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2. Liga allemande : premier bilan à la trêve : Paderborn, Düsseldorf... (3/3)

Fin du tour d'horizon du début de saison dans l'antichambre de l'élite du football allemand, avec les équipes qui sont pour l'instant engluées en bas de tableau.

Auteur : Polo Breitner le 12 Sept 2015

 

 

13. Ruthenbeck : « Pas assez de tout »

Il n’a pas fallu longtemps pour que les critiques s’abattent sur les Kleeblätter (les Trèfles). Le SpVgg Greuther Fürth traverse une passe difficile. Est-ce une crise de croissance? Un changement générationnel à assumer? Un peu de tout cela en fait. Modèle de gestion financière, apôtre d’un jeu porté vers l’avant et à base de passes courtes sous Buskens et Kramer, le petit club de Bavière, au stade champêtre qui a découvert pour la première fois la Bundesliga en 2012-2013, s’interroge. Après avoir fourni, ces derniers exercices, une quinzaine de joueurs à l’élite - citons Baba (Chelsea), Geis (Schalke) ou Nicolas Müller (HSV), qui a découvert la Nationalmannschaft -, le Verein au chiffre d'affaires de vingt-sept millions d’euros en 2013-2014 - donc celui d’un véritable outsider - semble avoir perdu sa voie. La nomination de Ruthenbeck, lequel est descendu en 3. Liga avec le VfL Aalen, interroge certains suspicieux habitués à la gourmandise des dernières saisons.

 

Pour l’instant, cela ne fonctionne pas. L’égalisation dans les arrêts de jeu contre le MSV Duisburg (2-2), lors de la dernière journée, a évité le chaos. Par contre, le Frankenderby qui s’annonce contre Nuremberg risque de valoir son pesant d’émotion. On notera dans l’effectif le retour d’un habitué des championnats allemands, Kumbela. Oui, celui qui marqua le 21 août 2014 contre l’ASSE lors des qualifications pour l’Europa League.

 

 

Pour l’heure, Fürth a perdu de son charme et c’est bien là son plus grand malheur. 

 

 

14. Düwel : « Entre la première et la sixième place »

Le projet sur trois ans de Norbert Düwel - la montée en 2017 - est donc déjà à jeter aux oubliettes puisque le coach a été remercié. La sanction est rude compte tenu d’un calendrier démentiel. Mais la défaite rocambolesque et évitable contre Sandhausen (3-4), alors que la victoire était envisageable, fait mal au classement. Sans oublier l’élimination précoce contre un club de quatrième division en DFB-Pokal, laquelle empêche des recettes potentielles, certaines budgétisées. Il n’empêche, l’Union Berlin ne peut conserver un résultat depuis la reprise. Du reste, y compris sous le règne de Neuhaus (et son quasi invariable 4-3-1-2), il est très difficile de ressortir une "marque footballistique" permettant de valider une montée à l’étage supérieur. Et c’est dommageable, puisque le sportif ne peut accompagner l’excellent travail réalisé dans les bureaux. Avec, chaque exercice, plus de vingt-cinq millions d’euros de chiffre d’affaires, et six fois de suite un résultat positif, les Berlinois disposent de tous les atouts d’un prétendant. L’ambition se voit aussi au niveau des transferts avec des achats inimaginables il y a encore deux-trois ans.

 

 

La trêve internationale a surtout permis de recruter le nouveau coach, et pas n’importe lequel: Sascha Lewandowski, qui assistait Sami Hyypiä à Leverkusen lors de la saison 2012-2013. En désaccord avec le jeu prôné par le Finlandais, il retourna s’occuper des jeunes avant de réapparaitre en avril 2014 pour les cinq dernières rencontres de Bundesliga d’un Werksclub à l’agonie. Bilan: quatre victoires et un nul salvateurs, synonymes de quatrième place donc du barrage Ligue des champions. Rudi Völler préféra, alors, confier les rênes à Roger Schmidt en provenance du RB Salzburg au grand dam, par exemple, de Gonzalo Castro. "Il sait que nous voulons jouer avec comme perspective une montée", précise le Président Zingler. Au moins, Lewandowski sait où il est tombé.

