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À qui profite la dissolution ?

Dissoudre les associations de supporters satisfait les intérêts politiques des autorités et des instances du football, mais la mesure aura des effets néfastes à moyen terme.

Auteur : Paul Cometto le 25 Mars 2013

 

 

Depuis plus de deux décennies, l’arsenal répressif et sécuritaire visant à lutter plus durement contre le hooliganisme s’est développé en France. Néanmoins, la politique actuelle de gestion des risques reste exclusivement axée sur un traitement répressif. Dit autrement, les matraques et menottes restent privilégiées au détriment du dialogue et de l'écoute entre instances et supporters.
 

Une rumeur qui s'est propagée au sein de la tifoseria stéphanoise, si elle venait à être confirmée, pourrait illustrer cette fâcheuse tendance. En effet, à la suite des débordements survenus en marge de la rencontre Reims-ASSE, le responsable de la Division nationale de lutte contre le hooliganisme, Antoine Boutonnet, envisagerait la possibilité de dissoudre le principal groupe de supporters forézien, les Magic Fans. Une telle mesure viendrait confirmer le travail de sape que subissent les tribunes françaises à trois ans du Championnat d’Europe. Déjà appliquée ces dernières années à Paris, Metz, Lyon ou Nice, la dissolution de groupes mérite davantage d’éclairage, en particulier sur ses impacts.


Violence = Hooligans

L'objectif principal est, selon les pouvoirs publics, de lutter contre les violences des hooligans, mais la méthode consiste bien souvent – par l’intervention administrative et au travers de la médiatisation – à assimiler les Ultras à des groupes hooligans. Cette façon de faire nous renseigne davantage sur la vision du supporter que sur la réalité des stades hexagonaux... En l’occurrence, l’acteur public majeur dans la lutte contre le hooliganisme, le ministère de l’Intérieur, tente d’imposer sa vision pour traiter les problèmes de violences supportéristes. Cette mise en sens du monde passe à la fois par la production d’interprétations ("le match de football a perdu son esprit sportif et familial à cause du hooliganisme" [1]) et par la volonté du ministère de durcir les mesures en agissant sur le terrain de la répression.
 

Pourtant, les derniers chiffres dévoilés par la bien nommée Division de lutte contre le hooliganisme montre que les principaux faits enregistrés relèvent surtout de l’usage de fumigènes [2] et plutôt de délits mineurs, et que – malgré la persistance d’incidents – la France n’est pas touchée par un hooliganisme de masse, au contraire de nombreux pays européens. De plus, il est toujours bon de rappeler que les stades de football n’ont, d’un point de vue historique, jamais été peuplé majoritairement de "familles", qu’elles soient joyeuses, paisibles ou consommatrices.

 


 

Les chiffres de la DNLH – abondamment repris chaque saison par les médias – amalgament les diverses interpellations dans la simpliste catégorie "hooliganisme". Or, une analyse en détail révèle la part restreinte de faits violents.

 


 


Des impacts très contestables

Les groupes ultras français n’ont pas explicitement renoncé à la violence [3] et certains conservent une forte capacité de nuisance pour les instances du football. Dans ce contexte, l’hypothèse du lien entre dissolution et baisse des débordements connait un certain succès du côté de l’Intérieur.
 

Cette mesure consiste dans les faits à détruire le cadre institutionnel, c'est-à-dire l’association elle-même, qui serait génératrice de violence et qui permettrait à ses membres de la reproduire. Or, il apparait clair que le cadre associatif permet aux groupes de s’institutionnaliser, en déclarant leurs statuts, en désignant des responsables, interlocuteurs potentiels, en disposant parfois d'un local, tout ceci dans l’optique de développer les activités de l’entité. Une faction de supporters qui aurait comme motivation principale la violence se devrait au contraire de rester et d’agir le plus possible dans l’ombre.
 

Cette désinstitutionalisation progressive des tribunes françaises rend plus difficile l’action des forces de l’ordre et des clubs. Avec la disparition des groupes structurants, les incidents sont beaucoup plus durs à appréhender. La dissolution des Boulogne Boys en 2008 n’a aucunement permis d’endiguer l’antagonisme Boulogne-Auteuil, pointant ainsi l’inefficacité de cette mesure. Les supporters qui veulent continuer à suivre leur équipe le font à titre indépendant, puisque pour la plupart d’entre eux il est hors de question de rejoindre un autre groupe ni de mettre un terme à leur passion. En effet, les associations peuvent fournir, à l’occasion des déplacements, des informations comme les horaires de départs aux responsables des clubs. En schématisant: il est plus facile d’encadrer deux bus que vingt voitures de supporters...
 


