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À rebours

Fernandez, Perrin, Halilhodzic, Anigo, Fournier, Troussier: les nominations des entraîneurs de Paris et Marseille obéissent à la loi des cycles... Et des cercles vicieux.
Auteur : Étienne Melvec le 18 Avr 2005

 

Une loi des cycles, implacable, s'applique désormais à l'OM et au PSG. Ils enchaînent, avec une impressionnante régularité, les saisons de transition ou de reconstruction prometteuses, et les saisons de destruction méthodique, avec retour à la case départ — avec cependant quelques variantes puisqu'il arrive qu'une même saison soit à la fois de reconstruction et de destruction, comme les deux que viennent de connaître les Olympiens. La saison de confirmation, elle, est toujours remise à la suivante. Mais en dépit du caractère totalement prévisible de leurs déboires récurrents, les deux fleurons du foot français semblent résolus à reproduire éternellement les mêmes erreurs, quitte à réussir l'exploit de banaliser leurs propres déboires — pourtant remarquablement burlesques. Au delà, il faut bien dire que l'ensemble du milieu contribue à cet acharnement très peu thérapeutique: supporters toujours prêts à y croire, diffuseurs qui persistent à diffuser ces deux équipes, et presse spécialisée qui pousse au crime avec une certaine délectation. D'un entraîneur à l'autre Une question illustre bien l'impasse dans laquelle l'OM et le PSG se retrouvent périodiquement: celle du choix de l'entraîneur. Au cours des dernières saisons, on a assisté à l'alternance entre deux types de techniciens: d'un côté les meneurs d'hommes proches des joueurs et des supporters (Fernandez et Anigo), de l'autre les managers autoritaires à tendance psychorigide (Perrin et Halilhodzic). Chaque catégorie crée toujours, d'abord, l'illusion qu'elle représente une solution viable, avant que celle-ci ne soit totalement invalidée par le choix de la solution inverse à la suite d'une énième crise. Les deux clubs ayant le bon goût de ne pas connaître ces crises au même moment, ils illustrent ce dilemme l'un après l'autre. Ainsi, cette saison, alors que l'option sympathiquement couillue de José Anigo a cédé la place à l'option méchamment burnée de Philippe Troussier, à Paris, le "dictateur" Vahid Halilhodzic a été remplacé par Laurent Fournier, tellement humain. L'entraîneur qui débarque en plein marasme bénéficie toujours d'une sorte d'état de grâce. Plus tard, on ne lui fera plus grâce de rien, mais en attendant, il apparaît, à la lecture des journaux, comme un génie qui ramène combativité, solidarité et cohérence tactique. Il faut dire que sa tâche est facilitée par une révision automatique des objectifs à la baisse. La plupart du temps, il n'est question que de sauver les meubles, et les joueurs s'y prêtent assez bien, "libérés" ou "remotivés" par le changement de méthode. Du coup, le pompier de service (très souvent un ancien joueur), qui n'était là au départ que pour un intérim, se voit paré de toutes les vertus pour rester en poste la saison suivante, et les dirigeants n'ont aucune raison de les remercier. C'est, par exemple, ce qui se produit actuellement à Lens avec Gillot ou à Nantes avec Le Dizet (ou à Bordeaux l'an passé avec Pavon). Philippe et Laurent sont dans un bateau À Paris, Fournier se trouve dans une telle situation. Les éloges sont appuyés dans la presse (surtout que cette dernière doit justifier tout le mal qu'elle a dit de son prédécesseur), les joueurs "votent pour lui" et les supporters voient d'un bon œil cet ancien de la maison (quand celle-ci avait du lustre). Mais s'il reste la saison prochaine, à la première mauvaise passe sportive, la sympathique Lolo devra affronter les commentaires impitoyables sur ses limites de tacticien, son manque d'expérience et ses épaules insuffisamment larges pour la fonction... La position de Troussier à Marseille est plus compliquée, en particulier parce qu'il joue le rôle du "méchant", du remonteur de bretelles qui ne s'embarrasse pas de psychologie. Un rôle qui expose plus vite aux critiques et aux inimitiés en interne. L'autre paradoxe est qu'il a hérité d'une situation qui n'était pas catastrophique au classement, et qu'il a déjà eu le temps de semer des doutes sur ses capacités, au gré des résultats très fluctuants de son nouveau club. À cet égard, l'obtention d'une qualification pour la C1 sera évidemment un élément déterminant — du moins s'il se trouve quelqu'un pour décider de la suite des événements, l'OM et le PSG partageant une incertitude similaire sur le nom de leurs dirigeants pour 2005-2006. Il est facile de penser que ces deux hommes seront à la tête des groupes pros de Paris et Marseille la saison prochaine. En revanche, il faut une sacrée dose d'imagination pour les voir encore sur leurs bancs respectifs dans deux ou trois ans. Si ces deux clubs ne peuvent construire leurs résultats dans la continuité, à la manière de leur anti-modèle lyonnais, que leur reste-t-il à espérer? De devenir experts en gestion de crise permanente, en parvenant à décrocher un ou deux titres au passage, presque par accident? Après tout, c'est ainsi que le PSG a remporté une Coupe des coupes, et que l'OM est parvenu, l'an passé, en finale de la Coupe de l'UEFA. On peut juste douter de la probabilité de cette réussite, notamment parce que les autres clubs ne s'en remettent pas à de tels aléas...