 

 

15. Gellhaus : « Le départ de Uwe (Hünemeier) est humainement autant que sportivement une véritable perte »

"Quatorze joueurs nous ont quittés, c’est énorme", annonce le directeur sportif Born, qui semble le seul à avoir compris que "la saison va être difficile". La masse salariale n’est que de 8,5 millions d’euros et, plus important peut-être, le coach de la montée en 2013-2014, Breitenreiter, est aujourd’hui sur le banc de Schalke 04.

 

Le SC Paderborn ne sera donc pas un club qui remontera immédiatement, un de plus. En fait, il est redevenu un Verein de deuxième division mais qui a réussi à s’établir. Il est monté en gamme. L’argent généré par l’exercice en Bundesliga servira à la construction d’un centre de formation et d’entrainement: le "Steine statt Beine" (la pierre plutôt que les jambes) reste d’actualité en Allemagne.

 

 

Le chantier de la reconstruction est gigantesque. Les jeunes qui sont arrivés (Wahl, Stöger, Wydra) vont vite devoir se mettre au diapason sous peine d’une forte déconvenue. Trois points seulement après cinq journées et une reprise à l’extérieur contre Leipzig ne portent pas à l’optimisme. La défaite contre Bielefeld a exaspéré les fans, le capitaine Bakalorz aussi: "Je n’en peux plus d’entendre parler de la phase d’acclimatation. Nous devons juste montrer que nous avons des c… et marquer des points."

 

Sous les ordres de l’inexpérimenté Gellhaus - tout est relatif -, un disciple du Néerlandais Luhukay, l’équipe a pourtant fière allure sur le papier: après un exil anglais mitigé, le buteur Proschwitz est revenu en espérant rééditer sa saison 2011-2012 (dix-sept buts en 2. Liga). Stoppelkamp-Stöger-Bakalorz-Saglik-Koc au milieu, cela vaut le coup d’oeil. En théorie.

 

 

16. Fröhling : « La trêve est inopportune parce que nous n’avons pas, comme avant, remporté de succès »

C’est le bazar chez les Löwen (les Lions)! Rien de nouveau sous le soleil. L’année dernière, le TSV 1860 München était l’un des favoris pour la montée… il se sauva in extremis de la relégation grâce aux barrages avec un but qualificatif au retour… dans les arrêts de jeu!

 

La seizième place est exactement celle occupée actuellement. Dans les bureaux, une troïka succède à une autre. Et tout cela sous les yeux de l’investisseur principal, Hasan Hismaik, dont on n’est pas encore persuadé qu’il ait comprit toutes les subtilités de la règle du "50+1". En tout cas, entre 2011 et 2013, le club a perdu près de vingt millions d’euros et la tendance n’est pas bonne. Le loyer - courant jusqu’en 2025 - payé au voisin du FC Bayern plombe les comptes et il manque cinquante millions d’euros pour construire un nouveau stade.

 

Sur le terrain, aucune victoire et pourtant on trouve des raisons d’espérer: le 2-2 en déplacement à Nuremberg avec un but refusé très limite et deux poteaux pour les Löwen, aurait pu, dû, se transformer en succès. Quant à la défaite chez le leader Bochum, elle fut à minima.

 

 

Côté recrutement, l’arrivée du meneur de jeu Liendl dans les derniers jours du mercato pourrait être une bonne pioche. Il retrouve son compatriote autrichien Okotie, lequel est pressenti pour faire partie des vingt-trois pour l’Euro 2016. À gauche, les espoirs Wittek et Wolf mènent la danse, aidés par des routiniers comme Bülow, le capitaine Schindler et Kagelmacher - l’ancien de Monaco et de Valenciennes - en défense ou bien Adlung au milieu. Seulement, le programme de septembre risque de décourager les plus optimistes avec Düsseldorf, Kaiserslautern et Leipzig. Les "Sechziger" se préparent à une année très longue où les remous et les esclandres devront être évités. Dommage, c’est la spécialité du Verein munichois.

 

 

17. Lettieri : « Je n’ai pas besoin d’agent »

C’est l’irritation qui prédomine du côté des Zèbres de Duisbourg. Enfin, si l’on ne s’intéresse qu’au conjoncturel. Car le MSV Duisburg était presque cliniquement mort, le retrait de sa licence était programmé il y a deux ans avant que la renégociation du loyer du stade, un nouveau tour de table des investisseurs, une baisse des coûts de fonctionnement, ou bien une marche des supporteurs ne sauvent - au moins provisoirement -, le Verein.