Les ultras comme interlocuteurs

La disparition de groupes majeurs est dangereuse, car ces derniers sont structurés et hiérarchisés, leurs règles internes ou celles de la tribune régissent le comportement des membres. Ces règles et usages peuvent parfois transgresser les lois en vigueur, en tolérant certains comportements délictuels comme la consommation de drogues douces ou le recours à la violence selon certains principes, mais elles permettent néanmoins d'endiguer les comportements les plus dangereux des supporters. L'autorégulation des comportements est présente au quotidien, et sans nier les problèmes, la plupart des leaders ultras mettent régulièrement en avant le caractère social du groupe. Il y a trois ans, l’ultime communiqué de la Brigade Sud niçoise était explicite: "Aux pouvoirs publics, nous souhaitons bien du courage pour trouver des interlocuteurs, des gens sensés pour canaliser et pacifier les tribunes".
 

 


Photo : lateralenissart.com

Les forces de l'ordre sur le terrain préfèrent généralement un mauvais dialogue à l'absence de dialogue, qui augmente les risques et compromet leur prévention. À l'intérieur des groupes ultras coexistent des tendances et des courants différents, que ce soit sur le plan politique, sur la question de la violence ou du rapport au supportérisme lui-même. Si le cadre associatif disparaît, des groupuscules peuvent émerger et développer des nouvelles approches qui peuvent s'opposer. Sans même évoquer le scénario italien, la déstabilisation des tribunes françaises peut à terme générer de nouvelles situations beaucoup plus opaques et plus complexes à gérer pour les pouvoirs publics et les instances du football.
 


La nécessité de nouvelles réponses

La disparition des groupes de supporters n’apporte pas de bénéfices tangibles sur le plan de la sécurité. En revanche, elle peut servir les intérêts des dirigeants de clubs. Dans un football français très paternaliste, où le supporter "doit rester à sa place", l'Ultra revendicatif, qui se dit défenseur de l'identité du club, s'oppose à la "marchandisation du football" et peut manifester contre la politique du club, est de plus en plus indésirable. Il n'est alors pas surprenant de voir des groupes ultras disparaitre dans l’indifférence générale. Mais en soutenant cette politique, les clubs se coupent d’une ressource non négligeable dans un football français où la culture club est d’une cruelle pauvreté. À ce sujet, Marie-George Buffet, l’ancienne ministre des Sports avertissait il y a quelques mois "On dit souvent, en France, que le public n'est pas à la hauteur, on se plaint de son manque de ferveur et d'attachement au club. Mais si l'on refuse de collaborer avec les groupes de supporters, si l'on dénigre leur rôle en tribunes, si l'on rechigne à les consulter pour les grandes décisions, mieux vaut ne pas s'offusquer, ensuite, d'une prétendue désaffection."
 

La majorité des groupes moteurs du mouvement français existent depuis plus de vingt ans, ils regroupent des centaines voire des milliers de supporters, juvéniles dans la majorité des cas. Il serait temps de les considérer comme des acteurs à part entière et plus exclusivement comme des fauteurs de troubles potentiels. La manifestation des ultras à Montpellier en octobre dernier atteste de leur capacité à s’établir comme des interlocuteurs audibles. Une réelle volonté de résoudre les problèmes de violence – du moins si elle existe au-delà des intentions affichées – passe nécessairement par une politique de dialogue et de concertation, et non par des mesures spectaculaires à l’image de cette grande illusion que demeurent les dissolutions de groupes.
 

Les réponses sécuritaires apportées depuis vingt-cinq ans n’ont pas fait disparaître les problèmes de violence dans les stades français. Alors que le pays modernise son parc de stades, le moment est venu de proposer une nouvelle politique, innovante et ambitieuse de gestion du supportérisme, car le défi ne consistera pas à remplir ces enceintes modernes, mais plutôt à les faire vibrer.
 


[1] Communiqué du ministère de l’Intérieur du 31 mai 2010.
[2] La division nationale de lutte contre le hooliganisme (DNLH) a officialisé récemment son rapport sur la saison 2011/12 en L1 et en L2. Le nombre d’interpellations a baissé par rapport à 2010/11 et se chiffre à 718 dont 597 en L1. L’utilisation d’objets pyrotechniques et surtout d’engins détonants demeure la première cause d’interpellation devant les violences.
[3] En début de saison, un jeune supporter montpelliérain, "Casti", a perdu un œil suite à un tir de flashball. Ce nouveau fait de violence policière a été massivement dénoncé par les ultras français réunis pour une grande manifestation dans les rues de Montpellier en octobre dernier. En marge de cette manifestation, un responsable de la Butte Paillade 91 expliquait : "Nous sommes là pour Casti, nous sommes là aussi pour revendiquer les droits des supporters, des Ultras. Contre les IAS abusive, contre la justice disproportionnée... Toutes ces sanctions dont on est victime tous les week-ends... Je ne dis pas qu'on est des anges: quand on fait des conneries, comme je l'ai toujours dit, on assume. Par contre, quand il s'agit de choses qui sont insignifiantes, il faut arrêter". Malgré ce souci de justice, les ultras ne nient pas que la violence fait partie intégrante de leur culture.

