Bad Boy", plutôt que de mettre en avant, qu'à 24 ans seulement, il est un géant aux qualités exceptionnelles, au volume de jeu phénoménal et généreux, et, qu'à ce titre, il mérite un tout autre traitement. Mais, en Angleterre, la situation semble bien définitivement irréversible.

  • Pierre Dumalet le 22/08/2000 à 00h00
    Je ne suis pas d'accord quand vous dites que Patrick "tacle rudement Hamman" ouvrez les yeux et revoyez l'action même les journalistes de Sky sport en angleterre l'ont bien fait remarquer. Vieira ne joue que le ballon il devance largement Haman qui lui au contraire laisse trainer ses crampons sur la cuisse de notre international!!!!
    Donc dire que Viera tacle rudement monsieur Haman est faux, certe un tacle avec les deux pieds en avant est strictement interdit mais en aucune maniere Vieira tacle rudement Hamman, il ne joue que le BALLON.
    Donc j'espere que vous rectifierez cette erreur de vous même
    Merci.
    Pierre Dumalet

  • acoupdepolo le 23/08/2000 à 00h00
    Si le championnat d'Angleterre, ne veut pas d'un des meilleurs joueurs du monde, tant pis, Le Géant trouvera bien un club à hauteur de son talent ailleurs. ce qui est inquiétant c'est ce qu'a dit Petit à propos de l'avenir de Henry (match de Sunderland)faudrait pas l'abimer. Et si Wenger lui aussi faisait sa valise ?

  • geraldao le 23/08/2000 à 00h00
    Une question m'effleure l'esprit et me terrifie à la fois. Rappelez-vous l'affaire Gallardo lors du match de Lyon et la mise en cause dont avait été l'objet Bernard Lacombe. Dans le cas qui nous occupe, le plan anti-Vieira - manifeste- est-il né spontanément parmi les joueurs qui auraient désigné l'un des leurs pour le provoquer (comme aux plus beaux temps de Bordeaux dans les années 80 où, je cite "Il avait été décidé que Tigana ne devait pas finir le match" en Coupe d'Europe) ou bien se peut-il qu'il ait été un tant soit peu sinon inspiré, au moins accepté (qui ne dit mot consent) par l'entraîneur de Liverpool ? Car cet entraîneur est ..... Non, je ne peux y croire. Je divague, j'accuse gratuitement, pardon.

  • Leonard Specht le 24/08/2000 à 00h00
    Geraldao, tu t'enflammes, tu m'as l'air d'etre un peu la ou tu envoyais tes coups francs: dans les nuages..
    Accuser Houiller est un peu facile et en plus dementi historiquement: si tel etait le cas, je pense qu'il aurait mis un contrat sur la tete de Kostadinov ou de Stoichkov le 17 novembre 1993.

  • Fair Play le 24/08/2000 à 00h00
    A vrai dire, ce serait plutôt sur un joueur français que ledit houiller aurait mis un contrat ce même jour de sinistre mémoire… Tout du moins, à en croire l'autobiographie à paraître de la victime.

  • Geraldao le trop méconnu le 24/08/2000 à 00h00
    Moi, tout ce que je disais, c'est juste que vu la tournure des événements en première mi-temps, j'espère que ledit prof d'anglais (qui avait fait reconduire son contrat avant France-Israël ou France-Bulgarie, je sais pas) a dit à ses petits gars de se calmer un rien, dans l'intimité des vestiaires. Si tel est le cas, apparemment, ils n'en ont eu cure. Et puis je trouve bizarre que personne (ici en France) ne relaie les déclaratiosn de Houillier à propos de ce match (si déclarations il y a eu).

  • steelgun le 27/08/2000 à 00h00
    Y'a juste a laisser les anglais jouer entre eux...
    Tout comme les américains au base ball ou au football américain et bientot au hockey.
    Laissons les xénophobes entre eux.
    N'oublions jamais que l'anglais est un sous produit américain
    Mince... deviendrais-je xénophobe a mon tour ??
    NON
    Juste anglophobe
    je suis pas raciste, mais j'aime pas les anglo-saxons !! ;-)

  • Thieery le 28/08/2000 à 00h00
    Les Anglais ont sûrement un des plus beaux footballs au monde, enfin c'est ce que je pense ! Un football simple, vingt-deux joueurs, un ballon et un stade copieusement rempli et bruyant. On ne s'embarrasse pas dans des jeux de jambes inutiles, des longues passes dans le sens du but et fatalement, ça va rentrer dans le but adverse !
    Enfin, ça c'était il y a quelques années... Cela fait quatre ans que je suis à Ottawa (Canada) et que je suis tous les samedis la Premier League. C'était encore le temps où les Anglais jouaient entre eux, sur leur île. Depuis avec l'ouverture du marché Anglais, nombre d'Européens ont décidé de quitter le continent direction la Perfide Albion et tout a changé.
    Si on regarde Chelsea, il ne reste qu'un seul Anglais dans l'alignement ! Le reste, et bien des Européens (et pas toujours les meilleurs !) prennent les autres places.
    Ce qui a pour résultat d'énerver les Anglais. Toute la frustration, la haine et la rancœur qu'ils ont envers ces «voleurs de maillots» est lâchée les soirs de matchs par des tacles assassins et vicieux : jalousie quand tu nous tiens ! ! !
    Le football Anglais est devenu moins attrayant et il suffit de regarder la sélection nationale pour voir, qu'avec des joueurs plus habitués à user leurs shorts sur les bancs de touche, elle ne tient pas voire plus 90 minutes sur la pelouse. J'ai rêvé pendant les 17 premières minutes de Portugal-Angleterre avec des Anglais qui jouaient un football simple et sans fioritures (un football so british) jusqu'à ce qu'ils commencent à jouer comme des Européens...
    Le football Anglais est malade, très malade et malheureusement, ce n'est pas en voyant les attentats que l'on voie sur les pelouses des terres de sa très Gracieuse Majesté qu'il va réussir à se soigner.
    Le problème de Vieira est en fait un problème de racisme envers les joueurs Français. Combien de fois, Petit a pris des cartons jaunes ou rouges pour des petites fautes, alors que le tacle assassin des autres joueurs Anglais n'étaient pas sanctionnés ? Des dizaines de fois !
    Mais les Anglais n'acceptent pas deux choses :
    1. Que l'on vienne leur donner des leçons de football sur leurs pelouses,
    2. Que la France soit Championne du Monde et d'Europe, alors qu'eux n'ont pas réussi à battre le Portugal et la Roumanie.

    Et puis surtout, pour nos voisins Anglais, la Guerre de Cent Ans n'est toujours pas finie !

La revue des Cahiers du football