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À poil Nicosie

Présentation - Déshabillons l'adversaire méconnu du Paris Saint-Germain, ce soir en Ligue des champions, pour savoir à qui l'on a à faire.

Auteur : Julien Momont le 21 Oct 2014

 

 

APOEL. Encore un acronyme tordu, de ceux que l'on rencontre généralement plutôt dans les tours préliminaires de Ligue Europa et que les clubs français, il fut un temps, châtiaient sans ménagement. Mais en 2014, on peut être un club chypriote, avoir douze millions d'euros de budget annuel – oui, c'est moins que le salaire du seul Zlatan Ibrahimovic – et chatouiller les gros. Parlez-en au Barça (1-0) et à l'Ajax (1-1), l'APOEL est un dur à cuire.

 

 

 

 


Aller jouer chez les Grecs

APOEL. “Club de football athlétique des Grecs de Nicosie”. Au-delà du problème de transposition des initiales entre deux alphabets différents que soulève inévitablement cette traduction, l'identité hellénique du club transpire dans son nom. Dans un pays divisé depuis 1974 entre République de Chypre et République turque de Chypre du Nord, le club le plus sacré du pays (vingt-trois championnats, vingt coupes, treize supercoupes) se place donc du côté du nationalisme grec, qui imprègne souvent les tifos de ses supporters, comme contre l'Ajax fin septembre.

 

Pour finir avec les présentations générales, l'APOEL Nicosie est double champion en titre et a conservé sa couronne sur le fil face à l'AEL Limassol en mai dernier. Il pointe déjà en tête après six journées cette saison, et son meilleur buteur, le Brésilien Manduca, a marqué autant de buts que Mickaël Poté (5). Oui, Mickaël Poté. Le club se produit sous les projecteurs blafards du GSP Stadium, stade à ciel ouvert propriété de la Société pan-chypriote de gymnastique, sûrement une couverture.

 


Giorgos Donis, le pionnier anglais

Il s'appelle Giorgos, il a quarante-quatre ans, il est Grec né à Francfort et entraîneur à Chypre. Avant ça, il fut le premier hellène à jouer dans l'élite du football anglais, à Blackburn – l'occasion de voir que les vidéos de highlights en Grèce, c'est pas trop ça –, avant de vagabonder jusque Sheffield et Huddersfield.

 

 

 

Ce doit être de cette influence anglo-saxonne qu'il tire son immuable 4-4-2. Face au Barça puis à l'Ajax, Giorgos Donis a traduit “park the bus” en grec, et ça lui a plutôt réussi. Au Camp Nou, l'APOEL ne s'est incliné que d'un but et a même eu plusieurs occasions d'égaliser. Contre l'Ajax, les Chypriotes ont même décroché un point. La recette: un bloc très compact, notamment en largeur, derrière la ligne médiane, une grosse discipline collective et un jeu direct, qui alimente principalement le géant Irlandais Cillian Sheridan (1,96 m), à la technique tellement raffinée, à l'efficacité tellement redoutable (47 buts en 208 matches), qu'il fut approché par le football australien (non, pas la A-League, ce football australien). À défaut d'accepter, il en a adopté le look. Attention les yeux.

 

La contrepartie de cette compacité dans la largeur: une vulnérabilité certaine face aux renversements de jeu adverses, que l'Ajax n'a pas su concrétiser malgré plusieurs grosses occasions venues de centres. C'est sur ces phases de jeu que le PSG devra insister, face à des défenseurs latéraux plutôt joueurs, notamment le Portugais Mario Sergio à droite, en charge de tous les coups de pied arrêtés.

 


Carlao, Djebbour et Riise

S'il y a quinze Chypriotes et deux Grecs dans son effectif – certains, comme Chiotis, Papafotis ou Aloneftis, auraient mérité de figurer dans Astérix et Obélix: Mission Cléopâtre –, l'APOEL s'est attaché, cet été, à devenir plus accessible au public français. Sûrement une vaste entreprise de reconquête des coeurs de l'hexagone après avoir écarté l'Olympique lyonnais en huitièmes de finale de C1 en 2012 – mais sérieusement, c'est quoi leur projet avec les vidéos?