 

Réactions

  • grognon le 25/03/2013 à 21h54
    "La manifestation des ultras à Montpellier en octobre dernier atteste de leur capacité à s’établir comme des interlocuteurs audibles."

    Mouais, assez sceptique là-dessus. Cette manifestation arrive un peu tard. Les ultras auraient probablement pu se poser en interlocuteurs audibles si la manif avait eu lieu quelques années auparavant. Là les groupes parisiens étaient dissous, les niçois et les marseillais absents.
    Par ailleurs, il y a déjà eu par le passé des tentatives d'union : une coordination nationale des supporters puis une coordination nationale des ultras (dans les années 2007 ou 2008 un truc comme ça) et à chaque fois les bonnes intentions du départ n'ont eu que peu de suite. Les évènements à Paris ont eu un effet désastreux sur l'image des ultras. Et puis ils ont quand même du mal à dépasser les rivalités voire les haines inhérentes à leur mouvement pour s'unir un peu plus que 2 heures.

  • Jean-Patrick Sacdefiel le 26/03/2013 à 00h12
    Oui, on connaît leur difficulté inhérente à se fédérer, mais à leur décharge, quand ils s'étaient mobilisés ensemble vers 2008, il s'étaient vu opposer une telle indifférence médiatique qu'on peut comprendre leur découragement - à plus forte raison quand en parallèle, ils sont constamment caricaturés et amalgamés à des hooligans.

    Mais le contexte a fortement changé, depuis. Il y a eu les dissolutions, le plan Leproux, les interdictions de stade arbitraires, la chasse aux fumis et des violences policières répétées avec de beaux dénis de justice. De quoi développer le sentiment d'intérêts partagés. Il me semble d'ailleurs qu'il y a eu, ces dernières saisons, pas mal d'expressions de solidarité - y compris entre supporters habituellement rivaux.

    Les graphiques de l'article montrent bien, en tout cas, comment on peut diagnostiquer une hausse des violences en balançant des chiffres globaux qui cachent des faits disparates et majoritairement bénins: les fumis représentent les deux tiers des incidents. Si ça, ce n'est pas criminaliser les ultras...

  • Sens de la dérision le 26/03/2013 à 09h09
    Plusieurs remarques quand même sur cet article que j'ai enfin eu le temps de lire :
    - "quand on fait des conneries, comme je l'ai toujours dit, on assume" dixit donc un responsable de la Butte Paillade 91. Je veux bien le croire mais on entend rarement cette faculté d'assumer les conneries. Au contraire, on entend souvent des "c'est pas moi, c'est les autres". Qu'en est-il réellement ?
    - "Les groupes ultras français n’ont pas explicitement renoncé à la violence". Comment être un interlocuteur sérieux quand justement on ne renonce pas à cette violence ? (même si ce n'est sans doute pas le fait de tous les groupes ultras).
    - "La dissolution des Boulogne Boys en 2008 n’a aucunement permis d’endiguer l’antagonisme Boulogne-Auteuil". Bizarrement dans le graphique, on voit les faits de bagarre/violence passer de 24 à 19. Une relation de cause à effet ? 5 cas en mois, ça ne fait pas beaucoup mais ça fait quand même 20% en moins...
    - sur la même phrase et ça rejoint la première, j'ai l'impression qu'on parle moins de l'antagonisme Boulogne/Auteuil. Qu'en est-il aujourd'hui ?
    - "l'Ultra revendicatif, qui se dit défenseur de l'identité du club, s'oppose à la "marchandisation du football" et peut manifester contre la politique du club". Ce genre de phrase me fait toujours doucement rire. Les Ultras et supporters en général ne s'opposent à rien. Quand l'OL sort des maillots immonde, ne respectant pas les couleurs du club, on les voit fleurir chez les Bad Gones, pourtant censés respecter l'identité du club. Dommage que les principaux clubs de supporters parisiens aient été dissous parce que j'aurais aimé voir leur réaction avec le rachat des Qataris et l'arrivée de stars...

  • Jean-Patrick Sacdefiel le 26/03/2013 à 09h32
    @sens de la dérision :
    "Les Ultras et supporters en général ne s'opposent à rien. "
    ---
    Bonne illustration des caricatures auxquelles ont droit les ultras, jusque sur ces pages.