Réactions

  • hobbes le 18/04/2005 à 04h30
    c'est avec plaisir que je re-lirai cet article dans 5 ans.
    Quand l'OL fera venir Anderson en remplacement de Patrick Muller suite a la 8eme defaites consecutives de Lyon....

    bref mon points c'est que toutes phase de succes (debut annees 90 pour l"OM et millieux pour le PSG) entraine une phase de semi resultats.
    c'est la loi des cycles L'OL connaitra ca aussi.

  • JPDarky le 18/04/2005 à 07h58
    Chere Redaction,

    "Mais [..], la sympathique Lolo devra affronter les commentaires impitoyables sur ses limites de tacticien"

    On avait dit pas de revelations sur la vie privee.

    Apres, ORLM, maintenant c'est genre "rubrique transversale" de FranceFoot, moi je dis que c'est la spirale infernale, attention les CDF, attention.

    Blourg.

    JPDarky

  • jeannolfanclub le 18/04/2005 à 08h57
    L'article est sympa mais la dernière phrase vient un peu tout gâcher. La valse des entraineurs dans les clubs français n'est pas une spécificité phocéo-parisienne. On ne pourrait pas faire le même article avec Nantes ou Bordeaux ?

  • JPDarky le 18/04/2005 à 09h56
    Cher jeannolfanclub,

    AMHA [comme y disent les pros], c'est parceque Nantes, bordo, et tout ca ne sont pas consideres comme drainant suffisamment de supporters, suiveurs, gens interesses par rapport a le PSG et au OM. Mais ce n'est que mon HA, et il ne faut pas y voir un jugement de valeur, je mets tout de suite les pare-feux auto-justificatoires pre-emptifs [mais non-deuxieme-degre esque].

    Et bon, d'un autre cote il faut bien dire que faire un dossier sur tous les changements d'entraineurs cycliques, acycliaues, a periodicite alignee sur les cours de la Bourse ou du cafe de Colombie de tous les clubs potentiellement instables with respect to leur partie coachiale, ca prendrait probablement des plombes, avec des centaines de pages. Il fallait bien en choisir un ou deux, et dans la logique du paragraphe precedent, le choix s'imposait.

    Blourg.

    JPDarky

  • NoNo93 le 18/04/2005 à 10h00
    Juste comme ça : la coupe des coupes parisienne était tout sauf un accident une saison extraordianire dans un marasme ambiant : à cette époque le PSG alignait les performances européennes d'années en années et en championnat même si il était pas forcément sur la première marche il jouait quand même relativement toujours les premiers rôles il me semble?

  • NoNo93 le 18/04/2005 à 10h02
    Une autre réflexion : ca existe des entraîneurs qui restent souvent 3 ans dans le même club?
    Si je regarde Lyon, y'a quand même plusieurs entraineurs qui se sont succédés, mais (et c'est là toute la différence) en gardant de la continuité dans le projet (parceque les joueurs aussi ont pas mal changé), pas sûr que la continuité comme on dit donc ne soit que le fait de l'entraîneur...

  • Larry Poste le 18/04/2005 à 10h28
    On a un bel exemple de continuité chez nous, qui pour l'instant paie.

  • thibs le 18/04/2005 à 10h49
    J'en profite pour rappeler une info interessante. Mis à part le cas Le Guen (entraineur précédent démissionnaire et récuperation d'un groupe homogene à peine retouché), les champions de France depuis l'OM en 93 avaient tous un entraineur en place depuis plus d'un an, et le plus souvent au moins 2 ans.

  • anahuf le 18/04/2005 à 11h36
    >> NoNo93
    En 1996, Le PSG s'est écroulé après avoir été champion d'automne, laissant l'AJA remporter le titre, Denisot colle un comité de surveillance sur le dos de Luis Fernandez, qui sait qu'il dégage en mai...
    Du coup, la victoire en C2 ressemble un peu à un accident, au terme d'une grosse saison de crise, non?

  • suppdebastille le 18/04/2005 à 11h43
    "anahuf - lundi 18 avril 2005 - 11h36
    >> NoNo93
    En 1996, Le PSG s'est écroulé après avoir été champion d'automne, laissant l'AJA remporter le titre, Denisot colle un comité de surveillance sur le dos de Luis Fernandez, qui sait qu'il dégage en mai...
    Du coup, la victoire en C2 ressemble un peu à un accident, au terme d'une grosse saison de crise, non? "

    Ouais bof, une saison de crise où on finit 2ème, la saison suivante 96/97 verra une nouvelle "crise hivernale" (cf Clermont), mais on terminera de nouveau 2ème derrière Monaco cette fois et on perdra de justesse face au Barça en finale de C2.
    Donc ok avec Nono, la victoire en C2 était bien l'aboutissement d'une exceptionnelle régularité en Europe depuis 4 saisons et les saisons de crise de l'époque on aimerait bien les revivre aujourd'hui.

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