 

 

 

Trois joueurs passés par chez nous sont désormais chez eux: l'ancien Auxerrois Rafik Djebbour, l'ancien Sochalien Carlao – nommé dans l'équipe-type de la semaine par l'UEFA après sa prestation au Camp Nou – et l'ancien Monégasque John Arne Riise, venu en lune de miel prolongée. Des recrues de renom, étrangères, qui apportent un surplus de qualité bienvenu pour les joutes européennes. Et qui rendent encore un peu plus cosmopolite l'effectif du club chypriote.

 


Melting-pot

Cinq Brésiliens, trois Portugais, un Espagnol né à Bruxelles, un Paraguayen, un Irlandais, un Argentin, un Algérien né à Grenoble et un Norvégien, sacré melting-pot. Parmi ce casting de choix, on trouve un Kaka défenseur, un ancien membre de la colonie portugaise du premier Chelsea de Mourinho (le capitaine, Nuno Morais), un défenseur annoncé comme le nouveau Lucio dans Football Manager 2006 (Joao Guilherme), un Brésilien qui a lancé sa carrière européenne en Finlande (Manduca) et, plus globalement, une flopée de joueurs avec une dizaine de clubs sur le CV. C'est beau, la mondialisation du football.

 

Mais cet assemblage improbable est désormais une présence récurrente dans les compétitions européennes, en phase de poules de la Ligue des champions pour la troisième fois en six ans. Dans un groupe F promis au PSG et au Barça, l'APOEL se satisfairait certainement d'une troisième place, qui le reverserait en Ligue Europa. Mais il a prouvé qu'il pouvait titiller les favoris et qu'il n'était pas un adversaire à négliger. Paris, qui a très souvent du mal face à des blocs regroupés et disciplinés, s'apprête à le découvrir.
 

Réactions

  • Pascal Amateur le 21/10/2014 à 12h36
    On est d'accord : dans l'APOEL, on a un neuf à plat ?

  • Yohan Cowboy le 21/10/2014 à 12h50
    Oui. Mais tu devrais aller à Chypre, Nicosie a l'APOEL à offrir.

  • Jizzkov le 21/10/2014 à 15h16
    Faudra faire attention, ils ont repris l'APOEL de la bête.

  • footballeurdudimanche le 21/10/2014 à 15h26
    Si le PSG met une valise, on pourra dire que l'APOEL percé

  • Pascal Amateur le 21/10/2014 à 15h28
    Bon oh, ça va là, avec l'APOEL, faut pas pousser non plus.

  • Yohan Cowboy le 21/10/2014 à 16h25
    Mais si le PSG ne trouve pas la solution, il aura l'APOEL pour creuser.

  • Parisiano le 21/10/2014 à 16h52
    Traduire "park the bus" en grec, c'est pas Trappatoni qui l'avait réussi?

  • osvaldo piazzolla le 21/10/2014 à 18h20
    Il se trouve que dans ma longue expectative estivale du calcul des têtes de série en fonction des coef uefa des éliminés de la champions league, j'ai regardé HJK-APOEL. Ce n'était pas du tout "park the bus". la confiscation du ballon, même une fois le score devenu favorable était totale. evidemment, HJK n'est pas le Barça, mais bon, c'est pour dire qu'ils savent jouer au ballon.

    Par ailleurs, tout sympathisant de l'ASSE normalement constitué considère l'APOEL Nicosie comme des héros, au même titre que Maribor.

    Enfin, fun fact sur les noms héllènes de clubs: l'AEK Athènes est un club d'Istanbul. (l'Union Athlétique de Constantinople)

  • Yohan Cowboy le 21/10/2014 à 22h22
    Leur approche est probablement différente face à des plus petits, et j'ai un peu exagéré en parlant de "park the bus" parce qu'ils ont des séquences un peu plus hautes. Mais depuis le début de la phase de poule, et même contre un Ajax pas top, l'approche est de ne pas chercher à lutter pour la possession mais à rester regroupé en adoptant un jeu direct ensuite.

    Un journaliste chypriote interrogé par lien aujourd'hui confirme d'ailleurs qu'avec Adonis, l'APOEL est plus tourné vers la contre-attaque que par le passé.

  • osvaldo piazzolla le 22/10/2014 à 13h29
    et en plus HJK jouaient à 10 en deuxième mi temps donc difficile d'en déduire quelque chose sur les principes de jeu dans mon match vu.

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