    Ben si, les Ultras s'opposent. Aux horaires absurdes (avec SOS Ligue 2 et récemment Lens-Bordeaux, ils ont remporté des victoires significatives). Aux augmentations du prix des abonnements et des déplacements. Aux actionnaires qui font n'importe quoi. Aux changements intempestifs de logo ou de couleurs (même s'ils ne sont pas toujours suivis par leurs ouailles). À la marchandisation du football, même si c'est une pétition de principe ("Oui au foot populaire"). Aux mesures répressives dont ils font l'objet, en particulier les IDS et IAS. Aux exactions policières arbitraires dont ils sont victimes. Etc.

    Ils ont plein de défauts, mais on peut peut-être arrêter de dire des contre-vérités à leur propos. C'est en décrétant ce genre de trucs qu'on entretient leur (sentiment d')impuissance ou que l'on considère indéfiniment qu'ils ne peuvent pas constituer des interlocuteurs dignes de ce nom.

  • Sens de la dérision le 26/03/2013 à 12h04
    Comme dans tout groupe, il y a un noyau de gens concernés et un paquet de gens plus "suiveurs". C'est là le sens de ma remarque (d'où le "en général") que tu confirmes par "pas toujours suivis par leurs ouailles".
    Tout dépend de ce qu'on entend par Ultras. Si on se contente de voir les leaders ou si on voit la totalité du groupe Ultras. Et j'ai l'impression qu'il y a une certaine différence.

  • goom le 26/03/2013 à 16h02
    Ultras, ultras, oui enfin bon, il y a un noyau restreint et beaucoup de gens autour pour profiter des abonnements pas chers !

    Ceci dit, pour le cas que je connais le mieux, St Etienne, et même si je n'ai pas mis les pieds à GG depuis des années pour cause d'éloignement, les groupes de supporters participent grandement à l'ambiance que ce soit par les tifos, les chants, le rythme impulsé dans les tribunes. Ce sont ces images qui sont vendues comme étant le football populaire. Le revers de la médaille c'est que les messages que peuvent produire les ultras ne sont pas contrôlés et ça hérisse le poil des dirigeants du foot. Bref, je doute qu'on puisse avoir des stades avec une ambiance chaleureuse et des supporters polis et policés.

    Concernant les engins pyrotechniques, s'il y avait une politique consensuelle permettant aux groupes de désigner des "fumigeurs" et en mettant en place avec les services de sécurité un protocole pour garantir la sécurité on éviterait sans doute les quelques 174 "incidents" soit presque les 2/3 et ça donnerait de quoi négocier avec les ultras sur d'autres plans. Encore faudrait-il qu'on soit dans un logique de donnant-donnant...

  • asunada le 26/03/2013 à 22h49
    Sens de la dérision
    aujourd'hui:

    - "l'Ultra revendicatif, qui se dit défenseur de l'identité du club, s'oppose à la "marchandisation du football" et peut manifester contre la politique du club". Ce genre de phrase me fait toujours doucement rire. Les Ultras et supporters en général ne s'opposent à rien. Quand l'OL sort des maillots immonde, ne respectant pas les couleurs du club, on les voit fleurir chez les Bad Gones, pourtant censés respecter l'identité du club.

    Puis:

    Comme dans tout groupe, il y a un noyau de gens concernés et un paquet de gens plus "suiveurs". C'est là le sens de ma remarque (d'où le "en général") que tu confirmes par "pas toujours suivis par leurs ouailles".
    Tout dépend de ce qu'on entend par Ultras. Si on se contente de voir les leaders ou si on voit la totalité du groupe Ultras. Et j'ai l'impression qu'il y a une certaine différence.

    --------------------

    Je crois que tu confonds ultra et abonné en virage ou tribune populaire. Et que tu n'as peut-être pas assez fréquenté les virages pour saisir quelques subtilités.

    La masse de suiveurs, ce ne sont pas ultras. Pour reprendre ton exemple à Lyon, les gars comme moi qui sont abonnés dans les blocs C et D du Virage Nord mais qui font peu ou pas de dép' ou ne participent pas à la création des tifos ou mise en place des animations, ce ne sont pas des ultras. On est des supporters un peu plus actifs au sens où on donne bien plus de la voix qu'en latérales, mais on n'est pas des ultras. Dans cette masse de "suiveurs", il y en a effectivement qui n'en ont rien à cirer de la défense du foot populaire. Mais ce n'est clairement pas la majorité. Les Bad Gones, pour reprendre l'exemple que je connais le mieux, ont toujours milité pour le respect des couleurs de l'OL, pour des horaires décents pour la tenue des matches... et permettent par leurs négos à 2500 gones de bénéficier de tarifs encore abordables pour l'abonnement annuel à Gerland.


    A part ça, un grand merci à l'auteur qui exprime très bien l'inadaptation de la réponse apportée aux violences liées au foot et la mésinformation sur le sujet des ultras.

La revue des Cahiers du football