 

Les signes positifs sont légion: "Si nous sommes en 2. Liga alors nous sortons un résultat positif", déclare le grand trésorier Bernd Maas. C’est le bon côté, cela signifie aussi qu’une nouvelle descente en 3. Liga n’est pas supportable financièrement.

 

L’objectif est évidemment le maintien. Aussi, chaque gravillon qui se coince dans la roue dérange. L’entourage du coach, Gino Lettieri, est pointé du doigt car un peu trop présent. Le groupe professionnel n’apprécie pas et s’irrite. L’entraîneur, second l’année passée en 3. Liga, vient d’ailleurs d’être conforté à son poste par sa direction sportive. On sait ce que cela signifie. Deux points après cinq matches et surtout cette égalisation des visiteurs à la 93ème minute qui ne passe pas lors de la dernière journée. Sifflets du public et Lettieri tourne au bouc-émissaire.

 

La prestation d’ensemble contre Fürth fut pourtant très correcte mais l’effectif est trop juste, des renforts devraient arriver (Obinna vient de signer). La naïveté, un classique lorsque l’on monte d’une division, est immédiatement sanctionnée. Le MSV va vivre un exercice délicat. Les équipes de la même catégorie - Heidenheim, Bielefeld, Francfort et Sanshausen - ont déjà pris un meilleur départ. Il ne faudra surtout pas se faire décrocher.

 

 

18. Kramer : « La crise? Je ne m’occupe pas de ces sornettes »

Le Fortuna Düsseldorf dernier de 2. Liga! Qui l’eut cru au regard du recrutement estival? Les articles d’avant-saison s’intéressaient d’ailleurs beaucoup à la prime que toucherait le nouveau coach, Frank Kramer, en cas de succès "Richtung Bundesliga".

 

Décevants depuis deux saisons -incapables de se mêler à la lutte en haut de classement- les Fortunen ont donc employé les grands moyens: le staff technique a vu de nouvelles têtes apparaitre, y compris un directeur sportif flambant neuf. L’entraineur, ayant navigué entre Fürth et Hoffenheim, est censé produire un jeu audacieux. L’équipe-type est assez belle pour ne pas déparer, déjà, à l’étage supérieur. Haggui, Ya Konan, Avevor et Pinto nous rappellent même le passé européen récent d’Hanovre. À tous les postes figurent des anciens pensionnaires de l’élite allemande. Le slogan bien connu "Nous n’achèterons pas le succès sportif" du président-délégué Karl est mis sous l’entonnoir, comme si la dernière décennie - le sauvetage du club et le passage de la cinquième division à la première - appartenait déjà à la préhistoire. Le départ cet été pour Dresde de "Lumpi" Lambertz, lequel a tout connu, est plus qu’un symbole. Une page s’est tournée.

 

 

Tout avait pourtant bien commencé pour F95 avec un nul en déplacement à l’Union Berlin (1-1) mais la machine promise s’est enrayée. Quatre défaites avec un seul but d’écart. Le problème est connu, les occasions sont nombreuses mais pas transformées. La rencontre contre le SC Freiburg (1-2) en est un bel exemple.

 

 

Dirk Kall souhaite que le Fortuna "s’établisse durablement en Bundesliga". Avec un Esprit Arena de près de 55.000 places, on comprend rapidement pourquoi. Pour le moment, c’est surtout le bide de l’année en 2. Liga.

 

Réactions

  • Toni Turek le 15/09/2015 à 04h41
    Ça semble vraiment compliqué pour les Lions du 1860, ce début de saison, ils ont même relancé Düsseldorf...


    Merci pour ce triptyque, Polo.

  • Polo Breitner le 16/09/2015 à 12h27
    Salut Toni,

    Le calendrier de Munich est aussi terrible, 4 matches à l'extérieur (dont Nuremberg, Düsseldorf et Bochum) sur 6. Et à domicile Fribourg...
    Et ce we, le FCK à l'AA puis Leipzig dimanche.

    A partir d'octobre, les équipe sont beaucoup plus prenables. A suivre.

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